Teardrop
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Retrouvailles Ali Carter et bébé - Ven 2 Mar 2018 - 16:29
Carter encaissa le coup avec un certain flegme. Il vacilla sous la violence du coup de poing qui s’abattit sur sa pommette et porta instinctivement la main à sa joue, massant cette dernière du bout des doigts en faisant jouer sa mâchoire pour la remettre en place. Il releva les yeux sur Sam qui se massait les doigts.
C – Sérieux ? C’est tout ce que t’as dans le ventre ? Bordel Sam, si tu veux que se soit crédible, faut y mettre plus de cœur !
S – Mais je veux pas vous faire mal Capitaine !
C – Et bien moi oui ! Aller frappe ! Et mets y moi un peu plus d’entrain… Si ça tombe à l’eau à cause de tes coups de lopettes, je te jure que…
Il ne termina pas sa phrase, un nouveau coup, bien plus fort cette fois, le coupa net dans son élan en le mettant à genoux. Il mit quelques secondes avant de se relever, la pommette ouverte cette fois et l’œil commençant à rougir et gonflé.
C – Tu vois quand tu veux. ALLEZ !
Il ouvrit les bras en signe de provocation, un demi sourire narquois sur les lèvres, attendant que le prochain coup lui tombe dessus…
* * *
Carter gisait au sol, à demi conscient. Il était presque complètement défiguré, et la barbe qu'il laissait pousser sans soins depuis maintenant deux mois, ainsi que l'état de ses cheveux -poussiéreux et maculé de sang- rendait le personnage plus que crédible. Seena se pencha sur lui avec un sac en toile de jute, le regardant avec attention.
Se - Penses à ta femme Capitaine... Ca va aller...
Carter n'eut pas la force de répondre. Il laissa ses paupières se refermer lourdement, alors que Seena passait le sac au dessus de sa tête, le rendant aveugle de ce qui l'entourait... Il eut vaguement conscience d'être ligoté les mains dans le dos, et qu'on le trainait sur le sol avant de le déposer à l'arrière d'une jeep, avec un peu de douceur. Après le claquement de la portière, ce fut le noir complet...
* * *
Carter avait reprit conscience à cause de la brutalité avec laquelle il avait rencontré le sol sablonneux du désert. Il avait étouffé un gémissement mais n'avait rien pu faire d'autre, très vite attrapé puis trainé sur le sol. Il avait été mit à genoux avec une certaine brutalité, puis on lui avait arraché le sac en toile de jute qui lui recouvrait la tête. Il cligna des yeux, à cause du spot lumineux qui l'éblouissait et grimaça de douleur. Une ombre passa bientôt devant lui, l'examinant avec un sourire cynique.
I - Et bien... Ils ne t'ont pas loupé on dirait... Tu vas voir... On va prendre bien soin de toi ici...
Il ne répondit rien, feignant de tomber dans l'inconscience. Mais une chose était sûre : le leurre avait fonctionné... Il était en plein territoire ennemi, et parti pour une infiltration d'au moins un mois... Il eut un pincement au coeur en pensant à Aliénor et au fait qu'il allait la laisser sans nouvelles pendant plus d'un mois... Mais il n'avait guère le choix...
* * *
Les mains dans les poches d'un treillis, une chemise propre sur les épaules, un chèche nonchalemment enrouler autour du cou, Carter regardait un homme, au loin, en train de faire une démonstration de son nouvel armement devant un groupe d'homme, aussi composé d'enfants. Les enfants soldats... Cela lui soulevait le coeur, mais il ne devait rien laisser paraître. Il avait encore un oeil tuméfié et à demi fermé. Des straps sur la joue droite. Un balafre sur la lèvre inférieure, toujours enflée. Un oeil au beurre noir qui commençait à prendre des teintes violacées. La parfaite panoplie de l'homme passé à tabac. Il gardait la barbe cependant, pour mieux se fondre dans la masse. Un homme s'approcha de lui, dans un costume beige, très classe. Très allemand.
Al - Alors c'est vous... Le businessman ?
C - Mercenaire. Merci.
Carter lui servi un sourire pincé, sans vraiment lui accordé un regard. Cela paru surprendre l'allemand, qui resta un instant bouche bée, souriant de façon cynique.
Al - Je vois... Et c'est vous qui...
C - C'est moi.
Al - Sacré beau bleu... Une mauvaise rencontre ?
C - Oui... Un caillou dans le sable. Ca pardonne pas.
Carter pinça à nouveau les lèvres dans un faux sourire, se concentrant encore et toujours sur la démonstration. Ils se mettaient à l'essai désormais. L'allemand resta à côté de lui en silence un instant avant de reprendre, un peu moins sûr de lui. Ce qui était une bonne chose pour Carter ; cet homme là avait la réputation d'être impitoyable et d'un grand sang-froid. Si Carter le déstabilisait dès maintenant, c'était un excellent point.
Al - Et vous avez les...
C - Bien sûr. Vous voyez pas la barbe ?
Al - Euh... Si...
C - Je suis le père Noël. C'est juste que je la teint en blanc en décembre. Le reste du temps c'est plus facile.
L'allemand eut un temps de réflexion, ne sachant pas si c'était une blague ou pas, avant que Carter ne rit -faussement- en lui donnant de bonnes tapes dans le dos. L'allemand rit aussi, bien qu'un peu jaune avant que le militaire ne lui glisse à l'oreille, un poil menaçant.
C - Parlez en encore une fois ainsi devant tout le monde et je vous laisse sur le carreau. Témoins ou pas j'en ai rien à foutre. On est bien d'accord ?
Al - Euh... Oui... Oui on est d'accord...
C - Parfait. Ce soir, vingt heures, devant le hangar.
Al - Ok... C'est noté...
C - Bien...
Carter lui tapota l'épaule presque amicalement avant de s'éloigner, boitant légèrement pour les besoins du rôle...
* * *
Il n'avait pas pu donner de nouvelles à Aliénor une semaine avant d'entrée en infiltration. Il avait été plus ou moins isolé du groupe à ce moment là, passant ses journées à mémoriser une quantité phénoménale d'informations -fausses- qu'il devrait débité une fois infiltré, à bon escient. Il avait été passé à tabac par sa propre équipe, pour le bien de la mission à la fin de cette longue semaine sans nouvelle. Il avait apprit qu'il était resté inconscient pendant une semaine, en soins. Puis il avait passer une nouvelle semaine à apprendre à connaître les gens et à mémoriser leurs faits et gestes. Il avait été habitué, dès le début, à utilisé la technique du palais mental lorqu'il devait retenir un grand nombre d'information. Ce qui l'aidait grandement, dans un sens comme dans l'autre. L'allemand, sa cible principale, était arrivé à la fin de la troisième semaine. Et il avait mit presque une semaine par la suite à gagner sa confiance, à coup de rendez vous et d'échange d'informations. Cela faisait donc un mois. Un mois que ça le démangeait de contacter Aliénor, par n'importe quel moyen existant. Un mois qu'il rêvait de partir d'ici... Et déjà trois mois qu'il avait quitté le Haras...
* * *
La fin de l'infiltration approchait. Elle avait été retardé de deux semaines, sa cible devant s'absenter. On avait accepté qu'il reste dans le camp, et il en avait profité pour continuer d'engranger des données. Le temps lui avait cependant paru extrêmement long. Sa pommette avait guéri, son oeil également, mais il concervait encore de légères traces jaune et verte au coin de l'oeil. Peut-être que Sam lui avait bel et bien cassé le nez finalement...
La dernière phase de la mission était là. Il avait réussi à convaincre l'allemand de l'emmener hors du camp pour lui vendre un stock d'arme contenu à quelques kilomètres de là, dans un repaire à lui. L'homme au costume beige s'était laissé convaincre et, accompagné de deux gardes du corps armés, ils avaient prit la route en jeep tout les quatre. C'était le moment le plus délicat. Le moment où le piège se refermerait sur cet homme. Il le conduisait dans un piège. Le tout maintenant était de ne pas se faire abattre par l'un des gorilles. Parce que lui, Carter Everett, n'était pas du tout armé. Et il craignait fortement qu'à l'arrivée, ce soit fusillade improvisée...
Il conduisait cependant avec la décontraction des hommes sûrs d'eux, sans peurs et sans craintes, que rien ne vient faire cauchemarder la nuit. Et arrivé au point de rendez-vous avec ses troupes, il comprit en un quart de seconde que le pire scénario allait se produire. Il ne lui restait qu'une solution : se jeter sur la cible pour qu'il ne se fasse pas tuer. La fusillade, bien que brève, fut violente. Il sentit la morsure d'une balle lui effleuré le dos, mais il ne se releva à aucun moment. Au bout de quelques secondes, c'était fini. Il sauta à terre et laissa à son équipe le soin de faire le reste, ignorant les vociférations de l'allemand...
* * *
Il avait ensuite joué un petit moment avec le Major à celui qui crierait le plus fort, et ils avaient tout les deux perdus. Ils avaient tout les deux fait des compromis. Carter resterait un jour de plus comme prévu afin de faire le débriefing et il acceptait de passer une demi heure -pas plus- sur la table de l'infirmier du camp pour qu'on lui fasse quelques points dans le dos, mais il ne resterait pas un jour supplémentaire et il n'irait pas à la caserne sur le continent pour faire la semaine de décompression. Il rentrait dès le surlendemain chez lui, et peu lui importait du reste. Il avait déjà passé deux semaines et demi de plus que prévu en infiltration, coupé du monde, et il ne se sentait pas de rester plus encore.
Gabe prit son parti et s'occupa même de lui trouver des transports pour le déposer chez lui au plus vite avec un départ du campement le plus tôt possible au petit matin. Il passa donc comme promis la journée du lendemain toute entière à donner toutes les informations qu'il avait apprise, jour après jour, dans le moindre détail, après une petite demi heure qui avait à peine suffit à l'infirmière pour lui faire quelques points. Il avait fini par prendre une douche et avait pesté face au rasoir qui ne pouvait rien contre sa barbe hirsute avant un dernier repas avec l'équipe -qui le détendit grandement- et un départ à une heure du matin le surlendemain de son retour.
Quand il arriva au Haras, la nuit était tombé depuis un moment. Heureusement d'ailleurs, il aurait effrayé n'importe quel cavalier croisant sa route. Il portait un treilli kakhi avec des motifs militaires, un t-shirt qui avait dû être blanc à la base mais était poussiéreux, et une veste allant avec le pantalon. Ses rangers aux pieds, poussiéreuses elles aussi, bien que de couleur beige, et un petit sac à dos contenant quelques affaires personnelles. Il arborait toujours sa barbe, et quelques rougeurs et bleu sur le visage, consécutif à la protection qu'il avait fait de son corps à l'allemand, qui avait gigoté comme un beau diable. Pas le tableau idéal donc mais il voulait rentrer chez lui.
Il passa donc la porte de l'appartement après avoir traversé le Haras, refermant doucement derrière lui en cherchant Aliénor et Ale des yeux. Il savait que Cristina ne serait pas là, en déplacement pour un reportage. L'accueil fut plus musclé que ce à quoi il s'attendait. Il retint cependant le coup de poing d'Alejandro sans mal, prenant rapidement la parole pour le calmer.
C - Hey ! C'est moi... Carter... Du calme...
Ale - Mais c'est quoi cette tête !?
C - C'est ma tête avec une barbe... Demain elle y sera plus...
Ale - Dans dix minutes elle y sera plus ouai ! Bordel... J'ai eu une de ces peurs...
Carter secoua la tête, répondant à l'étreinte du coach avec plaisir, alors que ce dernier appelait doucement.
Ale - Ali' ! Viens voir qui nous revient si tard... !
Aliénor ne tarda pas à sortir de sa chambre, plongeant son regard directement dans celui de Carter. Elle se figea légèrement sous l'avalanche d'émotions qui la submergeait à cet instant. Elle avait compté les jours depuis son départ, et depuis qu'elle n'avait plus eu de nouvelle de lui. Elle savait que cela pourrait arriver, et que ce n'était pas forcément signe de mauvaises nouvelles. Mais ses nerfs, ainsi que ses émotions étaient mises à rude épreuve depuis quelques mois, et pas qu'à cause de lui. Elle ne tarda pas à venir se blottir dans ses bras, plongeant sa tête dans son cou. Elle en oubliait la bonne nouvelle qu'elle devait lui annoncer, mais qu'il ne tarda pas à sentir contre lui.
Ali - Tu es revenu. Je crois que je te préfère sans une longue barbe comme celle-ci.
Il referma ses bras autour d'elle avec un soupir de soulagement, fermant les yeux à son contact. Qu'est-ce qu'elle lui avait manqué... Il sourit cependant à ses paroles, savourant le fait de l'avoir simplement dans ses bras, ne se rendant pas compte encore de tout le reste.
C - Je l'enlèverais tout à l'heure... Il n'y avait rien au campement d'assez efficace contre elle...
Il sourit, serrant un peu plus la jeune femme contre lui et trouvant soudain quelque chose de bizarre... D'inhabituel... Un "je-ne-sais-quoi" d'anormal dans leur position... Comme si... Comme si quelque chose les gênait. Il fronça les sourcils, laissant une main hésitante glisser sur son corps jusqu'à son flanc, et tombant sur le renflement de son ventre. Il ouvrit les yeux par réflexe et sentit son rythme cardiaque s'envoler alors qu'il se séparait doucement de la jeune femme. Non... Est est-ce vraiment possible ? Son regard se baissa instinctivement sur son ventre qui présentait un rebond qui n'était absolument pas là avant son départ. Son regard remonta sur le sien, ses mains se firent tremblante, et il en perdit autant le souffle que la voix.
C - Tu... Tu...
Elle l'avait observé, dans ses gestes, ainsi que les émotions qui se dessinaient sur les traits de son visage. Et elle mit un certain temps avant de comprendre le lien, de voir que son regard s'était attardé sur son ventre comme sa main qui l'avait vaguement caressé. Elle se rappela soudainement qu'elle n'avait pas pu le prévenir.
Ali - J'ai arrêté ma pilule, il y a trois mois et douze semaines.
Elle l'avait arrêté lors qu'il était revenu de sa dernière mission, mais elle n'avait pensé à faire le test de grossesse qu'une fois qu'il fut repartir. Elle avait beaucoup de mal avec certaines priorités.
Ali - Tu as dit que je devais être sûre d'avoir envie d'avoir un enfant. J'en ai ressenti l'envie, donc j'ai arrêté la pilule. Je suis enceinte de trois mois et cinq semaines.
C - Tu as...
Il en perdit le reste de ses mots et manqua quelques battements. Il porta la main à ses lèvres, sans vraiment s'en rendre compte, cherchant le regard de la jeune femme, ne cessant de passer d'un oeil à l'autre. Il vacilla sur ses pieds et c'est Ale, observant la scène d'un peu plus loin, qui le rattrapa d'une main ferme.
Ale - Olà ! Restes avec nous mon grand... Viens... Viens t'asseoir... Viens aussi Ali' je crois qu'il va avoir besoin de toi...
