Teardrop
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Ep 11 | En catimini - Mar 20 Nov 2018 - 12:17
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En catimini
Depuis quelques temps, Ale multipliait les fausses visites à Pierce. Il avait bel et bien été le voir en novembre après la première partie des FHE, mais après que la tempête fut passé sur le Haras et qu'il avait enfin pu reprendre l'avion, ce n'était pas lui qu'il avait été voir. Il espérait simplement que les soupçons ne naîtraient pas trop vite. Le mois de janvier avait été plus éprouvant qu'il ne l'aurait jamais cru. L'absence de nouvelles de Cristina lui avait pesé, en plus de l'inquiéter. Février s'était poursuivit sur le même schéma, mais il l'avait vécu un peu plus sereinement, grâce à ses deux colocataires. Mais il n'arrivait pas encore à réellement faire le point avec lui-même, à s'avouer ce qu'il ressentait. Il savait qu'il se voilait la face, mais il refusait d'écouter cette petite voix intérieure qui lui criait la vérité. Il la reléguait bien au fond de lui et l'ignorait, tout bêtement. Et depuis, il se posait bien moins de questions, et s'inquiétait un peu moins. Cependant, il avait été troublé par sa propre réaction lorsque le mois de mars avait apporté le premier appel de Cristina après deux mois sans nouvelles...
La fin de l'hiver approchait et il avait abandonné l'équipe pour quelques jours, prenant un avion pour New York. Il devait bien avouer qu'il profitait grandement du fait qu'il n'y ai que quelques heures de vol entre Toronto et New York. Il verrait plus vite la jeune femme de cette façon... Il aurait pu la retrouver à Virginia City, mais elle avait refusé, préférant ne prendre aucun risque. Virginia était trop proche de sa sœur, et de son beau-frère, même si la jeune femme y avait un appartement. Elle avait donc préféré le retrouver dans son second pied à terre, en plein Manhattan, et il n'y avait vu aucun inconvénient. Il faisait encore froid à New York, mais ce jour là, le ciel était d'un bleu éclatant. Il remonta le col de son manteau et réajusta son sac sur son épaule avant de glisser les mains dans ses poches et franchir les portes du terminal pour affronter le froid. Il fouilla du regard la foule dense qui se pressait devant l'aéroport et ne tarda pas à repérer la tignasse blonde de Cristina. Sans s'en rendre compte, il se mordit la lèvre dans un sourire, et pressa le pas pour la rejoindre. Elle le laissa venir à elle, un fin sourire aux lèvres, et ouvrit les bras au dernier moment pour se pendre à son cou. Ale répondit à son baiser avec plaisir, s'enfermant dans une bulle en ignorant tout ce qu'il pouvait y avoir autour d'eux. Ils se séparèrent se souriant l'un à l'autre avec une certaine malice.
Ale — Salut...
Cris — Salut... Tu as fait bon vol ?
Ale — Très. Et toi ? Tu es rentré hier ?
Cris — Ouai... Je suis encore un peu jet-lagué mais... Ça va. On y va ?
Ale — Je te suis...
Ils échangèrent un sourire et Cristina l'entraîna vers sa voiture, glissant les mains dans les poches de son propre manteau. Ale se laissa porter tranquillement, grimpant sur le siège passager après avoir déposé son sac dans le coffre. Cristina prit la route avec souplesse, se faufilant entre les voitures avec une certaine vivacité. Mais Ale y était habitué... Grâce à Kwaïgon d'une part, mais aussi grâce à sa propre expérience de la ville. Il avait vécu quelque temps ici... Mais il avait passé plus de temps que la côté est, en Californie.
Cris — Tu reste combien de temps alors ?
Ale — J'ai le vol de retour dans trois jours... C'est peu mais...
Cris — C'est déjà cool que tu ai pu venir... Tu m'as manqué.
Cet aveu, accompagné d'un sourire léger de la jeune femme et d'un regard furtif, fit naître un frisson qui parcouru tout le corps du coach. Il en fut surprit, mais il le cacha au mieux. Il sourit en retour, répondant dans un ton légèrement amusé.
Ale — Tu m'as manqué aussi... Un peu...
Cris — Hey ! Ingrat va !
Elle profita d'un feu rouge pour donner une petite tape sur sa cuisse qui arracha un léger rire à l'américain. Mais il n'ajouta rien, la laissant reprendre le volant. Cependant, Ale se rendit très vite compte qu'être en voiture avec Cristina au volant avait quelque chose de très distrayant. Elle râlait tellement après les autres conducteurs que s'en était véritablement hilarant pour le jeune homme. Et il ne se gêna pas pour la taquiner là-dessus, ce qui la fit sourire. Elle ne pouvait pas continuer de râler face aux taquineries du coach. C'était tout bonnement impossible... Et Alejandro en était parfaitement conscient. La jeune femme s'engagea finalement dans un parking souterrain pour se mettre à ce qu'il semblait être sa place. Ils sortirent de la voiture et Ale récupéra son sac, suivant la jeune femme jusqu'à un monte-charge. Elle releva la grille et l'invita à entrer, le suivant sans attendre.
Ale — C'est... Bucolique... Le monte charge.
Cris — C'est mois sexy qu'un ascenseur conventionnel.
Elle fit une petite mimique qui provoquait souvent un sourire inconscient chez Ale. Une sorte de petite sourire avec un froncement de nez et un haussement d'épaule.
Cris — Comme tu l'as vu quand on s'est garé, c'est un tout petit immeuble...
Ale — Mais grand au sol.
Cris — Oui on a une grande surface au sol. En rez-de-chaussée c'est un atelier de peinture. Ils exposent, donnent des cours et ont une mini salle de spectacle. Au premier c'est leur stock et leur grenier, et au second c'est moi. Tu vas voir c'est un grand loft... Avant le bâtiment était une usine de couture... Ils faisaient des boutons.
Ale — Style industriel alors ?
Cris — Exactement !
Ils échangèrent un sourire et le monte charge s'immobilisa. La jeune femme ouvrit la porte sur un vaste loft très lumineux. Tout à l'intérieur était de métal, de bois et de cuir. De grandes demie baie-vitrée, un peu partout, un toit contenant de grandes fenêtre de toit. Ale aimait bien cet endroit. Il semblait vivre, il n'était pas parfaitement rangée. Un plaid traînait sur le canapé, des livres étaient posé en petit tas par-ci par-là, des chaussures traînaient près de l'entrée. Il avait des airs d'appartement de magazines, mais il ne l'était tout de même pas, restant vivant. En sortant du monte-charge, un hall, aux patères surchargées de vestes et d'écharpes, une console remplies de clés et de magazines encore non lu. En face, une cuisine aux meubles classiques mais sombres et aux murs de briquettes rouge éprouvées par le temps. Un grand comptoir au plan de travail en bois, habillé de chaises hautes, faisait office de table à manger et de bar. Le hall était séparé du reste par une colonnade de poutres métalliques, toutes peintes en noir. Le salon s'encastrait dans une légère estrade à l'envers. Il fallait descendre une petite marche pour y accéder. Il contenait un canapé en cuir qui faisait face à une cheminée et une télé, accroché au dessus. Une table basse était recouverte de magazines, de livres et autre trônait au milieu, sur un grand tapis moelleux gris clair. Des fauteuils complétaient les assises, autour de la table. Dans la prolongement, derrière le monte-charge, une chambre ouverte, à peine séparée du reste par des paravents en bois. Le mur soutenant la tête de lit était lui aussi tout en brique, comme la cuisine. Les tables de chevet étaient en fait des caisses en bois, débordantes de livres. Un grand placard, ouvert, laissait entrevoir la garde robe de la jeune femme, un peu en bazar. La salle de bain semblait être la seule pièce fermée, mais elle était du même style que le reste. Ale avait déposer son sac près de l'entrée et fait quelques pas dans la pièce principale, observant les lieux avec curiosité. Cristina l'observa faire un moment, un léger sourire flottant sur ses lèvres. Elle avait enlevé sa veste et ses chaussures et croisé les bras sous sa poitrine.
