Teardrop
Admin
Ep 05 | Offrir des cadeaux - Mer 23 Aoû 2017 - 21:20
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Offrir des cadeaux
/!\ Contient des scènes à caractère "hot" qui ne sont pas sous spoiler. Jeunes âmes, s'abstenir
Le coréen gara la voiture dans le parking et descendit sans attendre. En quelques secondes, il ouvrait le coffre et prenait son sac avant de jeter les clés à Calum qui sortait du côté passager. Il lui fit un grand sourire malgré la fatigue qui tirait un peu ses traits et commença à doucement s'éloigner, jetant son sac de voyage sur son épaule.
Kwai — Tu la ferme en partant, je récupère les clés demain, Saskia, si tu peux glisser à Liam demain matin qu'il ne m'attende pas, ça m'arrangerais ! Nous n'existons plus jusqu'à au moins demain midi ! Casse pas ma caisse Calum !
Calum — Kwai ! Attends !
Kwai — Demandes à Saskia ! Je n'existe plus jusqu'à demain midi !
Il fit un signe de main à Saskia accompagner d'un grand sourire, se retourna et poursuivit sa route d'un pas rapide, ignorant royalement les protestations de Calum. Il n'avait plus qu'une envie : retrouver Yennefer... Ils n'étaient pas parti très longtemps : une petite semaine tout au plus, mais la jeune femme lui avait particulièrement manqué ces derniers jours. Il avait passé de nombreuses heures, allongé sur le ventre, à lutter contre la douleur et à penser à Yen pour cela. Et il se demandait comment elle allait réagir face au retour de son tatouage... Avec quelques modifications...
Il était presque vingt trois heures quand il tourna la clé dans la serrure de leur appartement, rentrant en faisant le moins de bruit possible dans le petit hall. Il referma la porte en silence et enleva ses chaussures avant d'abandonner clés et contenu de ses poches dans le petit meuble de l'entrée. A pas feutrée, il traversa la pièce de vie, plongée dans le noir pour rejoindre la chambre de Sora, et jeter un oeil à son fils, endormi depuis longtemps. Avec un fin sourire sur les lèvres, il ferma la porte de sa chambre et reparti dans l'autre sens pour aller dans leur chambre, où la lumière filtrait de la porte entre-ouverte. Il entra dans la chambre et referma la porte derrière lui, laissant son sac tomber par terre. Son regard s'embrasa instantanément et il ne se retint pas, s'approchant de la jeune femme pour prendre son visage entre ses mains et l'embrasser avec une fougue à peine contenu. Il fini par mettre fin au baiser avec un sourire malicieux aux lèvres.
Kwai — Mmh... Tu m'as manqué... Même si je ne suis pas parti longtemps...
Yen — Tu m'as aussi énormément manqué...
Son regard s'était illuminé, sous son baiser auquel elle avait répondu avec la même fougue. Elle déposa son livre sur la table de chevet, sans jamais le quitter des yeux. Il eut un soupir de contentement et se détacha d'elle, pour aller reprendre son sac, sans se départir de son sourire.
Kwai — J'ai beaucoup pensé à toi... Et je t'ai ramené trois surprises...
Il leva un index en posant son sac sur le lit avant de l'ouvrir, un regard un peu sévère envers Yen.
Kwai — Ne râle pas ! La première surprise, c'est parce que je le voulais. La seconde, c'est par hasard et en plus ça va te donner un indice sur la troisième surprise, qui est complètement inattendue.
Yen — Je râle si je veux... Puis arrête de me gâter à la fin ! Tu sais bien que ta présence, tes baisers me suffit, ronchonna-t-elle quand même légèrement.
Kwai — Je te gâte si je veux ! répondit-il avec malice.
Avec un plaisir non contenu il sorti ses deux petits paquets cadeaux de son sac et le laissa retomber par terre avant de s'asseoir au bord du lit, souriant comme un enfant. Il lui tendit le premier paquet, les perles, en observant avec attention ses réactions... Il n'en pouvait plus d'attendre... La curiosité était quand même présente dans son regard, attrapant le premier paquet en jetant un lourd regard à son mari.
Yen — Pourquoi j'ai l'impression que plus c'est petit, mais plus c'est cher...
Kwai — C'est faux. Ma voiture est bien plus grosse et bien plus chère.
Yen — Comme c'est ta voiture, je m'en moque !
Kwai — Tsss...
Il trouvait son argument imparable et lui servit un sourire fier pour aller avec, ne la quittant pas des yeux une seconde. Mais à sa réponse, il n'avait pu que lever les yeux au ciel... Elle l'ouvrit lentement, découvrant alors une paire de boucle d'oreilles orné de magnifiques perles. Elle prit le temps d'admirer les reflets, le bijou était simple... Tout ce dont elle aimait. Elle marmonna plus pour elle-même que pour lui.
Yen — Mais où trouves-tu tout ça...
Elle referma la boite avant de se pencher pour l'embrasser avec émotion, avant de plonger son regard dans le sien. Il répondit à son baiser, ayant un léger sourire quand elle le rompit.
Yen — Je maintiens toujours que tu n'avais pas besoin de m'acheter ça.
Kwai — C'est une petite créatrice de Tokyo. Je l'aime bien... Elle fait des créations uniques...
Elle prit le second paquet, qu'elle ouvrit plus précipitamment, sentant une vague chaleur qui parcourait de plus en plus son corps. Elle se figea légèrement en voyant le bracelet où était gravé un dragon. Il était plein de finesse, tout en restant aussi assez discret.
Yen — Il est magnifique... comme les perles.... Je vais pas oser les mettre de peur de les perdre, tu en as bien conscience hein..
Kwai — Ne t'en fais pas, on trouvera des occasions pour que tu les mettes...
Yen — N'en profite pas pour me gâter d'une autre manière hein...
Kwai — Moi ? Non... Ce n'est pas mon genre... répondit-il avec amusement.
Elle l'observa un instant, passant son doigt dessus avant de relever son regard vers son mari.
Yen — L'indice c'est que j'ai retrouvé mon dragon, demanda-t-elle d'un bout des lèvres avec émotion.
Le coréen eut un sourire avant de doucement répondre après avoir prit une lente inspiration.
Kwai — En fait, je ne peux pas encore tout à fait te donner la dernière surprise. Et je vais d'ailleurs avoir besoin de toi. Mais d'ici une semaine normalement... Enfin, tu as l'habitude de ça... Avec tout les tiens...
En même temps qu'il parlait il enleva son pull fin et pivota doucement sur le matelas pour qu'elle découvre son dos, recouvert d'un très grand pansement. Il tourna la tête pour la voir du coin de l'oeil, un sourire malicieux aux lèvres.
Kwai — Je te laisse le déballer ?
Elle s'était totalement figée, autant par ses paroles qui lui fit comprendre de quel genre de cadeau il s'agissait, que par son geste où son regard se fixa sur le pansement. Elle resta immobile, la gorge soudainement nouée par l'émotion qui l'a submergé. Les traits de son visage ne cacha rien des émotions qui s'agitait en elle. Lentement, elle commença à enlever le pansement, des gestes presque experts bien que tremblotant sous l'émotion.
Yen — Tu... l'as refait... dit-elle du bout des lèvres.
Le coréen sentit un étau lui serrer la gorge à la réaction de Yen. Il ne pensait pas que sa réaction serait aussi vive et cela le touchait profondément. Il s'éclaircit la gorge pour pouvoir répondre, dans le même murmure que le sien.
Kwai — Avec quelques modifications... Heiro a eu quelques difficultés sur certains traits mais... Il a quand même réussi l'exploit...
Il la laissait faire, sagement. Il lui faudrait encore quelques temps de soins avant de pouvoir l'admirer correctement mais la peau avait déjà retrouvé une coloration normale, qui donnait le plus bel effet au tatouage... Il se demandait si Yen allait trouver les petites retouches qu'il avait fait apporter au tout, avec une certaine émotion... Elle venait d'enlever le pansement, dévoilant totalement le tatouage encore en cours de cicatrisation. Mais malgré ça, elle le trouva magnifique, peut-être même encore plus que la première version. Elle se leva rapidement pour se diriger vers la salle de bain. Elle possédait toujours les soins à mettre sur un tatouage, bien qu'ils allaient devoir en racheter d'autres... Elle en aurait probablement que pour ce soir. Elle grimpa de nouveau sur le lit, son regard braqué sur le tatouage. Elle mit de la crème cicatrisante dans sa main avant de commencer à dessiner les contours. Ainsi elle put l'admirer plus en détail. Soudainement, elle se figea sur des motifs qu'elle ne connaissait pas et dont elle n'avait pas souvenir de leur présence ici.
Yen — Que veut dire ces... kanji ?
Il s'était laissé faire en fermant les yeux, soupirant et frissonnant sous les mains de la jeune femme, profitant simplement du moment. Au son de sa voix cependant, il rouvrit les yeux et eut un sourire timide. Il répondit dans un murmure rempli d'une émotion qu'il ne pouvait pas cacher face à elle.
Kwai — Le premier, en haut, signifie Yen. Et le second, juste en dessous, c'est Sora...
Il resta immobile, attendant sagement... Au bout de quelques secondes, elle se pencha lentement pour déposer tendrement un baiser au creux de son cou. Pouvait-il sentir l'émotion qui s'en dégageait de ses lèvres. Elle reprit lentement son geste, continuant à mettre de la crème sur les zones restantes, son regard perdu sur les kanji. Bientôt une bouffée de chaleur l'envahit, elle aimait cet homme d'un amour intense, sans limite.
Yen — Est-il encore douloureux ?
Elle déposa de nouveau ses lèvres dans le creux de son cou, proche de son oreille où elle avait chuchoté ses quelques mots. Il frissonna à ses baisers et son murmure, et mit un petit moment avant de répondre, dans le même souffle qu'elle.
Kwai — Non plus maintenant... J'ai... L'habitude, malheureusement...
De la douleur, pas spécialement du tatouage. Il eut un soupir chaotique et ferma les yeux à nouveau, se laissant envahir par les sensations que provoquaient les mains de la jeune femme en passant sur sa peau. Les vagues de frissons se faisaient de plus en plus fortes...
Kwai — Tu as bientôt fini ?
Il avait demandé cela dans un souffle pressant, empli d'émotion et d'un désir qu'il n'avait plus ressenti depuis longtemps... Un sourire ne tarda pas à s'afficher sur ses lèvres, les laissant contre sa peau. Ses mains glissèrent sur ses flancs, chatouillant des zones sensibles.
Yen — Hm... Je sais pas... Sois sage, dit-elle avec malice.
Ses lèvres descendit vers son épaule, en déposant de nombreux baisers brûlants. Le désir pulsa de plus en plus dans ses veines. Il laissa échapper un gémissement douloureux à ses paroles mais ne dit rien, se laissant faire en essayant de contenir le désir qui le consumait presque de l'intérieur.
Yen — Il faudrait peut-être une deuxième couche... Non...
Une seconde couche ? Il ne tiendrait jamais aussi longtemps. Il se releva d'un bond leste, prenant son visage entre ses mains pour l'embrasser avec une fougue non contenu. Quand il mit fin au baiser, ce fut seulement pour lui enlever la chemise qu'elle portait en guise de pyjama, murmurant avec empressement.
Kwai — Après la seconde couche... Ça ira pour l'instant...
Il laissa tomber la chemise sur leur lit et attrapa la jeune femme pour la soulever du lit, lui laissant le soin d'enrouler ses jambes autour de sa taille. Il la déposa avec délicatesse sur un morceau vide de bureau, faisant place nette du reste d'un vaste mouvement du bras pour tout laisser tomber au sol. Il releva sur elle des yeux brillant de malice avant de venir effleurer ses lèvres des siennes, basculant tout de suite sur la ligne de sa mâchoire et son cou... Cela lui avait tellement manqué... Il ne s'en rendait compte que maintenant... Il effleura du bout des doigts ses cuisses, continuant sa lente descente de baiser, savourant la douceur de sa peau au contact de ses lèvres...
Yen — Oh bordel, lâcha-t-elle dans un gémissement.
Elle agrippa le bureau en rejetant légèrement la tête en arrière tout en fermant les yeux. Elle savourait les sensations qu'il lui faisait naître, sentant sa respiration s’accélérait de plus en plus. Mais bien vite, ses mains commencèrent à parcourir son corps, cherchant les points sensibles à taquiner pour faire monter encore plus vite son désir. Son regard s'était voilée d'une lueur brûlante et malicieuse.
Yen — Serais-tu impatient... demanda-t-elle d'une voix suave.
Kwai — Tu m'as beaucoup manqué...
Il avait relevé les yeux pour lui répondre, plongeant un regard fiévreux dans le sien, avec un sourire malicieux au coin des lèvres avant de repartir à l'assaut de son corps. Il ne tarda pas à poser un genou au sol, descendant d'un étage pour des baisers un peu plus... intimes. Il prit seulement quelques secondes pour faire disparaître les dernières pièces de tissus pouvant faire obstacle à leurs désirs et reprit sa tâche avec un engouement nouveau. Il ne pouvait dire si c'était sa réaction, l'effet du tatouage ou son absence après des mois à avoir été tout le temps ensemble qui lui faisait cet effet là. Depuis leur retour de New York, même s'il s'était écoulé pas mal de temps, il ne s'était pas passé un jour sans qu'il ne la voit. Passer une semaine loin d'elle lui faisait prendre pleinement conscience de son absence... Et du manque qu'elle pouvait provoquer en lui. Il avait eu besoin de ça pour se retrouver lui-même... Ainsi que son désir pour elle. Après de longues minutes employé à faire grimper le plaisir chez la jeune femme, il posa chastement une série de baiser à l'intérieur de sa cuisse, en allant jusqu'à son genou avant de doucement relever les yeux sur elle, le regard lourd de désir mais aussi empreint d'une émotion tout autre...
