Xona
Demande Lum - Mer 28 Fév 2018 - 21:42
Demande Lum
Est-ce que c'était le bon moment ? L'américain ne pouvait s'empêcher d'avoir des doutes. A plusieurs reprises ces dernières semaines, il avait entrevu le bon moment. Ce moment idéal, un peu hors du temps, qu'il aurait pu transformer en quelque chose de plus magique. Mais à chaque fois, les mots étaient resté bloqué dans sa gorge, les angoisses l'avaient submergé, et il avait détourné les yeux pour ne pas que Saskia le remarque. Ce soir là n'avait pas trop dérogé à la règle de ces derniers temps. Mais l'annonce, il y a quelques mois, des fiançailles de Carter et Aliénor avaient eu le mérite de le faire réfléchir un peu plus sérieusement à ses propres fiançailles. Alors il avait décidé de prendre son courage à deux mains.
Pour se mettre un peu plus dans l'ambiance, il avait préparé le dîner, s'appliquant plus que d'habitude, et avait mit une musique d'ambiance. Seulement, une fois de plus, aucun mots en rapport avec une quelconque demande n'avait franchi la barrière de ses lèvres. Il avait finalement prit le parti de faire la vaisselle pour se donner du temps, et essayer de contrôler le tremblement de ses mains. Il avait servit un verre de vin blanc à Saskia et l'avait gentiment invité à aller se détendre, promettant de la rejoindre plus tard, lui confiant son propre verre de vin en gage de ses paroles... La bague, dans la petite poche de son jean, lui faisait l'effet d'un fer chauffé à blanc à travers le tissu de son pantalon. A cette pensée, il sentait même ses joues rosir. Mais il fallait qu'il se reprenne... Et c'est ce qu'il s'employa à faire, essayant de rester naturel pour ne pas montrer son trouble à Saskia...
Elle s'était installée sur le canapé, déposant les verres de vin sur la table de chevet où elle avait allumé la petite lampe. Elle avait apprécié le repas, ainsi que l'ambiance qui avait envahi l'appartement. Elle ne pouvait pas nier que l'attention de l'américain la touchait toujours autant, et qu'elle en profitait grandement à chaque fois. Elle n'avait pas insisté quand il lui demanda d'aller se détendre, et qu'il s'occupait de la vaisselle. Elle s'était empressée d'attraper son roman qu'elle lisait en ce moment, s'y plongeant rapidement en venant tremper très légèrement ses lèvres dans le vin blanc parfaitement sucrée.
La vaisselle terminé -sèche et rangée-, l'américain n'avait pas immédiatement rejoint la vétérinaire. Il était resté un instant là, l'observant avec un regard brillant, mélange de rêve et d'amour inconditionnel. Il ferma un instant les yeux, se remémorant la discussion qu'il avait eu avec Yen à ce sujet, des mois plus tôt. Elle lui avait demandé d'imaginer ce moment... Et cette fois il y était. Il y était vraiment. Il se concentra sur sa respiration, essayant de se détendre, profitant que la jeune femme soit plongé dans son roman. Il lui fallu de longues minutes pour finalement y parvenir, s'approchant doucement du canapé pour venir s'installer à côté d'elle, repliant les jambes sous lui. Avec délicatesse il passa une main sur son ventre, posant l'autre sur le dossier du canapé derrière elle. Avec la même douceur, il vint déposer les lèvres sur son épaule, fermant les yeux à son contact, restant ainsi immobile, sentant une nouvelle vague de chaleur l'envahir... Il lui fallu de longues secondes avant d'oser doucement murmurer, sans changer de position.
C - J'ai un secret à te confier...
Un soupir s'était échappé de ses lèvres à son baiser, le laissant faire tout en terminant de lire sa phrase. Et son murmure fit naitre la curiosité dans son regard, elle referma le livre en cherchant son regard en tournant légèrement la tête vers lui.
S - Lequel ? Murmura-t-elle intriguée.
Il ne bougea pas face à sa question et son léger mouvement, gardant les yeux fermés. Il lui fallu de nouveau quelques longues secondes pour contrôler l'émotion grandissante de sa voix.
C - Je suis fou amoureux de toi... Et...
Il déposa un nouveau baiser sur son épaule, un peu plus prêt du cou cette fois, reprenant son murmure un peu rauque.
C - J'aimerais que tu me fasse l'honneur de devenir ma femme...
Il rouvrit doucement les yeux après un nouveau léger baiser, cherchant son regard avec une certaine inquiétude, ne pouvant empêcher ses mains de trembler légèrement... Elle s'était soudainement figée avant de plonger son regard dans le sien. Avait-elle bien entendu ? N'était-elle pas en train de rêver ? Car ses mots, elle avait déjà rêvé de les entendre. Son coeur battait chaotiquement dans sa poitrine, et elle se rendit compte qu'elle avait arrêté de respirer quelques instants. Dans un élan de passion, elle captura ses lèvres, posant les paumes de ses mains sur ses joues avant de murmurer contre celle-ci, le regard brillant de joie.
S - Oui... Oui j'accepte de devenir ta femme.
Le soulagement profond ne tarda pas à marquer les traits de l'américain en même temps qu'un léger rire. Il avait répondu à son baiser, bien que légèrement surprit de cette réaction passionnelle et passionnée. Il avait à nouveau quémandé ses lèvres dans un baiser un peu plus léger, avant de repenser à la bague, comme si elle s'était rappelé à lui avec force. Il glissa la main dans sa poche, incitant la jeune femme à se mettre face à lui en attendant. Il semblait ne plus pouvoir s'arrêter de sourire. C'est avec une certaine fébrilité qu'il prit la main de la jeune femme pour glisser la bague à son doigt, le coeur bondissant dans sa poitrine. Il n'arrivait pas à dire le moindre mot... Il fixa un instant la bague à son doigt, avant de chercher son regard, fébrile, mais heureux. Elle admira la bague qui ornait désormais son doigt, sentant l'émotion de plus en plus vibrante en elle. Et elle ne chercha même pas à retenir ses larmes de joie, de bonheur. Pourtant, elle avait déjà eu l'occasion de vivre une demande en mariage, mais elle n'avait pas ressenti une si bouffée d'amour et d'affection. Elle se pencha pour l'embrasser avant douceur avant de murmurer.
S - Elle est magnifique.
Elle se rapprocha de lui, enroulant ses bras autour de sa nuque en blotissant sa tête.
S - J'ai déjà hâte de pouvoir préparer notre mariage... De devenir officiellement ta femme...
Il se contenta de hocher doucement de la tête, les mots toujours bloqués au fond de sa gorge. Il n'avait pas pu résister face à ses larmes, mais il ne sentait pas du tout les siennes. Il avait répondu à son étreinte, laissant un bref sanglot le secouer un instant. Il lui fallu un peu de temps avant de retrouvé un peu de contenance, se redressant doucement pour plonger son regard dans le sien. Il avait réussi à faire passer la boule dans sa gorge mais il restait encore larmoyant.
C - C'est vrai ? Elle te plait alors la bague ?
Ses léger sanglots rendait sa voix un peu chaotante mais compréhensible malgré tout. Il ne pouvait pas lui cacher ses émotions à ce moment là de toute façon... Son regard se reposa sur la bague à ses questions, prenant le temps de l'admirer une nouvelle fois. Elle était si différente de celle de son ex-fiancé, elle était à l'image de l'américain, chargée de vie. Il ne s'était probablement pas contenter d'entrer dans une boutique pour une l'une de ces bagues en série, pourtant magnifique. Elle n'était pas parfaite, elle voyait des défauts qui signifiait qu'elle avait vécu... Et cela ne lui déplaisait pas.
S - Elle me plait beaucoup, elle est à ton image.
Son regard s'était plongé dans le sien, venant déposer encore une fois un baiser chaste sur ses lèvres avant de reprendre. Il hocha de la tête, lui servant un faible sourire.
S - Merci d'avoir pris le temps pour trouver cette bague. De m'aimer au point de vouloir m'épouser. D'avoir eu le courage de te lancer, parce que je commence à te connaitre, et je me doute bien que tes angoisses ont été tenaces hein.
Elle posa délicatement l'une de ses mains sur sa joue, qu'elle caressa avec tendresse.
S - Sincèrement, je suis si heureuse d'être à tes côtés, pour le meilleur comme pour le pire.
Calum hocha de nouveau de la tête mais ne put retenir un nouveau sanglot cette fois. Il vint enserrer la jeune femme dans ses bras, le temps de faire passer sa crise de larmes. C'était la première fois de toute sa vie que quelqu'un lui disait une telle chose. Alors forcément, les émotions étaient nombreuses. Le jeune homme dû prendre quelques minutes pour se calmer, le visage blotti dans le cou de la jeune femme. Il fini par se redresser une fois de plus, à la recherche d'un mouchoir.
C - Pardon... C'est la première fois que quelqu'un me dit ça... Comme ça et... C'est beaucoup d'émotions...
Il sécha ses dernières larmes, avant de se réinstaller dans le canapé avec un soupir ému, reprenant la main gauche de la jeune femme, l'incitant à venir contre lui. Il observa un long moment la bague à son doigt, comme s'il avait toujours un peu de mal à y croire, avant de doucement murmurer.
C - Je voulais une bague spéciale... Pour la femme spéciale que tu es...
Il posa un regard éperdument amoureux sur elle, déposant un léger baiser sur sa tempe, profitant un moment de cet instant avant de doucement reprendre.
C - Et tu commences à bien me connaître maintenant...
Il eut un faible sourire, un peu moqueur. Elle avait vu juste pour ce qui était de ses angoisses. Mais quoi de plus normal désormais ? Ils vivaient ensemble depuis un bon moment maintenant... Elle s'était blottie contre lui, l'observant avec une grande émotion. Comment ne pouvait-elle pas aimer un tel homme ? Cette sensibilité, cette sincérité avait un côté rassurant. Peut-être qu'au fond avait-elle perdu de la confiance envers les hommes. Mais Calum balayait le moindre doute à ce sujet-là.
S - Est-ce que maintenant certaines de tes angoisses sont apaisée ? Ou dois-je te rassurer ?
Elle lui lança un sourire tendre, un brin malicieux malgré qu'elle était très sérieuse dans ses questions. Elle voulait savoir s'il y avait d'autres inquiétudes qu'elle pouvait soulagée. Il répondit à son sourire, avec un peu plus de conviction et de joie cette fois. Il était visiblement moins angoissé même s'il avait toujours de légers tremblements lui parcourant le corps...
C - Je veux bien que tu me rassures encore... C'est toujours plaisant à entendre...
Il sourit, une lueur malicieuse dans le regard, joueuse même. Maintenant que le gros des émotions était passé, il se détendait un peu et redevenait le Calum un peu joueur et fougueux... Elle se pencha légèrement pour venir l'embrasser tendrement avant de se plonger dans son regard.
S - Ne deviendrais-tu pas gourmand par hasard ? Dit-elle avec malice.
C - Peut-être un peu...
Elle se mit à caresser très légèrement son bras, avant de reprendre avec douceur.
S - Tu as le droit de faire des erreurs, j'accepte tes maladresses, car je sais que je ne suis pas toujours facile à supporter. Peut-être regretteras-tu de m'avoir pour femme. Car sache une chose, je ne compte pas te lâcher maintenant que tu es à moi.
Elle quémanda de nouveau ses lèvres, avec un peu plus de passion, posant son autre main de libre sur sa nuque qu'elle caressa légèrement.
S - Je t'aime.
C - Moi aussi je t'aime...
Son coeur bondit dans sa poitrine à ses mots. Il vint quémander ses lèvres avec un certaine passion, laissant ses mains vagabonder sur son corps avec une aisance qu'il assurait de jour en jour. Il avait apprit, depuis leurs débuts et il savait qu'il ne cesserait d'apprendre, mais il ne regrettait pas. Le manque d'air lui fit rompre son baiser, et plonger le regard dans celui de la jeune femme, sérieux, ému, mais une pointe de bonheur profond illuminant ses iris.
