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Soirée Ali Carter - Le romantisme selon Ali - Mar 8 Mai 2018 - 15:38
Soirée Ali Carter - Le romantisme selon Ali
Carter sentit une énième fois son téléphone qui vibrait dans sa poche. A côté de lui, Cristina eut un sourire moqueur.
Cr - Et bien... Tu dois beaucoup lui manquer à ta chérie !
Le militaire releva les yeux pour croiser le regard de sa grande sœur et répondit à son sourire, sans pour autant dire quoi que se soit de prime abord. Il se contenta de d'abord répondre à Aliénor, c'était le plus important. Ceci fait il releva les yeux vers sa sœur, qui, comme lui, attendait ses bagages.
C - Elle veut simplement savoir quand je vais rentrer...
Cr - Encore ? C'est pas ce qu'elle t'as demander aussi il y a... Même pas vingt minutes ?
C - On ne critique pas ma femme Cristina...
Le jeune homme avait eut un ton faussement menaçant qui fit rire la journaliste.
Cr - Loin de moi cette idée : J'adore ma belle-sœur. Mais c'est presque du harcèlement à ce stade.
C - Ouai mais c'est mon harcèlement.
Il lui sourit en récupérant son sac, attrapant aussi la valise de Cristina qui arrivait pour la lui donner, prenant tout les deux le chemin de la sortie.
C - Tu rentre bientôt hein ?
Cr - Oui... Dans deux jours, j'ai juste besoin de voir mon éditeur. J'espère que se sera vite fini.
C - Se serait bien. Dis moi quand tu rentres.
Cr - Pourquoi ? Pour éviter de vous surprendre dans le salon ?
C - Non, ça ça n'arrive qu'à vous !
Ils éclatèrent de rire et tombèrent dans les bras l'un de l'autre pour se dire au revoir, et chacun parti de son côté. Carter n'avait plus qu'à prendre le chemin du parking où il avait rendez-vous avec Kwaïgon. Il n'eut aucun mal à repérer la Datsun blanche, seule voiture de son espèce de tout l'aéroport... Le coréen lui sourit, se décollant de son capot pour le saluer avec chaleur, un sourire sur les lèvres.
K - Salut ! T'as fait bon vol ?
C - Très ! Ma grande sœur était sur le même vol, on a pu papoter... Mais elle avait une correspondance...
K - Ce sont des choses qui arrivent...
Ils montèrent en voiture et Carter envoya un autre message à Aliénor. Elle semblait inquiète de son heure d'arriver au Haras. Et il fut d'ailleurs assez étonné d'avoir pour toute réponse une heure précise de retour chez lui, comme s'il avait interdiction de rentrer avant ça... Quand il en fit part à Kwaïgon, ce dernier eut un léger sourire amusé et lui proposa de prendre une douche chez lui. A cette heure là il y aurait peut-être Yen et les enfants mais ce n'était pas vraiment un problème...
* * *
Pile poil à la seconde près à l'heure prévu, Carter toqua à la porte de chez lui, ce qu'il trouva très étrange. Il était douché, fraîchement rasé et avant enfilé un pantalon chino et une chemise blanche. Très simple mais très classique. Il avait été ravi de voir Yen et les enfants, malgré un moment cocasse où Sora s'était permis de passer la tête derrière le rideau de douche pour s'enquérir du flacon de shampoing, qu'il avait peut-être vidé la veille en le confondant avec le bain moussant. Il était reparti pas moins choqué pour autant mais avait fait une peur bleue au militaire... En attendant que la porte de son appartement ne s'ouvre, il avait glissé les mains dans ses poches, se demandant bien ce que sa femme avait concocté... Et ne sachant pas s'il devait être inquiet ou non...
La porte ne tarda pas à s'ouvrir pour y laisser passait le corps de la jeune femme, dont le ventre arrondi était des plus évidents. Elle commençait à entamer son cinquième mois de grossesse, et elle était de ses femmes dont la grossesse était bien marqué. Elle avait refermé la porte derrière elle, avec une certaine précipitation montrant clairement qu'elle ne voulait pas dévoiler quelque chose à l'intérieur. Son regard se plongea directement dans celui de son époux avant de venir très brièvement l'embrasser.
Ali - Bonjour, je dois t'attacher le foulard. Tu peux te retourner ?
C - Euh ben... Oui...
Elle ne lui laissait pas vraiment le choix, et elle ne semblait pas être disposée à lui fournir plus d'explication sur la situation. Elle était concentrée, comme quand elle travaille sur sa thèse. Avec beaucoup d'hésitation, il obtempéra, un peu nerveux à l'idée de se faire bander les yeux pour pénétrer chez lui... Qu'est-ce qu'elle lui avait préparé ? C'était un grand mystère... Mais à sa mine concentrée, il ne s'aviserait pas de lui poser la moindre question. De toute façon, il n'aurait pas les réponses alors à quoi bon ? Il se laissa donc faire sagement, se laissant guider par la jeune femme malgré ses hésitations... Elle vérifia que le foulard était bien attachée avant d'ouvrir la porte tout en glissant une main dans celle de l'américain. Elle le guida à l'intérieur, quelques secondes après avoir fermer la porte une douce musique envahit les lieux. On pourrait aussi sentir le parfum de rose, et d'autres arômes florales. Lentement, elle l'amena vers le canapé où elle l'invita doucement à s'installer.
Ali - Tu peux retirer le foulard.
Elle s'était installée à ses côtés, légèrement droite comme si elle appréhendait sa réaction face à sa surprise. Elle avait passé une semaine à préparer cette soirée romantique, elle s'était renseignée de différente façon possible et elle avait fait plusieurs expériences et classements. La pièce était entièrement décorée, et elle avait fait tamisé les lumières en rajoutant une quantité incroyable de bougies. Sur la table basse, elle avait servie deux verres d'une boisson sans alcool, et un plateau d'amuse-gueule de toute sortes. Elle attrapa l'un des verres qu'elle lui tendit doucement avant de rajouter.
Ali - J'ai trouvé une boisson sans alcool qui fait imitation vin blanc.
Elle marqua une courte pause avant de reprendre avec une certaine agitation.
Ali - J'espère que cette soirée romantique va te plaire. J'ai vérifie le temps de combustion des bougies afin que celle-ci dure tout le repas, ainsi que l'odeur des fleurs qui perdra d'intensité vers la fin du dessert. Je n'ai hélas pas trouvé mieux que ça, car je ne voulais pas d’arômes artificielle. J'ai sélectionné assez de musique pour que le cd ne tourne pas en boucle, nous pourrons ainsi écoute la totalité des chansons qu'une fois. Le repas va rester à bonne température, nous avons donc trente cinq minutes pour profiter de l’apéritif.
Carter avait doucement enlevé le foulard et regardé autour de lui, un sourire ne tardant pas à se dessiner sur ses lèvres. Il ne s'était pas du tout attendu à cela, et il y avait de quoi être surpris. Il laissa son regard faire le tour de la pièce, écoutant doucement Ali, prenant le verre qu'elle lui tendait. Un léger frisson parcourait son corps, lui donnant une impression de légèreté fort agréable. Il finit par revenir à Aliénor et lui sourire plus largement.
C - C'est parfait...
Il avait traduit tout les détails qu'elle lui avait donner, très rationnels, comme une multitudes d'attentions qui le touchait beaucoup. Il eut une légère inspiration et se redressa, posant son verre sur la table basse pour venir réclamer les lèvres de la jeune femme des siennes, avec beaucoup de tendresse. Une main vint doucement effleuré sa joue, comme souvent avec lui. Inconsciemment, il avait ce genre de geste léger. En rompant le baiser, il reprit son verre et lui tendit le sien, pour pouvoir trinquer, reprenant la parole d'un murmure plein d'émotion.
C - A nous...
Ali - A nous.
Après avoir doucement entrechoqué les verres, il prit une gorgée du sien, le reposant ensuite doucement sur la table en ayant un léger hochement de tête.
C - Hum... Pas mal... C'est rigolo comme boisson... En tout cas c'est bien trouvé !
Ali - Sur les dix variés que j'ai pu trouvé, c'était celui-ci qui était le meilleur en bouche. Il y avait même un nectar dont l'odeur était assez nauséabonde, nous l'avons pas goûté avec Ale. J'hésitais à te servir quand même dans ton verre un vin blanc, mais tu auras du terminer la bouteille tout seul.
C - C'est vrai...
Il sourit à la jeune femme avant de laisser son regard balayer la table basse, demandant avec un certain amusement.
C - C'est toi qui a cuisiné tout ça ? Ou quelqu'un t'as donné un coup de main ?
Ali - Oui, j'ai tout cuisiné avec de l'aide. Je me suis servie de certaines recettes de livre, mais celui-ci est une spécialité de Yennefer.
Elle indiquait du doigt une sorte de petite raviole, dont la polonaise lui avait murmuré de ne pas dévoiler à Jeffrey qu'elle l'avait aidé à cuisiner son fameux plat.
Ali - Il y a aussi Saskia qui m'a proposé une recette. Puis, il y a Myriam, Kwaïgon, Ezra et Siobhan pour le dessert.
C - Ah oui quand même...
Le menu était assez étrange dans sa composition, il comportait des plats de différents pays qu'on pouvait difficilement associé ensemble. Mais ce fait ne semblait pas dérangé Aliénor qui voulait uniquement que les plats soient agréables à manger. Elle se pinça légèrement les lèvres soudainement avant de rajouter.
Ali - Ils m'ont beaucoup aidé. Je crois que j'ai été un peu... épuisante cette semaine pour eux. Bien que Alejandro avait tendance à rigoler de mon comportement.
Elle secoua légèrement la tête, attrapant l'un des amuse-gueule qu'elle tendit doucement à Carter. Le jeune homme sourit et attrapa l'amuse-gueule qu'elle lui tendait pour le goûter doucement. Elle avait mobilisé toute une armée pour cette soirée et il en était de plus en plus touché. Il n'était pas étonné cependant qu'Alejandro ait rit de son comportement. Mais Carter ne pouvait pas s'empêcher, dans ces moments là, de se demander ce qu'ils auraient fait sans lui... Il était d'une aide et d'un soutien précieux à Aliénor quand il était absent et il se demandait comment il pourrait lui rendre la pareille un jour...
C - C'est très bon... Merci beaucoup... Ça me touche beaucoup, que tu ais mobilisé tant de monde pour moi... Il faudra penser à les remercier...
Ali - Je suis contente, j'espère que la suite va autant te plaire. Et oui, ils vont tous recevoir...
Elle marqua une pause où son regard glissa vers sa montre avant de rajouter.
Ali - Dans dix minutes, ils recevront un colis avec une bonne bouteille de vin, une boite de chocolat et une peluche. J'ai trouvé une agence de livraison qui livre à la date et l'heure qu'on souhaite. Le service est très fiable, j'ai fait un classement sur leurs services.
C - Oh...
Il se retint de rire face à cette organisation quasi militaire et prit une gorgée de son verre. Il sourit à nouveau doucement, avant de se pencher un peu plus sérieusement sur la table et attraper un autre amuse-bouche très différent. Il en proposa également un à Aliénor, venant d'un plat éloigné d'eux. Il laissa le silence les envelopper un instant, laissant son regard balayer la pièce avec un fin sourire au coin des lèvres, avant de s'installer un peu plus confortablement dans le canapé, son verre dans la main. Il posa à nouveau les yeux sur Aliénor, reprenant doucement la parole.
C - Ta semaine s'est bien passé ? Le petit bout de chou ne t'as pas fait trop de misères ?
Il avait posé sa dernière question avec une pointe de malice, levant également sa main libre pour venir tendrement caresser son ventre arrondi, à travers ses vêtements. Même s'il adorait la voir ainsi, il était impatient de pouvoir avoir leur enfant dans les bras...
Ali - J'ai passé une bonne semaine, mais je n'ai pas pu me tenir à mon planning initial, j'ai du revoir mon organisation sur les prochains jours. Je crois que je me suis laissée déborder par mes envies, et j'ai fait des nuits un peu plus longues ce qui a forcément tout décalé de base.
C - Oh... Je vois... Tu t'es laisser déborder par quel genre d'envie ?
Ali - J'ai eu envie de brioche à l'orange, donc j'ai fait plusieurs boulangerie avant de trouver ce que je voulais. J'ai acheté deux belles brioches entière, cela a été difficile de ne pas tout manger d'un coup. J'ai eu envie de peindre, je suis allée voir Saskia pour ça. Je n'ai pas de talent artistique, donc je me suis contenté de recouvrir la toile de différentes couleurs. J'ai fait presque la totalité des cuirs de l'élevage, j'ai refait les étiquettes des portes selles en marquant les nom des étalons en bleu et celui des juments en rouge.
C - D'accord...
Carter sourit sans rien ajouté, amusé par ces envies. Il en avait satisfait quelques unes jusque là, mais il était toujours amusé par l'incongruité de certaines quand on connaissait la demoiselle. Le changement n'était pas quelque chose qu'elle appréciait ni qu'elle vivait bien, cependant elle commençait de mieux en mieux à s'adapter notamment grâce à son colocataire qui veillait toujours à la rassurée dans ses cas-là et en l'absence de Carter.
Ali - Il bouge de plus en plus. J'entame mon cinquième mois, mais j'ai un diamètre de ventre supérieur à la normale. J'ai pourtant vérifié ma courbe de poids, car il ne faut pas trop grossir pour le bien de la santé du bébé. Et les résultats sont normaux. La gynécologue m'a dit que notre enfant aimait avoir de l'espace pour nager dans mon utérus. J'ai quand même demandé si elle était certaine que je n'attendais pas des jumeaux, car cela bouleversait notre organisation. Elle m'a certifié que j'avais bien un seul, et en pleine forme.