Carter se laissa conduire jusqu'au canapé, tremblant, mais ne se laissa pas tomber dedans, restant debout devant celui-ci malgré les tremblements de ses genoux. Il chercha Aliénor du regard une fois de plus avant que le coach ne le force à se laisser tomber dans le canapé. Il gagna la cuisine, allant chercher quelque chose de frais à boire au militaire. Ce dernier avait l'air surprit. Ahuri presque. Il fini par poser les mains sur ses genoux et longuement fixer Aliénor avant de pouvoir finalement prendre la parole d'un murmure.
C - Pourquoi... Pourquoi tu ne m'as pas dit que... Que tu voulais un enfant ? Que t'avais arrêté la pillule ?
Il était en état de choc, le coeur battant à cent à l'heure... Elle les avait suivis jusqu'au canapé, attendant que Carter fût assis pour s'installer à son tour. Elle jeta un bref regard à son colocataire avant de plonger son regard dans le sien.
Ali - Je ne savais pas qu'il fallait prévenir avant d'arrêter la pilule. Comme tu souhaites avoir des enfants, j'ai pensé qu'il ne manquait que mon avis à moi. Et qu'arrêter la pilule signifiait que j'avais choisi de moi-même d'avoir aussi un enfant avec toi.
Elle se pinça légèrement les lèvres, sa logique lui semblait toujours aussi claire pour elle, et même si son colocataire lui avait expliqué que ce n'était pas ainsi qu'il fallait faire.
Ali - Ale m'a expliqué après que j'aurai du te le dire. Est-ce que tu es fâché ? Est-ce que tu m'en veux ? C'est parce que tu ne veux peut-être plus d'enfants maintenant ?
Le pilote resta bouche bée un instant, la regardant sans savoir quoi répondre, avant de bredouiller un instant et reprendre la parole, toujours un peu murmurant.
C - Je... Euhm... Je ne suis pas fâché, je ne t'en veux pas... Je... Je veux toujours des enfants avec toi ce n'est pas ça... C'est...
Il eut un léger rire nerveux avant de se redresser un peu, un sourire se dessinant enfin sur ses lèvres.
C - C'est... C'est une très bonne nouvelle Aliénor... C'est merveilleux ! C'est juste que... Que j'aurais préféré que tu me dise que... Que tu voulais aussi un enfant... C'est... C'est une décision qui se prend à deux... C'est beaucoup de changements un enfant... C'est...
Il leva les mains, haussant des épaules en même temps avant de prendre la jeune femme dans ses bras, retrouvant son souffle...
C - C'est une très... Très bonne nouvelle...
Il se détacha d'elle pour réclamé ses lèvres, les yeux brillants d'une joie sans fin, toujours un peu tremblant d'émotion. Il prit le visage de la jeune femme en coupe entre ses mains tremblantes, un large sourire sur le visage.
C - Mais la prochaine fois que tu prends ce genre de décision, préviens moi avant...
Ali - Oui. Alejandro m'a répété plusieurs fois qu'il ne fallait pas cacher ce genre de chose. Et encore moins à son mari. Je te préviendrais.
C - Merci...
Elle se pencha vers lui, venant l'embrasser avec tendresse avant de rajouter.
Ali - Tu restes combien de temps ? Ta mission s'est bien passé ? J'étais un peu inquiete de l'absence de nouvelles. J'ai appelé Charlotte, on a un peu discuté, et elle m'a donné des recettes de cuisine. Est-ce que tu as encore des blessures douloureuses ? Est-ce que tu veux venir à mon rendez-vous chez la gynéco ? Est-ce que tu veux connaitre le sexe de l'enfant ? Je n'ai pas encore prévenu mes parents que j'étais enceinte, ni ta soeur.
Il sourit face à l'avalanche de questions qui lui tombait dessus. Cela aussi ça lui avait manqué. Il prit une grande inspiration, encore sous le coup de l'émotion, avant de répondre.
C - Euh... Et bien je vais rester quelques mois j'espère... Ma mission s'est bien passé... J'etais en infiltration... Je ne pouvais pas donner de nouvelles... Ça s'est plutôt bien passé... J'ai des bleus partout et quelques points dans le dos mais c'est tout. C'est pas douloureux...
Il sourit doucement avant de remercier Ale qui deposait un verre de soda glacé devant lui avant de prendre doucement place avec eux.
C - Bien sûr que je veux venir avec toi chez le gynécologue... C'est ton premier rendez-vous ? Pour le sexe je ne sais pas... Tu veux savoir toi ?
Il sourit doucement, les yeux toujours brillants mais arrivant à maitriser un peu ses tremblements...
Ali - Non. J'ai déjà eu un rendez-vous avec cette gynécologue, je voulais savoir si elle était compétente. Mais cela va être la première fois qu'elle va pouvoir prendre des photos du foetus.
C - Oh... Ok...
Elle souhaitait avoir en imagine l'évolution de leur enfant, c'était quelque chose qui la fascinait. Elle s'était beaucoup renseignée sur la grossesse, et elle avait eu des premiers mois pas faciles. Elle avait connu les désagréables nausées. Et cela ne faisait que depuis quelques semaines qu'elle était plus tranquille.
Ali - J'aimerais connaitre le sexe. Mais je peux garder l'information que pour moi si tu veux la surprise.
Elle n'aurait aucun mal à garder cette révélation pour elle, comme sa grossesse qu'elle avait gardée cachée à son colocataire avant que les signes soient trop révélateurs.
C - On verra... On verra chez la gynécologue alors je... C'est beaucoup d'informations d'un coup... J'ai besoin d'un peu de temps pour me faire à l'idée...
Il sourit légèrement, prenant volontiers une gorgée de son soda avant de laisser échapper un soupir haché qui mit fin à ses derniers battements de coeur chaotiques.
C - Et comment.. Comment tu te sens toi ? Ca va ? Ça s'est passé comment ces premiers mois ?
Il s'inquiétait un peu maintemaint que la surprise premiere était passée... Elle jeta un regard vers son ventre dont son t-shirt ne cachait pas la légère rondeur. Si les premiers mois elle n'avait vu que très peu de changement physique, elle ne pouvait pas oublier sa présence lorsqu'elle se douche ou qu'elle s'habille. Et ceci provoquait une vague de sensation. Elle se posait toujours beaucoup de question sur ses capacités d'être une bonne mère, voire même d'être une mère tout court. Mais elle ne regrettait pas sa décision, elle voulait cet enfant.
Ali - Je me sens mieux, même si je sens que mes émotions sont à fleurs de peau. C'est souvent ce qu'on dit dans les livres. Il y a des moments où je me suis laissée emporter.
Elle se pinça les lèvres en jetant un regard vers son colocataire. Est-ce qu'elle devait tout raconter ? Il y avait eu beaucoup de chose pendant ses trois mois.
Ali - J'ai eu beaucoup de nausées, cela ne fait que quelques semaines où je suis moins embêtée avec les odeurs de nourriture. J'ai même très souvent faim, mais je dois faire attention à ne pas prendre trop de poids. Je suis encore un peu fatiguée, mais je dors plus qu'avant.
C - Oh...
Les deux hommes échangèrent un regard et Ale sourit, plutôt confiant.
Ale - Tu veux boire quelque chose Ali ?
Ali - Je veux bien une tisane à la camomille, avec du miel et un peu de citron.
Le coach attendit sagement sa réponse avant de se lever et rejoindre la cuisine. Carter s'approcha un peu de l'éleveuse, avec précautions.
C - Et toi... Dans ta tête... Qu'est ce que tu ressens ?
Elle se perdit un instant dans son regard, réflechissant à sa question. Est-ce qu'elle doit lui parler de ses nombreuses questions ? Elle pencha légèrement la tête avant de poser l'une de ses mains sur son ventre.
Ali - Je ne regrette pas ma décision. Je veux cet enfant. Mais je ne sais pas si j'arriverais à être une mère une fois qu'il sera né. Et si je fais des erreurs ? Un enfant a besoin d'affection pour se développer correctement. J'ai encore du mal à savoir comment en donner.
Elle marqua une pause, se perdant dans ses pensées avant de poursuivre du bout des lèvres.
Ali - Il fait naitre chez moi beaucoup d'émotions que j'ai du mal à identifier. Et pourtant, il n'est encore qu'un foetus dont je ne sais pas si c'est une fille ou un garçon. J'ai peut-être encore du mal à croire qu'il est là parce qu'il n'y a pas encore d'identité.
Le jeune homme eut un sourire attendri, caressant sa joue en douceur avant de quémander doucement ses lèvres.
C - Je te montrerais pour les marques d'affection... Et tout le monde fait des erreurs, ce n'est pas grave. On en fera certainement, moi aussi j'en ferais... Mais c'est pas grave. Et peut-être qu'avec le rendez-vous chez la gynéco et avec la première échographie tu te rendra mieux compte...
Il sourit un peu plus largement à nouveau, le regard brillant d'émotions. Il reprit la parole timidement.
C - Est ce que je peux toucher ton ventre ? Tu le sens bouger déjà ?
Elle hocha doucement la tête en enlevant sa propre main afin de lui laisser la place de venir poser la sienne.
Ali - Oui, tu peux. Et non, je ne le sens pas encore bouger. Il n'est pas encore bien gros, même si le diamètre de mon ventre a pris beaucoup de volume ce mois-ci. Il y a des femmes dont la grossesse est moins visible, mais probablement parce que j'ai un physique assez fin.
Elle l'observa un instant avant de demander doucement. Il la remercia d'un large sourire avant de poser avec délicatesse l'une de ses mains sur son ventre. Un long frisson lui parcouru l'échine à ce contact, même si il n'y avait pas grand chose à sentir.
Ali - Tu penses pouvoir être là pour sa naissance ?
C - Bien sûr... Je ne louperai ça pour rien au monde...
Il releva les yeux sur Aliénor, ne regardant pas Alejandro qui revenait avec deux tasses fumantes. Il en déposa une devant la demoiselle avant de reprendre doucement sa place dans un fauteuil.
C - L'équipe est au courant ?
Elle se pinça les lèvres en jetant un regard à son colocataire avant d'attraper la tasse de deux. Elle appréciait la chaleur qui avait quelque chose de rassurant.
Ali - Oui. Je n'ai pas pu empêcher de cacher les signes quand les nausées ont été de plus en plus régulières. Myriam a compris rapidement après Alejandro. Et je ne cherchais pas vraiment à les cacher. Je n’ai juste pas pensé qu'il fallait que j'annonce cette nouvelle.
Un peu comme son oubli de prévenir ses paroles de sa relation sérieuse avec Carter depuis un an.
Ali - Yennefer m'a conseillé la gynéco, je crois que Kwaïgon m'a permis d'avoir un rendez-vous.
Carter sourit plus encore et hocha doucement de la tête, sentant une vague de gratitude l'envahir pour cette véritable seconde famille qu'etait l'équipe. Il prit quelques secondes pour maîtriser la montée de larmes qui lui piquait le nez avant de doucement demander.
C - On peut l'annoncer aux gens ou c'est un peu tôt ? Si tu veux on pourra appeler ta grand mère et tes parents ensemble...
Il haussa doucement des épaules, caressant toujours son ventre avec une grande douceur. Ale restait silencieux, bien qu'un sourire léger habillait ses lèvres...
Ali - Je crois qu'on peut l'annoncer. Lors du premier rendez-vous avec la gynéco, elle m'a certifié que la croissance de l'embryon était bonne. Et qu'il n'y avait pour le moment pas de risque de fausse couche. Je suis en bonne santé.
Elle trempa ses lèvres dans sa tasse, sentant l'émotion qui vibrait sous sa peau autant par la caresse de Carter sur son ventre que par la discussion. Elle était enfin heureuse qu'il soit au courant, et rassurée qu'il n'ait pas mal pris sa maladresse en arrêtant sa pilule sans prévenir.
Ali - Il faut aussi prévenir ta famille.
C - Oui... Il faudra appeler ma soeur... Et que je prévienne le Major et l'unité aussi... Cristina est au courant j'imagine...
Ali - Est-ce qu'ils prendront cela pour une bonne nouvelle ?
C - Oui ! Pourquoi ils ne le prendraient pas comme une bonne nouvelle ?
Ali - Je ne sais pas. Tous le monde n'apprécient pas l'arrivée d'un enfant.
Il eut un léger soupir avant de finalement s'installer plus confortablement, posant le front sur l'épaule de la jeune femme, gardant une main sur son ventre. Il était un peu plié en deux ainsi mais qu'importe.
Ale - Tu ne veux pas aller enlever cette grosse barbe là ? Tu devais infiltré un camp de terroriste ou quoi ?
C - Oui...
Ale - Blond comme t'es c'est moyen crédible quand même...
C - J'étais dans la peau d'un mercenaire vendeur d'arme... C'est une couverture que j'ai depuis des années... Ma réputation me précède avec elle... Mais il me faut une barbe ! Sans je suis méconnaissable...
Ale - Avec aussi si tu veux mon avis...
Carter eut un sourire mais mit un certain temps avant de bouger véritablement, laissant à Aliénor le temps de boire un peu de sa tasse de tisane. Il fini par doucement demander, avec une certaine timidité.
C - Je voudrais prendre une douche aussi... Mes fringues sont toutes sales...
Ale - Et tu te colle à Ali et au canapé !
Carter ignora les supplications de son colocataires pour poursuivre, s'adressant juste à Aliénor.
C - Tu viendrais avec moi sous la douche ?
Ali - Oui.
Elle venait de terminer sa tisane, qu'elle posa doucement sur la table basse. Elle aura bien l'occasion de la nettoyer un peu plus tard. Car, elle devait bien avouer qu'elle ne comptait pas s'éloigner de Carter. Il lui avait terriblement manqué ses derniers mois, et cela n'avait pas été facile tous les jours. Bien qu'elle garderait ses émotions pour elle, elle ne reviendrait pas sur sa décision d'accepter de le revoir poursuivre sa carrière militaire. Elle se leva lentement pour se diriger vers la salle de bain, elle chercha dans l'un des tiroirs pour y sortir un couteau de barbier.
Ali - Est-ce que je te rase maintenant ?
Carter la suivit doucement jusqu'à la salle de bain, enlevant très vite sa veste et son t-shirt pour les abandonner dans la panière de linge sale. Il referma tout de même la porte de la salle de bain derrière lui, souriant face à la question de la jeune femme.
C - Tu veux me raser ? Toi même ? Mmmh... Pourquoi pas... On peut le faire maintenant oui... Comme ça se sera fait et tu pourras en profiter tout de suite.
Ali - J'ai souvent rasé mes frères, et aussi Ale.
C - Oh... Je ne savais pas...
Avant de prendre place sur un tabouret, il vint tout de même quémander ses lèvres dans un tendre baiser, malgré la barbe. Il s'installa ensuite sagement, bien au milieu de la salle de bain. Elle avait répondu à son baiser, ressentant de plus en plus combien il lui avait manqué.
C - Je te laisse me dire ce que je dois faire...
Ali - Penche légèrement la tête sur le côté droite pour le moment. Voilà, comme ça.