Kwai — Je suis tout à toi... Je t'appartiens... Fais ce que tu veux de moi...
Elle pouvait lui demander n'importe quoi, il le ferait... Même s'il devait aller décrocher la lune... Sa respiration était devenue chaotique sous l'ardeur de son désir qui s'était enflammé au fur et à mesure de ses caresses. Il savait parfaitement où la taquiner, connaissant son corps peut-être mieux qu'elle-même. Elle n'avait pas retenu ses gémissements, serrant de temps en temps le bureau d'une main. A ses mots, elle plongea son regard dans le sien, brillant autant d'amour que de désir.
Yen — Aime-moi... Fait moi vibrer de désir... Laisse-moi me perdre dans tes bras... Me noyer de tes caresses...
Il déposa un dernier baiser, doux, lent, sur son genou avant de doucement remonter réclamer ses lèvres, avec une grande tendresse. Une main effleura sa joue, alors que l'autre passait du bout des doigts à l'intérieur de sa cuisse, faisant naître, il le savait, une série de frissons aussi délicieux qu'agréables. Il l'incita à pencher la tête en douceur, venant mordiller le lobe de son oreille, et la peau fine de son cou. Il se faisait plus doux tout à coup mais se retenait à grand peine... Il suspendit ses baisers un instant pour lui souffler quelques mots à l'oreille...
Kwai — Qu'est-ce que tu préfère mon amour... Le bureau ici même, le lit... ou... Ailleurs ?
Yen — Le lit...
Sa patience commençait à arriver à ses limites, déjà qu'elle n'était pas très patiente de base. Bien qu'elle voulait en profiter de cet instant intense, redécouvrir d'une certaine manière le désir de son mari en prenant le temps. Elle enroula ses jambes autour de sa taille, le regard brûlant qu'elle plongea dans le sien. Le choix du lit lui semblait judicieux, car elle comptait bien en profiter une grande partie de la nuit entre deux moments de répit. Bien qu'elle avait aussi de fort agréable moment sur ce bureau comme d'autres... Il déposa une dernière série de baisers chastes sur son cou avant de la soulever à nouveau et la déposer en délicatesse en travers du lit. Peu lui importait qu'ils ne soient pas dans le bon sens d'ailleurs, il y avait bien plus important. Il prit seulement la précaution de rassembler les cadeaux et ce qui traînait encore sur le lit pour les déposer par terre au même endroit, afin de pouvoir disposer de tout l'espace disponible sans craintes. Il avait moins de liberté de mouvement en étant ainsi au dessus d'elle, mais il ne s'en offusqua pas. Ses baisers se firent plus appuyés, plus fougueux. Il venait plus souvent réclamer ses lèvres, pressant son corps contre le sien, appréciant sa chaleur, sa douceur. Ce n'est qu'une fois certain qu'ils étaient prêts et que leurs patiences respectives étaient arrivé au bout de leurs limites, qu'il se décida enfin à se glisser au creux de son intimité, avec une lenteur toute calculée... Il se prit à mordiller son épaule, sans s'en rendre compte, déposant un doux baiser sur la légère marque de morsure, murmurant.
Kwai — Je t'aime Yennefer...
Yen — Je t'aime Kwaigon... comme une dingue...
Un gémissement s'échappa de ses lèvres, passant avec une infime douceur ses doigts sur la peau de son dos. Elle l'invita à prendre un rythme lent, en quémandant un long baiser fougueux. Ses gestes n'étaient si ardent, et pourtant l'émotion faisait vibrer son corps avec force et violence. Mais elle voulait savourer ce moment, s'enfermant dans une bulle. Ce ne fut quand le désir se fit plus pressant, qu'elle l'incita sous l'écho de ses gémissements à accélérer la cadence, sentant sa respiration aussi chaotique de ses sensations. Elle se donna corps et âme à lui. Il accéda à sa demande, d'abord en douceur, passant les mains dans ses cheveux, aimant cette proximité obligatoire de par son geste, appuyant ses baisers de ses mains derrière sa nuque. Il s'efforçait de garder un mouvement lent, mais fluide, aussi doux que possible, se délectant des sensations qu'elle faisait naître en lui, qu'il avait oublié... Ressentir tout cela à nouveau lui faisait un bien fou. Comme s'il renaissait enfin de ses cendres...
En accélérant la cadence, il fut obliger de changer ses mains de place, prendre d'autres appui. Mais rien qui ne l'empêche de venir quémander baiser après baiser, plus fougueux les uns que les autres. Il se prit à varier cependant un peu le rythme, mettant à mal, à nouveau, leur patience respective, faisant durer le plaisir plus que d'ordinaire. Et peu lui importait qu'elle soit emporter par le plaisir avant lui. Il se retrouvait lui-même entre ses bras et c'est bien la seule chose qui importait, avec elle toute entière... Elle ne put se retenir de marquer son cou de quelques suçons sous l'émotion, à défaut de pouvoir le marquer ailleurs pour le moment. Bien que ses doigts ne s'empêchaient pas de tracer leur présence mais avec plus de douceur sur les zones du tatouage. Elle tenta de retarder au maximum la jouissance, mais celle-ci finit par l'emporter sous l'assaut intense de son mari. Ses lèvres ne tardèrent pas à capturer les siennes, comme si elle n'avait pas envie de laisser filer cet instant. Il répondit à son baiser et ralenti significativement le rythme en sentant la jouissance emporter sa femme, sans pour autant cesser son geste, ni rompre le contact, au contraire. Il continuait de se perdre dans ses bras, repassant les mains sous sa tête, savourant la proximité de leurs corps. Un peu soudainement, sans qu'il ne s'y attende vraiment, sans qu'il ne le sente véritablement arriver, il se retrouva submergé par une forte vague de plaisir, le laissant pantelant, haletant. Il ne retint pas le gémissement accompagnant ce déferlement de sensations dans tout son être et vint réclamer les lèvres de la jeune femme. Bien qu'il ne bougeait plus, il restait ainsi, au plus proche d'elle, la couvrant de baisers en reprenant doucement son souffle. Il enfouissait parfois le nez au creux de son cou et fermait les yeux, se contentant d'apprécier la chaleur de son corps, de sentir son parfum, enivrant, ou d'écouter son cœur battre. Il déposa un baiser sur sa tempe, doux avant de rester immobile, le nez enfoui au creux de son cou. Ce n'est qu'après de longues minutes ainsi qu'il se décida à quelques mots, d'une voix un peu pâteuse.
Kwai — Tu me pousse si je t'écrase ma Yen... Je risque de m'endormir en te prenant pour mon matelas avec tout ça...
Il sourit, déposant un baiser malicieux dans son cou avant de laisser échapper un soupir de contentement et se réinstaller au creux de son cou... Un sourire apparut sur ses lèvres à ses paroles, gardant cependant les yeux fermés et l'une de ses mains glissait dans ses cheveux qu'elle caressa avec tendresse.
Yen — Puis comme tu m'as déjà fait le compliment comme quoi j'étais un bon matelas, dit-elle avec amusement.
Kwai — Exactement... souffla-t-il dans un murmure.
Pour le moment, son poids sur elle avait quelque chose de rassurant, elle se sentait en sécurité au creux de ses bras. Mais s'il venait à s'endormir, il ne manquerait en effet pas de l'écraser un peu, surtout qu'il retrouvait de plus en plus un corps légèrement musclé et des kilos en plus. Et cela pour son plus grand plaisir et effaçant ses dernières inquiétudes.
Yen — Merci...finit-elle par murmurer.
Un mot qui voulait dire beaucoup de chose finalement, merci pour les cadeaux, de ce plaisir charnel où elle s'était sentie tellement aimée, d'être redevenu lui-même... Il mit quelques secondes à réagir à ses paroles, soupirant profondément en sentant une vague de chaleur parcourir son corps. Avec douceur, il se redressa pour l'embrasser à nouveau, tendrement. Ses lèvres, bien sûr, mais également en déposant toute une série de baisers légers, du bout des lèvres, sur son visage. Une fois revenu au creux de son cou, il reprit sa position initiale, se sentant dans un état entre deux. Ni trop fatigué pour s'endormir, mais pas non plus assez en forme pour se relever. Il reprit alors d'une voix douce, murmurante.
Kwai — Je vous ai manqué cette semaine ?
Il avait posé sa question en feignant l'innocence, bien qu'il savait ce qu'elle allait répondre, ou du moins en parti. Un léger sourire s'afficha d'ailleurs sur ses lèvres avant même qu'elle ne réponde.
Kwai — Vous avez fait quoi cette semaine ?
Une main avait glissé sur son dos, le caressant tendrement en donnant l'impression qu'elle retraçait les courbes du tatouage. Un soupir de contentement s'était échappé de ses lèvres aux nombreux baisers déposés sur sa peau. Et elle ne se priva pas non plus pour y déposer les siennes sur les zones où elle en avait l'accès. Elle était moins libre de ses mouvements, mais cela ne la dérangeait absolument pas.
Yen — Est-ce que tu nous as manqué cette semaine... Voyons voir... La première nuit, impossible pour Sora de s'endormir dans son lit, il a dormi avec moi. A moins que ce soit moi qui avait besoin de lui pour m'endormir, dit-elle en souriant légèrement.
La première journée avait été difficile, bien qu'elle a caché le tourment de ses pensées. Ce voyage, bien qu'elle l'acceptait totalement voire même l'approuvait, signifiait un retour au Japon. Et depuis la mort de Nobu... Cette révélation lui serra le cœur, mais il ne dit rien, déposant simplement un nouveau baiser sur sa peau, à porté de lèvres.
Yen — Sora m'a aidé à trier les papiers de Jeff, en les chiffonnant joyeusement afin de les mettre à la poubelle. Il a un peu brossé, enfin à sa manière, Hatsu qui était sage comme une image... Il faudrait peut-être que j'amène plus souvent Sora avec moi à l'écurie. Il a été capturé par Jeff une journée, il n'a pas voulu dire ce qu'il a fait avec mon fils, mais je suppose qu'il lui a montré son fameux dessin animé de cow-boy... Mais si non, j'ai passé une partie de mon temps à t'écrire il me semble, dit-elle malicieusement.
Kwai — Oui, ça j'ai vu que tu m'avais écrit... C'est bien que Sora soit réceptif aux chevaux... Je ne sais pas si on en fera un cavalier mais bon...
Yen — Il deviendra ce qu'il a envie de devenir... On a encore le temps et heureusement !
Kwai — Mmh...
Il haussa doucement des épaules et soupira sous l'assaut d'un frisson, dû aux caresses de la jeune femme. Ils ne parcouraient pas son corps de façon régulière mais quand elle atteignait certaines zones, il n'y coupait pas.
Yen — Et toi... à part chercher à me gâter. Bien sur je pense que tu es resté... combien d'heures pour ton tatouage là ? Finit-elle par demander.
Kwai — Beaucoup trop... Plus que la première fois... Heureusement Heiro est rapide. Il a fait le premier tracé en une heure, sous l'oeil de Saskia d'ailleurs... Après je les ai envoyé sur l'île, ils étaient fatiguant... J'ai partagé mes journées entre le salon de tatouage l'après midi et une bonne partie de la soirée, l'appartement de Calum à trier et emballer tout les matins et les midis avec Misako. Il y a aussi eu l'anniversaire de Lia mais je ne suis pas resté longtemps... Et je suis passé voir le Mont Fuji avant de partir...
Yen — Tu les as envoyé sur l'île... Et Calum est revenu vivant ? Le pauvre, j'ose même pas imaginer ce qu'ils ont pu faire, mais connaissant Saskia... Il n'a pas pu fuir longtemps, rigola-t-elle légèrement.
Elle allait devoir lui poser de nombreuses questions, car sa curiosité avait besoin d'être assouvie. Et elle n'aurait pas trop de mal à tirer les vers du nez à Saskia, surtout en ce moment... Il rit doucement face à la scène qui se matérialisait devant lui, grotesque : Calum, nu, les mains cachant son intimité, à courir sur la plage pour échappé à une Saskia lui courant après.
Yen — Heureusement que Misako était là pour t'aider.
Kwai — Oui... On a été efficace...
Il n'avait pas eu le courage d'aller jusqu'au cimetière par contre... Pas encore.
Kwai — En tout on a mit quatre jours... Avec six à huit heures par jour... On faisait des pauses souvent et Heiro a un gel froid magique qui revigore la peau quand elle est trop fatiguée. C'est un très bon tatoueur...
Yen — Bien, j'irai le voir pour mes prochains tatouages, dit-elle malicieusement.
Kwai — Mmh... Je ne sais pas si je vais vouloir te prêter mon tatoueur...
Yen — Et pourquoi ? Je te le rendrais en entier promis !