C - Tant mieux... dit-il en souriant, ému.
Soudainement, Aliénor se leva d'un bond pour aller récupérer une enveloppe dans un tiroir avant de revenir vers lui. Elle ne tarda pas à y sortir une photographie qu'elle lui tendit en souriant. Elle était retournée voir la gynécologue, qui commençait à avoir l'habitude de ses visites un peu trop régulière, mais qui comprenait ce besoin chez sa patiente. Et qui lui demandait toujours une photographie de l'échographie. Carter la suivit des yeux un instant avant de prendre une des ravioles de Yen, qu'il mangea doucement, en attendant le retour de sa chère et tendre, qui ne tarda pas. Il posa doucement son verre pour prendre la photographie, et l'examiner doucement. Un sourire ne tarda pas à naître sur ses lèvres. D'autant plus que les échographies étaient de plus en plus précise et les clichés très réalistes. Il resta quelques secondes à détaillé du regard l'image avant de la poser à l'abri des apéritifs et des verres, se tournant à nouveau vers Aliénor.
C - Tu dois bien le sentir maintenant... C'est chouette...
Ali - La sensation est quand même bizarre, je ne sais pas si j'arriverais à m'habituer, je suis toujours surprise de le sentir. Et pourtant, c'est signe qu'il est toujours en vie. Tu aimerais le sentir aussi ?
C - Oui... J'aimerais beaucoup... Je risque de ne plus lâcher ton ventre de mes mains une fois que ça arrivera mais bon...
Ali - Cela confirme les témoignages que j'ai lu à ce sujet-là, les hommes aiment beaucoup caresser le ventre de leurs femmes quand elle est enceinte. Et je crois que cela me plairait aussi que tu puisses le sentir.
Cela lui tardait vraiment, de pouvoir sentir son enfant à travers la fine peau du ventre de sa femme. C'était même presque un peu frustrant cette attente qui lui paraissait interminable. Il fit une légère pause, lui tendant une boulette, avant de reprendre doucement la parole, pensif.
C - Il va falloir lui trouver un nom maintenant... Même si on a encore un peu de temps pour ça...
Il sourit doucement à la jeune femme, glissant une main dans la sienne, jouant un peu avec ses doigts. Il reprit sur un ton calme, presque murmurant.
C - Tu as des idées ? Des envies ?
Lui même n'en avait pas encore tout à fait, bien que quelques convictions s'étaient imposées à lui. Ils n'avaient pas encore véritablement abordé le sujet, se laissant le temps de profiter, malgré l'esprit très rationnel et cartésien d'Aliénor. La jeune femme prit une raviole, suivi rapidement d'une seconde avant de reposer son attention sur Carter. Elle avait déjà fait une liste, même plusieurs pour être honnête, en faisant des classements à la logique bien à elle.
Ali - J'ai fait des listes. Alejandro l'a vu, et il a dit qu'il serait préférable que tu choisisse les prénoms de nos enfants et moi de nos animaux de compagnie. Mon premier choix se portait sur le prénom de Genès, cela a un similitude assez proche de génétique et de gènes. Et vu qu'un enfant est issu de gènes. La version féminin est Genny. Mais Ale a fait une drôle de tête à mon explication.
Elle se pinça légèrement les lèvres, plongeant son regard dans celui de Carter. Elle attendit sa réaction, se tenant prête à se lever pour récupérer ses fameuses listes. Le jeune homme eut un léger sourire à ses explications et hocha pensivement de la tête. Il ne pouvait pas nier que la logique de la chose était un peu étrange, mais il commençait à avoir l'habitude avec Aliénor et ne se formalisait plus de ce genre de chose, au contraire des autres.
C - Je comprends pourquoi Alejandro a dit ça... Genny cependant c'est pas mal. Par contre je suis sceptique pour Genès...
Ali - C'est un prénom d'une autre époque, ce n'est plus à la mode ? J'ai vu qu'il y avait des tendances pour les prénoms.
Il eut un léger haussement d'épaule, posant une main légère sur son genou pour le caresser tendrement.
C - J'ai plutôt penser aux seconds prénoms... Si c'est une fille, j'aimerais bien que se soit Carmen, le nom de ta grand mère... Et si c'est un garçon, celui de mon père...
Il chercha son regard, attendant de savoir ce qu'elle pensait de cette idée, qui ressemblait plus à une conviction. Cependant, cela lui tenait à cœur malgré tout. C'était une sorte d'hommage à leurs origines. Quant aux prénoms en tant que tel, pour l'instant il n'avait pas d'idée bien fixe... Il prit une gorgée de son verre, avant de doucement le poser sur la table, retrouvant vite le regard de la jeune femme. Aliénor resta silencieuse pendant plusieurs minutes, buvant très lentement son verre sans pour autant le lâcher du regard. Cette proposition souleva une émotion chez elle, bien qu'elle avait encore du mal à identifier la raison exacte. Mais au fond, elle ne pouvait qu'approuver cette idée, sa grand-mère représentait beaucoup pour elle.
Ali - Je suis d'accord.
Elle marqua une pause où elle reposa son verre avant de demander doucement.
Ali - Comment s’appelait ton père ?
Ce n'était pas un sujet qu'ils abordaient régulièrement ensemble, finalement Carter lui parlait assez peu de lui-même. Le militaire eut un léger soupir et se redressa un peu, juste assez pour être bien au fond du canapé, réclamant du regard que la jeune femme vienne au plus près de lui, ressentant ce besoin de l'avoir dans ses bras. Il mit un certain temps avant de répondre, attendant d'abord qu'elle s'installe pour enfouir le visage au creux de son cou.
C - William...
Il avait répondu d'un murmure léger, rendu légèrement tremblant par l'émotion qui l'envahissait. Il ne parlait jamais de son père. Pas de lui-même en tout cas, tant la douleur de sa perte restait vive, malgré les années. Malgré sa jeunesse à ce moment là, il gardait de très vifs souvenirs de son père, qu'il avait toujours adoré et admiré. Une admiration qui avait redoublé quand il avait eu accès à son dossier... Échange de service à cette époque, dans un moment où il n'avait pas accès à ce genre d'information.
C - William Fitzgeral Everett...
Il eut un léger soupir et déposa un baiser sur son épaule, son regard se faisant vague. Il gardait cependant les bras autour d'elle, maîtrisant sans trop de mal l'émotion qui baignait son regard d'humidité. Il avait l'habitude désormais. Le sujet restait délicat mais il arrivait à répondre aux questions qu'on lui posait... Elle s'était laissé aller dans ses bras, comprenant que sa question soulevait des émotions chez lui. Cependant, elle ne pouvait qu'imaginer la douleur d'avoir perdu un parent, et elle ne savait pas vraiment comment y réagir. Elle tourna légèrement la tête afin de déposer chastement un baiser au bord de ses lèvres avant de rajouter dans un murmure.
Ali - C'est un beau prénom. Notre premier fils aura donc William en second prénom.
C - Merci...
Elle se replongea dans ses pensées, où certaines questions s'entassaient sans réellement vouloir une réponse. Elle ne se désintéressait pas du passé de Carter, ni même de l'histoire avec son père. Mais elle ne savait pas comment formuler, et finalement elle avait l'impression qu'un jour avec le temps elle finirait par avoir une réponse. Comme aujourd'hui où elle apprit le prénom de celui-ci.
Ali - Est-ce que tu veux un prénom d'origine américaine ? J'ai appris que Kwaïgon il voulait absolument un prénom japonais pour leur enfant.
Le jeune homme se redressa légèrement pour pouvoir plonger son regard dans le sien à sa question. Il prit quelques secondes pour réfléchir avant de répondre.
C - Non pas spécialement... A vrai dire, tant que ce n'est pas un nom imprononçable pour moi ça devrait aller.
Il sourit, un air joyeux se peignant sur ses traits. L'une de ses mains remonta doucement sur la tête de la demoiselle, caressant ses cheveux, sa tempe du pouce, son regard détaillant ses traits. Il vint tout doucement déposer ses lèvres au coin des siennes, avant de déposer à nouveau ses lèvres dans son cou, et sur son épaule... Il s'arrêta la cependant et releva les yeux sur elle pour croiser son regard, une lueur malicieuse dans le sien.
C - Tu as prévu quoi pour la suite de cette soirée ? Je crois qu'on va bientôt arriver au bout des trente cinq minutes de l'apéro...
Il se mordit légèrement la lèvre, en caressant à nouveau sa tempe avec douceur, se détendant un peu, évacuant de l'émotion qui l'avait envahi. Et profitant de la revoir après une semaine d'absence...
Ali - Il reste vingt secondes à la musique. Et le four qui est en chaleur tournante pour maintenir la température des plats va sonner. On va pouvoir passer au plat, suivi rapidement du dessert.
C - Oh... Précision militaire dis donc...
Une nouvelle musique ne tarda pas à se faire entendre, et au même instant le four sonna dans la cuisine. Aliénor s'empressa de se lever en amenant avec elle le plat des amuse-gueules qu'elle rangea dans le frigo. Puis elle récupérait les assiettes chaudes, vérifiant le contenu et la présentation de chaque avant de rejoindre le salon. Elle fit plusieurs aller-retour avant de reprendre sa place à ses côtés, son regard cherchant les siens. Carter la laissa faire tranquillement, observant son petit manège des yeux, profitant seulement de ces quelques instants pour se relever et s'étirer, enlevant aussi chaussures et chaussettes qu'il avait encore sur lui. Il se réinstalla ensuite sagement à côté d'elle, admirant au passage ses assiettes avec gourmandise...
Ali - J'ai lu qu'il ne fallait pas que le repas dure trop longtemps lors d'une soirée romantique, car la concentration a tendance à dévier vers d'autre envie. Et donc, qu'il fallait privilégier d'autres activités en réduisant le temps de repas. C'est pour ça que j'ai acheté une huile de massage aphrodisiaque.
C - Une huile de massage aphrodisiaque ? Tiens donc... dit-il d'un sourire malicieux, empli de sous-entendu.
Ali - Ale a dit que si on pensait ne plus s'en servir, il serait d'accord de récupérer la bouteille.
C - Ça ne m'étonne pas de lui... dit-il avec le sourire.
Elle attrapa l'un des nouveaux verres qu'elle venait de ramener pour servir une boisson qui semblait ressembler à du vin rouge, elle tendit le verre à son compagnon en rajoutant.
Ali - C'est aussi une imitation, j'aime beaucoup le goût de celui-ci.
Avec un plaisir certain, il attrapa délicatement le verre pour en humer le contenu, avant de le goûter du bout des lèvres. Il eut ensuite une moue plutôt admirative.
C - En effet il est bon ! Je ne savais pas qu'il existait autant d'imitation de vin ! C'est génial...
Ali - Je n'ai pas pu tester toutes la variété, car il y avait des délais de frais livraison trop important pour certain. Mais je pense agrandir mon classement plus tard. Et acheter de temps en temps celui-ci, même après ma grossesse.
Il sourit, véritablement amusé et impressionné par cette boisson. Il reposa finalement son verre pour venir déposer un chaste baiser sur les lèvres de la jeune femme avant de se tourner vers son assiette. La présentation avait été soignée, mais au vu du soin qu'elle avait apporté au reste, ce n'était pas très étonnant. L'odeur était alléchante en tout cas, et l'assiette en elle même donnait envie. Il lui lança un regard malicieux avant de reprendre la parole.
C - Ça a l'air super bon... Qui t'as filé un coup de main déjà pour le plat ?
Ali - C'est Kwaïgon. Il est celui qui cuisine le mieux au sein de l'équipe. Et le plat est souvent la pièce maîtresse dans un menu.
C - D'accord... J'ai hâte de goûter !
Il attendit avant d'entamer son assiette, cherchant son regard, le sien brillant de plus en plus face aux trésors d'attention qu'elle déployait pour lui... Sous son regard, une bouffée d'émotion la poussa à se pencher pour l'embrasser chastement au coin des lèvres. Elle était heureuse que sa soirée lui plait à ce point-là, et qu'elle n'a pas encore fait d'erreur dans son organisation.
Ali - Je me posais une question. Bientôt, on ne sera plus deux. Est-ce que tu appréhendes ? Je sais que Kwaïgon et Yennefer s'organise régulièrement des soirées sans leurs enfants. Ce n'est pas un geste égoïste, ils aiment toujours autant leurs enfants. Mais j'ai lu qui est important de ne pas oublier qu'on est un couple en plus d'être des parents.
Elle se pinça légèrement les lèvres, son attention plongeait dans son regard. Elle ne pouvait pas cacher qu'elle appréhendait cette nouvelle routine, elle qui n'aime pas qu'on bouscule ses habitudes. Cependant, elle désirait toujours autant son enfants, qu'elle commençait à considérer comme tel. Le jeune homme prit le temps de savourer la première bouchée de son plat avant de répondre, cherchant aussi une réponse dans son esprit.
C - Je n'appréhende pas que l'on soit trois au lieu de deux. Je sais que ça ne sera pas tout les jours facile entre la fatigue et les tâches quotidiennes, mais ce n'est pas ça qui m'inquiète. Ce que j'appréhende en revanche, c'est les missions que je ferais après la naissance... Je ne pourrais pas rester en congé indéfiniment et je devrais forcément reprendre ma place à un moment où un autre et ça m'inquiète de partir et te laisser seule... Même s'il y aura toujours Ale...