Elle prit une bonne quantité de mousse à raser qu'elle appliqua sur la totalité de sa barbe en tentant de la faire pénétrer dans le poil. Elle allait commencer par dégrossir la masse de poil avant de s'occuper de le raser correctement. Elle se plongea dans sa tâche, le regard sérieux malgré la brillance dans son regard.
Ali - Tu me dis si je te fais mal.
C - Ok...
Il se laissait faire, fermant les yeux, se détendant complètement sous les doigts de la jeune femme. Cela lui faisait le plus grand bien d'être enfin rentré. Ces trois mois et demi, presque quatre, avaient été éprouvant. Le mois et demi d'infiltration lui avait demandé une concentration constante et il était moralement épuisé. D'où les quelques mots qu'il avait eu avec le Major pour rentrer au plus tôt. Heureusement, le Major ne lui en voulait pas et Carter non plus. Ce n'était pas la première fois qu'ils avaient ce genre de différent et ce ne serait pas la dernière. Et ce type d'échange finissait toujours de la même façon avec le Major... Carter se laissait complètement faire, les mains nonchalemment posés sur ses genoux, les épaules tombantes. Les quelques points de suture -quatre au total- qu'il avait dans le dos n'étaient plus recouvert par un pansement. Ils n'avaient que vingt quatre heures mais la blessure n'était pas très profonde. L'infirmière aurait pu simplement mettre des straps mais connaissant l'homme, elle avait préféré opter pour les points, plus sûrs avec lui. Il aurait une très fine cicatrice, sans doute même invisible. Autrement, il avait un tout petit peu gagné en musculature, mais il était arrivé au mieux de sa forme. Ses côtes étaient encore à peine marquée -des traces jaunâtres de coups- mais c'était bien tout ce qu'il restait de ses mésaventures...
Elle avait enlevé la plus grosse partie de la barbe, et elle pouvait enfin se concentrer sur un rasage près de la peau. Elle avait remis un peu de mousse à raser, et ses mouvements de la lame était toujours très précise. Au bout d'un moment, elle se recula afin d'admirer son travail, puis elle attrapa rapidement un gant afin d'enlever le surplus de mousse restante.
Ali - Voilà. Je te préfère comme ça.
Le jeune homme sourit à cette remarque, ouvrant les yeux en papillonant doucement des yeux. Il passa brièvement la main sur ses joues lisses et douces avant de répondre d'un murmure.
C - Moi aussi...
Elle termina de nettoyer la lame avant d'aller récuperer un balai pour ramasser les nombreux poils qui étaient tombé au sol. On aurait presque dit qu'elle lui avait coupé les cheveux. Une fois que la salle de bain fut un peu plus en ordre, elle se déshabilla avant de lui lancer un regard. Le temps qu'elle remette de l'ordre, il avait sorti une nouvelle grande serviette qu'il avait posé sur le sèche serviette chauffant pour qu'elle soit tiède quand il sortirait de la douche et avait prit quelques minutes pour s'examiner dans la glace. Il avait effectivement retrouvé visage humain... Il avait ensuite allumé l'eau et réglé la température, avant de terminer de se déshabillé lentement. Il avait ensuite sagement attendu la jeune femme, ne mettant que les mains sous le jet d'eau chaude du pommeau pluie de la douche...
Quand elle était revenu et s'était mise à nu devant lui, il avait eut un temps d'arrêt. Il avait finalement délaissé le jet d'eau pour s'approcher de la jeune femme et délicatement poser les mains sur son ventre avant de les glisser dans son dos pour l'enlacer, venant quémander ses lèvres avec tendresse...
C - Tu es superbe...
Elle répondit à son baiser avec la même tendresse, se laissant aller dans ses bras dans un soupir de plaisir. Et elle ne put s'empêcher de murmurer du bout des lèvres.
Ali - Tu m'as manqué.
C - Tu m'as beaucoup manqué aussi...
Elle glissa une main dans ses cheveux tout en cherchant son regard pour s'y plonger, elle ne se lasserait jamais de l'admirer.
Ali - Je crois que j'ai envie de toi.
Le jeune homme réprima un soupir empli de désir, enserrant un peu plus la demoiselle dans ses bras. Il déposa un léger baiser dans son cou, murmurant à son oreille.
C - Maintenant ? Sous la douche... ?
Il n'était pas contre, son regard s'embrasant sous ses paroles, mais il préférait gagner sa chambre et remettre la douche à plus tard, pour profiter au mieux de ces retrouvailles...
C - Et tu es sûre ? Avec le bébé ?
Il ne cherchait pas à se défiler, il avait vaguement entendu quelque part que ce n'était pas contre indiquer, mais il préférait avoir son avis à elle... Elle se pinça légèrement les lèvres, sans pour autant le lâcher du regard.
Ali - Pas forcément sous la douche. Cependant, je ressens fortement une envie charnelle, probablement provoquée par mes hormones ou ta longue absence. Il n'y a pas de contre indication pour le bébé, il ne ressentira rien à ce stade de développement. Mais tu es peut-être fatigué, je comprendrais. Je me contenterai de me blottir dans tes bras.
Un lourd soupir de désir s'échappa des lèvres du jeune homme. Il ne lui en fallait pas plus. Il se détacha d'elle, non sans l'avoir embrasser avant, et coupa l'eau avant de prendre une serviette pour l'enrouler autour de la jeune femme avec un sourire malicieux.
C - Alors on file dans ta chambre...
Il réclama à nouveau ses lèvres, avant de prendre une serviette qu'il enroula autour de ses hanches avant de l'entrainer jusqu'à leur chambre. Ale leur jeta un regard un peu étonné en les voyant sortir si vite mais il finit par arborer un sourire malicieux et monter un peu le son de son film... Carter referma la porte de la chambre derrière eux, laissant tomber sa serviette sur le sol avant d'ouvrir les draps et sauter doucement dans le lit, tendant les bras à la jeune femme pour qu'elle le rejoigne, un sourire malicieux aux lèvres... Elle l'avait suivi sentant une douce chaleur envahir son corps. Elle l'observa un instant avant de s'approcher du lit pour se glisser à ses côtés. Son attention ne tarda pas à se poser sur ses cicatrices, dont la fascination était toujours présente. Rapidement, elle laissa ses doigts parcourir ses lignes pour les retracer avec douceur. Elle les connaissait par coeur, comme les courbes de ses mucles, bien que celle-ci changeait avec les mois. Mais après autant d'absence, elle avait envie de le redécouvrir dans le moindre détail.
Le pilote s'allongea tranquillement et se laissa faire, ne réprimant pas les soupirs de plaisir que la jeune femme faisait naître du bout de ses doigts. Il la laissait faire en savourant ses caresses, un léger sourire au coin des lèvres. Il la laissa aller à ses explorations, son corps s'éveillant doucement sous ses doigts. Il ne tarda pas trop cependant à poser des mains gourmandes sur sa peau, venant chercher ses lèvres dans un baiser tendre, bien qu'un peu fougueux... Il eut bien du mal à se museler un peu, pour ne pas lui sauter dessus dans l'instant. Il laissa ses lèvres partir à l'exploration de son corps, avec ce tout nouveau petit ventre rebondi. Son corps allait encore changer dans les mois à venir, et se serait toujours une nouvelle source d'exploration... Mais pour le moment, il voulait profiter de l'instant et faire naître le plaisir du bout de ses lèvres... Un faible gémissement passa la barrière de ses lèvres, elle avait répondu à son baiser montrant les émotions qui s'agitaient de plus en plus en elle. Et elle ne tarda pas à fermer les yeux sous l'assaut de ses caresses. Elle avait l'impression que cela faisait des années et non des mois qu'elle n'avait pas ressenti ses sensations. Elle reprit ses caresses du bout des doigts, avant de murmurer du bout des lèvres.
Ali - Je t'aime....
C - Moi aussi je t'aime...
Il se mordit les lèvres avant de réclamer à nouveau ses lèvres dans un baiser fougueux. Il glissa cependant sur le dos, l'incitant à venir au dessus de lui avant de glisser les mains dans ses cheveux, l'attirant à lui pour réclamer à nouveau ses lèvres. Il se faisait un peu plus pressant peut-être mais il brûlait de désir pour elle... Elle lui avait tant manqué... Il avait rêvé de cette nuit... Il profita de leur position pour glisser les mains sur son corps, se redressant pour taquiner du bout des dents la pointe de ses seins, un sourire malicieux aux lèvres. Des gémissements s'échappaient faiblement de ses lèvres en sentant un frisson de plaisir parcourir sa peau sous ses caresses mordantes. Elle aimait ses sensations, elle aimait se sentir vibrante, elle aimait se sentir totalement perdue loin des questions qui envahissaient ses pensées. Lors de ses instants, seul lui comptait, lui et ses caresses. Elle continua son exploration de son corps, avec un peu plus de malice dans ses gestes. Elle n'hésita pas à se coller à lui, à se frotter légèrement. Elle recherchait la morsure ardente de sa peau contre la sienne.
Le jeune homme ne tarda pas à répondre à ses gémissements par ses soupirs brûlants de désir et de plaisir. Il laissa son dos s'appuyer contre la tête de lit, gardant la jeune femme sur ses cuisses. Ses mains se firent un peu plus malicieuse, allant à la rencontre de zone plus sensibles, alors qu'il réclamait toujours ses lèvres des siennes, se délectant des soupirs et gémissements qui venaient mourir contre les siennes. Les caresses de la jeune femme lui arrachait de plus en plus de vagues de plaisir et il finit par la supplier du regard... De prendre les choses en main... Ou de poursuivre le supplice... Elle ne comprit pas tout de suite sa demande silencieuse, et ce ne fut que quand sa frustration commençait à devenir trop ardente qu'elle prit les choses en main. Elle n'était pas habituée à prendre les rênes du jeu, même si elle savait maintenant que Carter aimait ça. Elle frôla du bout des doigts la virilité dressée de son mari, aucun doute que lui aussi était à bout. Elle se redressa légèrement afin de guider son intimité vers la sienne, poussant un gémissement à leur rencontre. Elle resta un instant immobile et haletante, ses lèvres contre la peau de son cou. Puis elle commença à amorcer un rythme lent qui provoqua des frissons le long de son dos. Les sensations se firent de plus en plus ardente, et elle se laissa porter avec délice.
Il avait fermé les yeux de plaisir face au geste de la jeune femme, savourant ce moment, dont ils étaient privé depuis plusieurs mois. Il laissa ses mains parcourir son dos, avec légèreté, sentant lui aussi son souffle devenir plus vif, comme les battements de son cœur. Il lui laissa le temps, puis accompagna au mieux son mouvement, déposant de légers baisers sur sa peau, ou venant réclamé ses lèvres quand la tentation était trop grande. Il était plutôt silencieux, pour une fois, mais ses yeux débordaient d'émotion plus que de coutume. Il la laissa faire comme elle le voulait, diriger leur étreinte comme elle le souhaitait, se délectant des sensations et des profonds frissons qu'elle faisait naître chez lui. Il fini cependant par la ralentir, la serrant contre lui pour capturer ses lèvres avant de l’entraîner avec lui vers le fond du lit. Ainsi un peu plus allongé, il ne lui restait plus qu'à rouler sur le côté pour passer au dessus d'elle. Il fut contraint à quelques acrobaties, pour ne pas peser sur le petit ventre rond qu'elle arborait, mais revint très vite à elle, reprenant leur étreinte là où il l'avait laissé. Il conserva le rythme qu'elle lui avait imposé, venant quémander ses lèvres avec tendresse...
Elle répondit à son baiser, avec la douce chaleur ardente qui prenait de plus en plus possession de son corps. Elle avait la respiration sifflante, la peau légèrement perlée de sueur. Et ses mains se perdaient toujours autant sur son corps qu'elle caressait avec tendresse et passion. Elle se laissa aller à l’étreinte, au creux de ses bras, aux douces sensations de plaisir qui l'envahissait de plus en plus. Elle savait que l'orgasme était proche, même si elle cherchait à le retarder. Au fur et à mesure que l'orgasme approchait, le jeune homme arrivait de moins en moins à venir chercher ses lèvres. Il essayait de faire attention à ne pas peser sur son ventre, se voûtant un peu pour pouvoir déposer ses lèvres sur sa peau sans mal. Il fut cependant envahit par une puissante vague de plaisir, malgré ses efforts pour la retarder un peu. Il étouffa un gémissement contre sa peau, essayant de ne pas la mordre sous l'effet intense du plaisir déferlant dans tout son être. Il poursuivit tout de même son mouvement lent, jusqu'à être certain que le même plaisir avait envahi la jeune femme... Elle ne tarda pas à être envahi par les vagues du plaisir, qui la laissa totalement haletante, mais comblée. Ses mains continuèrent à lui caresser tendrement le dos, en cherchant à retrouver une respiration plus régulière. Elle se sentait comme apaisée. Au bout d'un moment, elle chercha à croiser son regard du sien, aimant admirer son regard fiévreux.
Ali - Je crois que nos étreintes charnelles m'ont aussi manqué.
Il plongea sans hésitations son regard dans le sien, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres à la remarque de la jeune femme. Il répondit d'un murmure, lui aussi encore un peu haletant.
C - A moi aussi elles m'ont manqué...
Il vint doucement chercher ses lèvres des siennes, dans un baiser doux, avant de lentement glisser à côté d'elle, l'invitant à venir se blottir dans ses bras. La douche pourrait bien attendre un petit peu... Il posa avec délicatesse une main sur son ventre, ayant encore un peu de mal à bien réalisé qu'il allait être papa dans quelques mois. Il ne savait pas encore trop non plus s'il culpabilisait d'avoir loupé ces premiers mois de grossesse... L'attente interminable devant le test à faire. Tout comme le soutien qu'il n'avait pas pu apporter à sa femme dans les moments un peu plus compliqué... Un cheminement de pensées qui le firent instinctivement réagir physiquement. Il se tourna un peu pour faire face à la jeune femme et vraiment la prendre dans ses bras. Un bras lui servant d'oreiller, l'autre refermer dans son dos. Il plongea le nez dans sa chevelure, fermant les yeux en laissant échappé un lourd soupir, essayant de contrôler les émotions -bonnes comme plus désagréables- qui se mêlaient dans sa tête... Elle se blottit dans ses bras au bout d'un moment, fermant les yeux pour profiter de l'instant. Au bout d'un moment, elle demanda du bout des lèvres, de manière assez incertaine.
Ali - Tu penses à quelque chose ?
Peut-être qu'elle se trompait, mais elle l'avait entendu pousser un lourd soupir. Et elle avait déjà eu l'occasion d'entendre son colocataire en pousser quand il ruminait un peu. Carter ne répondit pas tout de suite à sa question. Il resta un instant immobile, ouvrant tout doucement les yeux en observant les détails des draps, sans pour autant bouger. Il fini par doucement répondre, d'un murmure aux tons de confidences.
C - A plein de choses... Je crois que je culpabilise de ne pas avoir été là ces derniers mois... Je sais que tu n'as pas été toute seule, que Ale était là et toute l'équipe aussi mais... Mais moi je n'étais pas avec toi...