Il rit doucement, amusé par sa réponse, sans pour autant répondre tout de suite. Il fit mine de réfléchir un instant avant de répondre.
Kwai — Peut-être que je te le présenterais la prochaine fois qu'on ira au Japon alors...
Il soupira, déposant un léger baiser sur son épaule avant de poursuivre.
Kwai — J'ai dit à Kia et Calum qu'on n'existait plus jusqu'à demain midi. Mais il faudra se lever pour Sora quand même...
Yen — Et oui... Je suis obligée de te partager avec notre fils, soupira-t-elle légèrement.
Kwai — Quel dommage... Tu ne veux pas en avoir un autre ? Comme ça on aurait chacun le sien le matin... demanda-t-il avec une certaine innocence.
Elle se figea légèrement à ses paroles, ne sachant pas comment elle devait réellement les interpréter. Comme une simple plaisanterie, ou avec une part de vérité dedans. Elle ne put s'empêcher de poser la question du bout des lèvres avec sérieux.
Yen — Tu en veux un second ?
Il prit quelques secondes pour réfléchir avant de répondre avec tout autant de sérieux qu'elle.
Kwai — J'aimerais oui... Je sais qu'on ne choisi pas mais... J'aimerais bien une fille... Pas maintenant bien sûr... Quand Sora sera plus grand... Tu ne voudrais pas toi ?
Yen — Si... être fils unique ce n'est pas amusant... Mais en effet, pas maintenant je veux pouvoir profiter de lui.
Elle ne demandait pas spécialement pour un futur proche, mais dans le général. Ce n'était pas un sujet qu'ils abordaient réellement ensemble. Le quotidien n'était pas ce qu'on pouvait appeler de classique. Puis soudainement, une lueur de malice s'illumina dans son regard.
Yen — Mais ainsi donc... Nous sommes tranquille au moins une bonne partie de la nuit...
Cette fois, le jeune homme se redressa un peu et sourit en déposant un baiser léger aux coins des lèvres de la jeune femme.
Kwai — Ça dépend... Si tu ne comptes pas dormir, nous sommes même tranquille toute la nuit...
Yen — Hm...
Ils étaient déjà à une heure avancée de la nuit mais peu lui importait de dormir en même temps que Sora, pour la sieste de l'après-midi... Avec malice, il déposa quelques baisers sur son épaules, remontant jusqu'à son oreille, se faisant mordillant sur des zones un peu plus sensibles. La lueur malicieuse de son regard avant terminé de le réveiller...
Kwai — Auriez vous une idée derrière la tête Madame Ono ?
Il avait soufflé cette question à son oreille, prenant cette voix rauque et lascive à laquelle elle résistait bien mal... En toute connaissance de cause... Un gémissement passa la barrière de ses lèvres à la sonorité de sa voix.
Yen — Je vais abuser de mon époux, surtout s'il continue à utiliser cette voix à mon oreille.
Elle gigota légèrement sous lui, afin d’effleurer malicieusement des zones qu'elle avait sensible. Il n'était pas le seul dans l'histoire qui possédait des atouts pour faire craquer l'autre. Et ses mains le caressèrent avec plus de sensualité. Il eut un sourire malicieux avant de déposer un nouveau baiser au coin de ses lèvres, sentant des frissons lui remonter doucement l'échine. Il passa finalement franchement les bras sous la jeune femme pour rouler sur le côté, la faisant passer au dessus de lui. Gardant un instant ses bras refermé autour d'elle pour réclamer un baiser, il reprit de son murmure rauque.
Kwai — Je suis curieux de voir comment vous comptez abuser de votre époux... Madame Ono...
Yen — Il ne pourra pas dire que je ne l'avais pas prévenu...
Elle lui mordilla les lèvres avant de répondre à sa demande en l'embrassant fougueusement. Puis sa bouche glissa vers la courbe de sa mâchoire, déposant une marque brûlante sur sa peau. Elle malmena son cou, de morsure stratégique avant de poursuivre leur descente. Son corps glissa sur lui, en même temps que ses mains, des caresses très futile qui avaient même tendance à s'arrêter un peu trop vite dans leurs mouvements. Elle voulait faire naître chez lui une légère frustration qui attirerait encore plus son désir ardent. Il se laissa faire, répondant à son baiser, puis tournant la tête pour lui laisser libre accès à son cou. Il desserra les bras en laissant ses mains caresser en douceur le corps de la jeune femme au fil de son passage sur le sien. Il ferma cependant bien vite les yeux, se mordant les lèvres pour étouffer les gémissements qui remontaient le long de sa gorge. Il laissa cependant échapper quelques soupirs sous l'assaut de ses caresses. Il la laissait faire cependant, profitant de l'instant, se vidant complètement l'esprit. Un gémissement passa finalement la barrière de ses lèvres et il ne put s'empêcher de gigoter légèrement sous l'effet des frissons lui remontant l'échine. Il rouvrit doucement les yeux, lui jetant un regard en biais avant de rejeter la tête en arrière...
Kwai — Tu m'avais manqué...
Yen — A moi aussi, tu m'avais manqué...
Il se retrouvait enfin, sans complexe, sans se poser de question... Sans ombre tapis dans son esprit... Pour la première fois depuis des mois... Elle avait l'impression de respirer de nouveau, de s'enfermer dans leur bulle où plus rien n'existe autour d'eux à par l'un l'autre. Et il n'y avait rien de pire que l'absence de désir chez l'autre pour commencer à douter de soi-même. Elle traça une ligne de sa langue jusqu'à son nombril, puis déposa des baisers chastes à l'intérieur de ses cuisses. Elle s'amusa à souffler un air chaud, vers une partie sensible.
Yen — De pouvoir déposer délicatement mes lèvres sur ta peau et de sentir un frisson en réponse...
Elle déposa plusieurs baisers qui montaient à l'intérieur de ses cuisses, le regard en direction de son visage afin d'observer la moindre réaction de sa part.
Yen — D'entendre la douce mélodie de tes gémissements et ta respiration saccadée face à mes caresses...
Ses mains frôlèrent son intimité avant de taquiner d'autres zones avec toujours autant de malice dans ses gestes.
Yen — De lire dans ton regard combien tu me désires...
Il se mordait les lèvres pour résister, mais son corps le trahissait. Il n'avait pas pu retenir cependant les nombreux soupirs qui naissait entre ses lèvres. Il frissonnait, sa peau entière se hérissait de plaisir. Il avait bien du mal à réprimé son envie de se redresser, mais il faisait tout pour. A sa dernière phrase cependant, il plongea un regard brûlant dans le sien.
Kwai — Mmh... Yen...
Il se faisait suppliant, incapable de se concentrer assez pour garder sa voix rauque et sensuelle. Ses poings serrèrent les draps mais il se retenait de tout autre geste. Il lui appartenait... Il s'abandonnait à elle... Et il la laissait entièrement maître de lui...
Yen — Que veux-tu ? murmura-t-elle suavement.
Elle déposa un baiser proche de son intimité dressée, avant de souffler doucement dessus en rajoutant rapidement.
Yen — Tu as peut-être envie de dormir... non...
Elle s'amusait, bien qu'elle sentait qu'elle mettait sa propre patience à rude épreuve. Mais n'avait-il pas toute la nuit pour prendre leur temps ? Pour profiter de ses retrouvailles... Bien qu'elle sentait qu'elle aurait vite besoin d’assouvir son désir grandissant. Il avait bien failli répondre, mais sa réponse s'était transformé en un gémissement en sentant son souffle sur sa peau fine. A sa seconde question cependant, un grognement étouffer passa la barrière de ses lèvres avant qu'il ne réponde dans un souffle fiévreux.
Kwai — Fais ce que tu veux de moi... Je t'appartiens tout entier...
Il se plierait à sa volonté. Quoi qu'elle choisisse de faire... Et ce, même si elle voulait mettre sa patience à plus rude épreuve encore. Il plongea brièvement le regard dans le sien pour appuyer ses mots, y faisant passer toute son envie, tout son désir pour elle. Ses poings ne cessaient de serrer et desserrer les draps au rythme des frissons qui le parcouraient... Le regard qu'il lui lança, provoqua chez elle une vague de désir qui l'obligea à se mordre les lèvres pour ne pas laisser échappait un gémissement. Elle le voulait... Le jeu de la patience allait bientôt prendre fin. L'une de ses mains se posa enfin sur son intimité dressée, la caressant avec plus de profondeur, bien qu'il y avait toujours l'ombre d'une malice dans son geste. Elle ne tarda pas à la prendre entre ses lèvres, jouant subtilement avec. Et quand elle commença à sentir que son désir devait de plus en plus intense, elle délaissa cette zone sensible pour remonter vers ses lèvres en glissant sensuellement sur son corps. Elle l'embrassa avec une fougue endiablée, avant de se redresser légèrement, posant les paumes de ses mains sur son torse. Son regard brillant d'un intense désir chercha le sien, avant d'enfouir son intimité dans la sienne dans un long gémissement. Elle s'immobilisa un instant, recherchant son souffle avant d'imprimer un mouvement lent ses mains agrippant légèrement son torse avec force.
La réaction du coréen avait été à la mesure des gestes de la jeune femme. A peine ses mains s'étaient-elles posées sur lui qu'il serrait les draps et étouffait un gémissement. Son souffle commençait à se faire haletant mais il se maîtrisait. En revanche, le déferlement de sensation provoqué par ses lèvres eut raison de sa courte maîtrise. Le souffle suspendu l'espace d'un instant il ne fut plus capable de rien jusqu'à ce qu'elle vienne capturer sauvagement ses lèvres dans un baiser fougueux auquel il répondit. Le regard plongé dans le sien, il posa avec douceur les mains sur ses hanches, l'accompagnant dans ses mouvements, respectant son rythme. Il ne retenait plus ses gémissements et ses soupirs et rien ne venait parasiter son esprit, contrairement à ces derniers mois. Il profitait pleinement de cette proximité retrouvée. Malgré tout, il lui manqua rapidement quelque chose et il combla ce manque d'un geste vif. Prenant les mains de la jeune femme pour les faire passer sur sa nuque, il se redressa d'un coup, l'englobant dans ses bras pour venir chercher ses lèvres des siennes. Une main sur sa nuque pour appuyer ses baisers, l'autre parcourant son corps avec un certain empressement. Il embrassa vite chaque centimètre carré de peau à sa portée, entre deux soupirs de plaisir... Sa respiration était devenue chaotique, ne retenant plus aucun gémissement qui s'échappait de ses lèvres sous l'assaut des caresses de son mari. La cadence ne tarda pas à s'enflammer presque autant que les sensations qu'elle ressentait et qui pulsait à travers son corps. Quelques murmures passèrent la barrière de ses lèvres, quelques insultes de plaisir aussi... Elle avait repris aussi son marquage, rajoutant quelques suçons aux précédents. Elle sentait que la jouissance était proche, mais elle voulait cette fois-ci attendre la sienne.
Il ne lui fallu pas longtemps avant qu'il ne sente enfler le plaisir en lui qui finit par l'envahir tout entier. Plus qu'un gémissement cette fois, ce fut plutôt un grognement qui passa la barrière de ses lèvres et qui le laissa tremblant. Il captura de nouveau les lèvres de la jeune femme, haletant, à bout de souffle, mais dans un état de plénitude et de calme qu'il n'avait plus connu depuis longtemps. Il resserra les bras autour de sa femme, restant un moment assit ainsi, la tête enfoui au creux de son cou, les yeux fermé. Il cherchait à reprendre son souffle, sans vouloir accélérer les choses. Il était bien ainsi et faire durer l'instant n'était pas pour lui déplaire... Elle avait glissé une main dans ses cheveux, les caressant avec tendresse. Elle l'écoutait respirer, en recherchant elle-même à retrouver sa propre respiration et son calme. Blottie contre lui, elle se sentait apaisée et elle savourait pleinement l'instant. Les yeux fermées, elle avait reposé la tête contre lui. Et après quelques secondes, elle ne put s'empêcher de murmurer avec malice.
Yen — On devrait peut-être s'éloigner plus souvent l'un l'autre, si après les retrouvailles sont toujours comme ça.
Bien que là, elle n'était pas prête à le laisser partir... Ni dans quelques mois. Et s'il était resté quelques jours de plus au Japon, elle serait probablement débarqué. Il sourit à sa remarque, réellement amusé avant de répondre doucement.
Kwai — Peut-être oui... Mais pas plus de quelques jours... Après c'est trop long.
Il la serra brièvement un peu plus fort avec un soupir de contentement. De légers frisson lui parcourait la nuque aux caresses qu'elle lui faisait dans les cheveux. Agréable sensation... Il n'osa pas bouger d'ailleurs, préférant rester assit en équilibre précaire plutôt que de devoir ne plus ressentir ces caresses. Il se passa de longues minutes avant qu'une certaine fatigue n'ait raison de lui. Il releva le nez pour embrasser tendrement sa femme, basculant tout doucement en arrière en l'emportant avec elle. Mais il ne la lâcha pas pour autant, se blottissant contre elle comme pourrait le faire un enfant. Il était plus calme, plus apaisé. Avec une certaine timidité, il reprit la parole dans un murmure, sans changer de position, la serrant contre lui comme un doudou...
Kwai — Yen... Si... Si on décide de vraiment en faire un second... Tu voudrais quoi ? Tu as une préférence ?