Cris — Alors ? Qu'est-ce que tu en pense ?
Ale — J'en pense que ça ressemble fort à l'appartement que j'avais avant ! En plus bordélique.
Cristina eut un éclat de rire et s'approcha de lui pour lui prendre son manteau.
Cris — Je sais que ça ressemble plus à une garçonnière qu'un appart de fille... Mais j'aime bien le côté rustique et brut des matériaux laissé à nu comme ça.
Ale — Je suis bien d'accord...
Il récupéra son téléphone dans sa poche et l'abandonna sur le comptoir de la cuisine, avant d'enlever ses chaussures pour les laisser à l'entrée avec les autres.
Cris — J'ai envie d'un café, je t'en fait un aussi ?
Ale — Ouai je veux bien. J'ai pas eu beaucoup d'heure de vol mais ça me fera pas de mal.
Elle passa dans la cuisine, remplissant une cafetière avant de la mettre en marche. Il ne manquait plus qu'à attendre que le café coule. En attendant cependant, Ale poursuivit sa visite en jetant un œil par les fenêtres du salon. Il pouvait apercevoir quelques buildings au loin, qui trônaient au cœur de la ville, mais il voyait surtout les abords de l'Hudson, une rue plus loin. Cristina s'approcha de lui dans son dos et passa une main sous son pull, lui chatouillant les flancs sans le vouloir, venant poser la tête sur son épaule.
Cris — On est presque plus dans Manhattan ici... Mais je préfère être un peu loin du centre ville. C'est tranquille ici. C'est plein de traiteurs et d'ateliers de peinture et de galeries...
Ale — Je comprends ! Ça a son charme les micro quartier comme celui-là.
Cris — Exactement...
Elle sourit, relevant la tête vers lui pour chercher son regard. Il ne tarda pas à répondre à son sourire en se tournant pour lui faire face et venir chercher ses lèvres des siennes, avec une certaine douceur. Il sorti les mains de ses poches pour les poser sur les hanches de la jeune femme, frissonnant au contact de ses mains à elle qui passaient sous son pull. Le baiser se prolongea jusqu'à ce qu'ils soient interrompu par la sonnerie du téléphone de la jeune femme. Elle se détache de lui en maugréent et jette un œil au téléphone en le sortant de sa poche. En découvrant le nom sur l'écran elle lève les yeux vers Ale en se mordant les lèvres. Il jette un œil et hausse des épaules.
Ale — Réponds-lui, c'est quand même ton frère...
Cris — Ouai...
Après un soupir, la jeune femme décroche et colle son téléphone à son oreille.
Cris — Salut frangin ! Comment tu vas ? ... Très bien merci... Ah t'es à Orlando... Ouai... Tu vas rester longtemps là-bas ? ... Ok... Ouai ben tu pourrais passer par ici avant de rentrer... Avec plaisir. Bisous ! On se rappelle ouai... Bye...
Elle raccrocha avant de relever les yeux sur le coach et jeter le téléphone sur le fauteuil le plus proche.
Cris — Il est rentré de mission... Il est sans doute blessé parce qu'il doit passer quelques jours à l'hôpital de la base. S'il rechigne pas à le faire et qu'il traîne encore par ici avant de rejoindre le Haras c'est qu'il n'est pas tout à fait indemne...
Ale — Le connaissant c'est sûr...
Cris — Je ne pense pas que se soit très grave, c'est que quelques jours.
Ale — Je serais reparti et prêt à l'accueillir au Haras quand il arrivera chez toi !
Cris — C'est clair...
Ale — J'ai aussi un collègue dans le coin en ce moment... Kwaïgon. Il a un appart en ville mais carrément plus en centre que toi. Il vient passer quelques jours de vacances ici avec sa famille... Mais aucune chance qu'on le croise je pense...
Cris — Tant mieux !
Elle sourit et déposa un chaste baiser sur ses lèvres avant de se retourner au son de la cafetière qui avait terminé de passer le café. Elle se détacha du coach avec une certaine hésitation et gagna la cuisine pour verser deux tasses de café. Après un dernier regard pour la ville, le coach la rejoignit doucement, pour prendre sa tasse de café et y tremper doucement les lèvres. En buvant, il regarda la jeune femme d'en dessous, ce qui provoqua un sourire malicieux chez elle.
Cris — Arrête de me regarder comme ça !
Ale — Pourquoi ?
Cris — Parce que c'est perturbant...
Ale — Ah oui ?
Le ton suave du coach fit frissonner la reporter, qui se mordit les lèvres en posant sa tasse sur le comptoir. Elle n'hésita pas à prendre des mains celle d'Ale et enrouler ses bras autour de son cou pour venir capturer ses lèvres. Ale répondit à son baiser, enroulant ses bras autour d'elle avec plus de tendresse que tout ce qu'il avait fait preuve jusque là. Cette fois cependant, ils se laissèrent emporter par leur élan. Le baiser se fit plus profond et les mains du jeune homme un peu plus exploratrices... Cristina ne tarda pas à répondre à ses gestes, passant les mains dans ses cheveux avec une certaine possessivité. Il ne tarda pas à faire disparaître le pull de la jeune femme, la laissant en sous-vêtements, alors qu'elle l'emportait pas après pas vers son lit.
Alejandro avait connu beaucoup de femmes dans sa vie... Et ce, depuis qu'il avait perdu sa virginité à l'aube de ses seize ans. Mais jusqu'ici, qu'une seule avait réussi à faire naître en lui tout ce que Cristina arrivait à provoquer. Avec la jeune femme, il ressentait une alchimie qu'il avait du mal à trouver chez d'autres. Bien sûr, il avait toujours prit pas mal de plaisir dans chacune de ses aventures, mais il n'avait encore jamais rencontré de femme comme Cristina. Avec elle, il n'avait pas besoin de mots, alors qu'ils se connaissaient à peine. Ils avaient les mêmes envies, au même moment et la distance n'était pas un frein à leur relation. Bien qu'Ale avait trouvé ces derniers mois un peu long, il prenait plaisir à la revoir et ne lui en voulait pas pour ces longues semaines sans nouvelles. C'était comme s'ils s'étaient quitté seulement la semaine d'avant... Et cela avait quelque chose d'agréable. Il se sentait bien auprès de Cristina, sans devoir réfléchir à ce qu'il allait dire pour ne pas vexer ou devoir cacher ce qu'il était, ou son passé. La première semaine de leur rencontre, ils avaient beaucoup discuté, de leurs vies à chacun. Et il s'était rendu compte que c'était presque comme s'ils se connaissaient de toujours. C'était un sentiment agréable, réconfortant... Et Cristina lui avait avoué qu'elle ressentait la même chose...