C - Jamais je ne pourrais regretter Saskia... Jamais...
Il avait soufflé son dernier mot, comme pour appuyé ses paroles. Il avait peut-être besoin de se le rappeler à lui-même, bien qu'il en soit déjà convaincu. Elle était la seule femme à l'avoir accepté tel qu'il était, tout entier et avec ses nombreuses faiblesses... S'il y avait bien une personne qui avait le droit de regretter c'était elle et non lui... De nouveau il vint quémander ses lèvres, plus tendre cette fois, plus doux, laissant toujours ses mains vagabonder presque à leur guise... Elle répondit à son baiser, laissant à son tour ses mains parcourent avec plus de malice le corps de l'américain. L'intense joie se transforma peu à peu en désir, et elle n'hésita pas à le faire comprendre à son compagnon. Une de ses mains se faufila sous son haut, touchant avec délicatesse sa peau du bout des doigts avant de murmurer suavement.
S - Avez-vous conscience mon tendre fiancé, que vous faissez naitre d'ardent désir peu chaste ?
Une lueur de malice brillait dans son regard. La malice était bel et bien sur ses lèvres quand il sourit à la jeune femme, se redressant légèrement pour répondre à sa question, feignant l'innocence.
C - Ah oui ? Tiens donc...
Il passa doucement l'un de ses mains sous son haut, effleurant du bout des doigts des zones plus sensibles que d'autres.
C - En faisant des choses dans ce genre là ? Ou c'est autre chose peut-être... Plus dans ce genre là...
Avec douceur, bien que le sourire, il vint quémander à nouveau ses lèvres, appuyant son baiser de ses douces caresses. Le déferlement d'émotions n'était pas sans muer son bonheur en un désir partagé chez lui aussi... Elle ne tarda pas à attraper son haut pour l'enlever avec une certaine impatience, glissant un regard sur sa peau avant de venir la caresser du bout des doigts. Elle se rapprocha de lui, se collant en venant capturer ses lèvres avec passion. Elle ne semblait pas être gênée par leur position, même si le canapé offrait moins de liberté qu'un lit, elle ne semblait pas vouloir migrer pour le moment. L'une de ses mains s'amusa à glisser vers le bas, ne tardant pas à déboutonner le pantalon. Il la laissa faire, un sourire plus carnassier ne tardant pas à naître sur ses lèvres. Il ne se fit pas prier pour répondre à ses baisers, y mettant autant de fougue et de passion. Il ressentait cependant un certain empressement dans ces gestes, qu'il n'était pas mécontent de voir.
C'est avec la même forme d'impatience qu'il vint enlever son haut, l'abandonnant sans cérémonie sur le sol de leur salon. Heureusement qu'ils n'avaient pas de colocataire pour les surprendre... Il se perdit un moment à déposer de léger baiser sur son corps à nu, mais bientôt, cela ne lui suffit plus. Poursuivant une lente course de baisers il ne tarda pas à se redresser pour pouvoir mettre à terre les dernières barrières de tissus qui entravaient son chemin. Même s'il devait s'éloigner d'elle quelques secondes à contre-coeur. Le désir avait remplacé la malice de son regard. Au fil du temps, ses gestes s'étaient fait plus sûrs, et l'hésitation, la crainte de lui faire mal qui le caractérisait au début, commençait à réellement disparaître sous le voile de l'assurance. Il n'en restait pas moins doux et attentif à la jeune femme, gardant un soupçon de ses peurs en mémoire...
Des soupirs s'échappaient de ses lèvres, elle sentait les doux frissons de plaisir sur son corps. Elle aimait le voir de plus en plus sûrs, et elle l'incitait toujours à prendre les devant, à laisser parler ses envies. Elle savait parfaitement qu'il faudrait des années avant d'effacer totalement ses peurs, mais elle était heureuse de le voir de plus en plus détendu. Elle l'aida à retirer son pantalon, laissant son regard se perdrait sur son corps avant de reprendre ses caresses. Elle l'attira à elle, voulant sentir sa peau contre la sienne en réclamant ses lèvres. L'une de ses mains s'était faufilé entre leurs corps pour aller taquiner une zone qui s'éveillait rapidement. Les légers grognements de plaisirs ne tardèrent pas à passer la barrière de ses lèvres alors qu'il répondait à sa demande muette, venant coller son corps au sien. Le plaisir ne tarda pas à l'envahir face aux mains de la jeune femme, très taquines. Il se fit un peu plus pressant encore mais se musela au bout d'un moment, échappant à ses mains pour permettre à ses lèvres de se ballader sur son corps, laissant cette fois sa langue être de la partie. Nul besoin de dire à la jeune femme ce qu'il comptait faire, au vue du chemin que prenait doucement mais sûrement ses lèvres. Il cherchait à faire naître le plaisir, intensément, avec toujours autant d'application et de tendresse qu'au début, mais avec cette fois, une pointe de malice que seule l'assurance de l'expérience pouvait lui apporter...
Des gémissements passèrent la barrière de ses lèvres, elle avait rejeté la tête en arrière en fermant les yeux sous l'assaut des sensations qu'il faisait naitre chez elle. Elle s'offrait totalement à ses caresses, l'incitant à poursuivre en murmurant combien elle aimait ses caresses. Elle s'était allongée, afin de pouvoir lui faciliter l'accès, laissant quand même ses mains glissaient sur son corps qu'elle pouvait toucher. Ses caresses autant que ses paroles et ses gémissements eurent tôt fait de réveiller complètement son désir. Il dût prendre sur lui pour ne pas cesser sur l'instant son action. Il prit le temps nécessaire avant de doucement remonter pour quémander ses lèvres, non sans déposer un chemin de baiser sur son passage. Il se sentait un peu à l'étroit sur le canapé mais cette impression passait au second plan aisément tant son désir était grand. La chaleur de sa peau contre la sienne lui arracha un long frisson de plaisir qu'il laissa s'exprimer par un léger soupir contre la peau de son cou. Il vint doucement chercher à nouveau ses lèvres, plus tendre, cherchant aussi dans son regard l'autorisation d'aller plus loin, une habitude qui, par contre, ne le quitterait pas...
Son désir était gravé sur les traits de son visage, et elle ne tarda pas à répondre à sa question muette en enroulant ses jambes autour de lui. Elle le voulait, elle était prête. Ses mains s'étaient légèrement agrippées à lui, laissant probablement des traces de griffures. Un gémissement s'échappa de ses lèvres quand il amorça enfin un mouvement pour rencontrer son intimité. Elle ressentit cette douleur qui était devenue familière, et qu'elle promettait mille délice par la suite. Elle quémanda ses lèvres, dans un baiser passionné, un brin fougueux. L'émotion de sa demande en mariage semblait resurgir en elle. Il répondit à sa demande de baiser autant qu'à son approbation. Il restait lent dans ses gestes, se laissant envahir par les émotions autant que par les sensations, profitant de ses baisers, frissonnant sous ses mains, ou ses gémissements. Il abandonna cependant doucement ses lèvres, au profit de sa peau, déposant des baisers ça et là, le long de son cou, sur son épaule. Mordant parfois, sous l'assaut du plaisir de plus en plus grand en lui. Il voulait tout de même profiter de cet instant, de cette étreinte, faisant durer un peu plus les choses que d'habitude, résistant à la tentation du plaisir, de plus en plus ardent. Une lenteur qui faisait aussi naître d'autres sensations, qui ne le laissait pas indifférent...
Son souffle était haletant, souvent coupé par ses nombreux gémissements de plaisirs. Elle suivit le mouvement, comprenant qu'il voulait faire durer cet instant, et elle aussi finalement elle voulait se plonger corps à âme dans cette bulle. Elle ne put s'empêcher de marquer son dos, sous l'assaut des sensations qu'elle ressentait. Elle lui murmura de manière saccadé combien elle l'aimait, qu'elle était heureuse dans ses bras. Et bientôt, elle ne put retenir la douce libération, qui la laissa tremblante de bonheur. Ils étaient fiancés, elle avait du mal à le croire. Son regard chercha après un instant le sien, il était brillant de joie et d'amour.
S - Mon fiancé... Cela sonne bien, mais j'ai hâte d'officialiser notre union...
C'est avec un soupir de plaisir que le jeune homme enfoui le nez au creux de son cou, encore tremblant et légèrement haletant.
C - Que je devienne ton époux...?
S - Oui...
Il sourit, déposant un léger baiser sur peau.
C - Il va falloir qu'on pose une date et un lieu... Et prévenir les gens... Et organiser... Mais je ne me fais pas trop de soucis avec ce point là... Tu es la reine de l'organisation...
Il sourit à nouveau le cœur gonflé d'émotions. Il avait encore le cœur qui battait la chamade et il doutait que cette impression le quitte de sitôt...
C - Tu voudrais des choses en particulier pour notre mariage ?
Il avait posé la question avec curiosité, sans bougé, installé sagement contre elle... Elle continuait à lui caresser le dos du bout des doigts, en se perdant dans ses réflexions. Il avait raison, elle était douée pour l'organisation des mariages. Mais elle ne voulait pas que ce mariage soit uniquement à son image.
S - J'ai certaines idées, comme le style de robe que je souhaite porter. Mais j'aimerais que notre mariage soit aussi le tien. Est-ce que tu as des envies ?
Le jeune homme rit doucement, se redressant légèrement pour quémander tendrement ses lèvres.
C - C'est pas du jeu ça ! J'ai posé la question le premier.
Il sourit à nouveau, l'observant un moment avec tendresse avant de se ré-installer contre elle avec un léger soupir.
C - Je ne sais pas... Je n'ai jamais imaginé me marier un jour... Alors c'est un peu compliqué de savoir ça... Mais peut être quelque chose de simple ? Je ne sais pas... Qu'est ce que tu veux toi ?
Une main se posa tendrement sur sa joue, la caressant avec une infime douceur en se perdant dans son regard. Elle avait sourit en l'entendant rire, et il avait raison qu'elle avait un peu détournée sa question.
S - J'avais imaginé mon mariage... Je dois avoir dans l'un des classeurs toute la liste des choses que je voulais. Un mariage que Yennefer considérait comme extravagant.
Elle se pencha afin d'embrasser très chastement ses lèvres.
S - Mais ce n'est pas ce genre de mariage que j'ai envie d'avoir avec toi. Je sais que je vais vouloir inviter beaucoup de mes connaissances, mais juste mes plus proches amis. Parce que je suis fière de devenir ta femme, et non par prestige. Cela doit être les restes de l'éducation de ma mère.
Elle continua à caresser tendrement son visage en poursuivant.
S - Je pense qu'un mariage dans la simplicité serait parfait pour sceller notre union.
Il se redressa pour plonger son regard dans le sien. Il était un peu dubitatif. Il pinça les lèvres en fonçant légèrement des sourcils, soupirant doucement.
C - Tu es sûre ? Je ne voudrais pas que tu te prive de quoi que ce soit... Ça m'embête pas si on fait le mariage de tes rêves... Si il y a des choses qui me dérangerons peut-être mais c'est pas pareil mais sinon...
Il haussa des épaules, attendant sa réponser avec calme... Elle posa son autre main afin d'encadrer son visage, un sourire tendre au bord de ses lèvres.
S - Je suis sûre, et tu ne me priveras de rien. Ce mariage me convenait avant que je te connais, mais ce n'est pas celui que je veux avoir avec toi.
C - D'accord...
Elle quémanda ses lèvres avec tendresse, glissant une main dans ses cheveux en approfondissant le baiser. Il y répondit avec tendresse, frissonnant au contact de sa main passant dans ses cheveux.
S - J'aimerai pouvoir le faire au printemps...
C - Oui... C'est une chouette saison...
Il sourit, déposant un très leger baiser sur ses lèvres avant de reprendre doucement.