Ali - Qu'est-ce qu'il t'inquiète concrêtement ? Est-ce que tu crains que je m'occupe mal de notre enfant ? Que cela soit une charge trop importante ? Que je te reproche ton absence ? Que je n'arrive pas à organiser correctement mon planning ? Que je sois débordée ?
Il eut un léger soupir, prenant une gorgée de son verre avant de doucement reprendre la parole. Elle avait posé ses questions avec une voix calme, réellement curieuse de mieux comprendre le genre d'inquiétude qu'il allait avoir suite à cette situation. Le jeune homme, un peu débordé par le flot de question, prit quelques secondes avant de répondre du mieux qu'il pouvait.
C - Non, non non... Rien de tout ça, j'ai totalement confiance en toi. J'appréhende surtout pour moi... Ca va être dur pour moi de partir en mission... Comme c'est dur pour Patrick à chaque fois...
Il eut un lourd soupir, chassant la simple idée de devoir la quitter, ne serait-ce que pour quelques semaines. Et tout ce qu'il allait potentiellement loupé, à l'image de son début de grossesse.
C - Par contre je suis d'accord sur les temps de couple ! Il faut s'en réserver pour rester un couple soudé... Continuer de vivre pour nous en plus de notre enfant... Liam et Myriam aussi se font des soirées entre eux de temps à autre... Même s'ils aiment bien manger avec l'équipe le soir... Enfin, avec quelqu'un en tout cas. Ce n'est pas forcément évident avec un bébé, mais après quelques mois, quand notre bout de chou sera un peu plus grand et calme, il faudra faire ça...
Ali - Est-ce qu'il y a un quota par année à faire ? Est-ce ses soirées peuvent être des week-ends ?
C - Non, c'est seulement quand on veut, quand on en ressent le besoin.
Il sourit à nouveau, un peu plus malicieux avant de réclamé les lèvres de la jeune femme dans un baiser léger. Il poursuivit son plat avant de doucement demander.
C - Tu voudras faire appel à Keira ?
La nounou qu'avait engagé Liam lorsque Maël était petit et qui était resté parmi eux avec l'arrivée de Cathy puis de tout les autres petits de l'équipe était encore avec eux, avec la naissance d'Anna. Elle avait fait évolué ses compétences d'ailleurs en partant faire une petite formation avant la naissance de la petite fille et restait ravie de rejoindre l'équipe à nouveau. Elle était discrète mais bien intégrée désormais et on ne pouvait plus la considérer comme un élément étranger mais rattacher à l'équipe. Elle faisait parti de la famille... Aliénor resta un instant silencieuse, comme si elle se perdait dans ses pensées, prenant une bouchée de son plat avant de plonger de nouveau son regard dans le sien.
Ali - Je pense que cela serait une bonne idée. Elle possède une très bonne expérience. Elle connait le rythme que nous avons au sein du Haras, et elle accepte cette vie particulière.
C - Parfait. Ca me va aussi.
Elle s'était renseignée à ce sujet-là, s'amusant à effectuer un énième classement bien qu'elle connaissait le résultat à l'avance. Cependant, elle avait quelques détails qu'elle réglerait avec Keira elle-même quand le moment sera venu. Le militaire engouffra une autre bouchée du plat, le savourant au passage. Elle s'était vraiment surpassée même si elle s'était fait aidé, et il en ressenti une autre bouffée d'amour et de reconnaissance pour Aliénor.
Ali - Il va falloir que je prends des cours. Il faut que je sache les méthodes pour changer les couches. La préparation des biberons. Comment tenir un nourisson lors des repas. Comment bercer un bébé. Quelles sont les positions pour la nuit. Comment savoir qu'il a faim.
Elle se stoppa d'un coup en se pinçant légèrement les lèvres, avant de rajouter doucement.
Ali - Je crois que je suis un peu inquiete. Je ne veux pas faire de bêtise. Charlotte dit que je vais sentir des choses, même si ce n'est pas très compréhensible. C'est l'instint maternelle qui parle par moment.
Cette fois le jeune homme sourit, un peu amusé. Il se doutait bien de ça et il avait même une idée sur le sujet. Cependant, avant de répondre, il se pencha pour l'embrasser avec tendresse et passer une douce main sur sa tempe.
C - Je sais comment tu pourras t'entrainer ! Demain on ira acheter tout ce qu'il faut.
Ali - Acheter tout ce qu'il faut ? C'est un manuel d'entrainement ? Je ne savais pas que cela existait, pourquoi j'en ai pas entendu parler lors de mes recherches. A moins que c'est quelque chose d'expérimental pour le moment.
C - Tu verras demain. Je ne t'en dirais pas plus pour l'instant...
Il lui fit un sourire malicieux, reprenant le cours de son plat qui diminuait à vu d'oeil avant de doucement reprendre, sur un ton rassurant.
C - Mais il ne faut pas que tu t'inquiète. Je suis sûr que tu t'en sortiras très bien. Et puis il y aura toujours Ale avec toi quand je ne serais pas là... Et le reste du temps je serais là aussi. Il n'y a aucune raison que ça se passe mal... Si je peux le faire et que Charlotte peut le faire, toi aussi tu pourras. Il n'y a pas de raison.
Ali - Oui. Vous serez toujours là pour me guider à bien faire. Charlotte m'a aussi dit qu'il ne fallait pas trop que je m'inquiete, ce stress n'est pas bon pour le développement de l'enfant.
Il lui sourit à nouveau, hochant de la tête pour confirmer et reprenant une fourchette au passage avant de prendre une gorgée de son verre.
C - C'est vraiment très bon... Tu t'es surpassée... Merci...
Ali - Je suis heureuse.
Elle marqua une pause où elle termina sa bouchée avant de venir déposer tendrement ses lèvres sur les siennes, comme si elle cherchait à appuyer ses paroles.
Ali - Je ne sais pas si je te manifeste assez d'affection, qui prouve mon amour pour toi. Je suis heureuse d'être ta femme. Est-ce que je le dis suffisament ? Et comme j'ai vu qu'une soirée romantique était une preuve évidente de l'affection qu'on porte pour l'autre.
Son regard glissa un instant vers les assiettes, dans quelques minutes elle pourrait recuperer le dessert. Au fond, elle sentait une douce chaleur qui envahissait de plus en plus ses veines, est-ce que c'était la suite qui faisait germer cette émotion chez elle, ou juste la présence de Carter à ses côtés ?
Ali - J'ai aussi lu qu'il était possible de refêter son mariage, ou d'organiser une nouvelle lune de miel... Mais ceci est plutôt après plusieurs années de relation.
Le jeune homme l'avait écouté attentivement et quand elle eut fini, il déposa ses couverts à côté de son assiette pour se déplacer un peu, venant encadré son visage de ses mains.
C - Tu me le dis suffisamment, que tu es heureuse d'être ma femme...
Pour appuyer ses paroles, il vint réclamer ses lèvres dans un tendre baiser, se rapprochant un peu d'elle pour avoir un peu plus de son corps en contact avec le sien. Il se laissa un peu emporter dans son élan, approfondissant son baiser, mais finit par reprendre un peu de son sérieux pour libérer la jeune femme. Il avait le regard brillant d'émotions, comme souvent quand elle lui préparait ce genre de surprise. Il reprit doucement la parole ensuite, terminant son plat entre deux phrases.
C - En fait, tu as un anniversaire de mariage chaque année. Les noces de quelque chose, et ça change chaque année... C'est l'occasion de se faire un petit cadeau ou une sortie, de fêter à nouveau son mariage... Et pour des grands anniversaires, avec pas mal d'année, on peut refaire une fête, ou refaire un voyage en effet... On pourrait se faire ça, c'est une bonne idée.
Il sourit, reprenant ensuite.
C - Je ne m'attendais pas du tout à cette soirée, c'est une très agréable surprise... J'aime beaucoup quand tu me surprends de cette façon... Je sais que ce n'est pas forcément une évidence pour toi...
Ali - Je me dis que cela ne doit pas toujours être facile d'être avec moi. Et que par moment, tu veux une relation un peu plus normale. Je crois aussi que je commence à prendre goût à faire des recherches quand c'est pour te faire plaisir. Cela ne me laisse pas indifférente à l'intérieur. Et j'aime bien quand tu m'embrasses ainsi...
C - Pour rien au monde je ne voudrais d'une autre que toi ou d'une relation plus normale comme tu dis...
Avec douceur, il glissa une main dans la sienne pour la lever jusqu'à ses lèvres et déposer un doux baiser sur ses doigts, fermant brièvement les yeux durant ce geste. En les rouvrant, il croisa le regard de la jeune femme et sourit, malicieux.
C - Et d'ailleurs, je ne vois pas ce qu'il y a de ne pas normal dans ce qu'on vit tout les deux... On s'aime... On est marié... On attend notre premier enfant...
Il fit une légère moue, haussant des épaules. Rien de plus basique que ce qu'ils vivaient tout les deux, ou presque. Il baisa à nouveau ses doigts, avec douceur, avant de demander avec un peu plus d'entrain.
C - Qu'est-ce que tu nous as préparé pour la suite ?
Ali - Le dessert !
C - Cool ! Tu as besoin d'aide ?
Ali - Non, tu es l'invité. Profite de la musique, j'en ai pour une minute et vingt-cinq secondes.
Elle se leva presque d'un bond et dans le rythme de la musique, signe qu'elle s'était laissée un peu débordée en oubliant son organisation militaire. Elle ramena les assiettes dans la cuisine, prenant le temps de rapidement les rincer avant de les mettre dans l'évier. Puis elle se dirigea vers le frigo, où elle sortit deux belles assiettes où se trouvait une belle part de gâteau.
Ali - C'est un gâteau aux carottes... En ce moment, j'ai envie de carottes. Il est très bon, je n'ai pas pu m'empêcher de manger une part tout à l'heure en le coupant... Il me reste encore de la crème caramel, si jamais tu veux un peu plus de nappage dessus. Et il me reste des noix de pécans.
C - C'est parfait... Merci.
Elle posa les deux assiettes avant de reprendre sa place à ses côtés, son regard brillait d'une certaine émotion alors qu'elle attrapa la cuillière pour l'y plonger dans sa part de gâteau. Le jeune homme observa attentivement sa part avant de jetter un oeil à la jeune femme. Le gâteau avait l'air de faire naître quelques émotions en elle, ou en tout cas, elle était pressée de le manger. Le militaire en eut un sourire, avant d'attaquer sa propre part. Il était excellent, elle n'avait pas menti là-dessus -en même temps, en était-elle vraiment capable, de lui mentir ? Il en doutait. Il savoura sa part avec une lenteur modérée, terminant aussi doucement son verre d'imitation de vin. Quand le dessert fut terminé, il insista pour débarasser cette fois, argumentant qu'elle avait préparé toute la soirée et qu'elle devait se ménager un peu... Il relaya la vaisselle au lendemain cependant et quand il revint vers elle, il s'installa de façon à la prendre dans ses bras, avec tendresse.
C - Merci pour le repas, c'était parfait... murmura-t-il.
Il se doutait que la soirée n'était pas terminée et se demandait ce qu'elle avait prévu pour la suite dans son organisation quasi militaire. Au moins, ça ne le changeait pas trop de son quotidien en mission, même s'il aurait aimé un peu plus de flexibilité. Avec l'habitude, elle pourrait acquérir cela... Il savait que la spontanéité n'était pas toujours son fort. Seulement à quelques occasions dont elle n'avait que moyennement conscience. Mais il aimait ces élans inconscients...
C - Je suis tout à toi pour la suite...
Il sourit, déposant un léger baiser sur ses lèvres, avec une grande tendresse, rapprochant insconsciemment son corps plus proche du sien. Elle plongea son regard dans le sien, sentant un doux frisson glisser le long de son dos à ses paroles. Elle avait constaté qu'elle aimait savoir qu'il était à elle, que cela ne l'a laissé pas indifférente. Et elle s'était rendu compte aussi qu'elle aimait voir certains regards de femmes qui semblaient l'envier lors qu'elle est à ses côtés. Une réaction normale d'après les dires de Yennefer lors qu'elle avait posé ses questions à ce sujet-là. Il était sain d'être fière de son mari, et d'avoir un côté un peu possessive de la considerer à elle seule. Elle lui attrapa les mains, dans le plus grand des silences, avant de se lever pour l'entrainer vers la chambre. Celle-ci n'avait pas été épargner par la décoration romantique, une douce odeur avait envahi la pièce rendant le tout assez sensuel. Elle le guida avec tendresse vers le lit, où elle l'incita à s'installer à son centre avant de s'éloigner pour allumer très méticulement l'ensemble des bougies de la chambre. Puis elle se plaça en face du lit, sans s'assoir pour le moment. Elle l'observa un instant, comme si à ce moment elle se perdait dans ses pensées avant de reprendre pied à la réalité. Lentement, elle se déshabilla, avec des gestes qui montraient clairement qu'elle s'était entrainée et qu'elle s'était surtout reseignée. Car elle ne se déshabillait pas uniquement, elle cherchait à faire naitre une forme de désir, de frustration par ses gestes lents et contrôlés. Peu à peu, la peau se découvrait des couches de tissu, laissant apparaitre une guêpière dès plus séduisant dans les tons rougeâtres qui soulignait presque à la perfection ses courbes féminines. Elle s'immobilisa un instant, comme si elle lui laissait le temps de l'admirer avant de se diriger vers la commode pour y sortir un flacon d'huile de massage.