Étrangement, depuis le nouvel an avec Carter et Ali, et sa rencontre avec Cristina, il n'avait eu aucune aventure, ce qui avait peut-être aussi joué sur son moral. Mais maintenant... Son pull avait déserté lui aussi, et en arrivant au lit de la jeune femme, elle cherchait à défaire sa ceinture avec un certain empressement. Ale la laissa faire, interrompant brièvement ses baisers pour lui donner plus d'espace et de visibilité. Son empressement était communicatif, bien qu'un peu amusant. Il ne put s'empêcher un sourire en la voyant lutter un peu face à la boucle de sa ceinture.
Ale — Soudainement très pressée ?
Cris — Si ça ne tenait qu'à moi je t'aurais déjà sauté dessus dès notre entrée ici.
Ale — Qu'est-ce qui t'en a empêché ?
Cris — Cette maudite ceinture...
Ale sourit, venant chercher ses lèvres avec tendresse, alors qu'une lueur frustrée passait dans ses yeux. Elle répondit au baiser cependant, reconnaissante que le coach lui donne un coup de main dans son propre effeuillage. Elle jeta au loin son chino en vengeance, et ne tarda pas à l'accompagner du boxer qu'il portait. Avec délicatesse, il fit tomber la jeune femme sur le lit pour se débarrasser de son jean à elle et de ce qu'il restait de ses sous-vêtements. Bien qu'avant de les ôter, il prit quelques secondes pour admirer le tout encore porté, ce qui fit rire la jeune femme.
Cris — Amateur de lingerie ?
Ale — Très grand amateur de jolie lingerie en dentelle comme celle-là...
Un sourire malicieux passa sur ses lèvres alors qu'il allait chercher les siennes, tout aussi malicieuses. Son corps ne tarda pas à suivre ce chemin, se pressant contre le sien, peau contre peau. Il aimait la chaleur qui émanait d'elle et sa façon de s'abandonner à lui une fois dans ses bras, sans pour autant perdre la malice et l'énergie qui la caractérisait. Il parcouru son corps du bout de ses lèvres, jouant de ses muscles pour garder son équilibre au dessus d'elle. Les soupirs de plaisir ne tardèrent pas à passer la barrière de ses lèvres au fur et à mesure de son parcours. Quand il atteignait des zones un peu plus sensibles, il sentait son corps se tendre sous lui, réagir à chaque baiser, à chaque souffle. Son corps à lui s'éveillait doucement également, sous les caresses que les mains de la jeune femme lui procurait quand elle en avait l'occasion. Il ne lui en laissait pas beaucoup à vrai dire, parcourant sans arrêt son corps. Cependant, elle ne tarda pas à le pressé de revenir jusqu'à ses lèvres, enroulant ses jambes autour de lui et l'incitant à rouler sur le côté, ce qu'il fit volontiers. A son tour, en lui servant un sourire malicieux, la jeune femme parcouru son corps de baiser, les appuyant de caresses de plus en plus malicieuses. Elle arrachait quelques sourire au jeune homme, par quelques chatouilles bien placées. Ils ne s'étaient pas beaucoup vu, mais ils avaient très vite apprit à connaître le corps de l'autre et ils connaissaient leurs points sensibles...
La tentation, l'envie, la frustration de ces derniers mois les submergea assez rapidement, mettant un terme aux préliminaires. C'est une Cristina empressé qui vint à la rencontre de son intimité de la sienne, restant aux commandes au dessus de lui. Le coach la laissa faire, se contentant de profiter de l'instant, se laissant complètement aller à cette étreinte. Le rythme lent que lui imposa Cristina ne le gêna pas, mais il fini par se redresser, enserrant son corps de ses mains en posant ses lèvres sur son épaule. Instinctivement, elle passa les mains sur sa nuque, rejetant la tête en arrière pour lui laisser un meilleur accès à son cou. L'empressement se fit un peu plus présent à l'approche de l'orgasme, Ale pouvait le sentir dans les gestes de Cristina. Elle se faisait plus pressante, plus fébrile. L'une des mains du jeune homme vint se perdre dans ses cheveux, soutenant sa nuque, alors que l'autre accompagnait chacun de ses coups de reins. La libération ne tarda pas à les envahir, légèrement à retardement, l'un après l'autre... Malgré tout, la jeune femme poursuivit ses gestes un moment, pressant un peu plus son corps contre le sien en ralentissant peu à peu. Alejandro la laissa faire, reprenant peu à peu son souffle contre sa peau.
Il se passa de longues minutes avant que les premiers frissons de froid ne les envahissent. C'est Cristina qui trembla légèrement la première. Blotti l'un contre l'autre, toujours dans la même position. Tout en douceur, Ale se sépara un peu d'elle, passant une main sur sa tempe pour venir chercher doucement ses lèvres. Un baiser léger, pour capter son attention, avant qu'il ne prenne la parole dans un murmure.
Ale — Tu trembles... Tu as froid...
Cris — Un peu...
Ale — Tu veux passer sous la couette ?
Cris — Non, pas maintenant...
Elle lui sourit, déposant un baiser langoureux sur ses lèvres avant de doucement se séparer de lui, dépliant ses jambes en faisant une légère grimace. Elle était resté longtemps dans la même position, jambes pliées, et elle avait commencer à s'ankyloser. Le jeune homme s'étira lui aussi mais elle le devança hors du lit. Elle prit son pull pour l'enfiler, lui servant un sourire malicieux avant de repartir en sautillant à la recherche de la suite de ses vêtements.
Ale — Heureusement que j'en ai prit d'autres de pull...
Cris — Je ne t'aurais pas piquer les autres de toute façon ! Il n'y a que celui-là qui sent toi.
Il eut un léger rire, enfilant son boxer et son chino retrouvé alors qu'elle se contentait d'enfiler un leggin prit d'un tiroir de sa commode. En passant, elle attrapa son jean et sa lingerie, ainsi que son pull qu'Ale lui lançait, pour tout jeter dans une corbeille à linge sale.
Cris — Je te laisse allumé un feu ? Je m'occupe du café.
Ale — Ça marche.
Il enfila un nouveau pull, et la jeune femme profita du fait qu'il soit un peu emprisonner dans ses manches pour lui voler un baiser au passage. Sans attendre, il entreprit d'allumer le feu. Le temps qu'il y arrive, elle avait à nouveau fait un peu de café et sorti quelques biscuits à grignoter. Au dehors, le temps s'était assombrit. Là où il n'y avait aucun nuages quand il était arrivé, il y en avait maintenant, de plus en plus. Mais peu lui importait. Il n'était pas là pour profiter de la ville, mais de Cristina. Alors la météo... Ce n'était pas vraiment sa priorité.