C - Tu sais déjà un peu qui seront tes témoins ?
Il était curieux face à cette question. Lui avait bien quelques idées de noms s'imposant a lui en même temps qu'il avait posé la question mais sinon...
S - Il y aura Yennefer, et une personne que je n'ai pas encore eu l'occasion de te présenter. Bien que j'ai toujous accepté mon corps et mes formes, il y a eu des périodes où j'ai douté de ma féminité. Il m'a beaucoup aidé à ignorer les paroles de ma mère.
C - Oh... Un type bien alors... Faudra que je pense à le remercier...
Elle continua à lui caresser ses cheveux, il y avait encore des choses qu'elle devait lui dire sur sa vie passé, bien qu'il en connaissait les grandes lignes.
S - Et toi ? Je me doute bien d'une personne, dit-elle en souriant.
Le sourire ne tarda pas à gagner ses lèvres. Il déposa un rapide baiser sur ses lèvres avant de répondre.
C - En effet, Kwaïgon n'y échappera pas... Et sinon je ne sais pas... Je suis obligé d'avoir deux témoins ? Un seul ne suffit pas ?
Il fit une légère grimace, laissant son regard vagabonder sur son corps un moment...
S - Un seul témoin poura suffir. Mais on a encore le temps d'y réflechir...
Ses mains avait glissés vers son dos, reprenant ses douces caresses avec tendresse. Elle était heureuse, et probablement que cette joie ne risquerait pas de quitter son regard ses prochains jours. Elle avait hâte d'annoncer la nouvelle à Yennefer, à ses proches. Mais elle ne voulait pas non plus briser leur bulle en ce moment.
S - Et si on allait dans notre lit, dit-elle avec malice.
C - Oui. On sera mieux instalé...
Il prit le temps de déposer un léger baiser sur ses lèvres avant de la libérer de son poids. Il était serein et cela devait se voir sur ses traits. Il était soulagé de sa réponse et avait presque hâte de l'annoncer à Kwaïgon. Peut-être qu'ainsi il cesserait définitivement de se méfier de sa fiancée. Il attrapa leurs verres de vin et emboîta le pas à la jeune femme jusqu'à leur chambre. Il s'installa ensuite tranquillement avant de lui ouvrir ses bras.
C - Je t'aime... Très Très très fort...
Il avait prit une voix enfantine serrant la demoiselle contre lui avec une certaine force. Elle s'était laissée aller contre lui, poussant un soupir de plaisir. Elle répondit à son tour combien elle l'aime, comment n'aurait-elle pas pu tomber sous le charme d'un homme aussi sensible que lui ? Comment ne pas se sentir rassurer sous son regard ? Elle avait l'impression d'être la plus belle chose à travers ses yeux. Elle avait totalement confiance en lui, aveuglement confiance.
* * *
Calum trépignait d'impatience. Il n'arrivait pas à cesser de sourire quand il posait les yeux sur Saskia et même d'ailleurs parfois tout seul. Il avait enfilé une chemise bleue faisant ressortir la couleur de ses yeux, ainsi qu'un jean d'un bleu sombre. Il attendait que Saskia soit prête. Ils avaient proposé à Yennefer et Kwaïgon de faire un apéro tous ensemble et d'un côté pratique pour les enfants il se déroulait chez les Ono. Ce que Calum comprenait aisément.
C - Kia ? T'es prête ?
S - Prête !
Il remettait en place le col de sa chemise dans le miroir de l'entrée, un léger sourire sur les lèvres. Il se retourna pour poser les yeux sur sa fiancée, son sourire s'élargissant doucement. Il tendit une douce main vers elle pour glisser ses doigts dans les siens.
C - Je te laisse prendre les clés.
L'avantage au moins, c'est qu'ils n'avaient pas très loin à aller. Pas besoin de prendre la voiture non plus ou quoi que se soit du genre. Juste leurs clés.
C - Je suis tout excité d'avance ! J'ai hâte de voir leurs têtes.
Il sourit de plus belle, en serrant tendrement la main de la jeune femme dans la sienne. Il était fin prêt ! Un sourire s'était affiché sur ses lèvres aux paroles de l'américain, son excitation était aussi criante que ses paroles. Et elle en venait à se demander si son ex-fiancé avait été un jour aussi heureux de leur futur engagement qui n'a finalement été qu'un échec. Au fond, elle savait que non, ils n'avaient jamais connu un bonheur aussi pur. Elle referma la porte de leur appartement, avant de l'arrêter pour venir l'embrasser chastement. Elle ne pouvait pas être insensible à cette joie qui se dessinait sur les lèvres de Calum.
S - Je te laisse l'honneur de leur annoncer ? dit-elle en souriant.
C - Mmmh... Si tu veux... dit-il avec un sourire enfantin.
Ils se dirigeaient lentement vers la porte de l'appartement des Ono, à peine venaient-il de frapper que celle-ci s'ouvrit sur Yennefer qui leur adressa un sourire.
Y - Le chemin n'a pas été trop compliqué ? Demanda-t-elle en souriant.
S - Il n'y avait pas trop d'embouteillage sur le trajet. Dit donc, cela sent drolement bon...
C - Comme d'hab' avec Kwaï ! Salut Yen...
La vétérinaire venait d'entrer dans l'appartement, pour se glisser dans la cuisine, mais elle fut arrêté en route par des bras enroulant ses jambes.
S - Bonjour Sora, dit donc tu n'auras pas encore grandi toi ?
So - Uiiii !
Le coréen releva le nez de son wok et eut un léger temps d'arrêt en voyant le sourire de Calum. Il y répondit cependant, avant de baisser à nouveau le nez sur son wok et se reprendre, retrouvant un peu de son impassibilité habituelle. Io s'approcha également doucement de Saskia pour la saluer, ne pouvant pas s'empêcher de lui ramener au passage son carnet de croquis. Sora en profita pour aller sauter dans les bras de Calum qui se fit une joie de le prendre.
C - Oh ! Mais c'est que tu commence à peser lourd toi ! Elle est bonne la cuisine de papa ?
So - Oui ! Très !
C - Ah ben ça m'étonne pas.
Il échangea un sourire avec le coréen, alors que Sora posait doucement sa tête sur l'épaule de son parain.
K - Yen, Puce, je te laisse servir à boire à nos invités ?
Y - Bien sur ! Vous voulez quoi ?
Elle s'était dirigée vers le meuble bar du salon, commençant à sortir quelques bouteilles. La vétérinaire s'était installée sur le canapé avec Io afin d'admirer le carnet de croquis. Elle donnait son avis à la fillette, des compliments comme des améliorations qu'elle pouvait apporter à certaines traces de ses dessins.
S - Tu te doutes bien de ce que je vais prendre, dit-elle en souriant.
Y - Je me doute bien en effet !
Elle alla récupérer la bouteille de vin blanc qu'elle avait mis au frais avant de jeter un regard à Calum. Calum avait un peu de mal à cacher le sourire qui restait collé au coin de ses lèvres. Il répondit au regard de Yen et eut un bref hochement de tête.
C - La même chose pour moi...
Il serra un peu Sora contre lui avant de lui murmurer qu'il allait le reposer. C'est qu'il commençait à peser lourd ce petit bout de chou ! Le coréen déversa le contenu de son wok dans un plat qu'il referma avant de se joindre à eux un peu plus.
C - Qu'est-ce que tu nous a préparé ?
K - Tu verras !
Le coréen eut un sourire malicieux avant d'inviter Calum à rejoindre le salon avec Saskia et Io. Sora fila lui aussi mais il resta un peu en marge avec un jeu, prenant volontiers le chaton avec lui. La petite bête pleine de poil avait grandi mais restait encore bien pataude dans ses gestes... Le comble pour un chat.
K - Yen, qu'est-ce que tu veux boire ?
Le coréen tourna la tête vers sa chère et tendre, prenant pour sa part une bouteille de soju. Calum se laissa tomber sur le canapé à côté de Saskia, toujours souriant... Yennefer avait posé les deux verres sur la table basse, à côté de Calum et Saskia avant de poser son regard vers le coréen.
Y - Je vais me prendre un peu de Manzana.
Elle s'occupa d'attraper la bouteille qu'elle avait sorti avant de prendre un grand verre où elle versa aussi de la limonade. Elle aimait bien ce mélange-là. Elle prit le temps de ranger le meuble bar avant de venir s'installer non loin du coréen, glissant un regard vers lui en souriant.
Y - Même si on se voit tous les jours, je ne suis pas mécontente de cette soirée apéro. Surtout après une journée chargée à la clinique...
S - J'ai entendu en effet qu'un client extérieur a été particulièrement pénible.
Y - Il nous a fait tout un cinéma parce qu'on n'était pas à l'heure...
Yennefer leva les yeux en ciel, en soupirant légèrement. Le coréen sourit, sirotant tout doucement de son verre. Calum ne tarda pas à prendre son verre de vin pour en boire une première gorgée. Il restait silencieux pour l'instant mais l'euphorie l'animait toujours. Kwaïgon les observait, lui et Saskia, cherchant le moindre signe qui expliquerait cette espèce de joie nouvelle sur les traits de Calum, mais en vain. Il fini par se lever pour ramener des petites boulettes de couleurs diverses qu'il avait fait un peu plus tôt.
K - J'ai fait qu'une seule sorte de trucs mais y'a plusieurs goûts. Je vous laisse la surprise !
Il eut un sourire avant de montrer l'exemple en piquant une des boulettes recouverte d'une poudre verte avant de l'enfourner d'un coup. Calum fit de même avec le même couleur de boulette mais il déchanta très vite, s'étouffant à moitié sous le sourire du coréen.
K - Les vertes piquent un peu...
Saskia ne put s'empêcher de sourire face à la réaction de Calum, venant lui masser tendrement le dos, avant de lancer un regard au coréen.
S - Tu es sadique, même si je suis ravie de voir qu'il y a des choses piquantes dans le lot. Il n'y a que les vertes qui piquent ?
Elle s'empressa de piquer l'une des boulettes vertes, savourant les saveurs et comprenant la réaction de l'américain. Elles étaient vraiment bien épicées, comme elle aime. Le coréen jeta un regard à Calum avant de froncer un peu le nez.
K - Peut-être...
C - Oh aller j'en mangerais plus sinon... Crache le morceau...
K - Ok... C'est les rouges...
Calum fit passer sa toux avec une bonne gorgée de vin avant de tourner la tête vers Saskia, inspirant de façon légèrement chaotique. Est-ce que c'était le bon moment ? Il chercha confirmation dans son regard avant de se lancer... La vétérinaire adressa un tendre regard à Calum, confirmant sa question muette, mais aussi l'encourageant à se lancer.
C - Bon... On voudrait... On voudrait vous annoncer quelque chose...
Kwaïgon, intrigué, jeta un regard à Yen avant de se pencher légèrement en avant, plus qu'attentif au couple.
C - On... On est fiancé !
Un cri s'échappa de la polonaise, malgré qu'elle était au courant de ce projet-là, les jours s'étaient enchaînés depuis leur discussion, et elle s'était demandé si elle n'allait pas devoir encore forcée un peu plus Calum à se lancer. Donc, elle était sincèrement heureuse d'apprendre que c'était enfin le cas. Elle s'était levée pour venir enlacer Calum. Les enfants avaient vaguement sursauté en entendant leur mère crier. Kwaïgon les avait rassuré en quelques mots mais Sora s'était un peu détourné de son jeu, les regardant avec une certaine anxiété au début, prétextant vouloir une boulette pour s'approcher. Le coréen cependant avait sourit largement, sans plus de réaction que cela. Il avait laissé à Yen le loisir des embrassades.
Y - Félicitations !
Elle se tourna au bout d'un moment vers Saskia, lui attrapant rapidement sa main afin d'admirer sa bague au doigt. Elle l'avait pourtant déjà vu, mais elle semblait encore plus belle en ornant le doigt de sa meilleure amie.