Il n'en était pas vraiment certain de cette culpabilité. C'était peut-être autre chose, comme de la déception... Il hésitait sur le terme à choisir. Et l'énoncer à voix haute ne l'éclaira guère plus.
C - A quel point ça a été compliqué ? Tu as dit tout à l'heure que tu... Que tu t'étais parfois laisser emporter... Est-ce que tu peux préciser ?
Il avait demandé d'un ton très doux, caressant doucement son dos du bout des doigts, laissant son regard vagabonder sur le lit et les meubles, sans but précis, attentif à la jeune femme... Elle se redressa légèrement, cherchant son regard en restant plusieurs minutes silencieuse. Elle réfléchissait à ses paroles, se demandant bien ce qu'elle devait réellement comprendre. Elle ne voulait pas le voir culpabiliser, et elle n'y avait pas vraiment pensé que les premiers mois de grossesse était peut-être important pour lui. Elle l'a privé de ça dans sa maladresse. Elle se pinça les lèvres.
Ali - Je suis désolée. Je ne veux pas que tu culpabilises. C'est de ma faute finalement. Si je t'en avais parlé, on aurait pu prévoir quand il aurait fallu que j'arrête la pilule pour que tu puisses être là les premiers mois. Je n'y ai pas pensé. Je ne savais pas.
Elle secoua légèrement la tête, comme si elle chassait ses pensées avant de rapidement reprendre.
Ali - J'ai eu beaucoup de nausées, ce symptôme-là varie selon les femmes. Elles n'étaient pas toujours agréables au début, après j'arrivais mieux à les anticiper. Et je crois que j'ai plusieurs fois agacé Alejandro... Il y a des nuits où je me suis levée pour nettoyer l'appartement, je n'arrivais pas à dormir et il fallait vraiment que je trie les placards. J'ai crié sur Yennefer un matin, parce qu'elle avait terminé le dernier croissant. Et j'avais vraiment envie d'un croissant. Mais je me suis excusée après, elle a rigolé en disant qu'elle allait m'en acheter une poche bien remplie. Elle se pinça les lèvres de nouveau, presque en les mordant.
Ali - C'est bizarre, parce que par moment je crois que j'ai envie de pleurer. Et après de rire...
A son anecdote sur les croissants, le jeune homme eut un sourire surpris. Il ne s'attendait pas à ce genre de réaction. Il en été d'ailleurs très étonné. Il se mordit doucement les lèvres, perdant malgré tout peu à peu son sourire. Il remonta doucement la main qui caressait son dos pour la poser doucement sur sa joue. Il prit le temps de l'observer cependant, avant de doucement répondre.
C - C'est normal... C'est parce que tu te remplie d'hormones et que ça chamboule tout... Mais tu n'as pas à t'excuser... C'est pas grave... Maintenant c'est fait de toute façon. Et je suis très... Très heureux que tu sois enceinte...
Il eut un léger sourire, venant chastement posé les lèvres sur les siennes, avant de doucement reprendre.
C - Je suis surpris quand même ! Toi ? Crier sur quelqu'un ? C'est bien une première ! Je suis curieux de voir ça...
Ali - Je me suis sentie mal après de lui avoir crier dessus. Mes paroles sont sorties toutes seules. J'espère que cela ne m'arrivera pas trop souvent.
C - Et bien on verra bien...
Peut-être qu'il regretterait une fois devant le fait accompli mais pour l'instant...
C - Tu as le droit de te lâcher tu sais... De pleurer, de rire... De me sauter dessus aussi, si l'envie t'en prend.
Ali - Oh. Vraiment ? C'est quand même bizarre comme sensation. J'ai l'impression de rien contrôler. Je n'aime pas trop ça. Surtout que je comprends encore moins qu'avant ce que je ressens quand cela arrive.
C - Je m'en doute bien... Mais ça va aller, t'en fait pas... Et oui, vraiment, vraiment.
Il sourit à nouveau, caressant toujours sa joue du pouce, avec légèreté.
C - Et peut-être que tu dormiras mieux maintenant que je suis rentré ?
Il se mordit doucement la lèvre, espérant que se serait réellement le cas. Et puis si elle dormait un peu plus maintenant, il aurait peut-être plus de chances de la voir endormie comme ça... Son regard était toujours plongé dans le sien, appréciant ses caresses sur sa joue, et ne résista pas longtemps à venir déposer chastement ses lèvres sur les siennes avec tendresse.
Ali - Oui. Je dors toujours mieux quand tu es là. Mais je crois que je bouge beaucoup en ce moment. Les draps sont souvent totalement défait le matin quand je me réveille. J'espère que je ne vais pas te donner des coups de pieds.
C - Oh ! Et bien on verra ça ! Au pire c'est pas grave, ça me fera quelques bleus en plus et voilà.
Elle se pinça légèrement les lèvres avant de demander doucement.
Ali - Il va falloir qu'on réfléchisse à faire une demande d'appartement. On va avoir besoin d'une chambre pour le bébé. Mais je suis inquiète. Alejandro ne va plus pouvoir être notre colocataire.
Cette fois, Carter rit un peu avant de répondre doucement, déposant chastement les lèvres sur les siennes.
C - Si tu veux qu'on le garde on peut l'inscrire comme second enfant !
Il reprit un peu de sérieux cependant avant de reprendre doucement.
C - C'est comme tu veux. Si tu veux qu'on prenne un appartement sans lui, on peut. Mais si tu préfère qu'on reste en colocation et que lui aussi, ça ne me gêne pas... J'aime bien Ale'... Et je sais que c'est compliqué le changement pour toi... Changer d'appartement, avoir un bébé, c'est peut-être beaucoup d'un coup si en plus on se sépare de notre coloc' non ?
Et puis au fond, il préférait savoir Ale et Cristina dans les parages lors de ses absences... Surtout s'il était amené à devoir partir tôt après la naissance, même s'il ferait tout pour l'éviter. Elle resta quelques minutes silencieuse, une lueur s'était illuminée à ses paroles, comme une vague de soulagement.
Ali - Tu crois qu'il accepterait ? Il n'a peut-être pas envie de supporter un enfant de plus. Il doit déjà s'occuper du sien de temps en temps. Il faudrait peut-être aussi penser à une chambre pour son propre enfant ? Même si nous avons bien aménagé le bureau. Il faudrait donc environ quatre chambres.
De nombreuses questions étaient en train de jaillir dans ses pensées. Carter hocha tout doucement de la tête, un léger sourire au coin des lèvres.
C - On lui posera la question plus tard mais je ne pense pas que ça l'embête... Je suis revenu... On a le temps de voir un peu venir...
Même s'il leur restait moins de six mois... Il restait persuadé qu'il leur restait assez de temps pour s'organiser correctement... Pour l'instant, il voulait juste profiter de sa présence. Il vint réclamer à nouveau ses lèvres, pressant un peu son corps contre le sien, de plus en plus agréablement surprit de sentir ce ventre contre le sien. Il récupéra cependant son bras, glissant au dessus d'elle avec malice, en essayant de ne pas trop quitter ses lèvres. Il descendit cependant doucement, déposant une ligne de baisers dans son cou avant d'atteindre sa poitrine. Il releva cependant les yeux en se mordillant les lèvres, malicieux.
C - T'aurais pas prit une taille de bonnet aussi ?
Elle avait répondu à sa demande, l'embrassant un retour en se laissant aller contre lui. Elle aimait sentir la chaleur de sa peau. Un frisson parcourut son corps lors qu'elle sentit ses lèvres glissaient vers son cou pour y déposer de nombreux baisers jusqu'à sa poitrine. Elle avait toujours été particulièrement sensible, mais elle avait l'impression de l'être encore plus à cet instant. Est-ce que c'était dû à sa grossesse, ou à son absence ? Elle n'arrivait pas à savoir.
Ali - Peut-être. J'ai lu qu'il était possible de prendre une taille de bonnet lors qu'on est enceinte. Il est vrai que j'ai certains soutien-gorges qui me comprime un peu plus. Mais j'ai aussi pris de la taille.
Elle jeta un regard vers sa poitrine avant de demander.
Ali - Cela t'embête ?
Le pilote se mordit la lèvre à nouveau, un sourire un peu carnassier s'affichant sur ses lèvres.
C - Pas du tout ! Au contraire !
Il déposa à nouveau un baiser sur la pointe de ses seins avant de doucement remonter chercher ses lèvres avec tendresse. Il rompit doucement son baiser pour demander d'un léger sourire.
C - Pourquoi ? Cela t'inquiète ?
Un faible soupir s'échappa de ses lèvres, son corps réagissait à ses caresses. Au bout d'un moment, elle hocha doucement la tête.
Ali - Je crois. J'ai lu qu'il y avait des hommes qui perdait de l'attirance pour leur femme pendant leur grossesse, mais surtout après leur accouchement. Mon corps va changer au fil des mois. Peut-être que je garderais certaines rondeurs après mon accouchement.
Elle se pinça les lèvres, réfléchissant un instant avant de demander.
Ali - Tu me préfères avec un bonnet plus gros que celui que j'ai habituellement ? Il se peut que ma poitrine retrouve sa taille normale après la période de lactation.
A nouveau, le jeune homme sourit en fronçant le nez, amusé mais aussi sentant une vague de désir grimper en lui.
C - J'aime bien ta poitrine telle qu'elle est habituellement mais un bonnet de plus temporairement ça ne me gêne pas...
Ali - Oh. D'accord.
Il déposa un léger baiser sur sa joue, chaste, avant de poursuivre, se calant un peu plus au dessus d'elle.
C - Et ça me gêne pas quelques rondeurs... Tu resteras toujours aussi désirable à mes yeux... Peu importe le reste...
Ali - Tu me diras, si un jour je suis moins désirable ?
C - Bien sûr que non !
Avec une certaine gourmandise il vint chercher ses lèvres avant de demander doucement, fronçant les sourcils en reprenant subitement son sérieux.
C - Tu voudrais allaiter ?
Elle s'immobilisa quelques instants, se perdant dans ses réflexions. Elle s'était un peu renseignée à ce sujet-là, mais elle n'arrivait pas réellement à faire un choix dessus. Elle avait encore du mal à visualiser tenir son enfant dans ses bras. Et elle était plus préoccupée de savoir comment bien le tenir que l'aspect comment compte-t-elle le nourrir.
Ali - Je ne sais pas. Est-ce que Charlotte a allaité ses enfants ? Qu'est-ce que tu aimerais toi ? Yennefer dit qu'il faudrait peut-être que je l'allaite, comme ça je pourrais mieux établir un lien avec mon enfant. Mais il y a Saskia qui m'a dit que cela était plus contraignant. Il y a aussi des nourrissons qui n'acceptent jamais l'allaitement naturel. Il y a aussi des femmes qui produisent un lait trop liquide, provoquant des diarrhées à leur nourrisson.
Carter eut un léger soupir avant de répondre doucement, avec une certaine hésitation au fond de la voix.
C - Non... Charlotte n'a pas voulu allaiter aucun des deux garçons... Elle euh... Elle a essayé avec Luka mais elle a trouvé la sensation trop douloureuse... Et elle voulait que Patrick participe... Il partait souvent alors elle essayait de lui aménagé le plus de moments possibles avec les garçons... Et puis quand Thoma est arrivé, ça lui permettait de s'occuper aussi de Luka sans être débordée...
Il haussa des épaules, posant un baiser sur son épaule avant de poursuivre, toujours sur le même ton.
C - Yen a peut-être raison... C'est... C'est en effet possible mais... Je sais que c'est un peu égoïste mais... Euh... Je ne suis pas pour non plus...
Ali - Je ne l'allaiterai pas alors.
Il se redressa, se mordillant un peu la lèvre avant de reculer un peu pour prendre son ventre en coupe entre ses mains et déposer les lèvres en douceur sur son ventre. Elle l'observa faire, sentant une douce sensation pulsait dans ses veines.
Ali - Est-ce que tu as hâte de pouvoir le sentir ? Je crois que j'ai hâte de pouvoir le sentir aussi. Mais je ne sais pas si je vais apprécier les sensations. Comme pour l'accouchement, j'arrive pas à savoir, si j'ai peur. Pourtant, j'ai encore le temps.
Le militaire se redressa, sans enlever les mains de son ventre, le caressant du pouce en douceur. Un immense sourire illumina ses lèvres.
C - Oui ! Oui oui oui ! J'ai vraiment vraiment hâte. Ça va être génial ! De le sentir, j'entends... C'est vrai que l'accouchement ça n'a pas l'air très agréable... Mais il y a la péridurale... Ça a l'air magique... Enfin, c'est ce que m'a dit Charlotte... Et pourtant tu la connais, elle est très rationnelle. Alors pour qu'elle dise que quelque chose est magique...
Il eut un léger sourire avant de reposer ses lèvres sur son ventre, en douceur, avant d'en déposer d'autres, parcourant tout son ventre de ses baisers.
Ali - Oh. D'accord. Tu penses qu'elle acceptera de répondre à certaines questions concernant ses accouchements ? Yennefer refuse de m'en parler. Elle affirme que ce n'est pas bien de se renseigner, que je pourrais m'inquiéter pour rien. Pourtant, j'ai conscience et j'accepte le fait qu'un accouchement est un acte douloureux.
C - Bien sûr. Tu peux l'appeler quand les garçons sont à l'école, elle sera ravi de papoter avec toi, quelque soit le sujet !
Elle avait du mal à comprendre la logique de la polonaise, mais elle avait accepté son refus de répondre à ses questions. Son regard l'observait toujours attentivement, elle semblait être hypnotisée. Il se redressa pour lui sourire un instant avant de reprendre ses baisers.
Ali - J'aime bien te voir me caresser le ventre. Ton regard est tellement brillant. Cela ne me laisse pas insensible.
C - Et j'aime beaucoup te caresser le ventre...
Il déposa encore une série de baiser sur son ventre avant de se redresser pour poser les mains de chaque côté de sa tête et venir chercher ses lèvres. Il rompit le baiser d'un sourire, plongeant son regard dans le sien.
C - C'est chouette que tu ai appelé Charlotte pendant mon absence... Je suis content que le courant passe bien entre vous deux, en plus de Cristina...
Ali - J'aime bien Charlotte. J'aime bien tes sœurs.
C - Tant mieux...
Il était sincère. Il avait espéré très fort que les deux femmes s'entendent mais cela dépassait ses attentes.
C - Pas trop fatiguée ? Il doit être tard...
Ali - Un peu oui.
Elle tourna son regard vers le réveil sur la table de chevet, il était en effet bien tard. Heureusement qu'elle n'avait rien de prévenu le lendemain matin, elle allait pouvoir traîner au lit. Son attention se reposa sur Carter, venant l'embrasser tendrement.
Ali - Je vais pouvoir dormir contre toi.
C - Oui...