Cris — Viens sur le canap'...
La jeune femme lui sourit, déposant les tasses de café sur les deux petits guéridons qui encadraient le canapé deux places qui trônait en face de l'âtre. C'était un petit canapé mais en même temps, elle n'avait besoin de rien d'autre... Il se laissa tomber dans le canapé dans ménagement et elle lui laissa le temps de s'installer confortablement avant de le rejoindre, se blottissant au creux de ses bras. Elle les recouvrit d'un plaid et il la laissa faire, plongeant finalement le nez dans ses cheveux blonds en fermant les yeux. Elle sentait l'amande douce et la barbe à papa. Deux odeurs qu'il trouvait surprenantes sur elle mais fort agréable. Elle avait remonté ses jambes pour les replié contre lui -les siennes était étendue, les pieds en appui sur la table basse- et tenait sa tasse de café de ses deux mains, calée contre lui. Elle laissa échapper un soupir de contentement avant de doucement prendre la parole.
Cris — Elle a vraiment de la chance Ali...
Alejandro sourit, amusé, avant de répondre en relevant le nez de ses cheveux pour poser le regard sur le feu.
Ale — Tu sais qu'elle ne couche qu'avec ton frère ?
Cris — Ouai, mais quand même. Ça me gênerait pas du tout d'être à sa place.
Ale — J'en doute pas un seul instant !
Elle sourit, prenant une gorgée de son café, et Ale attrapa sa tasse pour en boire un peu à son tour. Il se sentait bien là. Apaisé.
Cris — Tu m'as manqué... Je ne m'en étais pas encore rendu compte en fait.
Ale — Toi aussi... Mais je m'en suis rendu compte un peu plus tôt que toi !
Cris — Oui... Je sais... Je suis désolée... J'aurais dû te donner des nouvelles avant.
Ale — C'est pas grave... Comment s'est passé ton reportage alors ?
Cris — Bien ! Enfin presque... C'était vraiment chaud à certains moments... On a dû essuyé des bombardements... Et du coup je n'ai pas pu avoir tout ce que je voulais mais... Je vais quand même pouvoir faire un dossier... Je verrais qui voudra bien me les racheter.
Ale — T'as déjà été dans des zones plus dangereuses encore que celle là ?
Cris — Non. C'était la pire... Je n'avais jamais eu aussi peur pour ma vie.
Le coach réprima une réplique inquiète et se contenta de soupirer lourdement, serrant encore un peu plus la jeune femme contre lui. Elle ne refusa pas le contact, au contraire. Il n'avait pas envie de la perdre. Elle n'était vraiment pas comme toutes les autres femmes qu'il avait rencontré. Elle le renvoyait à la seule et unique véritable relation qu'il avait eu dans sa vie jusque là... La seule fois où il était tombé amoureux.
Cris — Je ne pense pas refaire ce type de reportage tout de suite... Je pense que je vais repartir sur des zones un peu plus safe après une pause de quelques mois. De toute façon, je ne vais pas me lancer dans un nouveau projet tant que je n'ai pas fini d'écrire celui-là...
Ale — Oui, il vaut mieux.
Il trempa à nouveau les lèvres dans son café, profitant des quelques secondes de calme qui suivirent pour se calmer un peu. Ce n'était vraiment pas dans ses habitudes d'avoir ce genre de pensée et de comportement.
Cris — Comment se déroule les préparatifs du mariage ?
Ale — Et bien... Pour l'instant ça n'avance pas trop j'ai l'impression... Mais ça va finir par avancer. On a des pros du mariage dans l'équipe alors ça va aller...
Cris — Et toi ?
Ale — Et moi ?
Il croisa le regard de la jeune femme, malicieux, avec son sourire en coin, et il y répondit, par le même genre de sourire.
Cris — Tu n'as jamais eu envie de te marier ?
Ale — Et bien... Une fois j'ai eu envie d'épouser une femme en particulier mais... Ça ne s'est jamais fait.
Cris — Oh... Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Ale — Elle est... Elle est décédée.
La jeune femme se redressa, se décollant de lui, sans pour autant lâcher sa tasse. C'était simplement pour lui faire un peu plus face.
Cris — Oh non... Je suis désolée...
Ale — T'en fais pas, c'était il y a des années et des années !
Cris — Peut-être mais... La façon dont tu en as parlé, ça paraît te toucher encore.
Le jeune homme haussa des épaules et sourit. En répondant, il posa sa tasse sur le guéridon pour pouvoir avoir une main libre et remettre une mèche de ses cheveux en place.
Ale — Je l'aimais beaucoup... Et elle ressemblait pas mal à Aliénor. Mais... C'est de l'histoire ancienne. J'ai beaucoup changé depuis et... Et puis j'essaie de garder que les bons souvenirs, c'est plus facile.
Cristina lui servit un sourire compatissant et déposa un baiser au coin de ses lèvres, avant de se réinstaller dans ses bras. Il replaça le plaid qui avait légèrement glissé et reprit sa tasse de café avec lenteur.
Cris — Et avec ton fils ? Tout se passe bien ? Tu l'as souvent ?
Ale — Ça se passe bien oui. J'avais un peu peur au départ mais finalement ça va. Il est plutôt cool comme petit... Et puis ça fait un peu comme un entraînement à Aliénor c'est pas plus mal. Il aime bien Carter, mais en même, je ne connais absolument aucun enfant qui n'aime pas Carter... Il a un truc avec les mômes ton frère !
Cris — Ça c'est certain ! Depuis toujours en plus...
Ale — Et sinon, je ne le vois quand même assez souvent, même s'il n'est pas à la maison tout le temps. Je peux quand même passer le voir ou le prendre pratiquement quand je veux finalement donc bon... Ça ne me gêne pas cette sorte de garde partagée sans vraiment l'être. C'est un peu bizarre vu de l'extérieur mais ça se passe bien.
Cris — Pourquoi avoir décidé de le garder si vous n'étiez pas vraiment ensemble avec sa mère ?
Ale — Parce que... Je suis contre l'avortement. Et elle voulait le garder aussi...
Cris — Si elle avait voulu avorté tu l'aurais suivi dans ce choix ?
Ale — Je ne sais pas... C'est vraiment un choix qui m'est difficile... Mais... Mais si elle avait vraiment voulu je n'aurais pas refusé. C'est son corps, je n'ai aucun droit dessus...
Cris — Ouai, je vois ce que tu veux dire... En tout cas c'est cool si ça se passe bien.
Ale — Ouai... C'est une bonne chose.
Il eut un léger soupir en sentant la jeune femme se blottir encore un peu plus contre lui. Elle sirota lentement son café et fini par poser sa tasse. Ils restaient silencieux, à observer le feu devant eux alors que le soleil se couchait petit à petit au dehors. Alejandro ne fut pas étonné de la voir s'endormir au bout d'un moment. Doucement, il s'enfonça encore un peu plus dans le canapé pour qu'elle soit mieux installée et ne tarda pas à doucement somnoler à son tour...