Y - Elle est magnifique.
S - Oui, parfaite.
Saskia lança un regard à Calum, venant l'embrasser au bord de ses lèvres.
Y - Vous avez déjà une date ?
C - Et bien... Plutôt au printemps... Mais on a pas encore de date définie...
L'américain eut un léger soupir, sans se départir de son sourire, mais avec le regard un peu plus brillant. Il chercha celui du coréen, dans lequel, pour une fois, une lueur joyeuse transparaissait sincèrement. Io s'approcha doucement de Saskia, ayant suivi l'échange avec grand intérêt.
I - Est-ce que je pourrais être ta demoiselle d'honneur ? S'il te plait... !
Sora suivait l'échange pendu au genou de son père, la bouche pleine de boulettes, se laissant nonchalement glisser vers le canapé sans en avoir réellement conscience, bien trop curieux du sujet de la conversation pour cela...
S - Oui, tu pourras être ma demoiselle d'honneur. J'en serais même heureuse.
I - Merci !!
Io sauta dans les bras de sa marraine avant de retourner à ses dessins, piquant une boulette entouré d'éclats de noisette au passage. Yennefer regagna sa place après avoir observer longuement la bague de Saskia, elle était heureuse pour eux. Ils méritaient ce bonheur. Un sourire s'afficha sur ses lèvres avec malice, ne pouvant pas s'empêcher de les taquiner un peu.
Y - Vous lancez le bébé lors de la nuit de noce ?
Son regard s'était tourné vers Calum, même si sa plaisanterie risquait d'être maladroite. Elle savait qu'il craignait que biologiquement il ne puisse pas être père... Un fait que Yennefer ne voulait pas y croire, elle connaissait des étalons très bon reproducteur possédant qu'une testicule. Calum rougit instantanément, ce qui fit sourire Kwaïgon, et tourna la tête vers Saskia, serrant sa main dans la sienne, brièvement angoissé. Il prit une grande inspiration pour se calmer et tourna à nouveau la tête vers Yen, bredouillant un peu.
C - Euh... Ben... On... C'est à dire que... On en a pas vraiment parler encore... Et... Euhm...
Il se tut, incapable de poursuivre. Kwaïgon attrapa son verre ainsi qu'une boulette, soufflant à Sora d'aller jouer plus loin en lui donnant la boulette. Le petit homme ne se fit pas prier. Il n'avait pas décroché un mot aux fiancés, mais il restait plus qu'attentif, et cette étrange lueur joyeuse ne quittait plus son regard. Yennefer ne put s'empêcher de sourire à la réaction prévisible de Calum. Mais elle décida de ne pas trop le taquiner, elle aura bien d'autres occassions. Elle attrapa à son tour l'une des boulettes qui réduisait rapidement sur le plateau.
Y - Tu vas enfin pouvoir préparer ton propre mariage.
S - Oui, on va faire quelque chose de simple.
Y - Vraiment ? Tu ne voulais pas un mariage de princesse, complètement extravagant ?
Saskia lança un regard à Calum en lui serrant tendrement la main dans la sienne.
S - Vraiment, cela nous correspondra mieux à tous les deux.
Y - Tu garderas quand même ton idée de robe ?
S - Oh oui ! Je dois justement le prévenir qu'il peut commencer à travailler dessus.
Elles échangeaient un regard complice, sachant qu'elles allaient prévoir des après-midi pour lancer l'organisation de tout ça. Car Yennefer était bien motivée à ce que ce mariage se passe parfaitement bien, afin d'effacer certaines blessures et certains doutes.
* * *
Le dîner s'était parfaitement bien déroulé, dans une bonne humeur qu'il lui avait été agréable de voir. Le coréen n'avait pas forcément dit grand chose, préférant écouter et observer l'excitation manifeste de l'annonce des fiançailles. A la fin de la soirée cependant, il profita d'un moment calme durant lequel Yen et Calum étaient parti dans une grande conversation pour s'approcher de Saskia, un sourire aux lèvres.
K - Félicitations... C'est bien que Calum se soit enfin décidé. J'avais un peu peur qu'il n'ose jamais te demander de l'épouser...
Le coréen s'appuya nonchalemment sur le comptoir de la cuisine, sirotant un petit verre d'un whisky japonais, le regard poser sur Yen et Calum, un peu plus loin dans le salon. Il avait parlé assez bas, seule Saskia pouvait l'entendre de cette façon...
S - Merci. Je suis aussi heureuse qu'il se soit décidé, car je me doute bien qu'il était rongé d'angoisse et de doutes.
Elle marqua une pause, glissant brièvement son regard vers Calum. Il n'était pas difficile d'y lire toute l'affection qu'elle lui portait, avec une grande sincérité.
S - Depuis combien de temps tu étais au courant ?
K - Longtemps ! Il a commencé à m'en parler un peu avant qu'on parte à New York avec Yen et les enfants... On a commencer à chercher la bague quand on est revenu d'Egypte avec Yen, après le tremblement de terre au Japon. Mais il ne trouvait rien qui lui plaisait vraiment, j'en suis venu à penser qu'il doutait de toi plus que de lui même et qu'il se mettait des barrières à cause de ça... Quand Yen nous a enfermé tout les deux dans ton appart', il n'avait toujours pas trouvé.
Il savait désormais qu'il avait eu tord de douter d'eux. Mais sur le coup, c'était différent. Son point de vue sur la situation était différent et il n'avait pas pu tirer d'autres conclusions que celles qu'il avait eu ce jour là.
K - Je crois qu'il a fini par trouver la bague il y a quelques mois seulement... Après le double de mois de recherche !
Le coréen sourit face à cette pensée. Si au début il avait accompagné Calum, il avait vite lâcher l'affaire face aux doutes de l'américain, ne se déplaçant que si vraiment ce dernier avait un coup de coeur pour vérifier la pierre.
K - Mais venant de lui, ça ne doit pas vraiment t'étonné...
S - Non en effet.
Elle adressa un sourire au coréen, avant de glisser son attention sur Calum. Il était bien trop concentré sur sa discussion avec la Polonaise pour remarquer ses regards. La joie était gravé sur les traits de son visage.
S - Pour être honnête avec toi, même si j'avais l'espoir qu'un jour nous puissions nous marier. Ce n'était pas vraiment un sujet qu'on avait aborder ensemble. Je ne veux pas l'inciter à faire quelque chose dont il n'en a pas envie. J'ai déjà assez l'impression de l'obliger à changer beaucoup trop de chose dans sa vie.
Elle marqua une pause avant de rajouter doucement.
S - Je ne l'ai jamais vu aussi heureux, depuis sa demande. Mais je suppose qu'il doit encore s'inquieter... Il ne me laissera pas devant l'autel le moment venu hein ?
K - Alors ça, il n'a pas intérêt. Je l'y traînerait par la peau des fesses s'il le faut ! Mais je pense qu'on n'aura pas besoin d'en arriver là...
S - J'en suis rassurée, dit-elle en souriant.
Le coréen sourit avant de prendre une nouvelle gorgée de son whisky.
K - Je l'ai rarement vu aussi heureux également... Voir peut-être même jamais à ce point là encore... Je l'ai vu heureux bien sûr, mais avec un regard aussi pétillant...
S - J'espère que j'arriverais à toujours le rendre aussi heureux que maintenant.
Il fronça le nez, secouant doucement la tête pour montrer son hésitation avant de reprendre.
K - Et c'est grâce à toi qu'il est aussi heureux. Merci. Merci de lui donner cette chance, ce bonheur.
Il était sincère, et c'est un regard empli d'une certaine gravité qu'il chercha celui de la vétérinaire.
K - Si tu veux un conseil cependant, maintenant que les choses sont bien lancées, si tu veux aborder d'autres sujets aussi important, n'hésite pas. Je sais qu'il doute beaucoup de sa fertilité par exemple. Si tu n'aborde pas le sujet il risque de mettre autant de temps voir plus à décidé d'en parler... Il a peur de faire face à ses craintes... Alors si tu ne le confronte pas, il les évitera encore et toujours...
Il haussa doucement des épaules avant d'ajouter.
K - Je ne dis pas qu'il a peur des enfants, au contraire, mais il va avoir peur d'aborder le sujet. Et il a peur de te décevoir, connaissant tes désirs à toi... Alors il évite purement et simplement des sujets comme celui-là...
Elle l'avait attentivement écouté en reposant son regard vers lui, et elle mis un certain temps avant de lui répondre. Il soulevait beaucoup d'interrogation.
S - J'ai toujours peur de lui imposer mes désirs, et je sais que je peux être assez expressive à ce sujet. Il connait en effet mon souhait d'être mère un jour, mais nous avons pas vraiment aborder le sujet avec sérieux. Et s'il accepte d'en avoir uniquement pour me faire plaisir ? Il a tendance à faire passer mes envies avant les siens...
K - Il adore les enfants... Je suis certain qu'au fond il voudrait être père. C'est juste que ça lui fait un peu peur et qu'il ne s'est jamais projeté en tant que père.
Le coréen haussa doucement des épaules avant de poursuivre doucement après une légère gorgée de whisky.
K - Mais... Tu peux lui offrir cette possibilité. Je ne suis pas certain qu'il veuille une famille nombreuse par contre, mais... Si tu arrive à lui faire prendre conscience que c'est possible, tu verras qu'il partage les même aspirations que toi...
Il eut un léger sourire quand il posa le regard sur Saskia, l'observant doucement.
K - Et puis même si c'est pour te faire plaisir, il ne regrettera quand même pas... Il ne regrette pas tout ce qu'il a fait pour toi jusque là, que se soit un peu imposé ou non. Il a juste du mal à se rendre compte des choses et à se lancer. Il a toujours suivi les ordres, voler de ses propres ailes c'est pas encore tout à fait devenu une habitude. Alors il faut continuer de l'aiguiller un peu...
A nouveau le coréen sourit, presque amusé cette fois, reprenant une gorgée de son verre au liquide ambré...
S - Est-ce que tu penses qu'avec le temps, il osera voler de ses propres ailes ? Qu'il se laissera porter par ses envies, ses projets ?
Elle avait trempé légèrement ses lèvres dans son verre, jetant régulièrement des regards vers Calum.
S - J'aime sa sensibilité, sa personnalité. Mais je ne veux juste pas l'étouffer par megarde. J'ai conscience que nous avons deux personnalités totalement opposée, toi tu arrives à tenir tête au sale caractère de Yennefer et inversement.
Elle poussa un soupir, malgré ses paroles rassurantes. Le coréen eut un bref sourire aux paroles de la jeune femme, à ses questions, plus que légitimes, avant de doucement répondre.
K - Peut-être qu'il te fera une crise de la quarantaine ou de la cinquantaine et qu'il se réveillera à ce moment là ! Mais j'ai bien peur que ce ne soit pas pour tout de suite malheureusement...
Il eut un léger rire avant de se calmer un peu et soupirer doucement. Il se tourna pour poser son verre dans son dos, sur le plan de travail et fit face à la jeune femme, un peu plus sérieux bien qu'avec un léger sourire en coin.
K - Je suis désolé pour tout ce que je t'ai fait comme reproche jusque là... C'était pas forcément mérité...
S - Tu étais inquiet pour lui.
Elle ne pouvait pas lui en vouloir ni lui reprocher quelque chose. Elle avait mis du temps à comprendre sa vision, elle avait été particulièrement têtue. Et elle estimait qu'elle avait aussi sa part des choses dans leurs disputes.
S - Tu avais juste besoin de savoir si j'étais assez digne pour lui.
K - Ca doit être ça...
Il sourit plus sincèrement, ouvrant les bras en signe de paix à la demoiselle, chose bien rare pour lui. Mais... Il était temps d'enterrer la hâche de guerre. Et quoi de mieux qu'un câlin pour ça ? Elle répondit à l'enlaçade en souriant, bien décidée à mettre une terme à ses nombreuses disputes au sujet de l'américain à partir de maintenant.