Elle se redressa légèrement afin de poser un regard vers lui, en fronçant légèrement les sourcils.
Yen — Je vais commencer à croire qu'en fait tu le veux bientôt ce second enfant... dit-elle amusée.
Kwai — Non c'est pas ça, c'est juste que... Je sais pas...
Mais au fond, cela faisait deux fois qu'il abordait le sujet. Cependant, elle reposa la tête encore son torse dans un soupir de contentement. Il se défendit comme il pu mais sans trop savoir pourquoi...
Yen — Je pense que j'aimerai bien aussi une fille... Bien qu'on soit généralement plus chiante.
Mais un second garçon ne lui déplairait pas, surtout s'il est comme Sora. Et puis, tant qu'il est de Kwaigon, elle serait la plus heureuse des femmes. Il acquiesça sans répondre. En réalité, jusqu'ici il ne s'était jamais posé la question à vrai et maintenant qu'elle était soulevé il n'arrivait pas à savoir si c'était un réel désir ou une interrogation passagère. L'arrivée de Sora dans leur vie, bien qu'elle ait été inattendue, avait changé bien des choses de façon positive, les rapprochant là où certain couple se brisaient. Avant son arrivée, avant l'arrivée de Yennefer, jamais il n'avait envisagé fonder une famille, ou ne serait-ce que tomber amoureux. Et là désormais, il se voyait mal autrement que lié à la femme qu'il aimait jusqu'à la fin de ses jours et sans Sora avec eux. Il fronça inconsciemment des sourcils, plonger dans ses pensées, essayant de faire un point sur ses envies réelles, sans véritablement y parvenir. Avoir un enfant n'était pas une chose qui se faisait à la légère... Il fini par reprendre la parole avec toujours autant de douceur.
Kwai — Et dis moi... Qu'est-ce que tu pense de l'adoption ?
Elle se redressa d'un coup, comme un ressort pour braquer son regard dans le sien. Elle était grandement surprise de sa question, et elle avait aussi du mal à comprendre pourquoi il lui posait ce genre de question.
Yen — Pourquoi tu me poses cette question ? Tu as un enfant illégitime quelque part ?
Il n'y avait aucun reproche ou agressivité dans ses paroles, simplement de la curiosité et de l'étonnement. Le coréen resta allongé malgré que la jeune femme se redresse et plongea son regard dans le sien en fronçant les sourcils. Il était complètement prit au dépourvu par cette question.
Kwai — Non... Bien sûr que non... Pourquoi tu poses cette question ?
Il était étonné. La tromperie était bien la dernière chose au monde qui pouvait le caractérisé. C'était bien quelque chose qu'il ne concevait pas et elle devait bien le savoir depuis le temps... D'où son étonnement face à cette réaction un peu soudaine... En lisant l'étonnement qui s'était gravé sur les traits du visage du coréen, elle prit conscience de sa propre réaction assez vive. Elle se pencha doucement pour l'embrasser chastement avant de lui répondre.
Yen — Désolée... Je sais pas. A cause de Saskia, qui a du mal à effacer ce qu'elle a pu vivre. Et comme je suis illégitime en quelques sortes... En fait, c'est que pour moi l'adoption, je le vois quand on veut retrouver un enfant ou quand on ne peut pas avoir d'enfants naturellement.
Elle marqua une pause, son regard toujours plongeait dans le sien.
Yen — Tu aimerais adopter ?
Le jeune homme acquiesça, en parti soulagé. Il se laissa retomber dans le matelas, s'étant inconsciemment légèrement redressé avec elle, et soupira avant de répondre.
Kwai — Pas spécialement. C'est juste qu'il y a une petite chez Misako qui n'arrive pas à trouver sa place comme Maïko. Elle n'est pas faite pour ça... Et personne ne veut l'adopté. Elle est grande déjà et elle a un caractère un peu particulier... Du coup Misako n'arrive pas à lui trouver de famille d'accueil...
Il plongea vivement son regard dans le sien, se souvenant d'une scène à laquelle elle avait assisté.
Kwai — Tu la connais d'ailleurs, c'est Io. Tu te souviens ? C'est la petite qui est venu me demander si je voulais pas être son dana... En fait, si j'étais au Japon et seul, je l'aurais prise avec moi... Pour être son tuteur...
Il haussa des épaules en baissant les yeux sur les draps. Il s'amusa à distraitement passer un doigts dessus, écrivant des kanjis dans le vide, un peu au hasard.
Yen — Tu veux l'adopter ?
Sa question avait une légère sonorité d'affirmation... Elle avait posé ses mais sur son torse, ressent pleinement redressée sous le sérieux qu'était entrain de prendre la discussion.
Yen — Elle n'a peut-être pas envie que je sois sa mère. Toi elle te connaît, mais moi ?
Il releva les yeux sur elle et cessa ses dessins du bout des doigts. Il ne pouvait pas ignoré le ton de sa voix.
Kwai — Je ne sais pas c'est... C'est une idée que j'ai eu, Misako m'a souvent parlé d'elle, mais... Ce n'est pas une décision que je peux prendre seul et si ce n'est pas... Dans tes envies... Je... Enfin...
Il soupira, cherchant ses mots sans vraiment les trouver. Il finit par se redresser et s'assit en s'appuyant sur la tête de lit.
Kwai — Cela dépend aussi de toi. Et d'elle bien sûr mais, avant même de penser à Io, il faut aussi que se soit quelque chose que tu veuille. Ce n'est pas à toi que je vais rappeler que ce n'est pas une décision que l'on peut prendre à la légère, que c'est une vie à prendre en charge... Ce n'est pas rien... C'est un engagement à vie... Pire même que le mariage je crois...
Il plongea son regard dans le sien, un peu déconfit. Il hésitait sur la formulation, ne sachant pas vraiment comment présenter la chose...
Yen — Quand tu as dit que tu aimerais avoir une fille, c'est d'elle dont tu parlais ? Ou qu'en plus d'Io, tu aimerais avoir une fille ?
Elle n'était pas certaine que ses questions étaient compréhensibles. Mais elle avait besoin de savoir quelque chose, avant de réellement se poser à elle-même d'autres interrogations sur le fait de vouloir ou non adopter un jour. Le jeune homme prit une légère inspiration avant de répondre, tout à fait sûr de lui.
Kwai — Quand j'ai dit que j'aimerais avoir une fille, je pensais à un enfant de nous deux... Une petite sœur pour Sora. J'ai pensé à Io après d'où ma question sur l'adoption. Donc se serait... En plus, je crois... Si j'ai bien saisi ta question...
Elle se pinça les lèvres en détournant le regard, il avait en effet parfaitement compris le sens de ses paroles. Elle se sentait comme un peu honteuse de sa réaction face à tout ça.
Yen — Tu dois me trouver... égoïste.
Elle soupira lourdement avant de se lever pour s’asseoir au bord du lit, lui tournant légèrement le dos en observant ses pieds.
Yen — J'ai cru un instant qu'elle... prendrait la place d'un second enfant. Et comme... je ne sais pas combien tu en veux... Enfin...
Elle voulait être franche avec lui, elle ne voulait pas lui cacher des choses... Surtout ce genre de chose qui peuvent facilement rogner les pensées et devenir nocive.
Yen — Je sais que Sora m'aimera, qu'importe les bêtises ou le nombre de fois que je le puni ou ne cède pas à ses caprices. Je suis sa mère... Mais Io... J'ai peur qu'elle ne me voit jamais comme une mère, car je sais pas si je pourrais être une bonne mère pour elle. Elle semble beaucoup attachée à toi, et pourtant je l'ai juste croisé...
Il l'avait écouté sans l'interrompre, la suivant du regard sans bouger. Il laissa passer quelques secondes avant de répondre en inspirant profondément.
Kwai — Elle ne te connaît pas. Si tu avais passé plusieurs heures par jour chez Misako à son arrivée, elle serait aussi proche de toi... Mais je conçois que la difficulté soit grande avec elle... Elle a déjà neuf ans, elle ne parle que japonais, même si elle comprends très bien l'anglais, et elle a un caractère bien trempée...
Il baissa les mains sur ses doigts, avec lesquels il joua un instant avant de poursuivre dans un murmure.
Kwai — Ce n'est pas égoïste... C'est légitime. Ce n'est pas... Une question facile.
Il serra les dents un instant, envahit d'une frustration dont il n'arrivait pas à déterminé l'origine. Il soupira pour l'évacuer, relevant doucement les yeux sur sa nuque avant de répondre à nouveau d'une voix un peu plus assurée.
Kwai — Concernant le nombre d'enfant... Je n'ai pas vraiment de limite... Je ne me suis jamais posé la question à vrai dire.
Elle prit une grande inspiration, suivi rapidement par une seconde avant de se tourner légèrement vers son mari.
Yen — Tu crois qu'elle m'accepterait ? Tu crois que j'arriverais à être une mère pour elle ? Et si jamais elle ne m'accepte jamais ? Si elle ne te voit uniquement que toi comme son père ? Qu'elle ne te parle qu'à toi, qu'elle m'ignore totalement ? Peut-être acceptera-t-elle Sora, mais peut-être pas ?
Les questions envahirent ses pensées, ainsi que le doute grandissant. Elle ne savait pas réellement si elle avait envie ou non, elle était trop paralysée par la peur d'un rejet qu'elle semblait prendre pour acquis. Il fut étonné par sa réponse. Quelques secondes auparavant il avait cru tout espoir vain, se rendant compte que c'était une idée qui avait déjà fait son chemin dans son esprit... Peut-être l'origine de sa frustration passagère... Il resta figé quelques secondes avant de se rapprocher de la jeune femme et la prendre contre lui. Il cala sa tête sur son épaule et déposa un léger baiser dans son cou. Après un soupir, il répondit en murmurant.
Kwai — C'est beaucoup de questions beaucoup trop tôt. Il y a d'abord une question essentielle à laquelle il faut répondre avant toute chose... Est-ce que tu en as envie ?
Il fit une légère pause avant de reprendre.
Kwai — Concernant le reste, je ne peux pas te répondre... C'est un risque à prendre j'imagine... Et ça va dépendre de Io mais aussi de toi... Si tu ne veux pas être sa mère, jamais elle ne pourra te considérer comme telle...
Il laissa échapper un léger soupir et déposa ses lèvres sur son épaule... Retrouvant un silence pensif... Elle était restée silencieuse, le regard fixant le mur sans réellement le voir. Avait-elle envie ? Elle ne s'était jamais posée ce genre de question, elle qui pensait déjà ne jamais avoir d'enfant. Alors l'adoption. Soudainement, elle pensa à Sora, aux émotions que sa présence dans sa vie faisait naître chez elle. Elle ne pouvait pas nier qu'elle aimait être mère, malgré les contraintes du quotidien. Et qu'elle envisageait même d'en avoir d'autres... Est-ce qu'un enfant sans lien de sang serait différent de l'affection qu'elle porte à Sora ? Pourrait-elle l'aimer autant ? Et pourquoi a-t-elle tellement peur du rejet ? Parce qu'elle sentait que cela pourrait l'affecter, la blesser...
Yen — Il va me falloir un peu de temps pour répondre à cette question...
Kwai — Je comprends...
Quoi de plus normal en même temps ? Autant lui même avait déjà longuement réfléchis à la question, autant elle était toute nouvelle pour elle. Et il ne voulait surtout pas qu'elle prenne une décision hâtive qu'elle regretterait, que se soit dans un sens ou dans un autre. Elle marqua une pause, avant de reprendre dans un murmure.
Yen — Et je vais peut-être avoir besoin de la revoir... Mais sans faux espoir, une simple visite, tu penses que c'est possible ?
Elle ne voulait certainement pas blessé Io, ni même son mari dont elle avait l'impression que cela l'affecte. Combien de temps avait-il cela en tête ? Elle n'osait pas encore lui poser la question... Il prit une inspiration un peu chaotique, réfléchissant un instant avant de répondre.
Kwai — Je vais en parler à Misako. Mais je ne pense pas que se soit impossible. D'autant plus si tu vas voir Misako... Elle sera ravit de t'accueillir chez elle...
Quoi de plus normal ? Elle ne pouvait pas prendre de décision sans revoir Io... Leur dernière rencontre avait été tellement brève... Quand à savoir s'il aimerait être sur place ce jour là, il en doutait. Peut-être valait-il mieux que Yen la voit seule ? Io ne pourrait ainsi pas se réfugier chez lui. Il posa les yeux sur son épaule en fermant les paupières et soupirant fortement. Qu'était-il en train de faire ? Malgré la pointe douloureuse qui lui serrait le cœur, il chassa la petite japonaise de son esprit et se décolla légèrement de Yen, reculant enfin franchement pour se remettre contre la tête de lit, caressant le bras de la jeune femme pour l'inviter à venir avec lui.
Kwai — Excuses moi... Je n'aurais pas dû en parler... C'est...
Il se tut soudainement en sentant de nouveau une pointe lui serrer la gorge sans qu'il ne sache vraiment pourquoi. Il avait l'impression d'avoir brisé la magie du moment avec ses interrogations et ses doutes... Elle se tourna vers lui, se glissant afin de le rejoindre en se blottissant. Son regard observait les courbes de son visage, en fronçant les sourcils légèrement.
Yen — Kwai, je ne veux pas de secret entre nous. Je ne veux pas que tu gardes ça pour toi. Combien de temps tu y penses ?