Le jeune homme avait répondu à son baiser, et se glissa à côté d'elle en rabattant la couette sur eux, la laissant se blottir contre lui et éteindre la lumière. Il déposa un baiser sur son front, avec tendresse, glissant doucement un "bonne nuit mon amour". Il laissa échappé un soupir de contentement en la gardant dans ses bras, soulagé d'être rentré... De l'avoir enfin retrouvé...
C – Sérieux ? C’est tout ce que t’as dans le ventre ? Bordel Sam, si tu veux que se soit crédible, faut y mettre plus de cœur !
S – Mais je veux pas vous faire mal Capitaine !
C – Et bien moi oui ! Aller frappe ! Et mets y moi un peu plus d’entrain… Si ça tombe à l’eau à cause de tes coups de lopettes, je te jure que…
Il ne termina pas sa phrase, un nouveau coup, bien plus fort cette fois, le coupa net dans son élan en le mettant à genoux. Il mit quelques secondes avant de se relever, la pommette ouverte cette fois et l’œil commençant à rougir et gonflé.
C – Tu vois quand tu veux. ALLEZ !
Il ouvrit les bras en signe de provocation, un demi sourire narquois sur les lèvres, attendant que le prochain coup lui tombe dessus…
* * *
Carter gisait au sol, à demi conscient. Il était presque complètement défiguré, et la barbe qu'il laissait pousser sans soins depuis maintenant deux mois, ainsi que l'état de ses cheveux -poussiéreux et maculé de sang- rendait le personnage plus que crédible. Seena se pencha sur lui avec un sac en toile de jute, le regardant avec attention.
Se - Penses à ta femme Capitaine... Ca va aller...
Carter n'eut pas la force de répondre. Il laissa ses paupières se refermer lourdement, alors que Seena passait le sac au dessus de sa tête, le rendant aveugle de ce qui l'entourait... Il eut vaguement conscience d'être ligoté les mains dans le dos, et qu'on le trainait sur le sol avant de le déposer à l'arrière d'une jeep, avec un peu de douceur. Après le claquement de la portière, ce fut le noir complet...
* * *
Carter avait reprit conscience à cause de la brutalité avec laquelle il avait rencontré le sol sablonneux du désert. Il avait étouffé un gémissement mais n'avait rien pu faire d'autre, très vite attrapé puis trainé sur le sol. Il avait été mit à genoux avec une certaine brutalité, puis on lui avait arraché le sac en toile de jute qui lui recouvrait la tête. Il cligna des yeux, à cause du spot lumineux qui l'éblouissait et grimaça de douleur. Une ombre passa bientôt devant lui, l'examinant avec un sourire cynique.
I - Et bien... Ils ne t'ont pas loupé on dirait... Tu vas voir... On va prendre bien soin de toi ici...
Il ne répondit rien, feignant de tomber dans l'inconscience. Mais une chose était sûre : le leurre avait fonctionné... Il était en plein territoire ennemi, et parti pour une infiltration d'au moins un mois... Il eut un pincement au coeur en pensant à Aliénor et au fait qu'il allait la laisser sans nouvelles pendant plus d'un mois... Mais il n'avait guère le choix...
* * *
Les mains dans les poches d'un treillis, une chemise propre sur les épaules, un chèche nonchalemment enrouler autour du cou, Carter regardait un homme, au loin, en train de faire une démonstration de son nouvel armement devant un groupe d'homme, aussi composé d'enfants. Les enfants soldats... Cela lui soulevait le coeur, mais il ne devait rien laisser paraître. Il avait encore un oeil tuméfié et à demi fermé. Des straps sur la joue droite. Un balafre sur la lèvre inférieure, toujours enflée. Un oeil au beurre noir qui commençait à prendre des teintes violacées. La parfaite panoplie de l'homme passé à tabac. Il gardait la barbe cependant, pour mieux se fondre dans la masse. Un homme s'approcha de lui, dans un costume beige, très classe. Très allemand.
Al - Alors c'est vous... Le businessman ?
C - Mercenaire. Merci.
Carter lui servi un sourire pincé, sans vraiment lui accordé un regard. Cela paru surprendre l'allemand, qui resta un instant bouche bée, souriant de façon cynique.
Al - Je vois... Et c'est vous qui...
C - C'est moi.
Al - Sacré beau bleu... Une mauvaise rencontre ?
C - Oui... Un caillou dans le sable. Ca pardonne pas.
Carter pinça à nouveau les lèvres dans un faux sourire, se concentrant encore et toujours sur la démonstration. Ils se mettaient à l'essai désormais. L'allemand resta à côté de lui en silence un instant avant de reprendre, un peu moins sûr de lui. Ce qui était une bonne chose pour Carter ; cet homme là avait la réputation d'être impitoyable et d'un grand sang-froid. Si Carter le déstabilisait dès maintenant, c'était un excellent point.
Al - Et vous avez les...
C - Bien sûr. Vous voyez pas la barbe ?
Al - Euh... Si...
C - Je suis le père Noël. C'est juste que je la teint en blanc en décembre. Le reste du temps c'est plus facile.
L'allemand eut un temps de réflexion, ne sachant pas si c'était une blague ou pas, avant que Carter ne rit -faussement- en lui donnant de bonnes tapes dans le dos. L'allemand rit aussi, bien qu'un peu jaune avant que le militaire ne lui glisse à l'oreille, un poil menaçant.
C - Parlez en encore une fois ainsi devant tout le monde et je vous laisse sur le carreau. Témoins ou pas j'en ai rien à foutre. On est bien d'accord ?
Al - Euh... Oui... Oui on est d'accord...
C - Parfait. Ce soir, vingt heures, devant le hangar.
Al - Ok... C'est noté...
C - Bien...
Carter lui tapota l'épaule presque amicalement avant de s'éloigner, boitant légèrement pour les besoins du rôle...
* * *
Il n'avait pas pu donner de nouvelles à Aliénor une semaine avant d'entrée en infiltration. Il avait été plus ou moins isolé du groupe à ce moment là, passant ses journées à mémoriser une quantité phénoménale d'informations -fausses- qu'il devrait débité une fois infiltré, à bon escient. Il avait été passé à tabac par sa propre équipe, pour le bien de la mission à la fin de cette longue semaine sans nouvelle. Il avait apprit qu'il était resté inconscient pendant une semaine, en soins. Puis il avait passer une nouvelle semaine à apprendre à connaître les gens et à mémoriser leurs faits et gestes. Il avait été habitué, dès le début, à utilisé la technique du palais mental lorqu'il devait retenir un grand nombre d'information. Ce qui l'aidait grandement, dans un sens comme dans l'autre. L'allemand, sa cible principale, était arrivé à la fin de la troisième semaine. Et il avait mit presque une semaine par la suite à gagner sa confiance, à coup de rendez vous et d'échange d'informations. Cela faisait donc un mois. Un mois que ça le démangeait de contacter Aliénor, par n'importe quel moyen existant. Un mois qu'il rêvait de partir d'ici... Et déjà trois mois qu'il avait quitté le Haras...
* * *
La fin de l'infiltration approchait. Elle avait été retardé de deux semaines, sa cible devant s'absenter. On avait accepté qu'il reste dans le camp, et il en avait profité pour continuer d'engranger des données. Le temps lui avait cependant paru extrêmement long. Sa pommette avait guéri, son oeil également, mais il concervait encore de légères traces jaune et verte au coin de l'oeil. Peut-être que Sam lui avait bel et bien cassé le nez finalement...
La dernière phase de la mission était là. Il avait réussi à convaincre l'allemand de l'emmener hors du camp pour lui vendre un stock d'arme contenu à quelques kilomètres de là, dans un repaire à lui. L'homme au costume beige s'était laissé convaincre et, accompagné de deux gardes du corps armés, ils avaient prit la route en jeep tout les quatre. C'était le moment le plus délicat. Le moment où le piège se refermerait sur cet homme. Il le conduisait dans un piège. Le tout maintenant était de ne pas se faire abattre par l'un des gorilles. Parce que lui, Carter Everett, n'était pas du tout armé. Et il craignait fortement qu'à l'arrivée, ce soit fusillade improvisée...
Il conduisait cependant avec la décontraction des hommes sûrs d'eux, sans peurs et sans craintes, que rien ne vient faire cauchemarder la nuit. Et arrivé au point de rendez-vous avec ses troupes, il comprit en un quart de seconde que le pire scénario allait se produire. Il ne lui restait qu'une solution : se jeter sur la cible pour qu'il ne se fasse pas tuer. La fusillade, bien que brève, fut violente. Il sentit la morsure d'une balle lui effleuré le dos, mais il ne se releva à aucun moment. Au bout de quelques secondes, c'était fini. Il sauta à terre et laissa à son équipe le soin de faire le reste, ignorant les vociférations de l'allemand...
* * *
Il avait ensuite joué un petit moment avec le Major à celui qui crierait le plus fort, et ils avaient tout les deux perdus. Ils avaient tout les deux fait des compromis. Carter resterait un jour de plus comme prévu afin de faire le débriefing et il acceptait de passer une demi heure -pas plus- sur la table de l'infirmier du camp pour qu'on lui fasse quelques points dans le dos, mais il ne resterait pas un jour supplémentaire et il n'irait pas à la caserne sur le continent pour faire la semaine de décompression. Il rentrait dès le surlendemain chez lui, et peu lui importait du reste. Il avait déjà passé deux semaines et demi de plus que prévu en infiltration, coupé du monde, et il ne se sentait pas de rester plus encore.
Gabe prit son parti et s'occupa même de lui trouver des transports pour le déposer chez lui au plus vite avec un départ du campement le plus tôt possible au petit matin. Il passa donc comme promis la journée du lendemain toute entière à donner toutes les informations qu'il avait apprise, jour après jour, dans le moindre détail, après une petite demi heure qui avait à peine suffit à l'infirmière pour lui faire quelques points. Il avait fini par prendre une douche et avait pesté face au rasoir qui ne pouvait rien contre sa barbe hirsute avant un dernier repas avec l'équipe -qui le détendit grandement- et un départ à une heure du matin le surlendemain de son retour.
Quand il arriva au Haras, la nuit était tombé depuis un moment. Heureusement d'ailleurs, il aurait effrayé n'importe quel cavalier croisant sa route. Il portait un treilli kakhi avec des motifs militaires, un t-shirt qui avait dû être blanc à la base mais était poussiéreux, et une veste allant avec le pantalon. Ses rangers aux pieds, poussiéreuses elles aussi, bien que de couleur beige, et un petit sac à dos contenant quelques affaires personnelles. Il arborait toujours sa barbe, et quelques rougeurs et bleu sur le visage, consécutif à la protection qu'il avait fait de son corps à l'allemand, qui avait gigoté comme un beau diable. Pas le tableau idéal donc mais il voulait rentrer chez lui.
Il passa donc la porte de l'appartement après avoir traversé le Haras, refermant doucement derrière lui en cherchant Aliénor et Ale des yeux. Il savait que Cristina ne serait pas là, en déplacement pour un reportage. L'accueil fut plus musclé que ce à quoi il s'attendait. Il retint cependant le coup de poing d'Alejandro sans mal, prenant rapidement la parole pour le calmer.
C - Hey ! C'est moi... Carter... Du calme...
Ale - Mais c'est quoi cette tête !?
C - C'est ma tête avec une barbe... Demain elle y sera plus...
Ale - Dans dix minutes elle y sera plus ouai ! Bordel... J'ai eu une de ces peurs...
Carter secoua la tête, répondant à l'étreinte du coach avec plaisir, alors que ce dernier appelait doucement.
Ale - Ali' ! Viens voir qui nous revient si tard... !
Aliénor ne tarda pas à sortir de sa chambre, plongeant son regard directement dans celui de Carter. Elle se figea légèrement sous l'avalanche d'émotions qui la submergeait à cet instant. Elle avait compté les jours depuis son départ, et depuis qu'elle n'avait plus eu de nouvelle de lui. Elle savait que cela pourrait arriver, et que ce n'était pas forcément signe de mauvaises nouvelles. Mais ses nerfs, ainsi que ses émotions étaient mises à rude épreuve depuis quelques mois, et pas qu'à cause de lui. Elle ne tarda pas à venir se blottir dans ses bras, plongeant sa tête dans son cou. Elle en oubliait la bonne nouvelle qu'elle devait lui annoncer, mais qu'il ne tarda pas à sentir contre lui.
Ali - Tu es revenu. Je crois que je te préfère sans une longue barbe comme celle-ci.
Il referma ses bras autour d'elle avec un soupir de soulagement, fermant les yeux à son contact. Qu'est-ce qu'elle lui avait manqué... Il sourit cependant à ses paroles, savourant le fait de l'avoir simplement dans ses bras, ne se rendant pas compte encore de tout le reste.
C - Je l'enlèverais tout à l'heure... Il n'y avait rien au campement d'assez efficace contre elle...
Il sourit, serrant un peu plus la jeune femme contre lui et trouvant soudain quelque chose de bizarre... D'inhabituel... Un "je-ne-sais-quoi" d'anormal dans leur position... Comme si... Comme si quelque chose les gênait. Il fronça les sourcils, laissant une main hésitante glisser sur son corps jusqu'à son flanc, et tombant sur le renflement de son ventre. Il ouvrit les yeux par réflexe et sentit son rythme cardiaque s'envoler alors qu'il se séparait doucement de la jeune femme. Non... Est est-ce vraiment possible ? Son regard se baissa instinctivement sur son ventre qui présentait un rebond qui n'était absolument pas là avant son départ. Son regard remonta sur le sien, ses mains se firent tremblante, et il en perdit autant le souffle que la voix.
C - Tu... Tu...
Elle l'avait observé, dans ses gestes, ainsi que les émotions qui se dessinaient sur les traits de son visage. Et elle mit un certain temps avant de comprendre le lien, de voir que son regard s'était attardé sur son ventre comme sa main qui l'avait vaguement caressé. Elle se rappela soudainement qu'elle n'avait pas pu le prévenir.
Ali - J'ai arrêté ma pilule, il y a trois mois et douze semaines.
Elle l'avait arrêté lors qu'il était revenu de sa dernière mission, mais elle n'avait pensé à faire le test de grossesse qu'une fois qu'il fut repartir. Elle avait beaucoup de mal avec certaines priorités.
Ali - Tu as dit que je devais être sûre d'avoir envie d'avoir un enfant. J'en ai ressenti l'envie, donc j'ai arrêté la pilule. Je suis enceinte de trois mois et cinq semaines.
C - Tu as...
Il en perdit le reste de ses mots et manqua quelques battements. Il porta la main à ses lèvres, sans vraiment s'en rendre compte, cherchant le regard de la jeune femme, ne cessant de passer d'un oeil à l'autre. Il vacilla sur ses pieds et c'est Ale, observant la scène d'un peu plus loin, qui le rattrapa d'une main ferme.
Ale - Olà ! Restes avec nous mon grand... Viens... Viens t'asseoir... Viens aussi Ali' je crois qu'il va avoir besoin de toi...