Les trois jours suivants seraient calés sur le même modèle : des étreintes passionnées, des repas livrés par les traiteurs du coin, et des repos bien mérités ponctués de discussions et de rires... Un aperçu du paradis qui passa bien trop vite au goût du jeune homme... Et c'est non sans difficultés qu'il prit l'avion du retour, autant pour elle que pour lui...
187 Lignes
Merci au correcteur !
utilisation d'un résumé x2
Journal : One Team One Goal
La fin de l'hiver approchait et il avait abandonné l'équipe pour quelques jours, prenant un avion pour New York. Il devait bien avouer qu'il profitait grandement du fait qu'il n'y ai que quelques heures de vol entre Toronto et New York. Il verrait plus vite la jeune femme de cette façon... Il aurait pu la retrouver à Virginia City, mais elle avait refusé, préférant ne prendre aucun risque. Virginia était trop proche de sa sœur, et de son beau-frère, même si la jeune femme y avait un appartement. Elle avait donc préféré le retrouver dans son second pied à terre, en plein Manhattan, et il n'y avait vu aucun inconvénient. Il faisait encore froid à New York, mais ce jour là, le ciel était d'un bleu éclatant. Il remonta le col de son manteau et réajusta son sac sur son épaule avant de glisser les mains dans ses poches et franchir les portes du terminal pour affronter le froid. Il fouilla du regard la foule dense qui se pressait devant l'aéroport et ne tarda pas à repérer la tignasse blonde de Cristina. Sans s'en rendre compte, il se mordit la lèvre dans un sourire, et pressa le pas pour la rejoindre. Elle le laissa venir à elle, un fin sourire aux lèvres, et ouvrit les bras au dernier moment pour se pendre à son cou. Ale répondit à son baiser avec plaisir, s'enfermant dans une bulle en ignorant tout ce qu'il pouvait y avoir autour d'eux. Ils se séparèrent se souriant l'un à l'autre avec une certaine malice.
Ale — Salut...
Cris — Salut... Tu as fait bon vol ?
Ale — Très. Et toi ? Tu es rentré hier ?
Cris — Ouai... Je suis encore un peu jet-lagué mais... Ça va. On y va ?
Ale — Je te suis...
Ils échangèrent un sourire et Cristina l'entraîna vers sa voiture, glissant les mains dans les poches de son propre manteau. Ale se laissa porter tranquillement, grimpant sur le siège passager après avoir déposé son sac dans le coffre. Cristina prit la route avec souplesse, se faufilant entre les voitures avec une certaine vivacité. Mais Ale y était habitué... Grâce à Kwaïgon d'une part, mais aussi grâce à sa propre expérience de la ville. Il avait vécu quelque temps ici... Mais il avait passé plus de temps que la côté est, en Californie.
Cris — Tu reste combien de temps alors ?
Ale — J'ai le vol de retour dans trois jours... C'est peu mais...
Cris — C'est déjà cool que tu ai pu venir... Tu m'as manqué.
Cet aveu, accompagné d'un sourire léger de la jeune femme et d'un regard furtif, fit naître un frisson qui parcouru tout le corps du coach. Il en fut surprit, mais il le cacha au mieux. Il sourit en retour, répondant dans un ton légèrement amusé.
Ale — Tu m'as manqué aussi... Un peu...
Cris — Hey ! Ingrat va !
Elle profita d'un feu rouge pour donner une petite tape sur sa cuisse qui arracha un léger rire à l'américain. Mais il n'ajouta rien, la laissant reprendre le volant. Cependant, Ale se rendit très vite compte qu'être en voiture avec Cristina au volant avait quelque chose de très distrayant. Elle râlait tellement après les autres conducteurs que s'en était véritablement hilarant pour le jeune homme. Et il ne se gêna pas pour la taquiner là-dessus, ce qui la fit sourire. Elle ne pouvait pas continuer de râler face aux taquineries du coach. C'était tout bonnement impossible... Et Alejandro en était parfaitement conscient. La jeune femme s'engagea finalement dans un parking souterrain pour se mettre à ce qu'il semblait être sa place. Ils sortirent de la voiture et Ale récupéra son sac, suivant la jeune femme jusqu'à un monte-charge. Elle releva la grille et l'invita à entrer, le suivant sans attendre.
Ale — C'est... Bucolique... Le monte charge.
Cris — C'est mois sexy qu'un ascenseur conventionnel.
Elle fit une petite mimique qui provoquait souvent un sourire inconscient chez Ale. Une sorte de petite sourire avec un froncement de nez et un haussement d'épaule.
Cris — Comme tu l'as vu quand on s'est garé, c'est un tout petit immeuble...
Ale — Mais grand au sol.
Cris — Oui on a une grande surface au sol. En rez-de-chaussée c'est un atelier de peinture. Ils exposent, donnent des cours et ont une mini salle de spectacle. Au premier c'est leur stock et leur grenier, et au second c'est moi. Tu vas voir c'est un grand loft... Avant le bâtiment était une usine de couture... Ils faisaient des boutons.
Ale — Style industriel alors ?
Cris — Exactement !
Ils échangèrent un sourire et le monte charge s'immobilisa. La jeune femme ouvrit la porte sur un vaste loft très lumineux. Tout à l'intérieur était de métal, de bois et de cuir. De grandes demie baie-vitrée, un peu partout, un toit contenant de grandes fenêtre de toit. Ale aimait bien cet endroit. Il semblait vivre, il n'était pas parfaitement rangée. Un plaid traînait sur le canapé, des livres étaient posé en petit tas par-ci par-là, des chaussures traînaient près de l'entrée. Il avait des airs d'appartement de magazines, mais il ne l'était tout de même pas, restant vivant. En sortant du monte-charge, un hall, aux patères surchargées de vestes et d'écharpes, une console remplies de clés et de magazines encore non lu. En face, une cuisine aux meubles classiques mais sombres et aux murs de briquettes rouge éprouvées par le temps. Un grand comptoir au plan de travail en bois, habillé de chaises hautes, faisait office de table à manger et de bar. Le hall était séparé du reste par une colonnade de poutres métalliques, toutes peintes en noir. Le salon s'encastrait dans une légère estrade à l'envers. Il fallait descendre une petite marche pour y accéder. Il contenait un canapé en cuir qui faisait face à une cheminée et une télé, accroché au dessus. Une table basse était recouverte de magazines, de livres et autre trônait au milieu, sur un grand tapis moelleux gris clair. Des fauteuils complétaient les assises, autour de la table. Dans la prolongement, derrière le monte-charge, une chambre ouverte, à peine séparée du reste par des paravents en bois. Le mur soutenant la tête de lit était lui aussi tout en brique, comme la cuisine. Les tables de chevet étaient en fait des caisses en bois, débordantes de livres. Un grand placard, ouvert, laissait entrevoir la garde robe de la jeune femme, un peu en bazar. La salle de bain semblait être la seule pièce fermée, mais elle était du même style que le reste. Ale avait déposer son sac près de l'entrée et fait quelques pas dans la pièce principale, observant les lieux avec curiosité. Cristina l'observa faire un moment, un léger sourire flottant sur ses lèvres. Elle avait enlevé sa veste et ses chaussures et croisé les bras sous sa poitrine.