Est-ce que c'était le bon moment ? L'américain ne pouvait s'empêcher d'avoir des doutes. A plusieurs reprises ces dernières semaines, il avait entrevu le bon moment. Ce moment idéal, un peu hors du temps, qu'il aurait pu transformer en quelque chose de plus magique. Mais à chaque fois, les mots étaient resté bloqué dans sa gorge, les angoisses l'avaient submergé, et il avait détourné les yeux pour ne pas que Saskia le remarque. Ce soir là n'avait pas trop dérogé à la règle de ces derniers temps. Mais l'annonce, il y a quelques mois, des fiançailles de Carter et Aliénor avaient eu le mérite de le faire réfléchir un peu plus sérieusement à ses propres fiançailles. Alors il avait décidé de prendre son courage à deux mains.
Pour se mettre un peu plus dans l'ambiance, il avait préparé le dîner, s'appliquant plus que d'habitude, et avait mit une musique d'ambiance. Seulement, une fois de plus, aucun mots en rapport avec une quelconque demande n'avait franchi la barrière de ses lèvres. Il avait finalement prit le parti de faire la vaisselle pour se donner du temps, et essayer de contrôler le tremblement de ses mains. Il avait servit un verre de vin blanc à Saskia et l'avait gentiment invité à aller se détendre, promettant de la rejoindre plus tard, lui confiant son propre verre de vin en gage de ses paroles... La bague, dans la petite poche de son jean, lui faisait l'effet d'un fer chauffé à blanc à travers le tissu de son pantalon. A cette pensée, il sentait même ses joues rosir. Mais il fallait qu'il se reprenne... Et c'est ce qu'il s'employa à faire, essayant de rester naturel pour ne pas montrer son trouble à Saskia...
Elle s'était installée sur le canapé, déposant les verres de vin sur la table de chevet où elle avait allumé la petite lampe. Elle avait apprécié le repas, ainsi que l'ambiance qui avait envahi l'appartement. Elle ne pouvait pas nier que l'attention de l'américain la touchait toujours autant, et qu'elle en profitait grandement à chaque fois. Elle n'avait pas insisté quand il lui demanda d'aller se détendre, et qu'il s'occupait de la vaisselle. Elle s'était empressée d'attraper son roman qu'elle lisait en ce moment, s'y plongeant rapidement en venant tremper très légèrement ses lèvres dans le vin blanc parfaitement sucrée.
La vaisselle terminé -sèche et rangée-, l'américain n'avait pas immédiatement rejoint la vétérinaire. Il était resté un instant là, l'observant avec un regard brillant, mélange de rêve et d'amour inconditionnel. Il ferma un instant les yeux, se remémorant la discussion qu'il avait eu avec Yen à ce sujet, des mois plus tôt. Elle lui avait demandé d'imaginer ce moment... Et cette fois il y était. Il y était vraiment. Il se concentra sur sa respiration, essayant de se détendre, profitant que la jeune femme soit plongé dans son roman. Il lui fallu de longues minutes pour finalement y parvenir, s'approchant doucement du canapé pour venir s'installer à côté d'elle, repliant les jambes sous lui. Avec délicatesse il passa une main sur son ventre, posant l'autre sur le dossier du canapé derrière elle. Avec la même douceur, il vint déposer les lèvres sur son épaule, fermant les yeux à son contact, restant ainsi immobile, sentant une nouvelle vague de chaleur l'envahir... Il lui fallu de longues secondes avant d'oser doucement murmurer, sans changer de position.
C - J'ai un secret à te confier...
Un soupir s'était échappé de ses lèvres à son baiser, le laissant faire tout en terminant de lire sa phrase. Et son murmure fit naitre la curiosité dans son regard, elle referma le livre en cherchant son regard en tournant légèrement la tête vers lui.
S - Lequel ? Murmura-t-elle intriguée.
Il ne bougea pas face à sa question et son léger mouvement, gardant les yeux fermés. Il lui fallu de nouveau quelques longues secondes pour contrôler l'émotion grandissante de sa voix.
C - Je suis fou amoureux de toi... Et...
Il déposa un nouveau baiser sur son épaule, un peu plus prêt du cou cette fois, reprenant son murmure un peu rauque.
C - J'aimerais que tu me fasse l'honneur de devenir ma femme...
Il rouvrit doucement les yeux après un nouveau léger baiser, cherchant son regard avec une certaine inquiétude, ne pouvant empêcher ses mains de trembler légèrement... Elle s'était soudainement figée avant de plonger son regard dans le sien. Avait-elle bien entendu ? N'était-elle pas en train de rêver ? Car ses mots, elle avait déjà rêvé de les entendre. Son coeur battait chaotiquement dans sa poitrine, et elle se rendit compte qu'elle avait arrêté de respirer quelques instants. Dans un élan de passion, elle captura ses lèvres, posant les paumes de ses mains sur ses joues avant de murmurer contre celle-ci, le regard brillant de joie.
S - Oui... Oui j'accepte de devenir ta femme.
Le soulagement profond ne tarda pas à marquer les traits de l'américain en même temps qu'un léger rire. Il avait répondu à son baiser, bien que légèrement surprit de cette réaction passionnelle et passionnée. Il avait à nouveau quémandé ses lèvres dans un baiser un peu plus léger, avant de repenser à la bague, comme si elle s'était rappelé à lui avec force. Il glissa la main dans sa poche, incitant la jeune femme à se mettre face à lui en attendant. Il semblait ne plus pouvoir s'arrêter de sourire. C'est avec une certaine fébrilité qu'il prit la main de la jeune femme pour glisser la bague à son doigt, le coeur bondissant dans sa poitrine. Il n'arrivait pas à dire le moindre mot... Il fixa un instant la bague à son doigt, avant de chercher son regard, fébrile, mais heureux. Elle admira la bague qui ornait désormais son doigt, sentant l'émotion de plus en plus vibrante en elle. Et elle ne chercha même pas à retenir ses larmes de joie, de bonheur. Pourtant, elle avait déjà eu l'occasion de vivre une demande en mariage, mais elle n'avait pas ressenti une si bouffée d'amour et d'affection. Elle se pencha pour l'embrasser avant douceur avant de murmurer.
S - Elle est magnifique.
Elle se rapprocha de lui, enroulant ses bras autour de sa nuque en blotissant sa tête.
S - J'ai déjà hâte de pouvoir préparer notre mariage... De devenir officiellement ta femme...
Il se contenta de hocher doucement de la tête, les mots toujours bloqués au fond de sa gorge. Il n'avait pas pu résister face à ses larmes, mais il ne sentait pas du tout les siennes. Il avait répondu à son étreinte, laissant un bref sanglot le secouer un instant. Il lui fallu un peu de temps avant de retrouvé un peu de contenance, se redressant doucement pour plonger son regard dans le sien. Il avait réussi à faire passer la boule dans sa gorge mais il restait encore larmoyant.
C - C'est vrai ? Elle te plait alors la bague ?
Ses léger sanglots rendait sa voix un peu chaotante mais compréhensible malgré tout. Il ne pouvait pas lui cacher ses émotions à ce moment là de toute façon... Son regard se reposa sur la bague à ses questions, prenant le temps de l'admirer une nouvelle fois. Elle était si différente de celle de son ex-fiancé, elle était à l'image de l'américain, chargée de vie. Il ne s'était probablement pas contenter d'entrer dans une boutique pour une l'une de ces bagues en série, pourtant magnifique. Elle n'était pas parfaite, elle voyait des défauts qui signifiait qu'elle avait vécu... Et cela ne lui déplaisait pas.
S - Elle me plait beaucoup, elle est à ton image.
Son regard s'était plongé dans le sien, venant déposer encore une fois un baiser chaste sur ses lèvres avant de reprendre. Il hocha de la tête, lui servant un faible sourire.
S - Merci d'avoir pris le temps pour trouver cette bague. De m'aimer au point de vouloir m'épouser. D'avoir eu le courage de te lancer, parce que je commence à te connaitre, et je me doute bien que tes angoisses ont été tenaces hein.
Elle posa délicatement l'une de ses mains sur sa joue, qu'elle caressa avec tendresse.
S - Sincèrement, je suis si heureuse d'être à tes côtés, pour le meilleur comme pour le pire.
Calum hocha de nouveau de la tête mais ne put retenir un nouveau sanglot cette fois. Il vint enserrer la jeune femme dans ses bras, le temps de faire passer sa crise de larmes. C'était la première fois de toute sa vie que quelqu'un lui disait une telle chose. Alors forcément, les émotions étaient nombreuses. Le jeune homme dû prendre quelques minutes pour se calmer, le visage blotti dans le cou de la jeune femme. Il fini par se redresser une fois de plus, à la recherche d'un mouchoir.
C - Pardon... C'est la première fois que quelqu'un me dit ça... Comme ça et... C'est beaucoup d'émotions...
Il sécha ses dernières larmes, avant de se réinstaller dans le canapé avec un soupir ému, reprenant la main gauche de la jeune femme, l'incitant à venir contre lui. Il observa un long moment la bague à son doigt, comme s'il avait toujours un peu de mal à y croire, avant de doucement murmurer.
C - Je voulais une bague spéciale... Pour la femme spéciale que tu es...
Il posa un regard éperdument amoureux sur elle, déposant un léger baiser sur sa tempe, profitant un moment de cet instant avant de doucement reprendre.
C - Et tu commences à bien me connaître maintenant...
Il eut un faible sourire, un peu moqueur. Elle avait vu juste pour ce qui était de ses angoisses. Mais quoi de plus normal désormais ? Ils vivaient ensemble depuis un bon moment maintenant... Elle s'était blottie contre lui, l'observant avec une grande émotion. Comment ne pouvait-elle pas aimer un tel homme ? Cette sensibilité, cette sincérité avait un côté rassurant. Peut-être qu'au fond avait-elle perdu de la confiance envers les hommes. Mais Calum balayait le moindre doute à ce sujet-là.
S - Est-ce que maintenant certaines de tes angoisses sont apaisée ? Ou dois-je te rassurer ?
Elle lui lança un sourire tendre, un brin malicieux malgré qu'elle était très sérieuse dans ses questions. Elle voulait savoir s'il y avait d'autres inquiétudes qu'elle pouvait soulagée. Il répondit à son sourire, avec un peu plus de conviction et de joie cette fois. Il était visiblement moins angoissé même s'il avait toujours de légers tremblements lui parcourant le corps...
C - Je veux bien que tu me rassures encore... C'est toujours plaisant à entendre...
Il sourit, une lueur malicieuse dans le regard, joueuse même. Maintenant que le gros des émotions était passé, il se détendait un peu et redevenait le Calum un peu joueur et fougueux... Elle se pencha légèrement pour venir l'embrasser tendrement avant de se plonger dans son regard.
S - Ne deviendrais-tu pas gourmand par hasard ? Dit-elle avec malice.
C - Peut-être un peu...
Elle se mit à caresser très légèrement son bras, avant de reprendre avec douceur.
S - Tu as le droit de faire des erreurs, j'accepte tes maladresses, car je sais que je ne suis pas toujours facile à supporter. Peut-être regretteras-tu de m'avoir pour femme. Car sache une chose, je ne compte pas te lâcher maintenant que tu es à moi.
Elle quémanda de nouveau ses lèvres, avec un peu plus de passion, posant son autre main de libre sur sa nuque qu'elle caressa légèrement.
S - Je t'aime.
C - Moi aussi je t'aime...
Son coeur bondit dans sa poitrine à ses mots. Il vint quémander ses lèvres avec un certaine passion, laissant ses mains vagabonder sur son corps avec une aisance qu'il assurait de jour en jour. Il avait apprit, depuis leurs débuts et il savait qu'il ne cesserait d'apprendre, mais il ne regrettait pas. Le manque d'air lui fit rompre son baiser, et plonger le regard dans celui de la jeune femme, sérieux, ému, mais une pointe de bonheur profond illuminant ses iris.