Carter se laissa conduire jusqu'au canapé, tremblant, mais ne se laissa pas tomber dedans, restant debout devant celui-ci malgré les tremblements de ses genoux. Il chercha Aliénor du regard une fois de plus avant que le coach ne le force à se laisser tomber dans le canapé. Il gagna la cuisine, allant chercher quelque chose de frais à boire au militaire. Ce dernier avait l'air surprit. Ahuri presque. Il fini par poser les mains sur ses genoux et longuement fixer Aliénor avant de pouvoir finalement prendre la parole d'un murmure.
C - Pourquoi... Pourquoi tu ne m'as pas dit que... Que tu voulais un enfant ? Que t'avais arrêté la pillule ?
Il était en état de choc, le coeur battant à cent à l'heure... Elle les avait suivis jusqu'au canapé, attendant que Carter fût assis pour s'installer à son tour. Elle jeta un bref regard à son colocataire avant de plonger son regard dans le sien.
Ali - Je ne savais pas qu'il fallait prévenir avant d'arrêter la pilule. Comme tu souhaites avoir des enfants, j'ai pensé qu'il ne manquait que mon avis à moi. Et qu'arrêter la pilule signifiait que j'avais choisi de moi-même d'avoir aussi un enfant avec toi.
Elle se pinça légèrement les lèvres, sa logique lui semblait toujours aussi claire pour elle, et même si son colocataire lui avait expliqué que ce n'était pas ainsi qu'il fallait faire.
Ali - Ale m'a expliqué après que j'aurai du te le dire. Est-ce que tu es fâché ? Est-ce que tu m'en veux ? C'est parce que tu ne veux peut-être plus d'enfants maintenant ?
Le pilote resta bouche bée un instant, la regardant sans savoir quoi répondre, avant de bredouiller un instant et reprendre la parole, toujours un peu murmurant.
C - Je... Euhm... Je ne suis pas fâché, je ne t'en veux pas... Je... Je veux toujours des enfants avec toi ce n'est pas ça... C'est...
Il eut un léger rire nerveux avant de se redresser un peu, un sourire se dessinant enfin sur ses lèvres.
C - C'est... C'est une très bonne nouvelle Aliénor... C'est merveilleux ! C'est juste que... Que j'aurais préféré que tu me dise que... Que tu voulais aussi un enfant... C'est... C'est une décision qui se prend à deux... C'est beaucoup de changements un enfant... C'est...
Il leva les mains, haussant des épaules en même temps avant de prendre la jeune femme dans ses bras, retrouvant son souffle...
C - C'est une très... Très bonne nouvelle...
Il se détacha d'elle pour réclamé ses lèvres, les yeux brillants d'une joie sans fin, toujours un peu tremblant d'émotion. Il prit le visage de la jeune femme en coupe entre ses mains tremblantes, un large sourire sur le visage.
C - Mais la prochaine fois que tu prends ce genre de décision, préviens moi avant...
Ali - Oui. Alejandro m'a répété plusieurs fois qu'il ne fallait pas cacher ce genre de chose. Et encore moins à son mari. Je te préviendrais.
C - Merci...
Elle se pencha vers lui, venant l'embrasser avec tendresse avant de rajouter.
Ali - Tu restes combien de temps ? Ta mission s'est bien passé ? J'étais un peu inquiete de l'absence de nouvelles. J'ai appelé Charlotte, on a un peu discuté, et elle m'a donné des recettes de cuisine. Est-ce que tu as encore des blessures douloureuses ? Est-ce que tu veux venir à mon rendez-vous chez la gynéco ? Est-ce que tu veux connaitre le sexe de l'enfant ? Je n'ai pas encore prévenu mes parents que j'étais enceinte, ni ta soeur.
Il sourit face à l'avalanche de questions qui lui tombait dessus. Cela aussi ça lui avait manqué. Il prit une grande inspiration, encore sous le coup de l'émotion, avant de répondre.
C - Euh... Et bien je vais rester quelques mois j'espère... Ma mission s'est bien passé... J'etais en infiltration... Je ne pouvais pas donner de nouvelles... Ça s'est plutôt bien passé... J'ai des bleus partout et quelques points dans le dos mais c'est tout. C'est pas douloureux...
Il sourit doucement avant de remercier Ale qui deposait un verre de soda glacé devant lui avant de prendre doucement place avec eux.
C - Bien sûr que je veux venir avec toi chez le gynécologue... C'est ton premier rendez-vous ? Pour le sexe je ne sais pas... Tu veux savoir toi ?
Il sourit doucement, les yeux toujours brillants mais arrivant à maitriser un peu ses tremblements...
Ali - Non. J'ai déjà eu un rendez-vous avec cette gynécologue, je voulais savoir si elle était compétente. Mais cela va être la première fois qu'elle va pouvoir prendre des photos du foetus.
C - Oh... Ok...
Elle souhaitait avoir en imagine l'évolution de leur enfant, c'était quelque chose qui la fascinait. Elle s'était beaucoup renseignée sur la grossesse, et elle avait eu des premiers mois pas faciles. Elle avait connu les désagréables nausées. Et cela ne faisait que depuis quelques semaines qu'elle était plus tranquille.
Ali - J'aimerais connaitre le sexe. Mais je peux garder l'information que pour moi si tu veux la surprise.
Elle n'aurait aucun mal à garder cette révélation pour elle, comme sa grossesse qu'elle avait gardée cachée à son colocataire avant que les signes soient trop révélateurs.
C - On verra... On verra chez la gynécologue alors je... C'est beaucoup d'informations d'un coup... J'ai besoin d'un peu de temps pour me faire à l'idée...
Il sourit légèrement, prenant volontiers une gorgée de son soda avant de laisser échapper un soupir haché qui mit fin à ses derniers battements de coeur chaotiques.
C - Et comment.. Comment tu te sens toi ? Ca va ? Ça s'est passé comment ces premiers mois ?
Il s'inquiétait un peu maintemaint que la surprise premiere était passée... Elle jeta un regard vers son ventre dont son t-shirt ne cachait pas la légère rondeur. Si les premiers mois elle n'avait vu que très peu de changement physique, elle ne pouvait pas oublier sa présence lorsqu'elle se douche ou qu'elle s'habille. Et ceci provoquait une vague de sensation. Elle se posait toujours beaucoup de question sur ses capacités d'être une bonne mère, voire même d'être une mère tout court. Mais elle ne regrettait pas sa décision, elle voulait cet enfant.
Ali - Je me sens mieux, même si je sens que mes émotions sont à fleurs de peau. C'est souvent ce qu'on dit dans les livres. Il y a des moments où je me suis laissée emporter.
Elle se pinça les lèvres en jetant un regard vers son colocataire. Est-ce qu'elle devait tout raconter ? Il y avait eu beaucoup de chose pendant ses trois mois.
Ali - J'ai eu beaucoup de nausées, cela ne fait que quelques semaines où je suis moins embêtée avec les odeurs de nourriture. J'ai même très souvent faim, mais je dois faire attention à ne pas prendre trop de poids. Je suis encore un peu fatiguée, mais je dors plus qu'avant.
C - Oh...
Les deux hommes échangèrent un regard et Ale sourit, plutôt confiant.
Ale - Tu veux boire quelque chose Ali ?
Ali - Je veux bien une tisane à la camomille, avec du miel et un peu de citron.
Le coach attendit sagement sa réponse avant de se lever et rejoindre la cuisine. Carter s'approcha un peu de l'éleveuse, avec précautions.
C - Et toi... Dans ta tête... Qu'est ce que tu ressens ?
Elle se perdit un instant dans son regard, réflechissant à sa question. Est-ce qu'elle doit lui parler de ses nombreuses questions ? Elle pencha légèrement la tête avant de poser l'une de ses mains sur son ventre.
Ali - Je ne regrette pas ma décision. Je veux cet enfant. Mais je ne sais pas si j'arriverais à être une mère une fois qu'il sera né. Et si je fais des erreurs ? Un enfant a besoin d'affection pour se développer correctement. J'ai encore du mal à savoir comment en donner.
Elle marqua une pause, se perdant dans ses pensées avant de poursuivre du bout des lèvres.
Ali - Il fait naitre chez moi beaucoup d'émotions que j'ai du mal à identifier. Et pourtant, il n'est encore qu'un foetus dont je ne sais pas si c'est une fille ou un garçon. J'ai peut-être encore du mal à croire qu'il est là parce qu'il n'y a pas encore d'identité.
Le jeune homme eut un sourire attendri, caressant sa joue en douceur avant de quémander doucement ses lèvres.
C - Je te montrerais pour les marques d'affection... Et tout le monde fait des erreurs, ce n'est pas grave. On en fera certainement, moi aussi j'en ferais... Mais c'est pas grave. Et peut-être qu'avec le rendez-vous chez la gynéco et avec la première échographie tu te rendra mieux compte...
Il sourit un peu plus largement à nouveau, le regard brillant d'émotions. Il reprit la parole timidement.
C - Est ce que je peux toucher ton ventre ? Tu le sens bouger déjà ?
Elle hocha doucement la tête en enlevant sa propre main afin de lui laisser la place de venir poser la sienne.
Ali - Oui, tu peux. Et non, je ne le sens pas encore bouger. Il n'est pas encore bien gros, même si le diamètre de mon ventre a pris beaucoup de volume ce mois-ci. Il y a des femmes dont la grossesse est moins visible, mais probablement parce que j'ai un physique assez fin.
Elle l'observa un instant avant de demander doucement. Il la remercia d'un large sourire avant de poser avec délicatesse l'une de ses mains sur son ventre. Un long frisson lui parcouru l'échine à ce contact, même si il n'y avait pas grand chose à sentir.
Ali - Tu penses pouvoir être là pour sa naissance ?
C - Bien sûr... Je ne louperai ça pour rien au monde...
Il releva les yeux sur Aliénor, ne regardant pas Alejandro qui revenait avec deux tasses fumantes. Il en déposa une devant la demoiselle avant de reprendre doucement sa place dans un fauteuil.
C - L'équipe est au courant ?
Elle se pinça les lèvres en jetant un regard à son colocataire avant d'attraper la tasse de deux. Elle appréciait la chaleur qui avait quelque chose de rassurant.
Ali - Oui. Je n'ai pas pu empêcher de cacher les signes quand les nausées ont été de plus en plus régulières. Myriam a compris rapidement après Alejandro. Et je ne cherchais pas vraiment à les cacher. Je n’ai juste pas pensé qu'il fallait que j'annonce cette nouvelle.
Un peu comme son oubli de prévenir ses paroles de sa relation sérieuse avec Carter depuis un an.
Ali - Yennefer m'a conseillé la gynéco, je crois que Kwaïgon m'a permis d'avoir un rendez-vous.
Carter sourit plus encore et hocha doucement de la tête, sentant une vague de gratitude l'envahir pour cette véritable seconde famille qu'etait l'équipe. Il prit quelques secondes pour maîtriser la montée de larmes qui lui piquait le nez avant de doucement demander.
C - On peut l'annoncer aux gens ou c'est un peu tôt ? Si tu veux on pourra appeler ta grand mère et tes parents ensemble...
Il haussa doucement des épaules, caressant toujours son ventre avec une grande douceur. Ale restait silencieux, bien qu'un sourire léger habillait ses lèvres...
Ali - Je crois qu'on peut l'annoncer. Lors du premier rendez-vous avec la gynéco, elle m'a certifié que la croissance de l'embryon était bonne. Et qu'il n'y avait pour le moment pas de risque de fausse couche. Je suis en bonne santé.
Elle trempa ses lèvres dans sa tasse, sentant l'émotion qui vibrait sous sa peau autant par la caresse de Carter sur son ventre que par la discussion. Elle était enfin heureuse qu'il soit au courant, et rassurée qu'il n'ait pas mal pris sa maladresse en arrêtant sa pilule sans prévenir.
Ali - Il faut aussi prévenir ta famille.
C - Oui... Il faudra appeler ma soeur... Et que je prévienne le Major et l'unité aussi... Cristina est au courant j'imagine...
Ali - Est-ce qu'ils prendront cela pour une bonne nouvelle ?
C - Oui ! Pourquoi ils ne le prendraient pas comme une bonne nouvelle ?
Ali - Je ne sais pas. Tous le monde n'apprécient pas l'arrivée d'un enfant.
Il eut un léger soupir avant de finalement s'installer plus confortablement, posant le front sur l'épaule de la jeune femme, gardant une main sur son ventre. Il était un peu plié en deux ainsi mais qu'importe.
Ale - Tu ne veux pas aller enlever cette grosse barbe là ? Tu devais infiltré un camp de terroriste ou quoi ?
C - Oui...
Ale - Blond comme t'es c'est moyen crédible quand même...
C - J'étais dans la peau d'un mercenaire vendeur d'arme... C'est une couverture que j'ai depuis des années... Ma réputation me précède avec elle... Mais il me faut une barbe ! Sans je suis méconnaissable...
Ale - Avec aussi si tu veux mon avis...
Carter eut un sourire mais mit un certain temps avant de bouger véritablement, laissant à Aliénor le temps de boire un peu de sa tasse de tisane. Il fini par doucement demander, avec une certaine timidité.
C - Je voudrais prendre une douche aussi... Mes fringues sont toutes sales...
Ale - Et tu te colle à Ali et au canapé !
Carter ignora les supplications de son colocataires pour poursuivre, s'adressant juste à Aliénor.
C - Tu viendrais avec moi sous la douche ?
Ali - Oui.
Elle venait de terminer sa tisane, qu'elle posa doucement sur la table basse. Elle aura bien l'occasion de la nettoyer un peu plus tard. Car, elle devait bien avouer qu'elle ne comptait pas s'éloigner de Carter. Il lui avait terriblement manqué ses derniers mois, et cela n'avait pas été facile tous les jours. Bien qu'elle garderait ses émotions pour elle, elle ne reviendrait pas sur sa décision d'accepter de le revoir poursuivre sa carrière militaire. Elle se leva lentement pour se diriger vers la salle de bain, elle chercha dans l'un des tiroirs pour y sortir un couteau de barbier.
Ali - Est-ce que je te rase maintenant ?
Carter la suivit doucement jusqu'à la salle de bain, enlevant très vite sa veste et son t-shirt pour les abandonner dans la panière de linge sale. Il referma tout de même la porte de la salle de bain derrière lui, souriant face à la question de la jeune femme.
C - Tu veux me raser ? Toi même ? Mmmh... Pourquoi pas... On peut le faire maintenant oui... Comme ça se sera fait et tu pourras en profiter tout de suite.
Ali - J'ai souvent rasé mes frères, et aussi Ale.
C - Oh... Je ne savais pas...
Avant de prendre place sur un tabouret, il vint tout de même quémander ses lèvres dans un tendre baiser, malgré la barbe. Il s'installa ensuite sagement, bien au milieu de la salle de bain. Elle avait répondu à son baiser, ressentant de plus en plus combien il lui avait manqué.
C - Je te laisse me dire ce que je dois faire...
Ali - Penche légèrement la tête sur le côté droite pour le moment. Voilà, comme ça.
Elle prit une bonne quantité de mousse à raser qu'elle appliqua sur la totalité de sa barbe en tentant de la faire pénétrer dans le poil. Elle allait commencer par dégrossir la masse de poil avant de s'occuper de le raser correctement. Elle se plongea dans sa tâche, le regard sérieux malgré la brillance dans son regard.