Elle avait fini par poser cette question, mais elle n'attendit pas vraiment sa réponse et poursuivra.
Yen — Oui, je ne m'attendais pas à ça. Mais, je pense que cela ne va pas être l'unique surprise que va nous réserver la vie. Il y a des choses qui arrive comme ça, sans prévoir... Je pense que Sora en est la preuve. Il va me falloir du temps, que j'arrive à répondre à mes nombreuses questions...
Elle détourna un instant les yeux, en soupirant avant de murmurer du bout des lèvres.
Yen — Je ne peux rien te promettre... Et je ne veux pas te blesser...
Sa gorge se noua sous l'émotion, sans savoir réellement ce qu'elle ressentait à cet instant. Le coréen passa distraitement la main sur son bras avant de doucement prendre la parole, dans un murmure.
Kwai — Tu ne me blesseras pas... Quoi que tu réponde... Je sais que ce n'est pas une question facile... Et je... Je ne m'attends pas spécialement à avoir une réponse positive...
Il avait dû s'y reprendre à deux fois pour finir sa phrase, mais il fallait qu'il s'y fasse. C'était entièrement sa faute s'il se donnait de faux espoirs à lui même et il n'y avait que lui à blâmer. Il passa volontairement sous silence le reste de ses questions, se laissant finalement glisser dans les draps en entraînant Yen avec lui.
Kwai — Merci... De considéré cette question quand même...
Elle l'embrassa tendrement avant de chercher une position confortable pour la nuit. Cependant, elle savait qu'elle allait avoir beaucoup de mal à s'endormir. Malgré ses paroles, elle savait qu'elle pourrait le blesser... Elle allait devoir en parler, elle avait besoin d'en parler, mais avec qui...
806 Lignes
Merci au correcteur !
Des points pour Yen !
utilisation d'un résumé x2
Journal : One Team One Goal
Le coréen gara la voiture dans le parking et descendit sans attendre. En quelques secondes, il ouvrait le coffre et prenait son sac avant de jeter les clés à Calum qui sortait du côté passager. Il lui fit un grand sourire malgré la fatigue qui tirait un peu ses traits et commença à doucement s'éloigner, jetant son sac de voyage sur son épaule.
Kwai — Tu la ferme en partant, je récupère les clés demain, Saskia, si tu peux glisser à Liam demain matin qu'il ne m'attende pas, ça m'arrangerais ! Nous n'existons plus jusqu'à au moins demain midi ! Casse pas ma caisse Calum !
Calum — Kwai ! Attends !
Kwai — Demandes à Saskia ! Je n'existe plus jusqu'à demain midi !
Il fit un signe de main à Saskia accompagner d'un grand sourire, se retourna et poursuivit sa route d'un pas rapide, ignorant royalement les protestations de Calum. Il n'avait plus qu'une envie : retrouver Yennefer... Ils n'étaient pas parti très longtemps : une petite semaine tout au plus, mais la jeune femme lui avait particulièrement manqué ces derniers jours. Il avait passé de nombreuses heures, allongé sur le ventre, à lutter contre la douleur et à penser à Yen pour cela. Et il se demandait comment elle allait réagir face au retour de son tatouage... Avec quelques modifications...
Il était presque vingt trois heures quand il tourna la clé dans la serrure de leur appartement, rentrant en faisant le moins de bruit possible dans le petit hall. Il referma la porte en silence et enleva ses chaussures avant d'abandonner clés et contenu de ses poches dans le petit meuble de l'entrée. A pas feutrée, il traversa la pièce de vie, plongée dans le noir pour rejoindre la chambre de Sora, et jeter un oeil à son fils, endormi depuis longtemps. Avec un fin sourire sur les lèvres, il ferma la porte de sa chambre et reparti dans l'autre sens pour aller dans leur chambre, où la lumière filtrait de la porte entre-ouverte. Il entra dans la chambre et referma la porte derrière lui, laissant son sac tomber par terre. Son regard s'embrasa instantanément et il ne se retint pas, s'approchant de la jeune femme pour prendre son visage entre ses mains et l'embrasser avec une fougue à peine contenu. Il fini par mettre fin au baiser avec un sourire malicieux aux lèvres.
Kwai — Mmh... Tu m'as manqué... Même si je ne suis pas parti longtemps...
Yen — Tu m'as aussi énormément manqué...
Son regard s'était illuminé, sous son baiser auquel elle avait répondu avec la même fougue. Elle déposa son livre sur la table de chevet, sans jamais le quitter des yeux. Il eut un soupir de contentement et se détacha d'elle, pour aller reprendre son sac, sans se départir de son sourire.
Kwai — J'ai beaucoup pensé à toi... Et je t'ai ramené trois surprises...
Il leva un index en posant son sac sur le lit avant de l'ouvrir, un regard un peu sévère envers Yen.
Kwai — Ne râle pas ! La première surprise, c'est parce que je le voulais. La seconde, c'est par hasard et en plus ça va te donner un indice sur la troisième surprise, qui est complètement inattendue.
Yen — Je râle si je veux... Puis arrête de me gâter à la fin ! Tu sais bien que ta présence, tes baisers me suffit, ronchonna-t-elle quand même légèrement.
Kwai — Je te gâte si je veux ! répondit-il avec malice.
Avec un plaisir non contenu il sorti ses deux petits paquets cadeaux de son sac et le laissa retomber par terre avant de s'asseoir au bord du lit, souriant comme un enfant. Il lui tendit le premier paquet, les perles, en observant avec attention ses réactions... Il n'en pouvait plus d'attendre... La curiosité était quand même présente dans son regard, attrapant le premier paquet en jetant un lourd regard à son mari.
Yen — Pourquoi j'ai l'impression que plus c'est petit, mais plus c'est cher...
Kwai — C'est faux. Ma voiture est bien plus grosse et bien plus chère.
Yen — Comme c'est ta voiture, je m'en moque !
Kwai — Tsss...
Il trouvait son argument imparable et lui servit un sourire fier pour aller avec, ne la quittant pas des yeux une seconde. Mais à sa réponse, il n'avait pu que lever les yeux au ciel... Elle l'ouvrit lentement, découvrant alors une paire de boucle d'oreilles orné de magnifiques perles. Elle prit le temps d'admirer les reflets, le bijou était simple... Tout ce dont elle aimait. Elle marmonna plus pour elle-même que pour lui.
Yen — Mais où trouves-tu tout ça...
Elle referma la boite avant de se pencher pour l'embrasser avec émotion, avant de plonger son regard dans le sien. Il répondit à son baiser, ayant un léger sourire quand elle le rompit.
Yen — Je maintiens toujours que tu n'avais pas besoin de m'acheter ça.
Kwai — C'est une petite créatrice de Tokyo. Je l'aime bien... Elle fait des créations uniques...
Elle prit le second paquet, qu'elle ouvrit plus précipitamment, sentant une vague chaleur qui parcourait de plus en plus son corps. Elle se figea légèrement en voyant le bracelet où était gravé un dragon. Il était plein de finesse, tout en restant aussi assez discret.
Yen — Il est magnifique... comme les perles.... Je vais pas oser les mettre de peur de les perdre, tu en as bien conscience hein..
Kwai — Ne t'en fais pas, on trouvera des occasions pour que tu les mettes...
Yen — N'en profite pas pour me gâter d'une autre manière hein...
Kwai — Moi ? Non... Ce n'est pas mon genre... répondit-il avec amusement.
Elle l'observa un instant, passant son doigt dessus avant de relever son regard vers son mari.
Yen — L'indice c'est que j'ai retrouvé mon dragon, demanda-t-elle d'un bout des lèvres avec émotion.
Le coréen eut un sourire avant de doucement répondre après avoir prit une lente inspiration.
Kwai — En fait, je ne peux pas encore tout à fait te donner la dernière surprise. Et je vais d'ailleurs avoir besoin de toi. Mais d'ici une semaine normalement... Enfin, tu as l'habitude de ça... Avec tout les tiens...
En même temps qu'il parlait il enleva son pull fin et pivota doucement sur le matelas pour qu'elle découvre son dos, recouvert d'un très grand pansement. Il tourna la tête pour la voir du coin de l'oeil, un sourire malicieux aux lèvres.
Kwai — Je te laisse le déballer ?
Elle s'était totalement figée, autant par ses paroles qui lui fit comprendre de quel genre de cadeau il s'agissait, que par son geste où son regard se fixa sur le pansement. Elle resta immobile, la gorge soudainement nouée par l'émotion qui l'a submergé. Les traits de son visage ne cacha rien des émotions qui s'agitait en elle. Lentement, elle commença à enlever le pansement, des gestes presque experts bien que tremblotant sous l'émotion.
Yen — Tu... l'as refait... dit-elle du bout des lèvres.
Le coréen sentit un étau lui serrer la gorge à la réaction de Yen. Il ne pensait pas que sa réaction serait aussi vive et cela le touchait profondément. Il s'éclaircit la gorge pour pouvoir répondre, dans le même murmure que le sien.
Kwai — Avec quelques modifications... Heiro a eu quelques difficultés sur certains traits mais... Il a quand même réussi l'exploit...
Il la laissait faire, sagement. Il lui faudrait encore quelques temps de soins avant de pouvoir l'admirer correctement mais la peau avait déjà retrouvé une coloration normale, qui donnait le plus bel effet au tatouage... Il se demandait si Yen allait trouver les petites retouches qu'il avait fait apporter au tout, avec une certaine émotion... Elle venait d'enlever le pansement, dévoilant totalement le tatouage encore en cours de cicatrisation. Mais malgré ça, elle le trouva magnifique, peut-être même encore plus que la première version. Elle se leva rapidement pour se diriger vers la salle de bain. Elle possédait toujours les soins à mettre sur un tatouage, bien qu'ils allaient devoir en racheter d'autres... Elle en aurait probablement que pour ce soir. Elle grimpa de nouveau sur le lit, son regard braqué sur le tatouage. Elle mit de la crème cicatrisante dans sa main avant de commencer à dessiner les contours. Ainsi elle put l'admirer plus en détail. Soudainement, elle se figea sur des motifs qu'elle ne connaissait pas et dont elle n'avait pas souvenir de leur présence ici.
Yen — Que veut dire ces... kanji ?
Il s'était laissé faire en fermant les yeux, soupirant et frissonnant sous les mains de la jeune femme, profitant simplement du moment. Au son de sa voix cependant, il rouvrit les yeux et eut un sourire timide. Il répondit dans un murmure rempli d'une émotion qu'il ne pouvait pas cacher face à elle.
Kwai — Le premier, en haut, signifie Yen. Et le second, juste en dessous, c'est Sora...
Il resta immobile, attendant sagement... Au bout de quelques secondes, elle se pencha lentement pour déposer tendrement un baiser au creux de son cou. Pouvait-il sentir l'émotion qui s'en dégageait de ses lèvres. Elle reprit lentement son geste, continuant à mettre de la crème sur les zones restantes, son regard perdu sur les kanji. Bientôt une bouffée de chaleur l'envahit, elle aimait cet homme d'un amour intense, sans limite.
Yen — Est-il encore douloureux ?
Elle déposa de nouveau ses lèvres dans le creux de son cou, proche de son oreille où elle avait chuchoté ses quelques mots. Il frissonna à ses baisers et son murmure, et mit un petit moment avant de répondre, dans le même souffle qu'elle.
Kwai — Non plus maintenant... J'ai... L'habitude, malheureusement...
De la douleur, pas spécialement du tatouage. Il eut un soupir chaotique et ferma les yeux à nouveau, se laissant envahir par les sensations que provoquaient les mains de la jeune femme en passant sur sa peau. Les vagues de frissons se faisaient de plus en plus fortes...
Kwai — Tu as bientôt fini ?
Il avait demandé cela dans un souffle pressant, empli d'émotion et d'un désir qu'il n'avait plus ressenti depuis longtemps... Un sourire ne tarda pas à s'afficher sur ses lèvres, les laissant contre sa peau. Ses mains glissèrent sur ses flancs, chatouillant des zones sensibles.
Yen — Hm... Je sais pas... Sois sage, dit-elle avec malice.
Ses lèvres descendit vers son épaule, en déposant de nombreux baisers brûlants. Le désir pulsa de plus en plus dans ses veines. Il laissa échapper un gémissement douloureux à ses paroles mais ne dit rien, se laissant faire en essayant de contenir le désir qui le consumait presque de l'intérieur.
Yen — Il faudrait peut-être une deuxième couche... Non...
Une seconde couche ? Il ne tiendrait jamais aussi longtemps. Il se releva d'un bond leste, prenant son visage entre ses mains pour l'embrasser avec une fougue non contenu. Quand il mit fin au baiser, ce fut seulement pour lui enlever la chemise qu'elle portait en guise de pyjama, murmurant avec empressement.
Kwai — Après la seconde couche... Ça ira pour l'instant...
Il laissa tomber la chemise sur leur lit et attrapa la jeune femme pour la soulever du lit, lui laissant le soin d'enrouler ses jambes autour de sa taille. Il la déposa avec délicatesse sur un morceau vide de bureau, faisant place nette du reste d'un vaste mouvement du bras pour tout laisser tomber au sol. Il releva sur elle des yeux brillant de malice avant de venir effleurer ses lèvres des siennes, basculant tout de suite sur la ligne de sa mâchoire et son cou... Cela lui avait tellement manqué... Il ne s'en rendait compte que maintenant... Il effleura du bout des doigts ses cuisses, continuant sa lente descente de baiser, savourant la douceur de sa peau au contact de ses lèvres...