Cris — Alors ? Qu'est-ce que tu en pense ?
Ale — J'en pense que ça ressemble fort à l'appartement que j'avais avant ! En plus bordélique.
Cristina eut un éclat de rire et s'approcha de lui pour lui prendre son manteau.
Cris — Je sais que ça ressemble plus à une garçonnière qu'un appart de fille... Mais j'aime bien le côté rustique et brut des matériaux laissé à nu comme ça.
Ale — Je suis bien d'accord...
Il récupéra son téléphone dans sa poche et l'abandonna sur le comptoir de la cuisine, avant d'enlever ses chaussures pour les laisser à l'entrée avec les autres.
Cris — J'ai envie d'un café, je t'en fait un aussi ?
Ale — Ouai je veux bien. J'ai pas eu beaucoup d'heure de vol mais ça me fera pas de mal.
Elle passa dans la cuisine, remplissant une cafetière avant de la mettre en marche. Il ne manquait plus qu'à attendre que le café coule. En attendant cependant, Ale poursuivit sa visite en jetant un œil par les fenêtres du salon. Il pouvait apercevoir quelques buildings au loin, qui trônaient au cœur de la ville, mais il voyait surtout les abords de l'Hudson, une rue plus loin. Cristina s'approcha de lui dans son dos et passa une main sous son pull, lui chatouillant les flancs sans le vouloir, venant poser la tête sur son épaule.
Cris — On est presque plus dans Manhattan ici... Mais je préfère être un peu loin du centre ville. C'est tranquille ici. C'est plein de traiteurs et d'ateliers de peinture et de galeries...
Ale — Je comprends ! Ça a son charme les micro quartier comme celui-là.
Cris — Exactement...
Elle sourit, relevant la tête vers lui pour chercher son regard. Il ne tarda pas à répondre à son sourire en se tournant pour lui faire face et venir chercher ses lèvres des siennes, avec une certaine douceur. Il sorti les mains de ses poches pour les poser sur les hanches de la jeune femme, frissonnant au contact de ses mains à elle qui passaient sous son pull. Le baiser se prolongea jusqu'à ce qu'ils soient interrompu par la sonnerie du téléphone de la jeune femme. Elle se détache de lui en maugréent et jette un œil au téléphone en le sortant de sa poche. En découvrant le nom sur l'écran elle lève les yeux vers Ale en se mordant les lèvres. Il jette un œil et hausse des épaules.
Ale — Réponds-lui, c'est quand même ton frère...
Cris — Ouai...
Après un soupir, la jeune femme décroche et colle son téléphone à son oreille.
Cris — Salut frangin ! Comment tu vas ? ... Très bien merci... Ah t'es à Orlando... Ouai... Tu vas rester longtemps là-bas ? ... Ok... Ouai ben tu pourrais passer par ici avant de rentrer... Avec plaisir. Bisous ! On se rappelle ouai... Bye...
Elle raccrocha avant de relever les yeux sur le coach et jeter le téléphone sur le fauteuil le plus proche.
Cris — Il est rentré de mission... Il est sans doute blessé parce qu'il doit passer quelques jours à l'hôpital de la base. S'il rechigne pas à le faire et qu'il traîne encore par ici avant de rejoindre le Haras c'est qu'il n'est pas tout à fait indemne...
Ale — Le connaissant c'est sûr...
Cris — Je ne pense pas que se soit très grave, c'est que quelques jours.
Ale — Je serais reparti et prêt à l'accueillir au Haras quand il arrivera chez toi !
Cris — C'est clair...
Ale — J'ai aussi un collègue dans le coin en ce moment... Kwaïgon. Il a un appart en ville mais carrément plus en centre que toi. Il vient passer quelques jours de vacances ici avec sa famille... Mais aucune chance qu'on le croise je pense...
Cris — Tant mieux !
Elle sourit et déposa un chaste baiser sur ses lèvres avant de se retourner au son de la cafetière qui avait terminé de passer le café. Elle se détacha du coach avec une certaine hésitation et gagna la cuisine pour verser deux tasses de café. Après un dernier regard pour la ville, le coach la rejoignit doucement, pour prendre sa tasse de café et y tremper doucement les lèvres. En buvant, il regarda la jeune femme d'en dessous, ce qui provoqua un sourire malicieux chez elle.
Cris — Arrête de me regarder comme ça !
Ale — Pourquoi ?
Cris — Parce que c'est perturbant...
Ale — Ah oui ?
Le ton suave du coach fit frissonner la reporter, qui se mordit les lèvres en posant sa tasse sur le comptoir. Elle n'hésita pas à prendre des mains celle d'Ale et enrouler ses bras autour de son cou pour venir capturer ses lèvres. Ale répondit à son baiser, enroulant ses bras autour d'elle avec plus de tendresse que tout ce qu'il avait fait preuve jusque là. Cette fois cependant, ils se laissèrent emporter par leur élan. Le baiser se fit plus profond et les mains du jeune homme un peu plus exploratrices... Cristina ne tarda pas à répondre à ses gestes, passant les mains dans ses cheveux avec une certaine possessivité. Il ne tarda pas à faire disparaître le pull de la jeune femme, la laissant en sous-vêtements, alors qu'elle l'emportait pas après pas vers son lit.
Alejandro avait connu beaucoup de femmes dans sa vie... Et ce, depuis qu'il avait perdu sa virginité à l'aube de ses seize ans. Mais jusqu'ici, qu'une seule avait réussi à faire naître en lui tout ce que Cristina arrivait à provoquer. Avec la jeune femme, il ressentait une alchimie qu'il avait du mal à trouver chez d'autres. Bien sûr, il avait toujours prit pas mal de plaisir dans chacune de ses aventures, mais il n'avait encore jamais rencontré de femme comme Cristina. Avec elle, il n'avait pas besoin de mots, alors qu'ils se connaissaient à peine. Ils avaient les mêmes envies, au même moment et la distance n'était pas un frein à leur relation. Bien qu'Ale avait trouvé ces derniers mois un peu long, il prenait plaisir à la revoir et ne lui en voulait pas pour ces longues semaines sans nouvelles. C'était comme s'ils s'étaient quitté seulement la semaine d'avant... Et cela avait quelque chose d'agréable. Il se sentait bien auprès de Cristina, sans devoir réfléchir à ce qu'il allait dire pour ne pas vexer ou devoir cacher ce qu'il était, ou son passé. La première semaine de leur rencontre, ils avaient beaucoup discuté, de leurs vies à chacun. Et il s'était rendu compte que c'était presque comme s'ils se connaissaient de toujours. C'était un sentiment agréable, réconfortant... Et Cristina lui avait avoué qu'elle ressentait la même chose...