Ali - Tu me dis si je te fais mal.
C - Ok...
Il se laissait faire, fermant les yeux, se détendant complètement sous les doigts de la jeune femme. Cela lui faisait le plus grand bien d'être enfin rentré. Ces trois mois et demi, presque quatre, avaient été éprouvant. Le mois et demi d'infiltration lui avait demandé une concentration constante et il était moralement épuisé. D'où les quelques mots qu'il avait eu avec le Major pour rentrer au plus tôt. Heureusement, le Major ne lui en voulait pas et Carter non plus. Ce n'était pas la première fois qu'ils avaient ce genre de différent et ce ne serait pas la dernière. Et ce type d'échange finissait toujours de la même façon avec le Major... Carter se laissait complètement faire, les mains nonchalemment posés sur ses genoux, les épaules tombantes. Les quelques points de suture -quatre au total- qu'il avait dans le dos n'étaient plus recouvert par un pansement. Ils n'avaient que vingt quatre heures mais la blessure n'était pas très profonde. L'infirmière aurait pu simplement mettre des straps mais connaissant l'homme, elle avait préféré opter pour les points, plus sûrs avec lui. Il aurait une très fine cicatrice, sans doute même invisible. Autrement, il avait un tout petit peu gagné en musculature, mais il était arrivé au mieux de sa forme. Ses côtes étaient encore à peine marquée -des traces jaunâtres de coups- mais c'était bien tout ce qu'il restait de ses mésaventures...
Elle avait enlevé la plus grosse partie de la barbe, et elle pouvait enfin se concentrer sur un rasage près de la peau. Elle avait remis un peu de mousse à raser, et ses mouvements de la lame était toujours très précise. Au bout d'un moment, elle se recula afin d'admirer son travail, puis elle attrapa rapidement un gant afin d'enlever le surplus de mousse restante.
Ali - Voilà. Je te préfère comme ça.
Le jeune homme sourit à cette remarque, ouvrant les yeux en papillonant doucement des yeux. Il passa brièvement la main sur ses joues lisses et douces avant de répondre d'un murmure.
C - Moi aussi...
Elle termina de nettoyer la lame avant d'aller récuperer un balai pour ramasser les nombreux poils qui étaient tombé au sol. On aurait presque dit qu'elle lui avait coupé les cheveux. Une fois que la salle de bain fut un peu plus en ordre, elle se déshabilla avant de lui lancer un regard. Le temps qu'elle remette de l'ordre, il avait sorti une nouvelle grande serviette qu'il avait posé sur le sèche serviette chauffant pour qu'elle soit tiède quand il sortirait de la douche et avait prit quelques minutes pour s'examiner dans la glace. Il avait effectivement retrouvé visage humain... Il avait ensuite allumé l'eau et réglé la température, avant de terminer de se déshabillé lentement. Il avait ensuite sagement attendu la jeune femme, ne mettant que les mains sous le jet d'eau chaude du pommeau pluie de la douche...
Quand elle était revenu et s'était mise à nu devant lui, il avait eut un temps d'arrêt. Il avait finalement délaissé le jet d'eau pour s'approcher de la jeune femme et délicatement poser les mains sur son ventre avant de les glisser dans son dos pour l'enlacer, venant quémander ses lèvres avec tendresse...
C - Tu es superbe...
Elle répondit à son baiser avec la même tendresse, se laissant aller dans ses bras dans un soupir de plaisir. Et elle ne put s'empêcher de murmurer du bout des lèvres.
Ali - Tu m'as manqué.
C - Tu m'as beaucoup manqué aussi...
Elle glissa une main dans ses cheveux tout en cherchant son regard pour s'y plonger, elle ne se lasserait jamais de l'admirer.
Ali - Je crois que j'ai envie de toi.
Le jeune homme réprima un soupir empli de désir, enserrant un peu plus la demoiselle dans ses bras. Il déposa un léger baiser dans son cou, murmurant à son oreille.
C - Maintenant ? Sous la douche... ?
Il n'était pas contre, son regard s'embrasant sous ses paroles, mais il préférait gagner sa chambre et remettre la douche à plus tard, pour profiter au mieux de ces retrouvailles...
C - Et tu es sûre ? Avec le bébé ?
Il ne cherchait pas à se défiler, il avait vaguement entendu quelque part que ce n'était pas contre indiquer, mais il préférait avoir son avis à elle... Elle se pinça légèrement les lèvres, sans pour autant le lâcher du regard.
Ali - Pas forcément sous la douche. Cependant, je ressens fortement une envie charnelle, probablement provoquée par mes hormones ou ta longue absence. Il n'y a pas de contre indication pour le bébé, il ne ressentira rien à ce stade de développement. Mais tu es peut-être fatigué, je comprendrais. Je me contenterai de me blottir dans tes bras.
Un lourd soupir de désir s'échappa des lèvres du jeune homme. Il ne lui en fallait pas plus. Il se détacha d'elle, non sans l'avoir embrasser avant, et coupa l'eau avant de prendre une serviette pour l'enrouler autour de la jeune femme avec un sourire malicieux.
C - Alors on file dans ta chambre...
Il réclama à nouveau ses lèvres, avant de prendre une serviette qu'il enroula autour de ses hanches avant de l'entrainer jusqu'à leur chambre. Ale leur jeta un regard un peu étonné en les voyant sortir si vite mais il finit par arborer un sourire malicieux et monter un peu le son de son film... Carter referma la porte de la chambre derrière eux, laissant tomber sa serviette sur le sol avant d'ouvrir les draps et sauter doucement dans le lit, tendant les bras à la jeune femme pour qu'elle le rejoigne, un sourire malicieux aux lèvres... Elle l'avait suivi sentant une douce chaleur envahir son corps. Elle l'observa un instant avant de s'approcher du lit pour se glisser à ses côtés. Son attention ne tarda pas à se poser sur ses cicatrices, dont la fascination était toujours présente. Rapidement, elle laissa ses doigts parcourir ses lignes pour les retracer avec douceur. Elle les connaissait par coeur, comme les courbes de ses mucles, bien que celle-ci changeait avec les mois. Mais après autant d'absence, elle avait envie de le redécouvrir dans le moindre détail.
Le pilote s'allongea tranquillement et se laissa faire, ne réprimant pas les soupirs de plaisir que la jeune femme faisait naître du bout de ses doigts. Il la laissait faire en savourant ses caresses, un léger sourire au coin des lèvres. Il la laissa aller à ses explorations, son corps s'éveillant doucement sous ses doigts. Il ne tarda pas trop cependant à poser des mains gourmandes sur sa peau, venant chercher ses lèvres dans un baiser tendre, bien qu'un peu fougueux... Il eut bien du mal à se museler un peu, pour ne pas lui sauter dessus dans l'instant. Il laissa ses lèvres partir à l'exploration de son corps, avec ce tout nouveau petit ventre rebondi. Son corps allait encore changer dans les mois à venir, et se serait toujours une nouvelle source d'exploration... Mais pour le moment, il voulait profiter de l'instant et faire naître le plaisir du bout de ses lèvres... Un faible gémissement passa la barrière de ses lèvres, elle avait répondu à son baiser montrant les émotions qui s'agitaient de plus en plus en elle. Et elle ne tarda pas à fermer les yeux sous l'assaut de ses caresses. Elle avait l'impression que cela faisait des années et non des mois qu'elle n'avait pas ressenti ses sensations. Elle reprit ses caresses du bout des doigts, avant de murmurer du bout des lèvres.
Ali - Je t'aime....
C - Moi aussi je t'aime...
Il se mordit les lèvres avant de réclamer à nouveau ses lèvres dans un baiser fougueux. Il glissa cependant sur le dos, l'incitant à venir au dessus de lui avant de glisser les mains dans ses cheveux, l'attirant à lui pour réclamer à nouveau ses lèvres. Il se faisait un peu plus pressant peut-être mais il brûlait de désir pour elle... Elle lui avait tant manqué... Il avait rêvé de cette nuit... Il profita de leur position pour glisser les mains sur son corps, se redressant pour taquiner du bout des dents la pointe de ses seins, un sourire malicieux aux lèvres. Des gémissements s'échappaient faiblement de ses lèvres en sentant un frisson de plaisir parcourir sa peau sous ses caresses mordantes. Elle aimait ses sensations, elle aimait se sentir vibrante, elle aimait se sentir totalement perdue loin des questions qui envahissaient ses pensées. Lors de ses instants, seul lui comptait, lui et ses caresses. Elle continua son exploration de son corps, avec un peu plus de malice dans ses gestes. Elle n'hésita pas à se coller à lui, à se frotter légèrement. Elle recherchait la morsure ardente de sa peau contre la sienne.
Le jeune homme ne tarda pas à répondre à ses gémissements par ses soupirs brûlants de désir et de plaisir. Il laissa son dos s'appuyer contre la tête de lit, gardant la jeune femme sur ses cuisses. Ses mains se firent un peu plus malicieuse, allant à la rencontre de zone plus sensibles, alors qu'il réclamait toujours ses lèvres des siennes, se délectant des soupirs et gémissements qui venaient mourir contre les siennes. Les caresses de la jeune femme lui arrachait de plus en plus de vagues de plaisir et il finit par la supplier du regard... De prendre les choses en main... Ou de poursuivre le supplice... Elle ne comprit pas tout de suite sa demande silencieuse, et ce ne fut que quand sa frustration commençait à devenir trop ardente qu'elle prit les choses en main. Elle n'était pas habituée à prendre les rênes du jeu, même si elle savait maintenant que Carter aimait ça. Elle frôla du bout des doigts la virilité dressée de son mari, aucun doute que lui aussi était à bout. Elle se redressa légèrement afin de guider son intimité vers la sienne, poussant un gémissement à leur rencontre. Elle resta un instant immobile et haletante, ses lèvres contre la peau de son cou. Puis elle commença à amorcer un rythme lent qui provoqua des frissons le long de son dos. Les sensations se firent de plus en plus ardente, et elle se laissa porter avec délice.
Il avait fermé les yeux de plaisir face au geste de la jeune femme, savourant ce moment, dont ils étaient privé depuis plusieurs mois. Il laissa ses mains parcourir son dos, avec légèreté, sentant lui aussi son souffle devenir plus vif, comme les battements de son cœur. Il lui laissa le temps, puis accompagna au mieux son mouvement, déposant de légers baisers sur sa peau, ou venant réclamé ses lèvres quand la tentation était trop grande. Il était plutôt silencieux, pour une fois, mais ses yeux débordaient d'émotion plus que de coutume. Il la laissa faire comme elle le voulait, diriger leur étreinte comme elle le souhaitait, se délectant des sensations et des profonds frissons qu'elle faisait naître chez lui. Il fini cependant par la ralentir, la serrant contre lui pour capturer ses lèvres avant de l’entraîner avec lui vers le fond du lit. Ainsi un peu plus allongé, il ne lui restait plus qu'à rouler sur le côté pour passer au dessus d'elle. Il fut contraint à quelques acrobaties, pour ne pas peser sur le petit ventre rond qu'elle arborait, mais revint très vite à elle, reprenant leur étreinte là où il l'avait laissé. Il conserva le rythme qu'elle lui avait imposé, venant quémander ses lèvres avec tendresse...
Elle répondit à son baiser, avec la douce chaleur ardente qui prenait de plus en plus possession de son corps. Elle avait la respiration sifflante, la peau légèrement perlée de sueur. Et ses mains se perdaient toujours autant sur son corps qu'elle caressait avec tendresse et passion. Elle se laissa aller à l’étreinte, au creux de ses bras, aux douces sensations de plaisir qui l'envahissait de plus en plus. Elle savait que l'orgasme était proche, même si elle cherchait à le retarder. Au fur et à mesure que l'orgasme approchait, le jeune homme arrivait de moins en moins à venir chercher ses lèvres. Il essayait de faire attention à ne pas peser sur son ventre, se voûtant un peu pour pouvoir déposer ses lèvres sur sa peau sans mal. Il fut cependant envahit par une puissante vague de plaisir, malgré ses efforts pour la retarder un peu. Il étouffa un gémissement contre sa peau, essayant de ne pas la mordre sous l'effet intense du plaisir déferlant dans tout son être. Il poursuivit tout de même son mouvement lent, jusqu'à être certain que le même plaisir avait envahi la jeune femme... Elle ne tarda pas à être envahi par les vagues du plaisir, qui la laissa totalement haletante, mais comblée. Ses mains continuèrent à lui caresser tendrement le dos, en cherchant à retrouver une respiration plus régulière. Elle se sentait comme apaisée. Au bout d'un moment, elle chercha à croiser son regard du sien, aimant admirer son regard fiévreux.
Ali - Je crois que nos étreintes charnelles m'ont aussi manqué.
Il plongea sans hésitations son regard dans le sien, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres à la remarque de la jeune femme. Il répondit d'un murmure, lui aussi encore un peu haletant.
C - A moi aussi elles m'ont manqué...
Il vint doucement chercher ses lèvres des siennes, dans un baiser doux, avant de lentement glisser à côté d'elle, l'invitant à venir se blottir dans ses bras. La douche pourrait bien attendre un petit peu... Il posa avec délicatesse une main sur son ventre, ayant encore un peu de mal à bien réalisé qu'il allait être papa dans quelques mois. Il ne savait pas encore trop non plus s'il culpabilisait d'avoir loupé ces premiers mois de grossesse... L'attente interminable devant le test à faire. Tout comme le soutien qu'il n'avait pas pu apporter à sa femme dans les moments un peu plus compliqué... Un cheminement de pensées qui le firent instinctivement réagir physiquement. Il se tourna un peu pour faire face à la jeune femme et vraiment la prendre dans ses bras. Un bras lui servant d'oreiller, l'autre refermer dans son dos. Il plongea le nez dans sa chevelure, fermant les yeux en laissant échappé un lourd soupir, essayant de contrôler les émotions -bonnes comme plus désagréables- qui se mêlaient dans sa tête... Elle se blottit dans ses bras au bout d'un moment, fermant les yeux pour profiter de l'instant. Au bout d'un moment, elle demanda du bout des lèvres, de manière assez incertaine.
Ali - Tu penses à quelque chose ?
Peut-être qu'elle se trompait, mais elle l'avait entendu pousser un lourd soupir. Et elle avait déjà eu l'occasion d'entendre son colocataire en pousser quand il ruminait un peu. Carter ne répondit pas tout de suite à sa question. Il resta un instant immobile, ouvrant tout doucement les yeux en observant les détails des draps, sans pour autant bouger. Il fini par doucement répondre, d'un murmure aux tons de confidences.
C - A plein de choses... Je crois que je culpabilise de ne pas avoir été là ces derniers mois... Je sais que tu n'as pas été toute seule, que Ale était là et toute l'équipe aussi mais... Mais moi je n'étais pas avec toi...
Il n'en était pas vraiment certain de cette culpabilité. C'était peut-être autre chose, comme de la déception... Il hésitait sur le terme à choisir. Et l'énoncer à voix haute ne l'éclaira guère plus.