Yen — Oh bordel, lâcha-t-elle dans un gémissement.
Elle agrippa le bureau en rejetant légèrement la tête en arrière tout en fermant les yeux. Elle savourait les sensations qu'il lui faisait naître, sentant sa respiration s’accélérait de plus en plus. Mais bien vite, ses mains commencèrent à parcourir son corps, cherchant les points sensibles à taquiner pour faire monter encore plus vite son désir. Son regard s'était voilée d'une lueur brûlante et malicieuse.
Yen — Serais-tu impatient... demanda-t-elle d'une voix suave.
Kwai — Tu m'as beaucoup manqué...
Il avait relevé les yeux pour lui répondre, plongeant un regard fiévreux dans le sien, avec un sourire malicieux au coin des lèvres avant de repartir à l'assaut de son corps. Il ne tarda pas à poser un genou au sol, descendant d'un étage pour des baisers un peu plus... intimes. Il prit seulement quelques secondes pour faire disparaître les dernières pièces de tissus pouvant faire obstacle à leurs désirs et reprit sa tâche avec un engouement nouveau. Il ne pouvait dire si c'était sa réaction, l'effet du tatouage ou son absence après des mois à avoir été tout le temps ensemble qui lui faisait cet effet là. Depuis leur retour de New York, même s'il s'était écoulé pas mal de temps, il ne s'était pas passé un jour sans qu'il ne la voit. Passer une semaine loin d'elle lui faisait prendre pleinement conscience de son absence... Et du manque qu'elle pouvait provoquer en lui. Il avait eu besoin de ça pour se retrouver lui-même... Ainsi que son désir pour elle. Après de longues minutes employé à faire grimper le plaisir chez la jeune femme, il posa chastement une série de baiser à l'intérieur de sa cuisse, en allant jusqu'à son genou avant de doucement relever les yeux sur elle, le regard lourd de désir mais aussi empreint d'une émotion tout autre...
Kwai — Je suis tout à toi... Je t'appartiens... Fais ce que tu veux de moi...
Elle pouvait lui demander n'importe quoi, il le ferait... Même s'il devait aller décrocher la lune... Sa respiration était devenue chaotique sous l'ardeur de son désir qui s'était enflammé au fur et à mesure de ses caresses. Il savait parfaitement où la taquiner, connaissant son corps peut-être mieux qu'elle-même. Elle n'avait pas retenu ses gémissements, serrant de temps en temps le bureau d'une main. A ses mots, elle plongea son regard dans le sien, brillant autant d'amour que de désir.
Yen — Aime-moi... Fait moi vibrer de désir... Laisse-moi me perdre dans tes bras... Me noyer de tes caresses...
Il déposa un dernier baiser, doux, lent, sur son genou avant de doucement remonter réclamer ses lèvres, avec une grande tendresse. Une main effleura sa joue, alors que l'autre passait du bout des doigts à l'intérieur de sa cuisse, faisant naître, il le savait, une série de frissons aussi délicieux qu'agréables. Il l'incita à pencher la tête en douceur, venant mordiller le lobe de son oreille, et la peau fine de son cou. Il se faisait plus doux tout à coup mais se retenait à grand peine... Il suspendit ses baisers un instant pour lui souffler quelques mots à l'oreille...
Kwai — Qu'est-ce que tu préfère mon amour... Le bureau ici même, le lit... ou... Ailleurs ?
Yen — Le lit...
Sa patience commençait à arriver à ses limites, déjà qu'elle n'était pas très patiente de base. Bien qu'elle voulait en profiter de cet instant intense, redécouvrir d'une certaine manière le désir de son mari en prenant le temps. Elle enroula ses jambes autour de sa taille, le regard brûlant qu'elle plongea dans le sien. Le choix du lit lui semblait judicieux, car elle comptait bien en profiter une grande partie de la nuit entre deux moments de répit. Bien qu'elle avait aussi de fort agréable moment sur ce bureau comme d'autres... Il déposa une dernière série de baisers chastes sur son cou avant de la soulever à nouveau et la déposer en délicatesse en travers du lit. Peu lui importait qu'ils ne soient pas dans le bon sens d'ailleurs, il y avait bien plus important. Il prit seulement la précaution de rassembler les cadeaux et ce qui traînait encore sur le lit pour les déposer par terre au même endroit, afin de pouvoir disposer de tout l'espace disponible sans craintes. Il avait moins de liberté de mouvement en étant ainsi au dessus d'elle, mais il ne s'en offusqua pas. Ses baisers se firent plus appuyés, plus fougueux. Il venait plus souvent réclamer ses lèvres, pressant son corps contre le sien, appréciant sa chaleur, sa douceur. Ce n'est qu'une fois certain qu'ils étaient prêts et que leurs patiences respectives étaient arrivé au bout de leurs limites, qu'il se décida enfin à se glisser au creux de son intimité, avec une lenteur toute calculée... Il se prit à mordiller son épaule, sans s'en rendre compte, déposant un doux baiser sur la légère marque de morsure, murmurant.
Kwai — Je t'aime Yennefer...
Yen — Je t'aime Kwaigon... comme une dingue...
Un gémissement s'échappa de ses lèvres, passant avec une infime douceur ses doigts sur la peau de son dos. Elle l'invita à prendre un rythme lent, en quémandant un long baiser fougueux. Ses gestes n'étaient si ardent, et pourtant l'émotion faisait vibrer son corps avec force et violence. Mais elle voulait savourer ce moment, s'enfermant dans une bulle. Ce ne fut quand le désir se fit plus pressant, qu'elle l'incita sous l'écho de ses gémissements à accélérer la cadence, sentant sa respiration aussi chaotique de ses sensations. Elle se donna corps et âme à lui. Il accéda à sa demande, d'abord en douceur, passant les mains dans ses cheveux, aimant cette proximité obligatoire de par son geste, appuyant ses baisers de ses mains derrière sa nuque. Il s'efforçait de garder un mouvement lent, mais fluide, aussi doux que possible, se délectant des sensations qu'elle faisait naître en lui, qu'il avait oublié... Ressentir tout cela à nouveau lui faisait un bien fou. Comme s'il renaissait enfin de ses cendres...
En accélérant la cadence, il fut obliger de changer ses mains de place, prendre d'autres appui. Mais rien qui ne l'empêche de venir quémander baiser après baiser, plus fougueux les uns que les autres. Il se prit à varier cependant un peu le rythme, mettant à mal, à nouveau, leur patience respective, faisant durer le plaisir plus que d'ordinaire. Et peu lui importait qu'elle soit emporter par le plaisir avant lui. Il se retrouvait lui-même entre ses bras et c'est bien la seule chose qui importait, avec elle toute entière... Elle ne put se retenir de marquer son cou de quelques suçons sous l'émotion, à défaut de pouvoir le marquer ailleurs pour le moment. Bien que ses doigts ne s'empêchaient pas de tracer leur présence mais avec plus de douceur sur les zones du tatouage. Elle tenta de retarder au maximum la jouissance, mais celle-ci finit par l'emporter sous l'assaut intense de son mari. Ses lèvres ne tardèrent pas à capturer les siennes, comme si elle n'avait pas envie de laisser filer cet instant. Il répondit à son baiser et ralenti significativement le rythme en sentant la jouissance emporter sa femme, sans pour autant cesser son geste, ni rompre le contact, au contraire. Il continuait de se perdre dans ses bras, repassant les mains sous sa tête, savourant la proximité de leurs corps. Un peu soudainement, sans qu'il ne s'y attende vraiment, sans qu'il ne le sente véritablement arriver, il se retrouva submergé par une forte vague de plaisir, le laissant pantelant, haletant. Il ne retint pas le gémissement accompagnant ce déferlement de sensations dans tout son être et vint réclamer les lèvres de la jeune femme. Bien qu'il ne bougeait plus, il restait ainsi, au plus proche d'elle, la couvrant de baisers en reprenant doucement son souffle. Il enfouissait parfois le nez au creux de son cou et fermait les yeux, se contentant d'apprécier la chaleur de son corps, de sentir son parfum, enivrant, ou d'écouter son cœur battre. Il déposa un baiser sur sa tempe, doux avant de rester immobile, le nez enfoui au creux de son cou. Ce n'est qu'après de longues minutes ainsi qu'il se décida à quelques mots, d'une voix un peu pâteuse.
Kwai — Tu me pousse si je t'écrase ma Yen... Je risque de m'endormir en te prenant pour mon matelas avec tout ça...
Il sourit, déposant un baiser malicieux dans son cou avant de laisser échapper un soupir de contentement et se réinstaller au creux de son cou... Un sourire apparut sur ses lèvres à ses paroles, gardant cependant les yeux fermés et l'une de ses mains glissait dans ses cheveux qu'elle caressa avec tendresse.
Yen — Puis comme tu m'as déjà fait le compliment comme quoi j'étais un bon matelas, dit-elle avec amusement.
Kwai — Exactement... souffla-t-il dans un murmure.
Pour le moment, son poids sur elle avait quelque chose de rassurant, elle se sentait en sécurité au creux de ses bras. Mais s'il venait à s'endormir, il ne manquerait en effet pas de l'écraser un peu, surtout qu'il retrouvait de plus en plus un corps légèrement musclé et des kilos en plus. Et cela pour son plus grand plaisir et effaçant ses dernières inquiétudes.
Yen — Merci...finit-elle par murmurer.
Un mot qui voulait dire beaucoup de chose finalement, merci pour les cadeaux, de ce plaisir charnel où elle s'était sentie tellement aimée, d'être redevenu lui-même... Il mit quelques secondes à réagir à ses paroles, soupirant profondément en sentant une vague de chaleur parcourir son corps. Avec douceur, il se redressa pour l'embrasser à nouveau, tendrement. Ses lèvres, bien sûr, mais également en déposant toute une série de baisers légers, du bout des lèvres, sur son visage. Une fois revenu au creux de son cou, il reprit sa position initiale, se sentant dans un état entre deux. Ni trop fatigué pour s'endormir, mais pas non plus assez en forme pour se relever. Il reprit alors d'une voix douce, murmurante.
Kwai — Je vous ai manqué cette semaine ?
Il avait posé sa question en feignant l'innocence, bien qu'il savait ce qu'elle allait répondre, ou du moins en parti. Un léger sourire s'afficha d'ailleurs sur ses lèvres avant même qu'elle ne réponde.
Kwai — Vous avez fait quoi cette semaine ?
Une main avait glissé sur son dos, le caressant tendrement en donnant l'impression qu'elle retraçait les courbes du tatouage. Un soupir de contentement s'était échappé de ses lèvres aux nombreux baisers déposés sur sa peau. Et elle ne se priva pas non plus pour y déposer les siennes sur les zones où elle en avait l'accès. Elle était moins libre de ses mouvements, mais cela ne la dérangeait absolument pas.
Yen — Est-ce que tu nous as manqué cette semaine... Voyons voir... La première nuit, impossible pour Sora de s'endormir dans son lit, il a dormi avec moi. A moins que ce soit moi qui avait besoin de lui pour m'endormir, dit-elle en souriant légèrement.
La première journée avait été difficile, bien qu'elle a caché le tourment de ses pensées. Ce voyage, bien qu'elle l'acceptait totalement voire même l'approuvait, signifiait un retour au Japon. Et depuis la mort de Nobu... Cette révélation lui serra le cœur, mais il ne dit rien, déposant simplement un nouveau baiser sur sa peau, à porté de lèvres.
Yen — Sora m'a aidé à trier les papiers de Jeff, en les chiffonnant joyeusement afin de les mettre à la poubelle. Il a un peu brossé, enfin à sa manière, Hatsu qui était sage comme une image... Il faudrait peut-être que j'amène plus souvent Sora avec moi à l'écurie. Il a été capturé par Jeff une journée, il n'a pas voulu dire ce qu'il a fait avec mon fils, mais je suppose qu'il lui a montré son fameux dessin animé de cow-boy... Mais si non, j'ai passé une partie de mon temps à t'écrire il me semble, dit-elle malicieusement.
Kwai — Oui, ça j'ai vu que tu m'avais écrit... C'est bien que Sora soit réceptif aux chevaux... Je ne sais pas si on en fera un cavalier mais bon...
Yen — Il deviendra ce qu'il a envie de devenir... On a encore le temps et heureusement !
Kwai — Mmh...
Il haussa doucement des épaules et soupira sous l'assaut d'un frisson, dû aux caresses de la jeune femme. Ils ne parcouraient pas son corps de façon régulière mais quand elle atteignait certaines zones, il n'y coupait pas.
Yen — Et toi... à part chercher à me gâter. Bien sur je pense que tu es resté... combien d'heures pour ton tatouage là ? Finit-elle par demander.
Kwai — Beaucoup trop... Plus que la première fois... Heureusement Heiro est rapide. Il a fait le premier tracé en une heure, sous l'oeil de Saskia d'ailleurs... Après je les ai envoyé sur l'île, ils étaient fatiguant... J'ai partagé mes journées entre le salon de tatouage l'après midi et une bonne partie de la soirée, l'appartement de Calum à trier et emballer tout les matins et les midis avec Misako. Il y a aussi eu l'anniversaire de Lia mais je ne suis pas resté longtemps... Et je suis passé voir le Mont Fuji avant de partir...