Ali - Je te masse ?
Demanda-t-elle doucement en plongeant son regard dans le sien, attendant sa réponse. La vision de la jeune femme dans cette tenue lui arracha un long frisson de désir. Inconsciemment il se mordit les lèvres, son regard se faisant plus brillant tout à coup. Cependant, il ne bougea pas du centre du lit, savourant chaque instant, autant du striptease que du reste. Elle avait vraiment pensé à tout pour cette soirée... Quand il prit la parole pour lui répondre, ce fut d'une voix un peu plus rauque que d'habitude.
C - Oui... Oui je veux bien...
Il se redressa lentement pour commencer à déboutonner sa chemise, ou du moins essayer, mais il n'arrivait pas à lâcher la jeune femme des yeux, ce qui rendait son entreprise quelque peu compliquée... Elle déposa le flacon sur la table de chevet, avant de venir l'aider à déboutonner sa chemise avec douceur. Elle attendit qu'il s'installe sur le ventre pour venir sur le lit, se plaçant de sorte à pouvoir lui masser correctement le dos. Elle se répéta l'ordre des choses qu'elle devait faire, comme si elle se récitait une poèsie dans sa tête. Elle prit le temps de chauffer l'huile au creux de ses mains avant de les pauser sur son dos. Elle commença les premiers gestes, cherchant à détendre ses muscles, et prenant le temps de s'attarder sur certaines zones. Le massage était en deux temps, l'un pour réellement détendre et l'autre plus dans la sensualité. Malgré sa grossesse, et la présence de son ventre rebondit, elle n'était pas gênée dans ses manoeuvres. Et bientôt elle se laissa emporter un peu plus dans ses envies, déviant légèrement du chemin qu'elle avait tracé pour son massage. Elle se pencha pour venir déposer un baiser chaste sur le haut de son épaule, marquant la fin de la première partie. Ses gestes se firent plus malicieux, plus vibrant d'un désir qui commençait lentement à consummer sa patience. Elle se pencha un instant pour recupérer une plume qu'elle avait préparé pour cette seconde partie, et elle commença à la promener avec malice sur sa peau. Elle ne pouvait pas dire si c'était l'effet de l'huile, l'ambiance de la pièce, ou ses hormones... Mais elle le désirait. Carter avait été agréablement surprit des progrès que la jeune femme avait fait en matière de massage. Il se souvenait encore de la première fois qu'elle l'avait massé et cela était bien différent. Il frissonna au baiser qu'elle déposa sur son épaule, soupirant de contentement, à la fois plein de désir mais aussi complètement détendu.
Il se demandait bien qui avait inculqué ces techniques à la demoiselle. Et il allait demander quand il senti autre chose sur sa peau. C'était doux, léger. Il se tortilla un peu pour pouvoir voir ce que c'était et frissonna d'autant plus en voyant la plume. Son massage prenait ainsi une toute autre direction mais il était loin d'être mécontent de la voir. Avec un nouveau soupir, il prit la parole d'un murmure empli de désir.
C - Ca ne t'embête pas si je me retourne ? Je commence à être... Un peu gêné sur le ventre...
Et puis sur le dos, il aurait une meilleure vue. Ce qui n'était pas sans avoir ses avantages. Il attendit avec patience de pouvoir se retourner tranquillement, plongeant très vite un regard brillant, presque fiévreux, dans celui de la jeune femme dès qu'il le put. Il ne l'arrêta pas pour autant, curieux de voir ce qu'elle désirait faire de plus avec sa plume... Elle reprit ses caresses, finalement pas mécontente de pouvoir glisser son regard sur les courbes de son torse. Carter était un bel homme, et sa reprise d'activité militaire avait resculpté ses muscles. Elle se pencha pour venir capturer ses lèvres, dans un baiser plein de tendresse et une certaine lenteur. Elle jouait avec sa patience, mais elle se demandait bien pour combien de temps elle pourrait froler autant la frustration. Elle ne tarda pas à poser ses lèvres dans son cou, déposant des chastes baisers brulants avant de glisser vers son épaule. Elle avait délaissé la plume sur le côté du lit, décidant de poursuivre son massage du bout des lèvres et de la langue. Elle s'attarda sur l'un de ses tétons, le mordillant légèrement en guise de bonjour. L'une de ses mains ne tarda pas à défaire le bouton de son pantalon, allant avec malice à la rencontre d'une zone qui s'éveille. Le jeune homme la laissa faire, sans pour autant rester inactif. Il passa ses mains sur ses courbes, répondit à ses baisers, l'observant sans relâche. Des soupirs de plaisir ne tardèrent pas à passer la barrière de ses lèvres et son corps réagir à ses caresses. Quand elle s'aventura dans une zone un peu plus particulière de son anatomie, il se contraint à la lâcher pour serrer les draps de ses mains. Il la laissa faire cependant, l'aidant à faire disparaître son pantalon.
Elle s'immobilisa un instant, laissant son regard parcourit le corps de son mari avec une incroyable intensité. A ce moment, il n'était pas difficile de comprendre ses émotions au fond de ses pupilles, elles étaient même criantes d'amour et de désir. Elle reprit ses caresses avec une certaine impatience, en tout glissant dangeureusement vers le bas. Ses lèvres marquaient un chemin légèrement humide avant de rencontrer son intimité. Elle ne tarda pas à lui apporter des caresses d'une grande attention, cherchant visiblement à le rendre fou de désir. Malgré ses gestes ordonnés, une pointe de spontanéité vibrait de temps en temps dans ses caresses. Elle y prenait plaisir, elle aimait entendre la vibration de sa respiration devenir de plus en plus chaotique. Le regard de la jeune femme ne laissa pas Carter indifférent, au contraire. Il eu le don de l'embraser complètement, allant presque jusqu'à le consumer de désir. Il la laissa faire cependant, ne retenant aucun de ses soupirs et de ses grognements de plaisir. Après une semaine d'absence, ce genre de retrouvailles étaient plus que plaisantes. Au fil des minutes cependant, il sentit que s'il ne faisait pas quelque chose, il risquait de ne pas tenir bien longtemps. Il fini par réclamer ses lèvres des siennes, dans un murmure léger mais vibrant de désir. Avec un certain empressement, il la fit se redresser, faisant de même, pour pouvoir doucement l'amener à s'allonger, ne lâchant que rarement ses lèvres ou la peau de son cou. Il retint un peu ses ardeurs pour partir à l'exploration de son corps du bout de ses doigts, très rapidement suivi de ses lèvres, légèrement mordillantes. Il avait le sang en ébullition et peinait cependant à garder un semblant de contrôle. Leur colocataire aurait pu rentrer à ce moment là dans leur chambre qu'il ne l'aurait pas du tout remarqué... Ses baisers un peu plus appuyé le conduisirent lentement jusqu'à l'intimité de la jeune femme, qu'il vint taquiner avec une fougue toute nouvelle.
Il se laissait porter par ce que la jeune femme avait fait naître en lui, et par ses réactions. Il poursuivit ainsi, jouant autant avec la patience de sa femme que la sienne, ce qui rendait les choses de plus en plus compliquées... Son contrôle s'éffritait de plus en plus sous l'assaut des caresses de Carter, une perte qui ne la perturbé plus, voir même qu'elle recherchait. Car au fond, elle était toujours en admiration des sensations qu'elle ressentait pendant ces instant-là. Des gémissements s'échappaient de ses lèvres, qui semblait être des demandes muettes de sa part. Elle l'incita, un peu brusquement sans s'en rendre réellement compte, de remonter afin de quémander ses lèvres avec une passion rare. Un marmonnement passa la barrière de ses lèvres, un ordre ou un souhait de sentir sa peau contre la sienne. Et elle-même chercha à enlever la maigre couche de tissu qu'elle portait toujours. Il n'en fallu pas plus au militaire pour répondre à sa demande et faire disparaître, avec un peu moins d'empressement qu'elle, les dernière fines couches de tissu qui recouvrait -à peine- la demoiselle. La chaleur de sa peau contre la sienne le fit frissonner d'autant plus de plaisir et il vint chercher ses lèvres, avec une certaine tendresse, teinté de fougue. Il finit tout de même par basculer sur le dos, l'emportant avec lui dans sa chute pour qu'elle se retrouve au dessus de lui. Sa grossesse bien avancée laissait bien peu de possibilités désormais et ils devaient faire avec... Mais ce n'était pas forcément pour déplaire au garçon, qui avait toujours la possibilité -et le grand plaisir- de l'avoir au dessus de lui. Il aimait pouvoir laisser s'exprimer la spontanéité et les envies de sa femme de cette façon, toujours curieux de voir quelle fougue elle mettrait dans leur étreinte, sans qu'il ne l'entrave d'aucune façon. Après un dernier baiser tendre, il se laissa retomber dans les oreillers, se mordant la lèvre, le regard brûlant.
Toutes les cartes étaient entre ses mains désormais, ce n'était plus qu'à elle de décider... Aliénor l'observa avec une certaine lueur dans le regard, elle menait rarement les rênes lors de leurs étreintes charnelles, bien que Carter se faisait toujours un plaisir de l'inciter à le faire. Elle avait compris qu'il appréçiait ça, autant que ses gestes un peu plus spontannés qu'elle a de temps en temps, et qu'elle ne contrôle pas forcément. Elle glissa ses mains sur son torse, se penchant très légèrement pour l'embrasser avec tendresse avant de se laisser porter par son désir. Elle s'était redressée afin d'aller à la rencontre de son intimité dressée, laissant un gémissement franchir la barrière de ses lèvres. Elle s'immobilisa un instant, envahie par toutes les sensations qu'elle pouvait ressentir et qui semblait toujours la surprendre à chaque fois. Puis, elle commença à initier un rythme lent, mais chargé de passion et d'ardeur. Son regard ne tarda pas à chercher le sien pour s'y plonger, tout en s'aggripant légèrement à lui.
Le pilote la laissa faire, posant naturellement les mains sur ses jambes, fixant son regard dans le sien. Il avait répondu à son tendre baiser, suivant le reste de ses gestes d'un regard curieux. Il ne retenait pas ses soupirs et ses légers gémissements, ses caresses s'affermissant à chaque vague de plaisir un peu plus grande. Il essaya de garder son regard dans le sien aussi longtemps que possible, mais certaines secondes, de plaisir intense, il détournait brièvement le regard pour revenir à elle ensuite. Il aimait cette intensité dans son regard, qu'elle n'avait que dans ces moments là. Malgré le lent rythme qu'elle lui imposait, le plaisir grimpait de plus en plus dans son être. Par réflexe, sous l'impulsion du moment, il finit par se redressé pour réclamé ses lèvres. Il était un peu gêné par son ventre rond, mais s'en accomodait sans mal. Il la laissa faire longtemps, heureux de la retrouver après cette courte absence, heureux de tout les trésors qu'elle avait déployer pour lui ce soir...
Avec lenteur cependant, il fini par la faire basculer sur le côté puis sur le dos, sans trop quitter ses lèvres, qu'il fini par quitter, trop gêné par son ventre pour poursuivre leur étreinte tout en l'embrassant. Il n'en quittait pas moins son regard du sien, reprenant son rythme lent quelques instants avant d'accélérer légèrement la cadence, sous l'impulsion du plaisir qui se faisait de plus en plus envahissante et forte... Le plaisir lui fit détourner de temps en temps le regard, noyée par les sensations qui l'envahissait de plus en plus. Elle ne chercha même plus à contrôler ses gémissements, ni ses pensées. Elle lacha totalement prise, totalement en confiance dans les bras de son mari. Et elle ne tarda pas à sentir le doux orgasme pulsait dans son corps, ravivant ses hormones ardents.
Ali - Je t'aime...
C - Moi aussi je t'aime Ali...
Avait-elle murmuré du bout des lèvres, secouait par une respiration chaotique. Ses mains ne purent s'empecher de continuer à le caresser avec une infime tendresse, aimant sentir le contact de sa peau. Elle attendit qu'il se place sur le côté du lit pour venir à sa rencontre, malgré l'encombrement de son ventre. Elle se pinça légèrement les lèvres avec de marmonner doucement.
Ali - Mon ventre commence à prendre trop de place...
Les derniers frissons de l'orgasme parcourant encore légèrement son corps, il fini par se laisser doucement glisser à côté d'elle, l'accueillant volontiers au creux de ses bras. Il sourit à sa remarque, déposant un doux baiser sur sa tempe alors que sa main glissait doucement sur son ventre, juste l'espace d'un instant.
C - Oui... Mais il te va si bien ce petit ventre rond...
A nouveau il sourit, amusé. Ce ventre rond, à chaque fois qu'il posait le regard dessus, provoquait en lui un vague de doux frissons. Il aimait savoir que ce petit être qui grandissait en elle était une part d'eux... Etait le fruit de leur amour à tout les deux... Il enfouit le nez dans ses cheveux, fermant les yeux et se détendant un peu. Il resta ainsi un long moment, sans rien dire, profitant des caresses légères de ses mains sur son torse. Il finit par doucement prendre la parole, dans un murmure, sans pour autant changer de position.
C - Merci pour cette soirée... Elle était vraiment très bien...
Ali - Je suis heureuse.
Elle déposa un chaste baiser au coin de ses lèvres, la sincérité brillait dans son regard. Au réveil, elle risquerait de noter tout le déroulement de la soirée, afin de repérer les points à améliorer pour la prochaine fois. Mais pour l'instant, elle comptait bien sombrer dans les bras de son mari, un sourire au bord des lèvres sans réellement en avoir conscience.