Étrangement, depuis le nouvel an avec Carter et Ali, et sa rencontre avec Cristina, il n'avait eu aucune aventure, ce qui avait peut-être aussi joué sur son moral. Mais maintenant... Son pull avait déserté lui aussi, et en arrivant au lit de la jeune femme, elle cherchait à défaire sa ceinture avec un certain empressement. Ale la laissa faire, interrompant brièvement ses baisers pour lui donner plus d'espace et de visibilité. Son empressement était communicatif, bien qu'un peu amusant. Il ne put s'empêcher un sourire en la voyant lutter un peu face à la boucle de sa ceinture.
Ale — Soudainement très pressée ?
Cris — Si ça ne tenait qu'à moi je t'aurais déjà sauté dessus dès notre entrée ici.
Ale — Qu'est-ce qui t'en a empêché ?
Cris — Cette maudite ceinture...
Ale sourit, venant chercher ses lèvres avec tendresse, alors qu'une lueur frustrée passait dans ses yeux. Elle répondit au baiser cependant, reconnaissante que le coach lui donne un coup de main dans son propre effeuillage. Elle jeta au loin son chino en vengeance, et ne tarda pas à l'accompagner du boxer qu'il portait. Avec délicatesse, il fit tomber la jeune femme sur le lit pour se débarrasser de son jean à elle et de ce qu'il restait de ses sous-vêtements. Bien qu'avant de les ôter, il prit quelques secondes pour admirer le tout encore porté, ce qui fit rire la jeune femme.
Cris — Amateur de lingerie ?
Ale — Très grand amateur de jolie lingerie en dentelle comme celle-là...
Un sourire malicieux passa sur ses lèvres alors qu'il allait chercher les siennes, tout aussi malicieuses. Son corps ne tarda pas à suivre ce chemin, se pressant contre le sien, peau contre peau. Il aimait la chaleur qui émanait d'elle et sa façon de s'abandonner à lui une fois dans ses bras, sans pour autant perdre la malice et l'énergie qui la caractérisait. Il parcouru son corps du bout de ses lèvres, jouant de ses muscles pour garder son équilibre au dessus d'elle. Les soupirs de plaisir ne tardèrent pas à passer la barrière de ses lèvres au fur et à mesure de son parcours. Quand il atteignait des zones un peu plus sensibles, il sentait son corps se tendre sous lui, réagir à chaque baiser, à chaque souffle. Son corps à lui s'éveillait doucement également, sous les caresses que les mains de la jeune femme lui procurait quand elle en avait l'occasion. Il ne lui en laissait pas beaucoup à vrai dire, parcourant sans arrêt son corps. Cependant, elle ne tarda pas à le pressé de revenir jusqu'à ses lèvres, enroulant ses jambes autour de lui et l'incitant à rouler sur le côté, ce qu'il fit volontiers. A son tour, en lui servant un sourire malicieux, la jeune femme parcouru son corps de baiser, les appuyant de caresses de plus en plus malicieuses. Elle arrachait quelques sourire au jeune homme, par quelques chatouilles bien placées. Ils ne s'étaient pas beaucoup vu, mais ils avaient très vite apprit à connaître le corps de l'autre et ils connaissaient leurs points sensibles...
La tentation, l'envie, la frustration de ces derniers mois les submergea assez rapidement, mettant un terme aux préliminaires. C'est une Cristina empressé qui vint à la rencontre de son intimité de la sienne, restant aux commandes au dessus de lui. Le coach la laissa faire, se contentant de profiter de l'instant, se laissant complètement aller à cette étreinte. Le rythme lent que lui imposa Cristina ne le gêna pas, mais il fini par se redresser, enserrant son corps de ses mains en posant ses lèvres sur son épaule. Instinctivement, elle passa les mains sur sa nuque, rejetant la tête en arrière pour lui laisser un meilleur accès à son cou. L'empressement se fit un peu plus présent à l'approche de l'orgasme, Ale pouvait le sentir dans les gestes de Cristina. Elle se faisait plus pressante, plus fébrile. L'une des mains du jeune homme vint se perdre dans ses cheveux, soutenant sa nuque, alors que l'autre accompagnait chacun de ses coups de reins. La libération ne tarda pas à les envahir, légèrement à retardement, l'un après l'autre... Malgré tout, la jeune femme poursuivit ses gestes un moment, pressant un peu plus son corps contre le sien en ralentissant peu à peu. Alejandro la laissa faire, reprenant peu à peu son souffle contre sa peau.
Il se passa de longues minutes avant que les premiers frissons de froid ne les envahissent. C'est Cristina qui trembla légèrement la première. Blotti l'un contre l'autre, toujours dans la même position. Tout en douceur, Ale se sépara un peu d'elle, passant une main sur sa tempe pour venir chercher doucement ses lèvres. Un baiser léger, pour capter son attention, avant qu'il ne prenne la parole dans un murmure.
Ale — Tu trembles... Tu as froid...
Cris — Un peu...
Ale — Tu veux passer sous la couette ?
Cris — Non, pas maintenant...
Elle lui sourit, déposant un baiser langoureux sur ses lèvres avant de doucement se séparer de lui, dépliant ses jambes en faisant une légère grimace. Elle était resté longtemps dans la même position, jambes pliées, et elle avait commencer à s'ankyloser. Le jeune homme s'étira lui aussi mais elle le devança hors du lit. Elle prit son pull pour l'enfiler, lui servant un sourire malicieux avant de repartir en sautillant à la recherche de la suite de ses vêtements.
Ale — Heureusement que j'en ai prit d'autres de pull...
Cris — Je ne t'aurais pas piquer les autres de toute façon ! Il n'y a que celui-là qui sent toi.
Il eut un léger rire, enfilant son boxer et son chino retrouvé alors qu'elle se contentait d'enfiler un leggin prit d'un tiroir de sa commode. En passant, elle attrapa son jean et sa lingerie, ainsi que son pull qu'Ale lui lançait, pour tout jeter dans une corbeille à linge sale.
Cris — Je te laisse allumé un feu ? Je m'occupe du café.
Ale — Ça marche.
Il enfila un nouveau pull, et la jeune femme profita du fait qu'il soit un peu emprisonner dans ses manches pour lui voler un baiser au passage. Sans attendre, il entreprit d'allumer le feu. Le temps qu'il y arrive, elle avait à nouveau fait un peu de café et sorti quelques biscuits à grignoter. Au dehors, le temps s'était assombrit. Là où il n'y avait aucun nuages quand il était arrivé, il y en avait maintenant, de plus en plus. Mais peu lui importait. Il n'était pas là pour profiter de la ville, mais de Cristina. Alors la météo... Ce n'était pas vraiment sa priorité.
Cris — Viens sur le canap'...