Yen — Tu les as envoyé sur l'île... Et Calum est revenu vivant ? Le pauvre, j'ose même pas imaginer ce qu'ils ont pu faire, mais connaissant Saskia... Il n'a pas pu fuir longtemps, rigola-t-elle légèrement.
Elle allait devoir lui poser de nombreuses questions, car sa curiosité avait besoin d'être assouvie. Et elle n'aurait pas trop de mal à tirer les vers du nez à Saskia, surtout en ce moment... Il rit doucement face à la scène qui se matérialisait devant lui, grotesque : Calum, nu, les mains cachant son intimité, à courir sur la plage pour échappé à une Saskia lui courant après.
Yen — Heureusement que Misako était là pour t'aider.
Kwai — Oui... On a été efficace...
Il n'avait pas eu le courage d'aller jusqu'au cimetière par contre... Pas encore.
Kwai — En tout on a mit quatre jours... Avec six à huit heures par jour... On faisait des pauses souvent et Heiro a un gel froid magique qui revigore la peau quand elle est trop fatiguée. C'est un très bon tatoueur...
Yen — Bien, j'irai le voir pour mes prochains tatouages, dit-elle malicieusement.
Kwai — Mmh... Je ne sais pas si je vais vouloir te prêter mon tatoueur...
Yen — Et pourquoi ? Je te le rendrais en entier promis !
Il rit doucement, amusé par sa réponse, sans pour autant répondre tout de suite. Il fit mine de réfléchir un instant avant de répondre.
Kwai — Peut-être que je te le présenterais la prochaine fois qu'on ira au Japon alors...
Il soupira, déposant un léger baiser sur son épaule avant de poursuivre.
Kwai — J'ai dit à Kia et Calum qu'on n'existait plus jusqu'à demain midi. Mais il faudra se lever pour Sora quand même...
Yen — Et oui... Je suis obligée de te partager avec notre fils, soupira-t-elle légèrement.
Kwai — Quel dommage... Tu ne veux pas en avoir un autre ? Comme ça on aurait chacun le sien le matin... demanda-t-il avec une certaine innocence.
Elle se figea légèrement à ses paroles, ne sachant pas comment elle devait réellement les interpréter. Comme une simple plaisanterie, ou avec une part de vérité dedans. Elle ne put s'empêcher de poser la question du bout des lèvres avec sérieux.
Yen — Tu en veux un second ?
Il prit quelques secondes pour réfléchir avant de répondre avec tout autant de sérieux qu'elle.
Kwai — J'aimerais oui... Je sais qu'on ne choisi pas mais... J'aimerais bien une fille... Pas maintenant bien sûr... Quand Sora sera plus grand... Tu ne voudrais pas toi ?
Yen — Si... être fils unique ce n'est pas amusant... Mais en effet, pas maintenant je veux pouvoir profiter de lui.
Elle ne demandait pas spécialement pour un futur proche, mais dans le général. Ce n'était pas un sujet qu'ils abordaient réellement ensemble. Le quotidien n'était pas ce qu'on pouvait appeler de classique. Puis soudainement, une lueur de malice s'illumina dans son regard.
Yen — Mais ainsi donc... Nous sommes tranquille au moins une bonne partie de la nuit...
Cette fois, le jeune homme se redressa un peu et sourit en déposant un baiser léger aux coins des lèvres de la jeune femme.
Kwai — Ça dépend... Si tu ne comptes pas dormir, nous sommes même tranquille toute la nuit...
Yen — Hm...
Ils étaient déjà à une heure avancée de la nuit mais peu lui importait de dormir en même temps que Sora, pour la sieste de l'après-midi... Avec malice, il déposa quelques baisers sur son épaules, remontant jusqu'à son oreille, se faisant mordillant sur des zones un peu plus sensibles. La lueur malicieuse de son regard avant terminé de le réveiller...
Kwai — Auriez vous une idée derrière la tête Madame Ono ?
Il avait soufflé cette question à son oreille, prenant cette voix rauque et lascive à laquelle elle résistait bien mal... En toute connaissance de cause... Un gémissement passa la barrière de ses lèvres à la sonorité de sa voix.
Yen — Je vais abuser de mon époux, surtout s'il continue à utiliser cette voix à mon oreille.
Elle gigota légèrement sous lui, afin d’effleurer malicieusement des zones qu'elle avait sensible. Il n'était pas le seul dans l'histoire qui possédait des atouts pour faire craquer l'autre. Et ses mains le caressèrent avec plus de sensualité. Il eut un sourire malicieux avant de déposer un nouveau baiser au coin de ses lèvres, sentant des frissons lui remonter doucement l'échine. Il passa finalement franchement les bras sous la jeune femme pour rouler sur le côté, la faisant passer au dessus de lui. Gardant un instant ses bras refermé autour d'elle pour réclamer un baiser, il reprit de son murmure rauque.
Kwai — Je suis curieux de voir comment vous comptez abuser de votre époux... Madame Ono...
Yen — Il ne pourra pas dire que je ne l'avais pas prévenu...
Elle lui mordilla les lèvres avant de répondre à sa demande en l'embrassant fougueusement. Puis sa bouche glissa vers la courbe de sa mâchoire, déposant une marque brûlante sur sa peau. Elle malmena son cou, de morsure stratégique avant de poursuivre leur descente. Son corps glissa sur lui, en même temps que ses mains, des caresses très futile qui avaient même tendance à s'arrêter un peu trop vite dans leurs mouvements. Elle voulait faire naître chez lui une légère frustration qui attirerait encore plus son désir ardent. Il se laissa faire, répondant à son baiser, puis tournant la tête pour lui laisser libre accès à son cou. Il desserra les bras en laissant ses mains caresser en douceur le corps de la jeune femme au fil de son passage sur le sien. Il ferma cependant bien vite les yeux, se mordant les lèvres pour étouffer les gémissements qui remontaient le long de sa gorge. Il laissa cependant échapper quelques soupirs sous l'assaut de ses caresses. Il la laissait faire cependant, profitant de l'instant, se vidant complètement l'esprit. Un gémissement passa finalement la barrière de ses lèvres et il ne put s'empêcher de gigoter légèrement sous l'effet des frissons lui remontant l'échine. Il rouvrit doucement les yeux, lui jetant un regard en biais avant de rejeter la tête en arrière...
Kwai — Tu m'avais manqué...
Yen — A moi aussi, tu m'avais manqué...
Il se retrouvait enfin, sans complexe, sans se poser de question... Sans ombre tapis dans son esprit... Pour la première fois depuis des mois... Elle avait l'impression de respirer de nouveau, de s'enfermer dans leur bulle où plus rien n'existe autour d'eux à par l'un l'autre. Et il n'y avait rien de pire que l'absence de désir chez l'autre pour commencer à douter de soi-même. Elle traça une ligne de sa langue jusqu'à son nombril, puis déposa des baisers chastes à l'intérieur de ses cuisses. Elle s'amusa à souffler un air chaud, vers une partie sensible.
Yen — De pouvoir déposer délicatement mes lèvres sur ta peau et de sentir un frisson en réponse...
Elle déposa plusieurs baisers qui montaient à l'intérieur de ses cuisses, le regard en direction de son visage afin d'observer la moindre réaction de sa part.
Yen — D'entendre la douce mélodie de tes gémissements et ta respiration saccadée face à mes caresses...
Ses mains frôlèrent son intimité avant de taquiner d'autres zones avec toujours autant de malice dans ses gestes.
Yen — De lire dans ton regard combien tu me désires...
Il se mordait les lèvres pour résister, mais son corps le trahissait. Il n'avait pas pu retenir cependant les nombreux soupirs qui naissait entre ses lèvres. Il frissonnait, sa peau entière se hérissait de plaisir. Il avait bien du mal à réprimé son envie de se redresser, mais il faisait tout pour. A sa dernière phrase cependant, il plongea un regard brûlant dans le sien.
Kwai — Mmh... Yen...
Il se faisait suppliant, incapable de se concentrer assez pour garder sa voix rauque et sensuelle. Ses poings serrèrent les draps mais il se retenait de tout autre geste. Il lui appartenait... Il s'abandonnait à elle... Et il la laissait entièrement maître de lui...
Yen — Que veux-tu ? murmura-t-elle suavement.
Elle déposa un baiser proche de son intimité dressée, avant de souffler doucement dessus en rajoutant rapidement.
Yen — Tu as peut-être envie de dormir... non...
Elle s'amusait, bien qu'elle sentait qu'elle mettait sa propre patience à rude épreuve. Mais n'avait-il pas toute la nuit pour prendre leur temps ? Pour profiter de ses retrouvailles... Bien qu'elle sentait qu'elle aurait vite besoin d’assouvir son désir grandissant. Il avait bien failli répondre, mais sa réponse s'était transformé en un gémissement en sentant son souffle sur sa peau fine. A sa seconde question cependant, un grognement étouffer passa la barrière de ses lèvres avant qu'il ne réponde dans un souffle fiévreux.
Kwai — Fais ce que tu veux de moi... Je t'appartiens tout entier...
Il se plierait à sa volonté. Quoi qu'elle choisisse de faire... Et ce, même si elle voulait mettre sa patience à plus rude épreuve encore. Il plongea brièvement le regard dans le sien pour appuyer ses mots, y faisant passer toute son envie, tout son désir pour elle. Ses poings ne cessaient de serrer et desserrer les draps au rythme des frissons qui le parcouraient... Le regard qu'il lui lança, provoqua chez elle une vague de désir qui l'obligea à se mordre les lèvres pour ne pas laisser échappait un gémissement. Elle le voulait... Le jeu de la patience allait bientôt prendre fin. L'une de ses mains se posa enfin sur son intimité dressée, la caressant avec plus de profondeur, bien qu'il y avait toujours l'ombre d'une malice dans son geste. Elle ne tarda pas à la prendre entre ses lèvres, jouant subtilement avec. Et quand elle commença à sentir que son désir devait de plus en plus intense, elle délaissa cette zone sensible pour remonter vers ses lèvres en glissant sensuellement sur son corps. Elle l'embrassa avec une fougue endiablée, avant de se redresser légèrement, posant les paumes de ses mains sur son torse. Son regard brillant d'un intense désir chercha le sien, avant d'enfouir son intimité dans la sienne dans un long gémissement. Elle s'immobilisa un instant, recherchant son souffle avant d'imprimer un mouvement lent ses mains agrippant légèrement son torse avec force.
La réaction du coréen avait été à la mesure des gestes de la jeune femme. A peine ses mains s'étaient-elles posées sur lui qu'il serrait les draps et étouffait un gémissement. Son souffle commençait à se faire haletant mais il se maîtrisait. En revanche, le déferlement de sensation provoqué par ses lèvres eut raison de sa courte maîtrise. Le souffle suspendu l'espace d'un instant il ne fut plus capable de rien jusqu'à ce qu'elle vienne capturer sauvagement ses lèvres dans un baiser fougueux auquel il répondit. Le regard plongé dans le sien, il posa avec douceur les mains sur ses hanches, l'accompagnant dans ses mouvements, respectant son rythme. Il ne retenait plus ses gémissements et ses soupirs et rien ne venait parasiter son esprit, contrairement à ces derniers mois. Il profitait pleinement de cette proximité retrouvée. Malgré tout, il lui manqua rapidement quelque chose et il combla ce manque d'un geste vif. Prenant les mains de la jeune femme pour les faire passer sur sa nuque, il se redressa d'un coup, l'englobant dans ses bras pour venir chercher ses lèvres des siennes. Une main sur sa nuque pour appuyer ses baisers, l'autre parcourant son corps avec un certain empressement. Il embrassa vite chaque centimètre carré de peau à sa portée, entre deux soupirs de plaisir... Sa respiration était devenue chaotique, ne retenant plus aucun gémissement qui s'échappait de ses lèvres sous l'assaut des caresses de son mari. La cadence ne tarda pas à s'enflammer presque autant que les sensations qu'elle ressentait et qui pulsait à travers son corps. Quelques murmures passèrent la barrière de ses lèvres, quelques insultes de plaisir aussi... Elle avait repris aussi son marquage, rajoutant quelques suçons aux précédents. Elle sentait que la jouissance était proche, mais elle voulait cette fois-ci attendre la sienne.
Il ne lui fallu pas longtemps avant qu'il ne sente enfler le plaisir en lui qui finit par l'envahir tout entier. Plus qu'un gémissement cette fois, ce fut plutôt un grognement qui passa la barrière de ses lèvres et qui le laissa tremblant. Il captura de nouveau les lèvres de la jeune femme, haletant, à bout de souffle, mais dans un état de plénitude et de calme qu'il n'avait plus connu depuis longtemps. Il resserra les bras autour de sa femme, restant un moment assit ainsi, la tête enfoui au creux de son cou, les yeux fermé. Il cherchait à reprendre son souffle, sans vouloir accélérer les choses. Il était bien ainsi et faire durer l'instant n'était pas pour lui déplaire... Elle avait glissé une main dans ses cheveux, les caressant avec tendresse. Elle l'écoutait respirer, en recherchant elle-même à retrouver sa propre respiration et son calme. Blottie contre lui, elle se sentait apaisée et elle savourait pleinement l'instant. Les yeux fermées, elle avait reposé la tête contre lui. Et après quelques secondes, elle ne put s'empêcher de murmurer avec malice.