Carter sentit une énième fois son téléphone qui vibrait dans sa poche. A côté de lui, Cristina eut un sourire moqueur.
Cr - Et bien... Tu dois beaucoup lui manquer à ta chérie !
Le militaire releva les yeux pour croiser le regard de sa grande sœur et répondit à son sourire, sans pour autant dire quoi que se soit de prime abord. Il se contenta de d'abord répondre à Aliénor, c'était le plus important. Ceci fait il releva les yeux vers sa sœur, qui, comme lui, attendait ses bagages.
C - Elle veut simplement savoir quand je vais rentrer...
Cr - Encore ? C'est pas ce qu'elle t'as demander aussi il y a... Même pas vingt minutes ?
C - On ne critique pas ma femme Cristina...
Le jeune homme avait eut un ton faussement menaçant qui fit rire la journaliste.
Cr - Loin de moi cette idée : J'adore ma belle-sœur. Mais c'est presque du harcèlement à ce stade.
C - Ouai mais c'est mon harcèlement.
Il lui sourit en récupérant son sac, attrapant aussi la valise de Cristina qui arrivait pour la lui donner, prenant tout les deux le chemin de la sortie.
C - Tu rentre bientôt hein ?
Cr - Oui... Dans deux jours, j'ai juste besoin de voir mon éditeur. J'espère que se sera vite fini.
C - Se serait bien. Dis moi quand tu rentres.
Cr - Pourquoi ? Pour éviter de vous surprendre dans le salon ?
C - Non, ça ça n'arrive qu'à vous !
Ils éclatèrent de rire et tombèrent dans les bras l'un de l'autre pour se dire au revoir, et chacun parti de son côté. Carter n'avait plus qu'à prendre le chemin du parking où il avait rendez-vous avec Kwaïgon. Il n'eut aucun mal à repérer la Datsun blanche, seule voiture de son espèce de tout l'aéroport... Le coréen lui sourit, se décollant de son capot pour le saluer avec chaleur, un sourire sur les lèvres.
K - Salut ! T'as fait bon vol ?
C - Très ! Ma grande sœur était sur le même vol, on a pu papoter... Mais elle avait une correspondance...
K - Ce sont des choses qui arrivent...
Ils montèrent en voiture et Carter envoya un autre message à Aliénor. Elle semblait inquiète de son heure d'arriver au Haras. Et il fut d'ailleurs assez étonné d'avoir pour toute réponse une heure précise de retour chez lui, comme s'il avait interdiction de rentrer avant ça... Quand il en fit part à Kwaïgon, ce dernier eut un léger sourire amusé et lui proposa de prendre une douche chez lui. A cette heure là il y aurait peut-être Yen et les enfants mais ce n'était pas vraiment un problème...
* * *
Pile poil à la seconde près à l'heure prévu, Carter toqua à la porte de chez lui, ce qu'il trouva très étrange. Il était douché, fraîchement rasé et avant enfilé un pantalon chino et une chemise blanche. Très simple mais très classique. Il avait été ravi de voir Yen et les enfants, malgré un moment cocasse où Sora s'était permis de passer la tête derrière le rideau de douche pour s'enquérir du flacon de shampoing, qu'il avait peut-être vidé la veille en le confondant avec le bain moussant. Il était reparti pas moins choqué pour autant mais avait fait une peur bleue au militaire... En attendant que la porte de son appartement ne s'ouvre, il avait glissé les mains dans ses poches, se demandant bien ce que sa femme avait concocté... Et ne sachant pas s'il devait être inquiet ou non...
La porte ne tarda pas à s'ouvrir pour y laisser passait le corps de la jeune femme, dont le ventre arrondi était des plus évidents. Elle commençait à entamer son cinquième mois de grossesse, et elle était de ses femmes dont la grossesse était bien marqué. Elle avait refermé la porte derrière elle, avec une certaine précipitation montrant clairement qu'elle ne voulait pas dévoiler quelque chose à l'intérieur. Son regard se plongea directement dans celui de son époux avant de venir très brièvement l'embrasser.
Ali - Bonjour, je dois t'attacher le foulard. Tu peux te retourner ?
C - Euh ben... Oui...
Elle ne lui laissait pas vraiment le choix, et elle ne semblait pas être disposée à lui fournir plus d'explication sur la situation. Elle était concentrée, comme quand elle travaille sur sa thèse. Avec beaucoup d'hésitation, il obtempéra, un peu nerveux à l'idée de se faire bander les yeux pour pénétrer chez lui... Qu'est-ce qu'elle lui avait préparé ? C'était un grand mystère... Mais à sa mine concentrée, il ne s'aviserait pas de lui poser la moindre question. De toute façon, il n'aurait pas les réponses alors à quoi bon ? Il se laissa donc faire sagement, se laissant guider par la jeune femme malgré ses hésitations... Elle vérifia que le foulard était bien attachée avant d'ouvrir la porte tout en glissant une main dans celle de l'américain. Elle le guida à l'intérieur, quelques secondes après avoir fermer la porte une douce musique envahit les lieux. On pourrait aussi sentir le parfum de rose, et d'autres arômes florales. Lentement, elle l'amena vers le canapé où elle l'invita doucement à s'installer.
Ali - Tu peux retirer le foulard.
Elle s'était installée à ses côtés, légèrement droite comme si elle appréhendait sa réaction face à sa surprise. Elle avait passé une semaine à préparer cette soirée romantique, elle s'était renseignée de différente façon possible et elle avait fait plusieurs expériences et classements. La pièce était entièrement décorée, et elle avait fait tamisé les lumières en rajoutant une quantité incroyable de bougies. Sur la table basse, elle avait servie deux verres d'une boisson sans alcool, et un plateau d'amuse-gueule de toute sortes. Elle attrapa l'un des verres qu'elle lui tendit doucement avant de rajouter.
Ali - J'ai trouvé une boisson sans alcool qui fait imitation vin blanc.
Elle marqua une courte pause avant de reprendre avec une certaine agitation.
Ali - J'espère que cette soirée romantique va te plaire. J'ai vérifie le temps de combustion des bougies afin que celle-ci dure tout le repas, ainsi que l'odeur des fleurs qui perdra d'intensité vers la fin du dessert. Je n'ai hélas pas trouvé mieux que ça, car je ne voulais pas d’arômes artificielle. J'ai sélectionné assez de musique pour que le cd ne tourne pas en boucle, nous pourrons ainsi écoute la totalité des chansons qu'une fois. Le repas va rester à bonne température, nous avons donc trente cinq minutes pour profiter de l’apéritif.
Carter avait doucement enlevé le foulard et regardé autour de lui, un sourire ne tardant pas à se dessiner sur ses lèvres. Il ne s'était pas du tout attendu à cela, et il y avait de quoi être surpris. Il laissa son regard faire le tour de la pièce, écoutant doucement Ali, prenant le verre qu'elle lui tendait. Un léger frisson parcourait son corps, lui donnant une impression de légèreté fort agréable. Il finit par revenir à Aliénor et lui sourire plus largement.
C - C'est parfait...
Il avait traduit tout les détails qu'elle lui avait donner, très rationnels, comme une multitudes d'attentions qui le touchait beaucoup. Il eut une légère inspiration et se redressa, posant son verre sur la table basse pour venir réclamer les lèvres de la jeune femme des siennes, avec beaucoup de tendresse. Une main vint doucement effleuré sa joue, comme souvent avec lui. Inconsciemment, il avait ce genre de geste léger. En rompant le baiser, il reprit son verre et lui tendit le sien, pour pouvoir trinquer, reprenant la parole d'un murmure plein d'émotion.
C - A nous...
Ali - A nous.
Après avoir doucement entrechoqué les verres, il prit une gorgée du sien, le reposant ensuite doucement sur la table en ayant un léger hochement de tête.
C - Hum... Pas mal... C'est rigolo comme boisson... En tout cas c'est bien trouvé !
Ali - Sur les dix variés que j'ai pu trouvé, c'était celui-ci qui était le meilleur en bouche. Il y avait même un nectar dont l'odeur était assez nauséabonde, nous l'avons pas goûté avec Ale. J'hésitais à te servir quand même dans ton verre un vin blanc, mais tu auras du terminer la bouteille tout seul.
C - C'est vrai...
Il sourit à la jeune femme avant de laisser son regard balayer la table basse, demandant avec un certain amusement.
C - C'est toi qui a cuisiné tout ça ? Ou quelqu'un t'as donné un coup de main ?
Ali - Oui, j'ai tout cuisiné avec de l'aide. Je me suis servie de certaines recettes de livre, mais celui-ci est une spécialité de Yennefer.
Elle indiquait du doigt une sorte de petite raviole, dont la polonaise lui avait murmuré de ne pas dévoiler à Jeffrey qu'elle l'avait aidé à cuisiner son fameux plat.
Ali - Il y a aussi Saskia qui m'a proposé une recette. Puis, il y a Myriam, Kwaïgon, Ezra et Siobhan pour le dessert.
C - Ah oui quand même...
Le menu était assez étrange dans sa composition, il comportait des plats de différents pays qu'on pouvait difficilement associé ensemble. Mais ce fait ne semblait pas dérangé Aliénor qui voulait uniquement que les plats soient agréables à manger. Elle se pinça légèrement les lèvres soudainement avant de rajouter.
Ali - Ils m'ont beaucoup aidé. Je crois que j'ai été un peu... épuisante cette semaine pour eux. Bien que Alejandro avait tendance à rigoler de mon comportement.
Elle secoua légèrement la tête, attrapant l'un des amuse-gueule qu'elle tendit doucement à Carter. Le jeune homme sourit et attrapa l'amuse-gueule qu'elle lui tendait pour le goûter doucement. Elle avait mobilisé toute une armée pour cette soirée et il en était de plus en plus touché. Il n'était pas étonné cependant qu'Alejandro ait rit de son comportement. Mais Carter ne pouvait pas s'empêcher, dans ces moments là, de se demander ce qu'ils auraient fait sans lui... Il était d'une aide et d'un soutien précieux à Aliénor quand il était absent et il se demandait comment il pourrait lui rendre la pareille un jour...
C - C'est très bon... Merci beaucoup... Ça me touche beaucoup, que tu ais mobilisé tant de monde pour moi... Il faudra penser à les remercier...
Ali - Je suis contente, j'espère que la suite va autant te plaire. Et oui, ils vont tous recevoir...
Elle marqua une pause où son regard glissa vers sa montre avant de rajouter.
Ali - Dans dix minutes, ils recevront un colis avec une bonne bouteille de vin, une boite de chocolat et une peluche. J'ai trouvé une agence de livraison qui livre à la date et l'heure qu'on souhaite. Le service est très fiable, j'ai fait un classement sur leurs services.
C - Oh...
Il se retint de rire face à cette organisation quasi militaire et prit une gorgée de son verre. Il sourit à nouveau doucement, avant de se pencher un peu plus sérieusement sur la table et attraper un autre amuse-bouche très différent. Il en proposa également un à Aliénor, venant d'un plat éloigné d'eux. Il laissa le silence les envelopper un instant, laissant son regard balayer la pièce avec un fin sourire au coin des lèvres, avant de s'installer un peu plus confortablement dans le canapé, son verre dans la main. Il posa à nouveau les yeux sur Aliénor, reprenant doucement la parole.
C - Ta semaine s'est bien passé ? Le petit bout de chou ne t'as pas fait trop de misères ?
Il avait posé sa dernière question avec une pointe de malice, levant également sa main libre pour venir tendrement caresser son ventre arrondi, à travers ses vêtements. Même s'il adorait la voir ainsi, il était impatient de pouvoir avoir leur enfant dans les bras...
Ali - J'ai passé une bonne semaine, mais je n'ai pas pu me tenir à mon planning initial, j'ai du revoir mon organisation sur les prochains jours. Je crois que je me suis laissée déborder par mes envies, et j'ai fait des nuits un peu plus longues ce qui a forcément tout décalé de base.
C - Oh... Je vois... Tu t'es laisser déborder par quel genre d'envie ?
Ali - J'ai eu envie de brioche à l'orange, donc j'ai fait plusieurs boulangerie avant de trouver ce que je voulais. J'ai acheté deux belles brioches entière, cela a été difficile de ne pas tout manger d'un coup. J'ai eu envie de peindre, je suis allée voir Saskia pour ça. Je n'ai pas de talent artistique, donc je me suis contenté de recouvrir la toile de différentes couleurs. J'ai fait presque la totalité des cuirs de l'élevage, j'ai refait les étiquettes des portes selles en marquant les nom des étalons en bleu et celui des juments en rouge.
C - D'accord...
Carter sourit sans rien ajouté, amusé par ces envies. Il en avait satisfait quelques unes jusque là, mais il était toujours amusé par l'incongruité de certaines quand on connaissait la demoiselle. Le changement n'était pas quelque chose qu'elle appréciait ni qu'elle vivait bien, cependant elle commençait de mieux en mieux à s'adapter notamment grâce à son colocataire qui veillait toujours à la rassurée dans ses cas-là et en l'absence de Carter.
Ali - Il bouge de plus en plus. J'entame mon cinquième mois, mais j'ai un diamètre de ventre supérieur à la normale. J'ai pourtant vérifié ma courbe de poids, car il ne faut pas trop grossir pour le bien de la santé du bébé. Et les résultats sont normaux. La gynécologue m'a dit que notre enfant aimait avoir de l'espace pour nager dans mon utérus. J'ai quand même demandé si elle était certaine que je n'attendais pas des jumeaux, car cela bouleversait notre organisation. Elle m'a certifié que j'avais bien un seul, et en pleine forme.