C - A quel point ça a été compliqué ? Tu as dit tout à l'heure que tu... Que tu t'étais parfois laisser emporter... Est-ce que tu peux préciser ?
Il avait demandé d'un ton très doux, caressant doucement son dos du bout des doigts, laissant son regard vagabonder sur le lit et les meubles, sans but précis, attentif à la jeune femme... Elle se redressa légèrement, cherchant son regard en restant plusieurs minutes silencieuse. Elle réfléchissait à ses paroles, se demandant bien ce qu'elle devait réellement comprendre. Elle ne voulait pas le voir culpabiliser, et elle n'y avait pas vraiment pensé que les premiers mois de grossesse était peut-être important pour lui. Elle l'a privé de ça dans sa maladresse. Elle se pinça les lèvres.
Ali - Je suis désolée. Je ne veux pas que tu culpabilises. C'est de ma faute finalement. Si je t'en avais parlé, on aurait pu prévoir quand il aurait fallu que j'arrête la pilule pour que tu puisses être là les premiers mois. Je n'y ai pas pensé. Je ne savais pas.
Elle secoua légèrement la tête, comme si elle chassait ses pensées avant de rapidement reprendre.
Ali - J'ai eu beaucoup de nausées, ce symptôme-là varie selon les femmes. Elles n'étaient pas toujours agréables au début, après j'arrivais mieux à les anticiper. Et je crois que j'ai plusieurs fois agacé Alejandro... Il y a des nuits où je me suis levée pour nettoyer l'appartement, je n'arrivais pas à dormir et il fallait vraiment que je trie les placards. J'ai crié sur Yennefer un matin, parce qu'elle avait terminé le dernier croissant. Et j'avais vraiment envie d'un croissant. Mais je me suis excusée après, elle a rigolé en disant qu'elle allait m'en acheter une poche bien remplie. Elle se pinça les lèvres de nouveau, presque en les mordant.
Ali - C'est bizarre, parce que par moment je crois que j'ai envie de pleurer. Et après de rire...
A son anecdote sur les croissants, le jeune homme eut un sourire surpris. Il ne s'attendait pas à ce genre de réaction. Il en été d'ailleurs très étonné. Il se mordit doucement les lèvres, perdant malgré tout peu à peu son sourire. Il remonta doucement la main qui caressait son dos pour la poser doucement sur sa joue. Il prit le temps de l'observer cependant, avant de doucement répondre.
C - C'est normal... C'est parce que tu te remplie d'hormones et que ça chamboule tout... Mais tu n'as pas à t'excuser... C'est pas grave... Maintenant c'est fait de toute façon. Et je suis très... Très heureux que tu sois enceinte...
Il eut un léger sourire, venant chastement posé les lèvres sur les siennes, avant de doucement reprendre.
C - Je suis surpris quand même ! Toi ? Crier sur quelqu'un ? C'est bien une première ! Je suis curieux de voir ça...
Ali - Je me suis sentie mal après de lui avoir crier dessus. Mes paroles sont sorties toutes seules. J'espère que cela ne m'arrivera pas trop souvent.
C - Et bien on verra bien...
Peut-être qu'il regretterait une fois devant le fait accompli mais pour l'instant...
C - Tu as le droit de te lâcher tu sais... De pleurer, de rire... De me sauter dessus aussi, si l'envie t'en prend.
Ali - Oh. Vraiment ? C'est quand même bizarre comme sensation. J'ai l'impression de rien contrôler. Je n'aime pas trop ça. Surtout que je comprends encore moins qu'avant ce que je ressens quand cela arrive.
C - Je m'en doute bien... Mais ça va aller, t'en fait pas... Et oui, vraiment, vraiment.
Il sourit à nouveau, caressant toujours sa joue du pouce, avec légèreté.
C - Et peut-être que tu dormiras mieux maintenant que je suis rentré ?
Il se mordit doucement la lèvre, espérant que se serait réellement le cas. Et puis si elle dormait un peu plus maintenant, il aurait peut-être plus de chances de la voir endormie comme ça... Son regard était toujours plongé dans le sien, appréciant ses caresses sur sa joue, et ne résista pas longtemps à venir déposer chastement ses lèvres sur les siennes avec tendresse.
Ali - Oui. Je dors toujours mieux quand tu es là. Mais je crois que je bouge beaucoup en ce moment. Les draps sont souvent totalement défait le matin quand je me réveille. J'espère que je ne vais pas te donner des coups de pieds.
C - Oh ! Et bien on verra ça ! Au pire c'est pas grave, ça me fera quelques bleus en plus et voilà.
Elle se pinça légèrement les lèvres avant de demander doucement.
Ali - Il va falloir qu'on réfléchisse à faire une demande d'appartement. On va avoir besoin d'une chambre pour le bébé. Mais je suis inquiète. Alejandro ne va plus pouvoir être notre colocataire.
Cette fois, Carter rit un peu avant de répondre doucement, déposant chastement les lèvres sur les siennes.
C - Si tu veux qu'on le garde on peut l'inscrire comme second enfant !
Il reprit un peu de sérieux cependant avant de reprendre doucement.
C - C'est comme tu veux. Si tu veux qu'on prenne un appartement sans lui, on peut. Mais si tu préfère qu'on reste en colocation et que lui aussi, ça ne me gêne pas... J'aime bien Ale'... Et je sais que c'est compliqué le changement pour toi... Changer d'appartement, avoir un bébé, c'est peut-être beaucoup d'un coup si en plus on se sépare de notre coloc' non ?
Et puis au fond, il préférait savoir Ale et Cristina dans les parages lors de ses absences... Surtout s'il était amené à devoir partir tôt après la naissance, même s'il ferait tout pour l'éviter. Elle resta quelques minutes silencieuse, une lueur s'était illuminée à ses paroles, comme une vague de soulagement.
Ali - Tu crois qu'il accepterait ? Il n'a peut-être pas envie de supporter un enfant de plus. Il doit déjà s'occuper du sien de temps en temps. Il faudrait peut-être aussi penser à une chambre pour son propre enfant ? Même si nous avons bien aménagé le bureau. Il faudrait donc environ quatre chambres.
De nombreuses questions étaient en train de jaillir dans ses pensées. Carter hocha tout doucement de la tête, un léger sourire au coin des lèvres.
C - On lui posera la question plus tard mais je ne pense pas que ça l'embête... Je suis revenu... On a le temps de voir un peu venir...
Même s'il leur restait moins de six mois... Il restait persuadé qu'il leur restait assez de temps pour s'organiser correctement... Pour l'instant, il voulait juste profiter de sa présence. Il vint réclamer à nouveau ses lèvres, pressant un peu son corps contre le sien, de plus en plus agréablement surprit de sentir ce ventre contre le sien. Il récupéra cependant son bras, glissant au dessus d'elle avec malice, en essayant de ne pas trop quitter ses lèvres. Il descendit cependant doucement, déposant une ligne de baisers dans son cou avant d'atteindre sa poitrine. Il releva cependant les yeux en se mordillant les lèvres, malicieux.
C - T'aurais pas prit une taille de bonnet aussi ?
Elle avait répondu à sa demande, l'embrassant un retour en se laissant aller contre lui. Elle aimait sentir la chaleur de sa peau. Un frisson parcourut son corps lors qu'elle sentit ses lèvres glissaient vers son cou pour y déposer de nombreux baisers jusqu'à sa poitrine. Elle avait toujours été particulièrement sensible, mais elle avait l'impression de l'être encore plus à cet instant. Est-ce que c'était dû à sa grossesse, ou à son absence ? Elle n'arrivait pas à savoir.
Ali - Peut-être. J'ai lu qu'il était possible de prendre une taille de bonnet lors qu'on est enceinte. Il est vrai que j'ai certains soutien-gorges qui me comprime un peu plus. Mais j'ai aussi pris de la taille.
Elle jeta un regard vers sa poitrine avant de demander.
Ali - Cela t'embête ?
Le pilote se mordit la lèvre à nouveau, un sourire un peu carnassier s'affichant sur ses lèvres.
C - Pas du tout ! Au contraire !
Il déposa à nouveau un baiser sur la pointe de ses seins avant de doucement remonter chercher ses lèvres avec tendresse. Il rompit doucement son baiser pour demander d'un léger sourire.
C - Pourquoi ? Cela t'inquiète ?
Un faible soupir s'échappa de ses lèvres, son corps réagissait à ses caresses. Au bout d'un moment, elle hocha doucement la tête.
Ali - Je crois. J'ai lu qu'il y avait des hommes qui perdait de l'attirance pour leur femme pendant leur grossesse, mais surtout après leur accouchement. Mon corps va changer au fil des mois. Peut-être que je garderais certaines rondeurs après mon accouchement.
Elle se pinça les lèvres, réfléchissant un instant avant de demander.
Ali - Tu me préfères avec un bonnet plus gros que celui que j'ai habituellement ? Il se peut que ma poitrine retrouve sa taille normale après la période de lactation.
A nouveau, le jeune homme sourit en fronçant le nez, amusé mais aussi sentant une vague de désir grimper en lui.
C - J'aime bien ta poitrine telle qu'elle est habituellement mais un bonnet de plus temporairement ça ne me gêne pas...
Ali - Oh. D'accord.
Il déposa un léger baiser sur sa joue, chaste, avant de poursuivre, se calant un peu plus au dessus d'elle.
C - Et ça me gêne pas quelques rondeurs... Tu resteras toujours aussi désirable à mes yeux... Peu importe le reste...
Ali - Tu me diras, si un jour je suis moins désirable ?
C - Bien sûr que non !
Avec une certaine gourmandise il vint chercher ses lèvres avant de demander doucement, fronçant les sourcils en reprenant subitement son sérieux.
C - Tu voudrais allaiter ?
Elle s'immobilisa quelques instants, se perdant dans ses réflexions. Elle s'était un peu renseignée à ce sujet-là, mais elle n'arrivait pas réellement à faire un choix dessus. Elle avait encore du mal à visualiser tenir son enfant dans ses bras. Et elle était plus préoccupée de savoir comment bien le tenir que l'aspect comment compte-t-elle le nourrir.
Ali - Je ne sais pas. Est-ce que Charlotte a allaité ses enfants ? Qu'est-ce que tu aimerais toi ? Yennefer dit qu'il faudrait peut-être que je l'allaite, comme ça je pourrais mieux établir un lien avec mon enfant. Mais il y a Saskia qui m'a dit que cela était plus contraignant. Il y a aussi des nourrissons qui n'acceptent jamais l'allaitement naturel. Il y a aussi des femmes qui produisent un lait trop liquide, provoquant des diarrhées à leur nourrisson.
Carter eut un léger soupir avant de répondre doucement, avec une certaine hésitation au fond de la voix.
C - Non... Charlotte n'a pas voulu allaiter aucun des deux garçons... Elle euh... Elle a essayé avec Luka mais elle a trouvé la sensation trop douloureuse... Et elle voulait que Patrick participe... Il partait souvent alors elle essayait de lui aménagé le plus de moments possibles avec les garçons... Et puis quand Thoma est arrivé, ça lui permettait de s'occuper aussi de Luka sans être débordée...
Il haussa des épaules, posant un baiser sur son épaule avant de poursuivre, toujours sur le même ton.
C - Yen a peut-être raison... C'est... C'est en effet possible mais... Je sais que c'est un peu égoïste mais... Euh... Je ne suis pas pour non plus...
Ali - Je ne l'allaiterai pas alors.
Il se redressa, se mordillant un peu la lèvre avant de reculer un peu pour prendre son ventre en coupe entre ses mains et déposer les lèvres en douceur sur son ventre. Elle l'observa faire, sentant une douce sensation pulsait dans ses veines.
Ali - Est-ce que tu as hâte de pouvoir le sentir ? Je crois que j'ai hâte de pouvoir le sentir aussi. Mais je ne sais pas si je vais apprécier les sensations. Comme pour l'accouchement, j'arrive pas à savoir, si j'ai peur. Pourtant, j'ai encore le temps.
Le militaire se redressa, sans enlever les mains de son ventre, le caressant du pouce en douceur. Un immense sourire illumina ses lèvres.
C - Oui ! Oui oui oui ! J'ai vraiment vraiment hâte. Ça va être génial ! De le sentir, j'entends... C'est vrai que l'accouchement ça n'a pas l'air très agréable... Mais il y a la péridurale... Ça a l'air magique... Enfin, c'est ce que m'a dit Charlotte... Et pourtant tu la connais, elle est très rationnelle. Alors pour qu'elle dise que quelque chose est magique...
Il eut un léger sourire avant de reposer ses lèvres sur son ventre, en douceur, avant d'en déposer d'autres, parcourant tout son ventre de ses baisers.
Ali - Oh. D'accord. Tu penses qu'elle acceptera de répondre à certaines questions concernant ses accouchements ? Yennefer refuse de m'en parler. Elle affirme que ce n'est pas bien de se renseigner, que je pourrais m'inquiéter pour rien. Pourtant, j'ai conscience et j'accepte le fait qu'un accouchement est un acte douloureux.
C - Bien sûr. Tu peux l'appeler quand les garçons sont à l'école, elle sera ravi de papoter avec toi, quelque soit le sujet !
Elle avait du mal à comprendre la logique de la polonaise, mais elle avait accepté son refus de répondre à ses questions. Son regard l'observait toujours attentivement, elle semblait être hypnotisée. Il se redressa pour lui sourire un instant avant de reprendre ses baisers.
Ali - J'aime bien te voir me caresser le ventre. Ton regard est tellement brillant. Cela ne me laisse pas insensible.
C - Et j'aime beaucoup te caresser le ventre...
Il déposa encore une série de baiser sur son ventre avant de se redresser pour poser les mains de chaque côté de sa tête et venir chercher ses lèvres. Il rompit le baiser d'un sourire, plongeant son regard dans le sien.
C - C'est chouette que tu ai appelé Charlotte pendant mon absence... Je suis content que le courant passe bien entre vous deux, en plus de Cristina...
Ali - J'aime bien Charlotte. J'aime bien tes sœurs.
C - Tant mieux...
Il était sincère. Il avait espéré très fort que les deux femmes s'entendent mais cela dépassait ses attentes.
C - Pas trop fatiguée ? Il doit être tard...
Ali - Un peu oui.
Elle tourna son regard vers le réveil sur la table de chevet, il était en effet bien tard. Heureusement qu'elle n'avait rien de prévenu le lendemain matin, elle allait pouvoir traîner au lit. Son attention se reposa sur Carter, venant l'embrasser tendrement.
Ali - Je vais pouvoir dormir contre toi.
C - Oui...
Le jeune homme avait répondu à son baiser, et se glissa à côté d'elle en rabattant la couette sur eux, la laissant se blottir contre lui et éteindre la lumière. Il déposa un baiser sur son front, avec tendresse, glissant doucement un "bonne nuit mon amour". Il laissa échappé un soupir de contentement en la gardant dans ses bras, soulagé d'être rentré... De l'avoir enfin retrouvé...