C - Jamais je ne pourrais regretter Saskia... Jamais...
Il avait soufflé son dernier mot, comme pour appuyé ses paroles. Il avait peut-être besoin de se le rappeler à lui-même, bien qu'il en soit déjà convaincu. Elle était la seule femme à l'avoir accepté tel qu'il était, tout entier et avec ses nombreuses faiblesses... S'il y avait bien une personne qui avait le droit de regretter c'était elle et non lui... De nouveau il vint quémander ses lèvres, plus tendre cette fois, plus doux, laissant toujours ses mains vagabonder presque à leur guise... Elle répondit à son baiser, laissant à son tour ses mains parcourent avec plus de malice le corps de l'américain. L'intense joie se transforma peu à peu en désir, et elle n'hésita pas à le faire comprendre à son compagnon. Une de ses mains se faufila sous son haut, touchant avec délicatesse sa peau du bout des doigts avant de murmurer suavement.
S - Avez-vous conscience mon tendre fiancé, que vous faissez naitre d'ardent désir peu chaste ?
Une lueur de malice brillait dans son regard. La malice était bel et bien sur ses lèvres quand il sourit à la jeune femme, se redressant légèrement pour répondre à sa question, feignant l'innocence.
C - Ah oui ? Tiens donc...
Il passa doucement l'un de ses mains sous son haut, effleurant du bout des doigts des zones plus sensibles que d'autres.
C - En faisant des choses dans ce genre là ? Ou c'est autre chose peut-être... Plus dans ce genre là...
Avec douceur, bien que le sourire, il vint quémander à nouveau ses lèvres, appuyant son baiser de ses douces caresses. Le déferlement d'émotions n'était pas sans muer son bonheur en un désir partagé chez lui aussi... Elle ne tarda pas à attraper son haut pour l'enlever avec une certaine impatience, glissant un regard sur sa peau avant de venir la caresser du bout des doigts. Elle se rapprocha de lui, se collant en venant capturer ses lèvres avec passion. Elle ne semblait pas être gênée par leur position, même si le canapé offrait moins de liberté qu'un lit, elle ne semblait pas vouloir migrer pour le moment. L'une de ses mains s'amusa à glisser vers le bas, ne tardant pas à déboutonner le pantalon. Il la laissa faire, un sourire plus carnassier ne tardant pas à naître sur ses lèvres. Il ne se fit pas prier pour répondre à ses baisers, y mettant autant de fougue et de passion. Il ressentait cependant un certain empressement dans ces gestes, qu'il n'était pas mécontent de voir.
C'est avec la même forme d'impatience qu'il vint enlever son haut, l'abandonnant sans cérémonie sur le sol de leur salon. Heureusement qu'ils n'avaient pas de colocataire pour les surprendre... Il se perdit un moment à déposer de léger baiser sur son corps à nu, mais bientôt, cela ne lui suffit plus. Poursuivant une lente course de baisers il ne tarda pas à se redresser pour pouvoir mettre à terre les dernières barrières de tissus qui entravaient son chemin. Même s'il devait s'éloigner d'elle quelques secondes à contre-coeur. Le désir avait remplacé la malice de son regard. Au fil du temps, ses gestes s'étaient fait plus sûrs, et l'hésitation, la crainte de lui faire mal qui le caractérisait au début, commençait à réellement disparaître sous le voile de l'assurance. Il n'en restait pas moins doux et attentif à la jeune femme, gardant un soupçon de ses peurs en mémoire...
Des soupirs s'échappaient de ses lèvres, elle sentait les doux frissons de plaisir sur son corps. Elle aimait le voir de plus en plus sûrs, et elle l'incitait toujours à prendre les devant, à laisser parler ses envies. Elle savait parfaitement qu'il faudrait des années avant d'effacer totalement ses peurs, mais elle était heureuse de le voir de plus en plus détendu. Elle l'aida à retirer son pantalon, laissant son regard se perdrait sur son corps avant de reprendre ses caresses. Elle l'attira à elle, voulant sentir sa peau contre la sienne en réclamant ses lèvres. L'une de ses mains s'était faufilé entre leurs corps pour aller taquiner une zone qui s'éveillait rapidement. Les légers grognements de plaisirs ne tardèrent pas à passer la barrière de ses lèvres alors qu'il répondait à sa demande muette, venant coller son corps au sien. Le plaisir ne tarda pas à l'envahir face aux mains de la jeune femme, très taquines. Il se fit un peu plus pressant encore mais se musela au bout d'un moment, échappant à ses mains pour permettre à ses lèvres de se ballader sur son corps, laissant cette fois sa langue être de la partie. Nul besoin de dire à la jeune femme ce qu'il comptait faire, au vue du chemin que prenait doucement mais sûrement ses lèvres. Il cherchait à faire naître le plaisir, intensément, avec toujours autant d'application et de tendresse qu'au début, mais avec cette fois, une pointe de malice que seule l'assurance de l'expérience pouvait lui apporter...
Des gémissements passèrent la barrière de ses lèvres, elle avait rejeté la tête en arrière en fermant les yeux sous l'assaut des sensations qu'il faisait naitre chez elle. Elle s'offrait totalement à ses caresses, l'incitant à poursuivre en murmurant combien elle aimait ses caresses. Elle s'était allongée, afin de pouvoir lui faciliter l'accès, laissant quand même ses mains glissaient sur son corps qu'elle pouvait toucher. Ses caresses autant que ses paroles et ses gémissements eurent tôt fait de réveiller complètement son désir. Il dût prendre sur lui pour ne pas cesser sur l'instant son action. Il prit le temps nécessaire avant de doucement remonter pour quémander ses lèvres, non sans déposer un chemin de baiser sur son passage. Il se sentait un peu à l'étroit sur le canapé mais cette impression passait au second plan aisément tant son désir était grand. La chaleur de sa peau contre la sienne lui arracha un long frisson de plaisir qu'il laissa s'exprimer par un léger soupir contre la peau de son cou. Il vint doucement chercher à nouveau ses lèvres, plus tendre, cherchant aussi dans son regard l'autorisation d'aller plus loin, une habitude qui, par contre, ne le quitterait pas...
Son désir était gravé sur les traits de son visage, et elle ne tarda pas à répondre à sa question muette en enroulant ses jambes autour de lui. Elle le voulait, elle était prête. Ses mains s'étaient légèrement agrippées à lui, laissant probablement des traces de griffures. Un gémissement s'échappa de ses lèvres quand il amorça enfin un mouvement pour rencontrer son intimité. Elle ressentit cette douleur qui était devenue familière, et qu'elle promettait mille délice par la suite. Elle quémanda ses lèvres, dans un baiser passionné, un brin fougueux. L'émotion de sa demande en mariage semblait resurgir en elle. Il répondit à sa demande de baiser autant qu'à son approbation. Il restait lent dans ses gestes, se laissant envahir par les émotions autant que par les sensations, profitant de ses baisers, frissonnant sous ses mains, ou ses gémissements. Il abandonna cependant doucement ses lèvres, au profit de sa peau, déposant des baisers ça et là, le long de son cou, sur son épaule. Mordant parfois, sous l'assaut du plaisir de plus en plus grand en lui. Il voulait tout de même profiter de cet instant, de cette étreinte, faisant durer un peu plus les choses que d'habitude, résistant à la tentation du plaisir, de plus en plus ardent. Une lenteur qui faisait aussi naître d'autres sensations, qui ne le laissait pas indifférent...
Son souffle était haletant, souvent coupé par ses nombreux gémissements de plaisirs. Elle suivit le mouvement, comprenant qu'il voulait faire durer cet instant, et elle aussi finalement elle voulait se plonger corps à âme dans cette bulle. Elle ne put s'empêcher de marquer son dos, sous l'assaut des sensations qu'elle ressentait. Elle lui murmura de manière saccadé combien elle l'aimait, qu'elle était heureuse dans ses bras. Et bientôt, elle ne put retenir la douce libération, qui la laissa tremblante de bonheur. Ils étaient fiancés, elle avait du mal à le croire. Son regard chercha après un instant le sien, il était brillant de joie et d'amour.
S - Mon fiancé... Cela sonne bien, mais j'ai hâte d'officialiser notre union...
C'est avec un soupir de plaisir que le jeune homme enfoui le nez au creux de son cou, encore tremblant et légèrement haletant.
C - Que je devienne ton époux...?
S - Oui...
Il sourit, déposant un léger baiser sur peau.
C - Il va falloir qu'on pose une date et un lieu... Et prévenir les gens... Et organiser... Mais je ne me fais pas trop de soucis avec ce point là... Tu es la reine de l'organisation...
Il sourit à nouveau le cœur gonflé d'émotions. Il avait encore le cœur qui battait la chamade et il doutait que cette impression le quitte de sitôt...
C - Tu voudrais des choses en particulier pour notre mariage ?
Il avait posé la question avec curiosité, sans bougé, installé sagement contre elle... Elle continuait à lui caresser le dos du bout des doigts, en se perdant dans ses réflexions. Il avait raison, elle était douée pour l'organisation des mariages. Mais elle ne voulait pas que ce mariage soit uniquement à son image.
S - J'ai certaines idées, comme le style de robe que je souhaite porter. Mais j'aimerais que notre mariage soit aussi le tien. Est-ce que tu as des envies ?
Le jeune homme rit doucement, se redressant légèrement pour quémander tendrement ses lèvres.
C - C'est pas du jeu ça ! J'ai posé la question le premier.
Il sourit à nouveau, l'observant un moment avec tendresse avant de se ré-installer contre elle avec un léger soupir.
C - Je ne sais pas... Je n'ai jamais imaginé me marier un jour... Alors c'est un peu compliqué de savoir ça... Mais peut être quelque chose de simple ? Je ne sais pas... Qu'est ce que tu veux toi ?
Une main se posa tendrement sur sa joue, la caressant avec une infime douceur en se perdant dans son regard. Elle avait sourit en l'entendant rire, et il avait raison qu'elle avait un peu détournée sa question.
S - J'avais imaginé mon mariage... Je dois avoir dans l'un des classeurs toute la liste des choses que je voulais. Un mariage que Yennefer considérait comme extravagant.
Elle se pencha afin d'embrasser très chastement ses lèvres.
S - Mais ce n'est pas ce genre de mariage que j'ai envie d'avoir avec toi. Je sais que je vais vouloir inviter beaucoup de mes connaissances, mais juste mes plus proches amis. Parce que je suis fière de devenir ta femme, et non par prestige. Cela doit être les restes de l'éducation de ma mère.
Elle continua à caresser tendrement son visage en poursuivant.
S - Je pense qu'un mariage dans la simplicité serait parfait pour sceller notre union.
Il se redressa pour plonger son regard dans le sien. Il était un peu dubitatif. Il pinça les lèvres en fonçant légèrement des sourcils, soupirant doucement.
C - Tu es sûre ? Je ne voudrais pas que tu te prive de quoi que ce soit... Ça m'embête pas si on fait le mariage de tes rêves... Si il y a des choses qui me dérangerons peut-être mais c'est pas pareil mais sinon...
Il haussa des épaules, attendant sa réponser avec calme... Elle posa son autre main afin d'encadrer son visage, un sourire tendre au bord de ses lèvres.
S - Je suis sûre, et tu ne me priveras de rien. Ce mariage me convenait avant que je te connais, mais ce n'est pas celui que je veux avoir avec toi.
C - D'accord...
Elle quémanda ses lèvres avec tendresse, glissant une main dans ses cheveux en approfondissant le baiser. Il y répondit avec tendresse, frissonnant au contact de sa main passant dans ses cheveux.
S - J'aimerai pouvoir le faire au printemps...
C - Oui... C'est une chouette saison...
Il sourit, déposant un très leger baiser sur ses lèvres avant de reprendre doucement.
C - Tu sais déjà un peu qui seront tes témoins ?