C - Tant mieux... dit-il en souriant, ému.
Soudainement, Aliénor se leva d'un bond pour aller récupérer une enveloppe dans un tiroir avant de revenir vers lui. Elle ne tarda pas à y sortir une photographie qu'elle lui tendit en souriant. Elle était retournée voir la gynécologue, qui commençait à avoir l'habitude de ses visites un peu trop régulière, mais qui comprenait ce besoin chez sa patiente. Et qui lui demandait toujours une photographie de l'échographie. Carter la suivit des yeux un instant avant de prendre une des ravioles de Yen, qu'il mangea doucement, en attendant le retour de sa chère et tendre, qui ne tarda pas. Il posa doucement son verre pour prendre la photographie, et l'examiner doucement. Un sourire ne tarda pas à naître sur ses lèvres. D'autant plus que les échographies étaient de plus en plus précise et les clichés très réalistes. Il resta quelques secondes à détaillé du regard l'image avant de la poser à l'abri des apéritifs et des verres, se tournant à nouveau vers Aliénor.
C - Tu dois bien le sentir maintenant... C'est chouette...
Ali - La sensation est quand même bizarre, je ne sais pas si j'arriverais à m'habituer, je suis toujours surprise de le sentir. Et pourtant, c'est signe qu'il est toujours en vie. Tu aimerais le sentir aussi ?
C - Oui... J'aimerais beaucoup... Je risque de ne plus lâcher ton ventre de mes mains une fois que ça arrivera mais bon...
Ali - Cela confirme les témoignages que j'ai lu à ce sujet-là, les hommes aiment beaucoup caresser le ventre de leurs femmes quand elle est enceinte. Et je crois que cela me plairait aussi que tu puisses le sentir.
Cela lui tardait vraiment, de pouvoir sentir son enfant à travers la fine peau du ventre de sa femme. C'était même presque un peu frustrant cette attente qui lui paraissait interminable. Il fit une légère pause, lui tendant une boulette, avant de reprendre doucement la parole, pensif.
C - Il va falloir lui trouver un nom maintenant... Même si on a encore un peu de temps pour ça...
Il sourit doucement à la jeune femme, glissant une main dans la sienne, jouant un peu avec ses doigts. Il reprit sur un ton calme, presque murmurant.
C - Tu as des idées ? Des envies ?
Lui même n'en avait pas encore tout à fait, bien que quelques convictions s'étaient imposées à lui. Ils n'avaient pas encore véritablement abordé le sujet, se laissant le temps de profiter, malgré l'esprit très rationnel et cartésien d'Aliénor. La jeune femme prit une raviole, suivi rapidement d'une seconde avant de reposer son attention sur Carter. Elle avait déjà fait une liste, même plusieurs pour être honnête, en faisant des classements à la logique bien à elle.
Ali - J'ai fait des listes. Alejandro l'a vu, et il a dit qu'il serait préférable que tu choisisse les prénoms de nos enfants et moi de nos animaux de compagnie. Mon premier choix se portait sur le prénom de Genès, cela a un similitude assez proche de génétique et de gènes. Et vu qu'un enfant est issu de gènes. La version féminin est Genny. Mais Ale a fait une drôle de tête à mon explication.
Elle se pinça légèrement les lèvres, plongeant son regard dans celui de Carter. Elle attendit sa réaction, se tenant prête à se lever pour récupérer ses fameuses listes. Le jeune homme eut un léger sourire à ses explications et hocha pensivement de la tête. Il ne pouvait pas nier que la logique de la chose était un peu étrange, mais il commençait à avoir l'habitude avec Aliénor et ne se formalisait plus de ce genre de chose, au contraire des autres.
C - Je comprends pourquoi Alejandro a dit ça... Genny cependant c'est pas mal. Par contre je suis sceptique pour Genès...
Ali - C'est un prénom d'une autre époque, ce n'est plus à la mode ? J'ai vu qu'il y avait des tendances pour les prénoms.
Il eut un léger haussement d'épaule, posant une main légère sur son genou pour le caresser tendrement.
C - J'ai plutôt penser aux seconds prénoms... Si c'est une fille, j'aimerais bien que se soit Carmen, le nom de ta grand mère... Et si c'est un garçon, celui de mon père...
Il chercha son regard, attendant de savoir ce qu'elle pensait de cette idée, qui ressemblait plus à une conviction. Cependant, cela lui tenait à cœur malgré tout. C'était une sorte d'hommage à leurs origines. Quant aux prénoms en tant que tel, pour l'instant il n'avait pas d'idée bien fixe... Il prit une gorgée de son verre, avant de doucement le poser sur la table, retrouvant vite le regard de la jeune femme. Aliénor resta silencieuse pendant plusieurs minutes, buvant très lentement son verre sans pour autant le lâcher du regard. Cette proposition souleva une émotion chez elle, bien qu'elle avait encore du mal à identifier la raison exacte. Mais au fond, elle ne pouvait qu'approuver cette idée, sa grand-mère représentait beaucoup pour elle.
Ali - Je suis d'accord.
Elle marqua une pause où elle reposa son verre avant de demander doucement.
Ali - Comment s’appelait ton père ?
Ce n'était pas un sujet qu'ils abordaient régulièrement ensemble, finalement Carter lui parlait assez peu de lui-même. Le militaire eut un léger soupir et se redressa un peu, juste assez pour être bien au fond du canapé, réclamant du regard que la jeune femme vienne au plus près de lui, ressentant ce besoin de l'avoir dans ses bras. Il mit un certain temps avant de répondre, attendant d'abord qu'elle s'installe pour enfouir le visage au creux de son cou.
C - William...
Il avait répondu d'un murmure léger, rendu légèrement tremblant par l'émotion qui l'envahissait. Il ne parlait jamais de son père. Pas de lui-même en tout cas, tant la douleur de sa perte restait vive, malgré les années. Malgré sa jeunesse à ce moment là, il gardait de très vifs souvenirs de son père, qu'il avait toujours adoré et admiré. Une admiration qui avait redoublé quand il avait eu accès à son dossier... Échange de service à cette époque, dans un moment où il n'avait pas accès à ce genre d'information.
C - William Fitzgeral Everett...
Il eut un léger soupir et déposa un baiser sur son épaule, son regard se faisant vague. Il gardait cependant les bras autour d'elle, maîtrisant sans trop de mal l'émotion qui baignait son regard d'humidité. Il avait l'habitude désormais. Le sujet restait délicat mais il arrivait à répondre aux questions qu'on lui posait... Elle s'était laissé aller dans ses bras, comprenant que sa question soulevait des émotions chez lui. Cependant, elle ne pouvait qu'imaginer la douleur d'avoir perdu un parent, et elle ne savait pas vraiment comment y réagir. Elle tourna légèrement la tête afin de déposer chastement un baiser au bord de ses lèvres avant de rajouter dans un murmure.
Ali - C'est un beau prénom. Notre premier fils aura donc William en second prénom.
C - Merci...
Elle se replongea dans ses pensées, où certaines questions s'entassaient sans réellement vouloir une réponse. Elle ne se désintéressait pas du passé de Carter, ni même de l'histoire avec son père. Mais elle ne savait pas comment formuler, et finalement elle avait l'impression qu'un jour avec le temps elle finirait par avoir une réponse. Comme aujourd'hui où elle apprit le prénom de celui-ci.
Ali - Est-ce que tu veux un prénom d'origine américaine ? J'ai appris que Kwaïgon il voulait absolument un prénom japonais pour leur enfant.
Le jeune homme se redressa légèrement pour pouvoir plonger son regard dans le sien à sa question. Il prit quelques secondes pour réfléchir avant de répondre.
C - Non pas spécialement... A vrai dire, tant que ce n'est pas un nom imprononçable pour moi ça devrait aller.
Il sourit, un air joyeux se peignant sur ses traits. L'une de ses mains remonta doucement sur la tête de la demoiselle, caressant ses cheveux, sa tempe du pouce, son regard détaillant ses traits. Il vint tout doucement déposer ses lèvres au coin des siennes, avant de déposer à nouveau ses lèvres dans son cou, et sur son épaule... Il s'arrêta la cependant et releva les yeux sur elle pour croiser son regard, une lueur malicieuse dans le sien.
C - Tu as prévu quoi pour la suite de cette soirée ? Je crois qu'on va bientôt arriver au bout des trente cinq minutes de l'apéro...
Il se mordit légèrement la lèvre, en caressant à nouveau sa tempe avec douceur, se détendant un peu, évacuant de l'émotion qui l'avait envahi. Et profitant de la revoir après une semaine d'absence...
Ali - Il reste vingt secondes à la musique. Et le four qui est en chaleur tournante pour maintenir la température des plats va sonner. On va pouvoir passer au plat, suivi rapidement du dessert.
C - Oh... Précision militaire dis donc...
Une nouvelle musique ne tarda pas à se faire entendre, et au même instant le four sonna dans la cuisine. Aliénor s'empressa de se lever en amenant avec elle le plat des amuse-gueules qu'elle rangea dans le frigo. Puis elle récupérait les assiettes chaudes, vérifiant le contenu et la présentation de chaque avant de rejoindre le salon. Elle fit plusieurs aller-retour avant de reprendre sa place à ses côtés, son regard cherchant les siens. Carter la laissa faire tranquillement, observant son petit manège des yeux, profitant seulement de ces quelques instants pour se relever et s'étirer, enlevant aussi chaussures et chaussettes qu'il avait encore sur lui. Il se réinstalla ensuite sagement à côté d'elle, admirant au passage ses assiettes avec gourmandise...
Ali - J'ai lu qu'il ne fallait pas que le repas dure trop longtemps lors d'une soirée romantique, car la concentration a tendance à dévier vers d'autre envie. Et donc, qu'il fallait privilégier d'autres activités en réduisant le temps de repas. C'est pour ça que j'ai acheté une huile de massage aphrodisiaque.
C - Une huile de massage aphrodisiaque ? Tiens donc... dit-il d'un sourire malicieux, empli de sous-entendu.
Ali - Ale a dit que si on pensait ne plus s'en servir, il serait d'accord de récupérer la bouteille.
C - Ça ne m'étonne pas de lui... dit-il avec le sourire.
Elle attrapa l'un des nouveaux verres qu'elle venait de ramener pour servir une boisson qui semblait ressembler à du vin rouge, elle tendit le verre à son compagnon en rajoutant.
Ali - C'est aussi une imitation, j'aime beaucoup le goût de celui-ci.
Avec un plaisir certain, il attrapa délicatement le verre pour en humer le contenu, avant de le goûter du bout des lèvres. Il eut ensuite une moue plutôt admirative.
C - En effet il est bon ! Je ne savais pas qu'il existait autant d'imitation de vin ! C'est génial...
Ali - Je n'ai pas pu tester toutes la variété, car il y avait des délais de frais livraison trop important pour certain. Mais je pense agrandir mon classement plus tard. Et acheter de temps en temps celui-ci, même après ma grossesse.
Il sourit, véritablement amusé et impressionné par cette boisson. Il reposa finalement son verre pour venir déposer un chaste baiser sur les lèvres de la jeune femme avant de se tourner vers son assiette. La présentation avait été soignée, mais au vu du soin qu'elle avait apporté au reste, ce n'était pas très étonnant. L'odeur était alléchante en tout cas, et l'assiette en elle même donnait envie. Il lui lança un regard malicieux avant de reprendre la parole.
C - Ça a l'air super bon... Qui t'as filé un coup de main déjà pour le plat ?
Ali - C'est Kwaïgon. Il est celui qui cuisine le mieux au sein de l'équipe. Et le plat est souvent la pièce maîtresse dans un menu.
C - D'accord... J'ai hâte de goûter !
Il attendit avant d'entamer son assiette, cherchant son regard, le sien brillant de plus en plus face aux trésors d'attention qu'elle déployait pour lui... Sous son regard, une bouffée d'émotion la poussa à se pencher pour l'embrasser chastement au coin des lèvres. Elle était heureuse que sa soirée lui plait à ce point-là, et qu'elle n'a pas encore fait d'erreur dans son organisation.
Ali - Je me posais une question. Bientôt, on ne sera plus deux. Est-ce que tu appréhendes ? Je sais que Kwaïgon et Yennefer s'organise régulièrement des soirées sans leurs enfants. Ce n'est pas un geste égoïste, ils aiment toujours autant leurs enfants. Mais j'ai lu qui est important de ne pas oublier qu'on est un couple en plus d'être des parents.
Elle se pinça légèrement les lèvres, son attention plongeait dans son regard. Elle ne pouvait pas cacher qu'elle appréhendait cette nouvelle routine, elle qui n'aime pas qu'on bouscule ses habitudes. Cependant, elle désirait toujours autant son enfants, qu'elle commençait à considérer comme tel. Le jeune homme prit le temps de savourer la première bouchée de son plat avant de répondre, cherchant aussi une réponse dans son esprit.
C - Je n'appréhende pas que l'on soit trois au lieu de deux. Je sais que ça ne sera pas tout les jours facile entre la fatigue et les tâches quotidiennes, mais ce n'est pas ça qui m'inquiète. Ce que j'appréhende en revanche, c'est les missions que je ferais après la naissance... Je ne pourrais pas rester en congé indéfiniment et je devrais forcément reprendre ma place à un moment où un autre et ça m'inquiète de partir et te laisser seule... Même s'il y aura toujours Ale...