La jeune femme lui sourit, déposant les tasses de café sur les deux petits guéridons qui encadraient le canapé deux places qui trônait en face de l'âtre. C'était un petit canapé mais en même temps, elle n'avait besoin de rien d'autre... Il se laissa tomber dans le canapé dans ménagement et elle lui laissa le temps de s'installer confortablement avant de le rejoindre, se blottissant au creux de ses bras. Elle les recouvrit d'un plaid et il la laissa faire, plongeant finalement le nez dans ses cheveux blonds en fermant les yeux. Elle sentait l'amande douce et la barbe à papa. Deux odeurs qu'il trouvait surprenantes sur elle mais fort agréable. Elle avait remonté ses jambes pour les replié contre lui -les siennes était étendue, les pieds en appui sur la table basse- et tenait sa tasse de café de ses deux mains, calée contre lui. Elle laissa échapper un soupir de contentement avant de doucement prendre la parole.
Cris — Elle a vraiment de la chance Ali...
Alejandro sourit, amusé, avant de répondre en relevant le nez de ses cheveux pour poser le regard sur le feu.
Ale — Tu sais qu'elle ne couche qu'avec ton frère ?
Cris — Ouai, mais quand même. Ça me gênerait pas du tout d'être à sa place.
Ale — J'en doute pas un seul instant !
Elle sourit, prenant une gorgée de son café, et Ale attrapa sa tasse pour en boire un peu à son tour. Il se sentait bien là. Apaisé.
Cris — Tu m'as manqué... Je ne m'en étais pas encore rendu compte en fait.
Ale — Toi aussi... Mais je m'en suis rendu compte un peu plus tôt que toi !
Cris — Oui... Je sais... Je suis désolée... J'aurais dû te donner des nouvelles avant.
Ale — C'est pas grave... Comment s'est passé ton reportage alors ?
Cris — Bien ! Enfin presque... C'était vraiment chaud à certains moments... On a dû essuyé des bombardements... Et du coup je n'ai pas pu avoir tout ce que je voulais mais... Je vais quand même pouvoir faire un dossier... Je verrais qui voudra bien me les racheter.
Ale — T'as déjà été dans des zones plus dangereuses encore que celle là ?
Cris — Non. C'était la pire... Je n'avais jamais eu aussi peur pour ma vie.
Le coach réprima une réplique inquiète et se contenta de soupirer lourdement, serrant encore un peu plus la jeune femme contre lui. Elle ne refusa pas le contact, au contraire. Il n'avait pas envie de la perdre. Elle n'était vraiment pas comme toutes les autres femmes qu'il avait rencontré. Elle le renvoyait à la seule et unique véritable relation qu'il avait eu dans sa vie jusque là... La seule fois où il était tombé amoureux.
Cris — Je ne pense pas refaire ce type de reportage tout de suite... Je pense que je vais repartir sur des zones un peu plus safe après une pause de quelques mois. De toute façon, je ne vais pas me lancer dans un nouveau projet tant que je n'ai pas fini d'écrire celui-là...
Ale — Oui, il vaut mieux.
Il trempa à nouveau les lèvres dans son café, profitant des quelques secondes de calme qui suivirent pour se calmer un peu. Ce n'était vraiment pas dans ses habitudes d'avoir ce genre de pensée et de comportement.
Cris — Comment se déroule les préparatifs du mariage ?
Ale — Et bien... Pour l'instant ça n'avance pas trop j'ai l'impression... Mais ça va finir par avancer. On a des pros du mariage dans l'équipe alors ça va aller...
Cris — Et toi ?
Ale — Et moi ?
Il croisa le regard de la jeune femme, malicieux, avec son sourire en coin, et il y répondit, par le même genre de sourire.
Cris — Tu n'as jamais eu envie de te marier ?
Ale — Et bien... Une fois j'ai eu envie d'épouser une femme en particulier mais... Ça ne s'est jamais fait.
Cris — Oh... Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Ale — Elle est... Elle est décédée.
La jeune femme se redressa, se décollant de lui, sans pour autant lâcher sa tasse. C'était simplement pour lui faire un peu plus face.
Cris — Oh non... Je suis désolée...
Ale — T'en fais pas, c'était il y a des années et des années !
Cris — Peut-être mais... La façon dont tu en as parlé, ça paraît te toucher encore.
Le jeune homme haussa des épaules et sourit. En répondant, il posa sa tasse sur le guéridon pour pouvoir avoir une main libre et remettre une mèche de ses cheveux en place.
Ale — Je l'aimais beaucoup... Et elle ressemblait pas mal à Aliénor. Mais... C'est de l'histoire ancienne. J'ai beaucoup changé depuis et... Et puis j'essaie de garder que les bons souvenirs, c'est plus facile.
Cristina lui servit un sourire compatissant et déposa un baiser au coin de ses lèvres, avant de se réinstaller dans ses bras. Il replaça le plaid qui avait légèrement glissé et reprit sa tasse de café avec lenteur.
Cris — Et avec ton fils ? Tout se passe bien ? Tu l'as souvent ?
Ale — Ça se passe bien oui. J'avais un peu peur au départ mais finalement ça va. Il est plutôt cool comme petit... Et puis ça fait un peu comme un entraînement à Aliénor c'est pas plus mal. Il aime bien Carter, mais en même, je ne connais absolument aucun enfant qui n'aime pas Carter... Il a un truc avec les mômes ton frère !
Cris — Ça c'est certain ! Depuis toujours en plus...
Ale — Et sinon, je ne le vois quand même assez souvent, même s'il n'est pas à la maison tout le temps. Je peux quand même passer le voir ou le prendre pratiquement quand je veux finalement donc bon... Ça ne me gêne pas cette sorte de garde partagée sans vraiment l'être. C'est un peu bizarre vu de l'extérieur mais ça se passe bien.
Cris — Pourquoi avoir décidé de le garder si vous n'étiez pas vraiment ensemble avec sa mère ?
Ale — Parce que... Je suis contre l'avortement. Et elle voulait le garder aussi...
Cris — Si elle avait voulu avorté tu l'aurais suivi dans ce choix ?
Ale — Je ne sais pas... C'est vraiment un choix qui m'est difficile... Mais... Mais si elle avait vraiment voulu je n'aurais pas refusé. C'est son corps, je n'ai aucun droit dessus...
Cris — Ouai, je vois ce que tu veux dire... En tout cas c'est cool si ça se passe bien.
Ale — Ouai... C'est une bonne chose.
Il eut un léger soupir en sentant la jeune femme se blottir encore un peu plus contre lui. Elle sirota lentement son café et fini par poser sa tasse. Ils restaient silencieux, à observer le feu devant eux alors que le soleil se couchait petit à petit au dehors. Alejandro ne fut pas étonné de la voir s'endormir au bout d'un moment. Doucement, il s'enfonça encore un peu plus dans le canapé pour qu'elle soit mieux installée et ne tarda pas à doucement somnoler à son tour...
Les trois jours suivants seraient calés sur le même modèle : des étreintes passionnées, des repas livrés par les traiteurs du coin, et des repos bien mérités ponctués de discussions et de rires... Un aperçu du paradis qui passa bien trop vite au goût du jeune homme... Et c'est non sans difficultés qu'il prit l'avion du retour, autant pour elle que pour lui...
Merci au correcteur !
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Journal : One Team One Goal
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