Il était curieux face à cette question. Lui avait bien quelques idées de noms s'imposant a lui en même temps qu'il avait posé la question mais sinon...
S - Il y aura Yennefer, et une personne que je n'ai pas encore eu l'occasion de te présenter. Bien que j'ai toujous accepté mon corps et mes formes, il y a eu des périodes où j'ai douté de ma féminité. Il m'a beaucoup aidé à ignorer les paroles de ma mère.
C - Oh... Un type bien alors... Faudra que je pense à le remercier...
Elle continua à lui caresser ses cheveux, il y avait encore des choses qu'elle devait lui dire sur sa vie passé, bien qu'il en connaissait les grandes lignes.
S - Et toi ? Je me doute bien d'une personne, dit-elle en souriant.
Le sourire ne tarda pas à gagner ses lèvres. Il déposa un rapide baiser sur ses lèvres avant de répondre.
C - En effet, Kwaïgon n'y échappera pas... Et sinon je ne sais pas... Je suis obligé d'avoir deux témoins ? Un seul ne suffit pas ?
Il fit une légère grimace, laissant son regard vagabonder sur son corps un moment...
S - Un seul témoin poura suffir. Mais on a encore le temps d'y réflechir...
Ses mains avait glissés vers son dos, reprenant ses douces caresses avec tendresse. Elle était heureuse, et probablement que cette joie ne risquerait pas de quitter son regard ses prochains jours. Elle avait hâte d'annoncer la nouvelle à Yennefer, à ses proches. Mais elle ne voulait pas non plus briser leur bulle en ce moment.
S - Et si on allait dans notre lit, dit-elle avec malice.
C - Oui. On sera mieux instalé...
Il prit le temps de déposer un léger baiser sur ses lèvres avant de la libérer de son poids. Il était serein et cela devait se voir sur ses traits. Il était soulagé de sa réponse et avait presque hâte de l'annoncer à Kwaïgon. Peut-être qu'ainsi il cesserait définitivement de se méfier de sa fiancée. Il attrapa leurs verres de vin et emboîta le pas à la jeune femme jusqu'à leur chambre. Il s'installa ensuite tranquillement avant de lui ouvrir ses bras.
C - Je t'aime... Très Très très fort...
Il avait prit une voix enfantine serrant la demoiselle contre lui avec une certaine force. Elle s'était laissée aller contre lui, poussant un soupir de plaisir. Elle répondit à son tour combien elle l'aime, comment n'aurait-elle pas pu tomber sous le charme d'un homme aussi sensible que lui ? Comment ne pas se sentir rassurer sous son regard ? Elle avait l'impression d'être la plus belle chose à travers ses yeux. Elle avait totalement confiance en lui, aveuglement confiance.
* * *
Calum trépignait d'impatience. Il n'arrivait pas à cesser de sourire quand il posait les yeux sur Saskia et même d'ailleurs parfois tout seul. Il avait enfilé une chemise bleue faisant ressortir la couleur de ses yeux, ainsi qu'un jean d'un bleu sombre. Il attendait que Saskia soit prête. Ils avaient proposé à Yennefer et Kwaïgon de faire un apéro tous ensemble et d'un côté pratique pour les enfants il se déroulait chez les Ono. Ce que Calum comprenait aisément.
C - Kia ? T'es prête ?
S - Prête !
Il remettait en place le col de sa chemise dans le miroir de l'entrée, un léger sourire sur les lèvres. Il se retourna pour poser les yeux sur sa fiancée, son sourire s'élargissant doucement. Il tendit une douce main vers elle pour glisser ses doigts dans les siens.
C - Je te laisse prendre les clés.
L'avantage au moins, c'est qu'ils n'avaient pas très loin à aller. Pas besoin de prendre la voiture non plus ou quoi que se soit du genre. Juste leurs clés.
C - Je suis tout excité d'avance ! J'ai hâte de voir leurs têtes.
Il sourit de plus belle, en serrant tendrement la main de la jeune femme dans la sienne. Il était fin prêt ! Un sourire s'était affiché sur ses lèvres aux paroles de l'américain, son excitation était aussi criante que ses paroles. Et elle en venait à se demander si son ex-fiancé avait été un jour aussi heureux de leur futur engagement qui n'a finalement été qu'un échec. Au fond, elle savait que non, ils n'avaient jamais connu un bonheur aussi pur. Elle referma la porte de leur appartement, avant de l'arrêter pour venir l'embrasser chastement. Elle ne pouvait pas être insensible à cette joie qui se dessinait sur les lèvres de Calum.
S - Je te laisse l'honneur de leur annoncer ? dit-elle en souriant.
C - Mmmh... Si tu veux... dit-il avec un sourire enfantin.
Ils se dirigeaient lentement vers la porte de l'appartement des Ono, à peine venaient-il de frapper que celle-ci s'ouvrit sur Yennefer qui leur adressa un sourire.
Y - Le chemin n'a pas été trop compliqué ? Demanda-t-elle en souriant.
S - Il n'y avait pas trop d'embouteillage sur le trajet. Dit donc, cela sent drolement bon...
C - Comme d'hab' avec Kwaï ! Salut Yen...
La vétérinaire venait d'entrer dans l'appartement, pour se glisser dans la cuisine, mais elle fut arrêté en route par des bras enroulant ses jambes.
S - Bonjour Sora, dit donc tu n'auras pas encore grandi toi ?
So - Uiiii !
Le coréen releva le nez de son wok et eut un léger temps d'arrêt en voyant le sourire de Calum. Il y répondit cependant, avant de baisser à nouveau le nez sur son wok et se reprendre, retrouvant un peu de son impassibilité habituelle. Io s'approcha également doucement de Saskia pour la saluer, ne pouvant pas s'empêcher de lui ramener au passage son carnet de croquis. Sora en profita pour aller sauter dans les bras de Calum qui se fit une joie de le prendre.
C - Oh ! Mais c'est que tu commence à peser lourd toi ! Elle est bonne la cuisine de papa ?
So - Oui ! Très !
C - Ah ben ça m'étonne pas.
Il échangea un sourire avec le coréen, alors que Sora posait doucement sa tête sur l'épaule de son parain.
K - Yen, Puce, je te laisse servir à boire à nos invités ?
Y - Bien sur ! Vous voulez quoi ?
Elle s'était dirigée vers le meuble bar du salon, commençant à sortir quelques bouteilles. La vétérinaire s'était installée sur le canapé avec Io afin d'admirer le carnet de croquis. Elle donnait son avis à la fillette, des compliments comme des améliorations qu'elle pouvait apporter à certaines traces de ses dessins.
S - Tu te doutes bien de ce que je vais prendre, dit-elle en souriant.
Y - Je me doute bien en effet !
Elle alla récupérer la bouteille de vin blanc qu'elle avait mis au frais avant de jeter un regard à Calum. Calum avait un peu de mal à cacher le sourire qui restait collé au coin de ses lèvres. Il répondit au regard de Yen et eut un bref hochement de tête.
C - La même chose pour moi...
Il serra un peu Sora contre lui avant de lui murmurer qu'il allait le reposer. C'est qu'il commençait à peser lourd ce petit bout de chou ! Le coréen déversa le contenu de son wok dans un plat qu'il referma avant de se joindre à eux un peu plus.
C - Qu'est-ce que tu nous a préparé ?
K - Tu verras !
Le coréen eut un sourire malicieux avant d'inviter Calum à rejoindre le salon avec Saskia et Io. Sora fila lui aussi mais il resta un peu en marge avec un jeu, prenant volontiers le chaton avec lui. La petite bête pleine de poil avait grandi mais restait encore bien pataude dans ses gestes... Le comble pour un chat.
K - Yen, qu'est-ce que tu veux boire ?
Le coréen tourna la tête vers sa chère et tendre, prenant pour sa part une bouteille de soju. Calum se laissa tomber sur le canapé à côté de Saskia, toujours souriant... Yennefer avait posé les deux verres sur la table basse, à côté de Calum et Saskia avant de poser son regard vers le coréen.
Y - Je vais me prendre un peu de Manzana.
Elle s'occupa d'attraper la bouteille qu'elle avait sorti avant de prendre un grand verre où elle versa aussi de la limonade. Elle aimait bien ce mélange-là. Elle prit le temps de ranger le meuble bar avant de venir s'installer non loin du coréen, glissant un regard vers lui en souriant.
Y - Même si on se voit tous les jours, je ne suis pas mécontente de cette soirée apéro. Surtout après une journée chargée à la clinique...
S - J'ai entendu en effet qu'un client extérieur a été particulièrement pénible.
Y - Il nous a fait tout un cinéma parce qu'on n'était pas à l'heure...
Yennefer leva les yeux en ciel, en soupirant légèrement. Le coréen sourit, sirotant tout doucement de son verre. Calum ne tarda pas à prendre son verre de vin pour en boire une première gorgée. Il restait silencieux pour l'instant mais l'euphorie l'animait toujours. Kwaïgon les observait, lui et Saskia, cherchant le moindre signe qui expliquerait cette espèce de joie nouvelle sur les traits de Calum, mais en vain. Il fini par se lever pour ramener des petites boulettes de couleurs diverses qu'il avait fait un peu plus tôt.
K - J'ai fait qu'une seule sorte de trucs mais y'a plusieurs goûts. Je vous laisse la surprise !
Il eut un sourire avant de montrer l'exemple en piquant une des boulettes recouverte d'une poudre verte avant de l'enfourner d'un coup. Calum fit de même avec le même couleur de boulette mais il déchanta très vite, s'étouffant à moitié sous le sourire du coréen.
K - Les vertes piquent un peu...
Saskia ne put s'empêcher de sourire face à la réaction de Calum, venant lui masser tendrement le dos, avant de lancer un regard au coréen.
S - Tu es sadique, même si je suis ravie de voir qu'il y a des choses piquantes dans le lot. Il n'y a que les vertes qui piquent ?
Elle s'empressa de piquer l'une des boulettes vertes, savourant les saveurs et comprenant la réaction de l'américain. Elles étaient vraiment bien épicées, comme elle aime. Le coréen jeta un regard à Calum avant de froncer un peu le nez.
K - Peut-être...
C - Oh aller j'en mangerais plus sinon... Crache le morceau...
K - Ok... C'est les rouges...
Calum fit passer sa toux avec une bonne gorgée de vin avant de tourner la tête vers Saskia, inspirant de façon légèrement chaotique. Est-ce que c'était le bon moment ? Il chercha confirmation dans son regard avant de se lancer... La vétérinaire adressa un tendre regard à Calum, confirmant sa question muette, mais aussi l'encourageant à se lancer.
C - Bon... On voudrait... On voudrait vous annoncer quelque chose...
Kwaïgon, intrigué, jeta un regard à Yen avant de se pencher légèrement en avant, plus qu'attentif au couple.
C - On... On est fiancé !
Un cri s'échappa de la polonaise, malgré qu'elle était au courant de ce projet-là, les jours s'étaient enchaînés depuis leur discussion, et elle s'était demandé si elle n'allait pas devoir encore forcée un peu plus Calum à se lancer. Donc, elle était sincèrement heureuse d'apprendre que c'était enfin le cas. Elle s'était levée pour venir enlacer Calum. Les enfants avaient vaguement sursauté en entendant leur mère crier. Kwaïgon les avait rassuré en quelques mots mais Sora s'était un peu détourné de son jeu, les regardant avec une certaine anxiété au début, prétextant vouloir une boulette pour s'approcher. Le coréen cependant avait sourit largement, sans plus de réaction que cela. Il avait laissé à Yen le loisir des embrassades.
Y - Félicitations !
Elle se tourna au bout d'un moment vers Saskia, lui attrapant rapidement sa main afin d'admirer sa bague au doigt. Elle l'avait pourtant déjà vu, mais elle semblait encore plus belle en ornant le doigt de sa meilleure amie.
Y - Elle est magnifique.