Ali - Qu'est-ce qu'il t'inquiète concrêtement ? Est-ce que tu crains que je m'occupe mal de notre enfant ? Que cela soit une charge trop importante ? Que je te reproche ton absence ? Que je n'arrive pas à organiser correctement mon planning ? Que je sois débordée ?
Il eut un léger soupir, prenant une gorgée de son verre avant de doucement reprendre la parole. Elle avait posé ses questions avec une voix calme, réellement curieuse de mieux comprendre le genre d'inquiétude qu'il allait avoir suite à cette situation. Le jeune homme, un peu débordé par le flot de question, prit quelques secondes avant de répondre du mieux qu'il pouvait.
C - Non, non non... Rien de tout ça, j'ai totalement confiance en toi. J'appréhende surtout pour moi... Ca va être dur pour moi de partir en mission... Comme c'est dur pour Patrick à chaque fois...
Il eut un lourd soupir, chassant la simple idée de devoir la quitter, ne serait-ce que pour quelques semaines. Et tout ce qu'il allait potentiellement loupé, à l'image de son début de grossesse.
C - Par contre je suis d'accord sur les temps de couple ! Il faut s'en réserver pour rester un couple soudé... Continuer de vivre pour nous en plus de notre enfant... Liam et Myriam aussi se font des soirées entre eux de temps à autre... Même s'ils aiment bien manger avec l'équipe le soir... Enfin, avec quelqu'un en tout cas. Ce n'est pas forcément évident avec un bébé, mais après quelques mois, quand notre bout de chou sera un peu plus grand et calme, il faudra faire ça...
Ali - Est-ce qu'il y a un quota par année à faire ? Est-ce ses soirées peuvent être des week-ends ?
C - Non, c'est seulement quand on veut, quand on en ressent le besoin.
Il sourit à nouveau, un peu plus malicieux avant de réclamé les lèvres de la jeune femme dans un baiser léger. Il poursuivit son plat avant de doucement demander.
C - Tu voudras faire appel à Keira ?
La nounou qu'avait engagé Liam lorsque Maël était petit et qui était resté parmi eux avec l'arrivée de Cathy puis de tout les autres petits de l'équipe était encore avec eux, avec la naissance d'Anna. Elle avait fait évolué ses compétences d'ailleurs en partant faire une petite formation avant la naissance de la petite fille et restait ravie de rejoindre l'équipe à nouveau. Elle était discrète mais bien intégrée désormais et on ne pouvait plus la considérer comme un élément étranger mais rattacher à l'équipe. Elle faisait parti de la famille... Aliénor resta un instant silencieuse, comme si elle se perdait dans ses pensées, prenant une bouchée de son plat avant de plonger de nouveau son regard dans le sien.
Ali - Je pense que cela serait une bonne idée. Elle possède une très bonne expérience. Elle connait le rythme que nous avons au sein du Haras, et elle accepte cette vie particulière.
C - Parfait. Ca me va aussi.
Elle s'était renseignée à ce sujet-là, s'amusant à effectuer un énième classement bien qu'elle connaissait le résultat à l'avance. Cependant, elle avait quelques détails qu'elle réglerait avec Keira elle-même quand le moment sera venu. Le militaire engouffra une autre bouchée du plat, le savourant au passage. Elle s'était vraiment surpassée même si elle s'était fait aidé, et il en ressenti une autre bouffée d'amour et de reconnaissance pour Aliénor.
Ali - Il va falloir que je prends des cours. Il faut que je sache les méthodes pour changer les couches. La préparation des biberons. Comment tenir un nourisson lors des repas. Comment bercer un bébé. Quelles sont les positions pour la nuit. Comment savoir qu'il a faim.
Elle se stoppa d'un coup en se pinçant légèrement les lèvres, avant de rajouter doucement.
Ali - Je crois que je suis un peu inquiete. Je ne veux pas faire de bêtise. Charlotte dit que je vais sentir des choses, même si ce n'est pas très compréhensible. C'est l'instint maternelle qui parle par moment.
Cette fois le jeune homme sourit, un peu amusé. Il se doutait bien de ça et il avait même une idée sur le sujet. Cependant, avant de répondre, il se pencha pour l'embrasser avec tendresse et passer une douce main sur sa tempe.
C - Je sais comment tu pourras t'entrainer ! Demain on ira acheter tout ce qu'il faut.
Ali - Acheter tout ce qu'il faut ? C'est un manuel d'entrainement ? Je ne savais pas que cela existait, pourquoi j'en ai pas entendu parler lors de mes recherches. A moins que c'est quelque chose d'expérimental pour le moment.
C - Tu verras demain. Je ne t'en dirais pas plus pour l'instant...
Il lui fit un sourire malicieux, reprenant le cours de son plat qui diminuait à vu d'oeil avant de doucement reprendre, sur un ton rassurant.
C - Mais il ne faut pas que tu t'inquiète. Je suis sûr que tu t'en sortiras très bien. Et puis il y aura toujours Ale avec toi quand je ne serais pas là... Et le reste du temps je serais là aussi. Il n'y a aucune raison que ça se passe mal... Si je peux le faire et que Charlotte peut le faire, toi aussi tu pourras. Il n'y a pas de raison.
Ali - Oui. Vous serez toujours là pour me guider à bien faire. Charlotte m'a aussi dit qu'il ne fallait pas trop que je m'inquiete, ce stress n'est pas bon pour le développement de l'enfant.
Il lui sourit à nouveau, hochant de la tête pour confirmer et reprenant une fourchette au passage avant de prendre une gorgée de son verre.
C - C'est vraiment très bon... Tu t'es surpassée... Merci...
Ali - Je suis heureuse.
Elle marqua une pause où elle termina sa bouchée avant de venir déposer tendrement ses lèvres sur les siennes, comme si elle cherchait à appuyer ses paroles.
Ali - Je ne sais pas si je te manifeste assez d'affection, qui prouve mon amour pour toi. Je suis heureuse d'être ta femme. Est-ce que je le dis suffisament ? Et comme j'ai vu qu'une soirée romantique était une preuve évidente de l'affection qu'on porte pour l'autre.
Son regard glissa un instant vers les assiettes, dans quelques minutes elle pourrait recuperer le dessert. Au fond, elle sentait une douce chaleur qui envahissait de plus en plus ses veines, est-ce que c'était la suite qui faisait germer cette émotion chez elle, ou juste la présence de Carter à ses côtés ?
Ali - J'ai aussi lu qu'il était possible de refêter son mariage, ou d'organiser une nouvelle lune de miel... Mais ceci est plutôt après plusieurs années de relation.
Le jeune homme l'avait écouté attentivement et quand elle eut fini, il déposa ses couverts à côté de son assiette pour se déplacer un peu, venant encadré son visage de ses mains.
C - Tu me le dis suffisamment, que tu es heureuse d'être ma femme...
Pour appuyer ses paroles, il vint réclamer ses lèvres dans un tendre baiser, se rapprochant un peu d'elle pour avoir un peu plus de son corps en contact avec le sien. Il se laissa un peu emporter dans son élan, approfondissant son baiser, mais finit par reprendre un peu de son sérieux pour libérer la jeune femme. Il avait le regard brillant d'émotions, comme souvent quand elle lui préparait ce genre de surprise. Il reprit doucement la parole ensuite, terminant son plat entre deux phrases.
C - En fait, tu as un anniversaire de mariage chaque année. Les noces de quelque chose, et ça change chaque année... C'est l'occasion de se faire un petit cadeau ou une sortie, de fêter à nouveau son mariage... Et pour des grands anniversaires, avec pas mal d'année, on peut refaire une fête, ou refaire un voyage en effet... On pourrait se faire ça, c'est une bonne idée.
Il sourit, reprenant ensuite.
C - Je ne m'attendais pas du tout à cette soirée, c'est une très agréable surprise... J'aime beaucoup quand tu me surprends de cette façon... Je sais que ce n'est pas forcément une évidence pour toi...
Ali - Je me dis que cela ne doit pas toujours être facile d'être avec moi. Et que par moment, tu veux une relation un peu plus normale. Je crois aussi que je commence à prendre goût à faire des recherches quand c'est pour te faire plaisir. Cela ne me laisse pas indifférente à l'intérieur. Et j'aime bien quand tu m'embrasses ainsi...
C - Pour rien au monde je ne voudrais d'une autre que toi ou d'une relation plus normale comme tu dis...
Avec douceur, il glissa une main dans la sienne pour la lever jusqu'à ses lèvres et déposer un doux baiser sur ses doigts, fermant brièvement les yeux durant ce geste. En les rouvrant, il croisa le regard de la jeune femme et sourit, malicieux.
C - Et d'ailleurs, je ne vois pas ce qu'il y a de ne pas normal dans ce qu'on vit tout les deux... On s'aime... On est marié... On attend notre premier enfant...
Il fit une légère moue, haussant des épaules. Rien de plus basique que ce qu'ils vivaient tout les deux, ou presque. Il baisa à nouveau ses doigts, avec douceur, avant de demander avec un peu plus d'entrain.
C - Qu'est-ce que tu nous as préparé pour la suite ?
Ali - Le dessert !
C - Cool ! Tu as besoin d'aide ?
Ali - Non, tu es l'invité. Profite de la musique, j'en ai pour une minute et vingt-cinq secondes.
Elle se leva presque d'un bond et dans le rythme de la musique, signe qu'elle s'était laissée un peu débordée en oubliant son organisation militaire. Elle ramena les assiettes dans la cuisine, prenant le temps de rapidement les rincer avant de les mettre dans l'évier. Puis elle se dirigea vers le frigo, où elle sortit deux belles assiettes où se trouvait une belle part de gâteau.
Ali - C'est un gâteau aux carottes... En ce moment, j'ai envie de carottes. Il est très bon, je n'ai pas pu m'empêcher de manger une part tout à l'heure en le coupant... Il me reste encore de la crème caramel, si jamais tu veux un peu plus de nappage dessus. Et il me reste des noix de pécans.
C - C'est parfait... Merci.
Elle posa les deux assiettes avant de reprendre sa place à ses côtés, son regard brillait d'une certaine émotion alors qu'elle attrapa la cuillière pour l'y plonger dans sa part de gâteau. Le jeune homme observa attentivement sa part avant de jetter un oeil à la jeune femme. Le gâteau avait l'air de faire naître quelques émotions en elle, ou en tout cas, elle était pressée de le manger. Le militaire en eut un sourire, avant d'attaquer sa propre part. Il était excellent, elle n'avait pas menti là-dessus -en même temps, en était-elle vraiment capable, de lui mentir ? Il en doutait. Il savoura sa part avec une lenteur modérée, terminant aussi doucement son verre d'imitation de vin. Quand le dessert fut terminé, il insista pour débarasser cette fois, argumentant qu'elle avait préparé toute la soirée et qu'elle devait se ménager un peu... Il relaya la vaisselle au lendemain cependant et quand il revint vers elle, il s'installa de façon à la prendre dans ses bras, avec tendresse.
C - Merci pour le repas, c'était parfait... murmura-t-il.
Il se doutait que la soirée n'était pas terminée et se demandait ce qu'elle avait prévu pour la suite dans son organisation quasi militaire. Au moins, ça ne le changeait pas trop de son quotidien en mission, même s'il aurait aimé un peu plus de flexibilité. Avec l'habitude, elle pourrait acquérir cela... Il savait que la spontanéité n'était pas toujours son fort. Seulement à quelques occasions dont elle n'avait que moyennement conscience. Mais il aimait ces élans inconscients...
C - Je suis tout à toi pour la suite...
Il sourit, déposant un léger baiser sur ses lèvres, avec une grande tendresse, rapprochant insconsciemment son corps plus proche du sien. Elle plongea son regard dans le sien, sentant un doux frisson glisser le long de son dos à ses paroles. Elle avait constaté qu'elle aimait savoir qu'il était à elle, que cela ne l'a laissé pas indifférente. Et elle s'était rendu compte aussi qu'elle aimait voir certains regards de femmes qui semblaient l'envier lors qu'elle est à ses côtés. Une réaction normale d'après les dires de Yennefer lors qu'elle avait posé ses questions à ce sujet-là. Il était sain d'être fière de son mari, et d'avoir un côté un peu possessive de la considerer à elle seule. Elle lui attrapa les mains, dans le plus grand des silences, avant de se lever pour l'entrainer vers la chambre. Celle-ci n'avait pas été épargner par la décoration romantique, une douce odeur avait envahi la pièce rendant le tout assez sensuel. Elle le guida avec tendresse vers le lit, où elle l'incita à s'installer à son centre avant de s'éloigner pour allumer très méticulement l'ensemble des bougies de la chambre. Puis elle se plaça en face du lit, sans s'assoir pour le moment. Elle l'observa un instant, comme si à ce moment elle se perdait dans ses pensées avant de reprendre pied à la réalité. Lentement, elle se déshabilla, avec des gestes qui montraient clairement qu'elle s'était entrainée et qu'elle s'était surtout reseignée. Car elle ne se déshabillait pas uniquement, elle cherchait à faire naitre une forme de désir, de frustration par ses gestes lents et contrôlés. Peu à peu, la peau se découvrait des couches de tissu, laissant apparaitre une guêpière dès plus séduisant dans les tons rougeâtres qui soulignait presque à la perfection ses courbes féminines. Elle s'immobilisa un instant, comme si elle lui laissait le temps de l'admirer avant de se diriger vers la commode pour y sortir un flacon d'huile de massage.
Ali - Je te masse ?