S - Oui, parfaite.
Saskia lança un regard à Calum, venant l'embrasser au bord de ses lèvres.
Y - Vous avez déjà une date ?
C - Et bien... Plutôt au printemps... Mais on a pas encore de date définie...
L'américain eut un léger soupir, sans se départir de son sourire, mais avec le regard un peu plus brillant. Il chercha celui du coréen, dans lequel, pour une fois, une lueur joyeuse transparaissait sincèrement. Io s'approcha doucement de Saskia, ayant suivi l'échange avec grand intérêt.
I - Est-ce que je pourrais être ta demoiselle d'honneur ? S'il te plait... !
Sora suivait l'échange pendu au genou de son père, la bouche pleine de boulettes, se laissant nonchalement glisser vers le canapé sans en avoir réellement conscience, bien trop curieux du sujet de la conversation pour cela...
S - Oui, tu pourras être ma demoiselle d'honneur. J'en serais même heureuse.
I - Merci !!
Io sauta dans les bras de sa marraine avant de retourner à ses dessins, piquant une boulette entouré d'éclats de noisette au passage. Yennefer regagna sa place après avoir observer longuement la bague de Saskia, elle était heureuse pour eux. Ils méritaient ce bonheur. Un sourire s'afficha sur ses lèvres avec malice, ne pouvant pas s'empêcher de les taquiner un peu.
Y - Vous lancez le bébé lors de la nuit de noce ?
Son regard s'était tourné vers Calum, même si sa plaisanterie risquait d'être maladroite. Elle savait qu'il craignait que biologiquement il ne puisse pas être père... Un fait que Yennefer ne voulait pas y croire, elle connaissait des étalons très bon reproducteur possédant qu'une testicule. Calum rougit instantanément, ce qui fit sourire Kwaïgon, et tourna la tête vers Saskia, serrant sa main dans la sienne, brièvement angoissé. Il prit une grande inspiration pour se calmer et tourna à nouveau la tête vers Yen, bredouillant un peu.
C - Euh... Ben... On... C'est à dire que... On en a pas vraiment parler encore... Et... Euhm...
Il se tut, incapable de poursuivre. Kwaïgon attrapa son verre ainsi qu'une boulette, soufflant à Sora d'aller jouer plus loin en lui donnant la boulette. Le petit homme ne se fit pas prier. Il n'avait pas décroché un mot aux fiancés, mais il restait plus qu'attentif, et cette étrange lueur joyeuse ne quittait plus son regard. Yennefer ne put s'empêcher de sourire à la réaction prévisible de Calum. Mais elle décida de ne pas trop le taquiner, elle aura bien d'autres occassions. Elle attrapa à son tour l'une des boulettes qui réduisait rapidement sur le plateau.
Y - Tu vas enfin pouvoir préparer ton propre mariage.
S - Oui, on va faire quelque chose de simple.
Y - Vraiment ? Tu ne voulais pas un mariage de princesse, complètement extravagant ?
Saskia lança un regard à Calum en lui serrant tendrement la main dans la sienne.
S - Vraiment, cela nous correspondra mieux à tous les deux.
Y - Tu garderas quand même ton idée de robe ?
S - Oh oui ! Je dois justement le prévenir qu'il peut commencer à travailler dessus.
Elles échangeaient un regard complice, sachant qu'elles allaient prévoir des après-midi pour lancer l'organisation de tout ça. Car Yennefer était bien motivée à ce que ce mariage se passe parfaitement bien, afin d'effacer certaines blessures et certains doutes.
* * *
Le dîner s'était parfaitement bien déroulé, dans une bonne humeur qu'il lui avait été agréable de voir. Le coréen n'avait pas forcément dit grand chose, préférant écouter et observer l'excitation manifeste de l'annonce des fiançailles. A la fin de la soirée cependant, il profita d'un moment calme durant lequel Yen et Calum étaient parti dans une grande conversation pour s'approcher de Saskia, un sourire aux lèvres.
K - Félicitations... C'est bien que Calum se soit enfin décidé. J'avais un peu peur qu'il n'ose jamais te demander de l'épouser...
Le coréen s'appuya nonchalemment sur le comptoir de la cuisine, sirotant un petit verre d'un whisky japonais, le regard poser sur Yen et Calum, un peu plus loin dans le salon. Il avait parlé assez bas, seule Saskia pouvait l'entendre de cette façon...
S - Merci. Je suis aussi heureuse qu'il se soit décidé, car je me doute bien qu'il était rongé d'angoisse et de doutes.
Elle marqua une pause, glissant brièvement son regard vers Calum. Il n'était pas difficile d'y lire toute l'affection qu'elle lui portait, avec une grande sincérité.
S - Depuis combien de temps tu étais au courant ?
K - Longtemps ! Il a commencé à m'en parler un peu avant qu'on parte à New York avec Yen et les enfants... On a commencer à chercher la bague quand on est revenu d'Egypte avec Yen, après le tremblement de terre au Japon. Mais il ne trouvait rien qui lui plaisait vraiment, j'en suis venu à penser qu'il doutait de toi plus que de lui même et qu'il se mettait des barrières à cause de ça... Quand Yen nous a enfermé tout les deux dans ton appart', il n'avait toujours pas trouvé.
Il savait désormais qu'il avait eu tord de douter d'eux. Mais sur le coup, c'était différent. Son point de vue sur la situation était différent et il n'avait pas pu tirer d'autres conclusions que celles qu'il avait eu ce jour là.
K - Je crois qu'il a fini par trouver la bague il y a quelques mois seulement... Après le double de mois de recherche !
Le coréen sourit face à cette pensée. Si au début il avait accompagné Calum, il avait vite lâcher l'affaire face aux doutes de l'américain, ne se déplaçant que si vraiment ce dernier avait un coup de coeur pour vérifier la pierre.
K - Mais venant de lui, ça ne doit pas vraiment t'étonné...
S - Non en effet.
Elle adressa un sourire au coréen, avant de glisser son attention sur Calum. Il était bien trop concentré sur sa discussion avec la Polonaise pour remarquer ses regards. La joie était gravé sur les traits de son visage.
S - Pour être honnête avec toi, même si j'avais l'espoir qu'un jour nous puissions nous marier. Ce n'était pas vraiment un sujet qu'on avait aborder ensemble. Je ne veux pas l'inciter à faire quelque chose dont il n'en a pas envie. J'ai déjà assez l'impression de l'obliger à changer beaucoup trop de chose dans sa vie.
Elle marqua une pause avant de rajouter doucement.
S - Je ne l'ai jamais vu aussi heureux, depuis sa demande. Mais je suppose qu'il doit encore s'inquieter... Il ne me laissera pas devant l'autel le moment venu hein ?
K - Alors ça, il n'a pas intérêt. Je l'y traînerait par la peau des fesses s'il le faut ! Mais je pense qu'on n'aura pas besoin d'en arriver là...
S - J'en suis rassurée, dit-elle en souriant.
Le coréen sourit avant de prendre une nouvelle gorgée de son whisky.
K - Je l'ai rarement vu aussi heureux également... Voir peut-être même jamais à ce point là encore... Je l'ai vu heureux bien sûr, mais avec un regard aussi pétillant...
S - J'espère que j'arriverais à toujours le rendre aussi heureux que maintenant.
Il fronça le nez, secouant doucement la tête pour montrer son hésitation avant de reprendre.
K - Et c'est grâce à toi qu'il est aussi heureux. Merci. Merci de lui donner cette chance, ce bonheur.
Il était sincère, et c'est un regard empli d'une certaine gravité qu'il chercha celui de la vétérinaire.
K - Si tu veux un conseil cependant, maintenant que les choses sont bien lancées, si tu veux aborder d'autres sujets aussi important, n'hésite pas. Je sais qu'il doute beaucoup de sa fertilité par exemple. Si tu n'aborde pas le sujet il risque de mettre autant de temps voir plus à décidé d'en parler... Il a peur de faire face à ses craintes... Alors si tu ne le confronte pas, il les évitera encore et toujours...
Il haussa doucement des épaules avant d'ajouter.
K - Je ne dis pas qu'il a peur des enfants, au contraire, mais il va avoir peur d'aborder le sujet. Et il a peur de te décevoir, connaissant tes désirs à toi... Alors il évite purement et simplement des sujets comme celui-là...
Elle l'avait attentivement écouté en reposant son regard vers lui, et elle mis un certain temps avant de lui répondre. Il soulevait beaucoup d'interrogation.
S - J'ai toujours peur de lui imposer mes désirs, et je sais que je peux être assez expressive à ce sujet. Il connait en effet mon souhait d'être mère un jour, mais nous avons pas vraiment aborder le sujet avec sérieux. Et s'il accepte d'en avoir uniquement pour me faire plaisir ? Il a tendance à faire passer mes envies avant les siens...
K - Il adore les enfants... Je suis certain qu'au fond il voudrait être père. C'est juste que ça lui fait un peu peur et qu'il ne s'est jamais projeté en tant que père.
Le coréen haussa doucement des épaules avant de poursuivre doucement après une légère gorgée de whisky.
K - Mais... Tu peux lui offrir cette possibilité. Je ne suis pas certain qu'il veuille une famille nombreuse par contre, mais... Si tu arrive à lui faire prendre conscience que c'est possible, tu verras qu'il partage les même aspirations que toi...
Il eut un léger sourire quand il posa le regard sur Saskia, l'observant doucement.
K - Et puis même si c'est pour te faire plaisir, il ne regrettera quand même pas... Il ne regrette pas tout ce qu'il a fait pour toi jusque là, que se soit un peu imposé ou non. Il a juste du mal à se rendre compte des choses et à se lancer. Il a toujours suivi les ordres, voler de ses propres ailes c'est pas encore tout à fait devenu une habitude. Alors il faut continuer de l'aiguiller un peu...
A nouveau le coréen sourit, presque amusé cette fois, reprenant une gorgée de son verre au liquide ambré...
S - Est-ce que tu penses qu'avec le temps, il osera voler de ses propres ailes ? Qu'il se laissera porter par ses envies, ses projets ?
Elle avait trempé légèrement ses lèvres dans son verre, jetant régulièrement des regards vers Calum.
S - J'aime sa sensibilité, sa personnalité. Mais je ne veux juste pas l'étouffer par megarde. J'ai conscience que nous avons deux personnalités totalement opposée, toi tu arrives à tenir tête au sale caractère de Yennefer et inversement.
Elle poussa un soupir, malgré ses paroles rassurantes. Le coréen eut un bref sourire aux paroles de la jeune femme, à ses questions, plus que légitimes, avant de doucement répondre.
K - Peut-être qu'il te fera une crise de la quarantaine ou de la cinquantaine et qu'il se réveillera à ce moment là ! Mais j'ai bien peur que ce ne soit pas pour tout de suite malheureusement...
Il eut un léger rire avant de se calmer un peu et soupirer doucement. Il se tourna pour poser son verre dans son dos, sur le plan de travail et fit face à la jeune femme, un peu plus sérieux bien qu'avec un léger sourire en coin.
K - Je suis désolé pour tout ce que je t'ai fait comme reproche jusque là... C'était pas forcément mérité...
S - Tu étais inquiet pour lui.
Elle ne pouvait pas lui en vouloir ni lui reprocher quelque chose. Elle avait mis du temps à comprendre sa vision, elle avait été particulièrement têtue. Et elle estimait qu'elle avait aussi sa part des choses dans leurs disputes.
S - Tu avais juste besoin de savoir si j'étais assez digne pour lui.
K - Ca doit être ça...
Il sourit plus sincèrement, ouvrant les bras en signe de paix à la demoiselle, chose bien rare pour lui. Mais... Il était temps d'enterrer la hâche de guerre. Et quoi de mieux qu'un câlin pour ça ? Elle répondit à l'enlaçade en souriant, bien décidée à mettre une terme à ses nombreuses disputes au sujet de l'américain à partir de maintenant.