Demanda-t-elle doucement en plongeant son regard dans le sien, attendant sa réponse. La vision de la jeune femme dans cette tenue lui arracha un long frisson de désir. Inconsciemment il se mordit les lèvres, son regard se faisant plus brillant tout à coup. Cependant, il ne bougea pas du centre du lit, savourant chaque instant, autant du striptease que du reste. Elle avait vraiment pensé à tout pour cette soirée... Quand il prit la parole pour lui répondre, ce fut d'une voix un peu plus rauque que d'habitude.
C - Oui... Oui je veux bien...
Il se redressa lentement pour commencer à déboutonner sa chemise, ou du moins essayer, mais il n'arrivait pas à lâcher la jeune femme des yeux, ce qui rendait son entreprise quelque peu compliquée... Elle déposa le flacon sur la table de chevet, avant de venir l'aider à déboutonner sa chemise avec douceur. Elle attendit qu'il s'installe sur le ventre pour venir sur le lit, se plaçant de sorte à pouvoir lui masser correctement le dos. Elle se répéta l'ordre des choses qu'elle devait faire, comme si elle se récitait une poèsie dans sa tête. Elle prit le temps de chauffer l'huile au creux de ses mains avant de les pauser sur son dos. Elle commença les premiers gestes, cherchant à détendre ses muscles, et prenant le temps de s'attarder sur certaines zones. Le massage était en deux temps, l'un pour réellement détendre et l'autre plus dans la sensualité. Malgré sa grossesse, et la présence de son ventre rebondit, elle n'était pas gênée dans ses manoeuvres. Et bientôt elle se laissa emporter un peu plus dans ses envies, déviant légèrement du chemin qu'elle avait tracé pour son massage. Elle se pencha pour venir déposer un baiser chaste sur le haut de son épaule, marquant la fin de la première partie. Ses gestes se firent plus malicieux, plus vibrant d'un désir qui commençait lentement à consummer sa patience. Elle se pencha un instant pour recupérer une plume qu'elle avait préparé pour cette seconde partie, et elle commença à la promener avec malice sur sa peau. Elle ne pouvait pas dire si c'était l'effet de l'huile, l'ambiance de la pièce, ou ses hormones... Mais elle le désirait. Carter avait été agréablement surprit des progrès que la jeune femme avait fait en matière de massage. Il se souvenait encore de la première fois qu'elle l'avait massé et cela était bien différent. Il frissonna au baiser qu'elle déposa sur son épaule, soupirant de contentement, à la fois plein de désir mais aussi complètement détendu.
Il se demandait bien qui avait inculqué ces techniques à la demoiselle. Et il allait demander quand il senti autre chose sur sa peau. C'était doux, léger. Il se tortilla un peu pour pouvoir voir ce que c'était et frissonna d'autant plus en voyant la plume. Son massage prenait ainsi une toute autre direction mais il était loin d'être mécontent de la voir. Avec un nouveau soupir, il prit la parole d'un murmure empli de désir.
C - Ca ne t'embête pas si je me retourne ? Je commence à être... Un peu gêné sur le ventre...
Et puis sur le dos, il aurait une meilleure vue. Ce qui n'était pas sans avoir ses avantages. Il attendit avec patience de pouvoir se retourner tranquillement, plongeant très vite un regard brillant, presque fiévreux, dans celui de la jeune femme dès qu'il le put. Il ne l'arrêta pas pour autant, curieux de voir ce qu'elle désirait faire de plus avec sa plume... Elle reprit ses caresses, finalement pas mécontente de pouvoir glisser son regard sur les courbes de son torse. Carter était un bel homme, et sa reprise d'activité militaire avait resculpté ses muscles. Elle se pencha pour venir capturer ses lèvres, dans un baiser plein de tendresse et une certaine lenteur. Elle jouait avec sa patience, mais elle se demandait bien pour combien de temps elle pourrait froler autant la frustration. Elle ne tarda pas à poser ses lèvres dans son cou, déposant des chastes baisers brulants avant de glisser vers son épaule. Elle avait délaissé la plume sur le côté du lit, décidant de poursuivre son massage du bout des lèvres et de la langue. Elle s'attarda sur l'un de ses tétons, le mordillant légèrement en guise de bonjour. L'une de ses mains ne tarda pas à défaire le bouton de son pantalon, allant avec malice à la rencontre d'une zone qui s'éveille. Le jeune homme la laissa faire, sans pour autant rester inactif. Il passa ses mains sur ses courbes, répondit à ses baisers, l'observant sans relâche. Des soupirs de plaisir ne tardèrent pas à passer la barrière de ses lèvres et son corps réagir à ses caresses. Quand elle s'aventura dans une zone un peu plus particulière de son anatomie, il se contraint à la lâcher pour serrer les draps de ses mains. Il la laissa faire cependant, l'aidant à faire disparaître son pantalon.
Elle s'immobilisa un instant, laissant son regard parcourit le corps de son mari avec une incroyable intensité. A ce moment, il n'était pas difficile de comprendre ses émotions au fond de ses pupilles, elles étaient même criantes d'amour et de désir. Elle reprit ses caresses avec une certaine impatience, en tout glissant dangeureusement vers le bas. Ses lèvres marquaient un chemin légèrement humide avant de rencontrer son intimité. Elle ne tarda pas à lui apporter des caresses d'une grande attention, cherchant visiblement à le rendre fou de désir. Malgré ses gestes ordonnés, une pointe de spontanéité vibrait de temps en temps dans ses caresses. Elle y prenait plaisir, elle aimait entendre la vibration de sa respiration devenir de plus en plus chaotique. Le regard de la jeune femme ne laissa pas Carter indifférent, au contraire. Il eu le don de l'embraser complètement, allant presque jusqu'à le consumer de désir. Il la laissa faire cependant, ne retenant aucun de ses soupirs et de ses grognements de plaisir. Après une semaine d'absence, ce genre de retrouvailles étaient plus que plaisantes. Au fil des minutes cependant, il sentit que s'il ne faisait pas quelque chose, il risquait de ne pas tenir bien longtemps. Il fini par réclamer ses lèvres des siennes, dans un murmure léger mais vibrant de désir. Avec un certain empressement, il la fit se redresser, faisant de même, pour pouvoir doucement l'amener à s'allonger, ne lâchant que rarement ses lèvres ou la peau de son cou. Il retint un peu ses ardeurs pour partir à l'exploration de son corps du bout de ses doigts, très rapidement suivi de ses lèvres, légèrement mordillantes. Il avait le sang en ébullition et peinait cependant à garder un semblant de contrôle. Leur colocataire aurait pu rentrer à ce moment là dans leur chambre qu'il ne l'aurait pas du tout remarqué... Ses baisers un peu plus appuyé le conduisirent lentement jusqu'à l'intimité de la jeune femme, qu'il vint taquiner avec une fougue toute nouvelle.
Il se laissait porter par ce que la jeune femme avait fait naître en lui, et par ses réactions. Il poursuivit ainsi, jouant autant avec la patience de sa femme que la sienne, ce qui rendait les choses de plus en plus compliquées... Son contrôle s'éffritait de plus en plus sous l'assaut des caresses de Carter, une perte qui ne la perturbé plus, voir même qu'elle recherchait. Car au fond, elle était toujours en admiration des sensations qu'elle ressentait pendant ces instant-là. Des gémissements s'échappaient de ses lèvres, qui semblait être des demandes muettes de sa part. Elle l'incita, un peu brusquement sans s'en rendre réellement compte, de remonter afin de quémander ses lèvres avec une passion rare. Un marmonnement passa la barrière de ses lèvres, un ordre ou un souhait de sentir sa peau contre la sienne. Et elle-même chercha à enlever la maigre couche de tissu qu'elle portait toujours. Il n'en fallu pas plus au militaire pour répondre à sa demande et faire disparaître, avec un peu moins d'empressement qu'elle, les dernière fines couches de tissu qui recouvrait -à peine- la demoiselle. La chaleur de sa peau contre la sienne le fit frissonner d'autant plus de plaisir et il vint chercher ses lèvres, avec une certaine tendresse, teinté de fougue. Il finit tout de même par basculer sur le dos, l'emportant avec lui dans sa chute pour qu'elle se retrouve au dessus de lui. Sa grossesse bien avancée laissait bien peu de possibilités désormais et ils devaient faire avec... Mais ce n'était pas forcément pour déplaire au garçon, qui avait toujours la possibilité -et le grand plaisir- de l'avoir au dessus de lui. Il aimait pouvoir laisser s'exprimer la spontanéité et les envies de sa femme de cette façon, toujours curieux de voir quelle fougue elle mettrait dans leur étreinte, sans qu'il ne l'entrave d'aucune façon. Après un dernier baiser tendre, il se laissa retomber dans les oreillers, se mordant la lèvre, le regard brûlant.
Toutes les cartes étaient entre ses mains désormais, ce n'était plus qu'à elle de décider... Aliénor l'observa avec une certaine lueur dans le regard, elle menait rarement les rênes lors de leurs étreintes charnelles, bien que Carter se faisait toujours un plaisir de l'inciter à le faire. Elle avait compris qu'il appréçiait ça, autant que ses gestes un peu plus spontannés qu'elle a de temps en temps, et qu'elle ne contrôle pas forcément. Elle glissa ses mains sur son torse, se penchant très légèrement pour l'embrasser avec tendresse avant de se laisser porter par son désir. Elle s'était redressée afin d'aller à la rencontre de son intimité dressée, laissant un gémissement franchir la barrière de ses lèvres. Elle s'immobilisa un instant, envahie par toutes les sensations qu'elle pouvait ressentir et qui semblait toujours la surprendre à chaque fois. Puis, elle commença à initier un rythme lent, mais chargé de passion et d'ardeur. Son regard ne tarda pas à chercher le sien pour s'y plonger, tout en s'aggripant légèrement à lui.
Le pilote la laissa faire, posant naturellement les mains sur ses jambes, fixant son regard dans le sien. Il avait répondu à son tendre baiser, suivant le reste de ses gestes d'un regard curieux. Il ne retenait pas ses soupirs et ses légers gémissements, ses caresses s'affermissant à chaque vague de plaisir un peu plus grande. Il essaya de garder son regard dans le sien aussi longtemps que possible, mais certaines secondes, de plaisir intense, il détournait brièvement le regard pour revenir à elle ensuite. Il aimait cette intensité dans son regard, qu'elle n'avait que dans ces moments là. Malgré le lent rythme qu'elle lui imposait, le plaisir grimpait de plus en plus dans son être. Par réflexe, sous l'impulsion du moment, il finit par se redressé pour réclamé ses lèvres. Il était un peu gêné par son ventre rond, mais s'en accomodait sans mal. Il la laissa faire longtemps, heureux de la retrouver après cette courte absence, heureux de tout les trésors qu'elle avait déployer pour lui ce soir...
Avec lenteur cependant, il fini par la faire basculer sur le côté puis sur le dos, sans trop quitter ses lèvres, qu'il fini par quitter, trop gêné par son ventre pour poursuivre leur étreinte tout en l'embrassant. Il n'en quittait pas moins son regard du sien, reprenant son rythme lent quelques instants avant d'accélérer légèrement la cadence, sous l'impulsion du plaisir qui se faisait de plus en plus envahissante et forte... Le plaisir lui fit détourner de temps en temps le regard, noyée par les sensations qui l'envahissait de plus en plus. Elle ne chercha même plus à contrôler ses gémissements, ni ses pensées. Elle lacha totalement prise, totalement en confiance dans les bras de son mari. Et elle ne tarda pas à sentir le doux orgasme pulsait dans son corps, ravivant ses hormones ardents.
Ali - Je t'aime...
C - Moi aussi je t'aime Ali...
Avait-elle murmuré du bout des lèvres, secouait par une respiration chaotique. Ses mains ne purent s'empecher de continuer à le caresser avec une infime tendresse, aimant sentir le contact de sa peau. Elle attendit qu'il se place sur le côté du lit pour venir à sa rencontre, malgré l'encombrement de son ventre. Elle se pinça légèrement les lèvres avec de marmonner doucement.
Ali - Mon ventre commence à prendre trop de place...
Les derniers frissons de l'orgasme parcourant encore légèrement son corps, il fini par se laisser doucement glisser à côté d'elle, l'accueillant volontiers au creux de ses bras. Il sourit à sa remarque, déposant un doux baiser sur sa tempe alors que sa main glissait doucement sur son ventre, juste l'espace d'un instant.
C - Oui... Mais il te va si bien ce petit ventre rond...
A nouveau il sourit, amusé. Ce ventre rond, à chaque fois qu'il posait le regard dessus, provoquait en lui un vague de doux frissons. Il aimait savoir que ce petit être qui grandissait en elle était une part d'eux... Etait le fruit de leur amour à tout les deux... Il enfouit le nez dans ses cheveux, fermant les yeux et se détendant un peu. Il resta ainsi un long moment, sans rien dire, profitant des caresses légères de ses mains sur son torse. Il finit par doucement prendre la parole, dans un murmure, sans pour autant changer de position.
C - Merci pour cette soirée... Elle était vraiment très bien...
Ali - Je suis heureuse.
Elle déposa un chaste baiser au coin de ses lèvres, la sincérité brillait dans son regard. Au réveil, elle risquerait de noter tout le déroulement de la soirée, afin de repérer les points à améliorer pour la prochaine fois. Mais pour l'instant, elle comptait bien sombrer dans les bras de son mari, un sourire au bord des lèvres sans réellement en avoir conscience.