Yen — On devrait peut-être s'éloigner plus souvent l'un l'autre, si après les retrouvailles sont toujours comme ça.
Bien que là, elle n'était pas prête à le laisser partir... Ni dans quelques mois. Et s'il était resté quelques jours de plus au Japon, elle serait probablement débarqué. Il sourit à sa remarque, réellement amusé avant de répondre doucement.
Kwai — Peut-être oui... Mais pas plus de quelques jours... Après c'est trop long.
Il la serra brièvement un peu plus fort avec un soupir de contentement. De légers frisson lui parcourait la nuque aux caresses qu'elle lui faisait dans les cheveux. Agréable sensation... Il n'osa pas bouger d'ailleurs, préférant rester assit en équilibre précaire plutôt que de devoir ne plus ressentir ces caresses. Il se passa de longues minutes avant qu'une certaine fatigue n'ait raison de lui. Il releva le nez pour embrasser tendrement sa femme, basculant tout doucement en arrière en l'emportant avec elle. Mais il ne la lâcha pas pour autant, se blottissant contre elle comme pourrait le faire un enfant. Il était plus calme, plus apaisé. Avec une certaine timidité, il reprit la parole dans un murmure, sans changer de position, la serrant contre lui comme un doudou...
Kwai — Yen... Si... Si on décide de vraiment en faire un second... Tu voudrais quoi ? Tu as une préférence ?
Elle se redressa légèrement afin de poser un regard vers lui, en fronçant légèrement les sourcils.
Yen — Je vais commencer à croire qu'en fait tu le veux bientôt ce second enfant... dit-elle amusée.
Kwai — Non c'est pas ça, c'est juste que... Je sais pas...
Mais au fond, cela faisait deux fois qu'il abordait le sujet. Cependant, elle reposa la tête encore son torse dans un soupir de contentement. Il se défendit comme il pu mais sans trop savoir pourquoi...
Yen — Je pense que j'aimerai bien aussi une fille... Bien qu'on soit généralement plus chiante.
Mais un second garçon ne lui déplairait pas, surtout s'il est comme Sora. Et puis, tant qu'il est de Kwaigon, elle serait la plus heureuse des femmes. Il acquiesça sans répondre. En réalité, jusqu'ici il ne s'était jamais posé la question à vrai et maintenant qu'elle était soulevé il n'arrivait pas à savoir si c'était un réel désir ou une interrogation passagère. L'arrivée de Sora dans leur vie, bien qu'elle ait été inattendue, avait changé bien des choses de façon positive, les rapprochant là où certain couple se brisaient. Avant son arrivée, avant l'arrivée de Yennefer, jamais il n'avait envisagé fonder une famille, ou ne serait-ce que tomber amoureux. Et là désormais, il se voyait mal autrement que lié à la femme qu'il aimait jusqu'à la fin de ses jours et sans Sora avec eux. Il fronça inconsciemment des sourcils, plonger dans ses pensées, essayant de faire un point sur ses envies réelles, sans véritablement y parvenir. Avoir un enfant n'était pas une chose qui se faisait à la légère... Il fini par reprendre la parole avec toujours autant de douceur.
Kwai — Et dis moi... Qu'est-ce que tu pense de l'adoption ?
Elle se redressa d'un coup, comme un ressort pour braquer son regard dans le sien. Elle était grandement surprise de sa question, et elle avait aussi du mal à comprendre pourquoi il lui posait ce genre de question.
Yen — Pourquoi tu me poses cette question ? Tu as un enfant illégitime quelque part ?
Il n'y avait aucun reproche ou agressivité dans ses paroles, simplement de la curiosité et de l'étonnement. Le coréen resta allongé malgré que la jeune femme se redresse et plongea son regard dans le sien en fronçant les sourcils. Il était complètement prit au dépourvu par cette question.
Kwai — Non... Bien sûr que non... Pourquoi tu poses cette question ?
Il était étonné. La tromperie était bien la dernière chose au monde qui pouvait le caractérisé. C'était bien quelque chose qu'il ne concevait pas et elle devait bien le savoir depuis le temps... D'où son étonnement face à cette réaction un peu soudaine... En lisant l'étonnement qui s'était gravé sur les traits du visage du coréen, elle prit conscience de sa propre réaction assez vive. Elle se pencha doucement pour l'embrasser chastement avant de lui répondre.
Yen — Désolée... Je sais pas. A cause de Saskia, qui a du mal à effacer ce qu'elle a pu vivre. Et comme je suis illégitime en quelques sortes... En fait, c'est que pour moi l'adoption, je le vois quand on veut retrouver un enfant ou quand on ne peut pas avoir d'enfants naturellement.
Elle marqua une pause, son regard toujours plongeait dans le sien.
Yen — Tu aimerais adopter ?
Le jeune homme acquiesça, en parti soulagé. Il se laissa retomber dans le matelas, s'étant inconsciemment légèrement redressé avec elle, et soupira avant de répondre.
Kwai — Pas spécialement. C'est juste qu'il y a une petite chez Misako qui n'arrive pas à trouver sa place comme Maïko. Elle n'est pas faite pour ça... Et personne ne veut l'adopté. Elle est grande déjà et elle a un caractère un peu particulier... Du coup Misako n'arrive pas à lui trouver de famille d'accueil...
Il plongea vivement son regard dans le sien, se souvenant d'une scène à laquelle elle avait assisté.
Kwai — Tu la connais d'ailleurs, c'est Io. Tu te souviens ? C'est la petite qui est venu me demander si je voulais pas être son dana... En fait, si j'étais au Japon et seul, je l'aurais prise avec moi... Pour être son tuteur...
Il haussa des épaules en baissant les yeux sur les draps. Il s'amusa à distraitement passer un doigts dessus, écrivant des kanjis dans le vide, un peu au hasard.
Yen — Tu veux l'adopter ?
Sa question avait une légère sonorité d'affirmation... Elle avait posé ses mais sur son torse, ressent pleinement redressée sous le sérieux qu'était entrain de prendre la discussion.
Yen — Elle n'a peut-être pas envie que je sois sa mère. Toi elle te connaît, mais moi ?
Il releva les yeux sur elle et cessa ses dessins du bout des doigts. Il ne pouvait pas ignoré le ton de sa voix.
Kwai — Je ne sais pas c'est... C'est une idée que j'ai eu, Misako m'a souvent parlé d'elle, mais... Ce n'est pas une décision que je peux prendre seul et si ce n'est pas... Dans tes envies... Je... Enfin...
Il soupira, cherchant ses mots sans vraiment les trouver. Il finit par se redresser et s'assit en s'appuyant sur la tête de lit.
Kwai — Cela dépend aussi de toi. Et d'elle bien sûr mais, avant même de penser à Io, il faut aussi que se soit quelque chose que tu veuille. Ce n'est pas à toi que je vais rappeler que ce n'est pas une décision que l'on peut prendre à la légère, que c'est une vie à prendre en charge... Ce n'est pas rien... C'est un engagement à vie... Pire même que le mariage je crois...
Il plongea son regard dans le sien, un peu déconfit. Il hésitait sur la formulation, ne sachant pas vraiment comment présenter la chose...
Yen — Quand tu as dit que tu aimerais avoir une fille, c'est d'elle dont tu parlais ? Ou qu'en plus d'Io, tu aimerais avoir une fille ?
Elle n'était pas certaine que ses questions étaient compréhensibles. Mais elle avait besoin de savoir quelque chose, avant de réellement se poser à elle-même d'autres interrogations sur le fait de vouloir ou non adopter un jour. Le jeune homme prit une légère inspiration avant de répondre, tout à fait sûr de lui.
Kwai — Quand j'ai dit que j'aimerais avoir une fille, je pensais à un enfant de nous deux... Une petite sœur pour Sora. J'ai pensé à Io après d'où ma question sur l'adoption. Donc se serait... En plus, je crois... Si j'ai bien saisi ta question...
Elle se pinça les lèvres en détournant le regard, il avait en effet parfaitement compris le sens de ses paroles. Elle se sentait comme un peu honteuse de sa réaction face à tout ça.
Yen — Tu dois me trouver... égoïste.
Elle soupira lourdement avant de se lever pour s’asseoir au bord du lit, lui tournant légèrement le dos en observant ses pieds.
Yen — J'ai cru un instant qu'elle... prendrait la place d'un second enfant. Et comme... je ne sais pas combien tu en veux... Enfin...
Elle voulait être franche avec lui, elle ne voulait pas lui cacher des choses... Surtout ce genre de chose qui peuvent facilement rogner les pensées et devenir nocive.
Yen — Je sais que Sora m'aimera, qu'importe les bêtises ou le nombre de fois que je le puni ou ne cède pas à ses caprices. Je suis sa mère... Mais Io... J'ai peur qu'elle ne me voit jamais comme une mère, car je sais pas si je pourrais être une bonne mère pour elle. Elle semble beaucoup attachée à toi, et pourtant je l'ai juste croisé...
Il l'avait écouté sans l'interrompre, la suivant du regard sans bouger. Il laissa passer quelques secondes avant de répondre en inspirant profondément.
Kwai — Elle ne te connaît pas. Si tu avais passé plusieurs heures par jour chez Misako à son arrivée, elle serait aussi proche de toi... Mais je conçois que la difficulté soit grande avec elle... Elle a déjà neuf ans, elle ne parle que japonais, même si elle comprends très bien l'anglais, et elle a un caractère bien trempée...
Il baissa les mains sur ses doigts, avec lesquels il joua un instant avant de poursuivre dans un murmure.
Kwai — Ce n'est pas égoïste... C'est légitime. Ce n'est pas... Une question facile.
Il serra les dents un instant, envahit d'une frustration dont il n'arrivait pas à déterminé l'origine. Il soupira pour l'évacuer, relevant doucement les yeux sur sa nuque avant de répondre à nouveau d'une voix un peu plus assurée.
Kwai — Concernant le nombre d'enfant... Je n'ai pas vraiment de limite... Je ne me suis jamais posé la question à vrai dire.
Elle prit une grande inspiration, suivi rapidement par une seconde avant de se tourner légèrement vers son mari.
Yen — Tu crois qu'elle m'accepterait ? Tu crois que j'arriverais à être une mère pour elle ? Et si jamais elle ne m'accepte jamais ? Si elle ne te voit uniquement que toi comme son père ? Qu'elle ne te parle qu'à toi, qu'elle m'ignore totalement ? Peut-être acceptera-t-elle Sora, mais peut-être pas ?
Les questions envahirent ses pensées, ainsi que le doute grandissant. Elle ne savait pas réellement si elle avait envie ou non, elle était trop paralysée par la peur d'un rejet qu'elle semblait prendre pour acquis. Il fut étonné par sa réponse. Quelques secondes auparavant il avait cru tout espoir vain, se rendant compte que c'était une idée qui avait déjà fait son chemin dans son esprit... Peut-être l'origine de sa frustration passagère... Il resta figé quelques secondes avant de se rapprocher de la jeune femme et la prendre contre lui. Il cala sa tête sur son épaule et déposa un léger baiser dans son cou. Après un soupir, il répondit en murmurant.
Kwai — C'est beaucoup de questions beaucoup trop tôt. Il y a d'abord une question essentielle à laquelle il faut répondre avant toute chose... Est-ce que tu en as envie ?
Il fit une légère pause avant de reprendre.
Kwai — Concernant le reste, je ne peux pas te répondre... C'est un risque à prendre j'imagine... Et ça va dépendre de Io mais aussi de toi... Si tu ne veux pas être sa mère, jamais elle ne pourra te considérer comme telle...
Il laissa échapper un léger soupir et déposa ses lèvres sur son épaule... Retrouvant un silence pensif... Elle était restée silencieuse, le regard fixant le mur sans réellement le voir. Avait-elle envie ? Elle ne s'était jamais posée ce genre de question, elle qui pensait déjà ne jamais avoir d'enfant. Alors l'adoption. Soudainement, elle pensa à Sora, aux émotions que sa présence dans sa vie faisait naître chez elle. Elle ne pouvait pas nier qu'elle aimait être mère, malgré les contraintes du quotidien. Et qu'elle envisageait même d'en avoir d'autres... Est-ce qu'un enfant sans lien de sang serait différent de l'affection qu'elle porte à Sora ? Pourrait-elle l'aimer autant ? Et pourquoi a-t-elle tellement peur du rejet ? Parce qu'elle sentait que cela pourrait l'affecter, la blesser...
Yen — Il va me falloir un peu de temps pour répondre à cette question...
Kwai — Je comprends...
Quoi de plus normal en même temps ? Autant lui même avait déjà longuement réfléchis à la question, autant elle était toute nouvelle pour elle. Et il ne voulait surtout pas qu'elle prenne une décision hâtive qu'elle regretterait, que se soit dans un sens ou dans un autre. Elle marqua une pause, avant de reprendre dans un murmure.
Yen — Et je vais peut-être avoir besoin de la revoir... Mais sans faux espoir, une simple visite, tu penses que c'est possible ?
Elle ne voulait certainement pas blessé Io, ni même son mari dont elle avait l'impression que cela l'affecte. Combien de temps avait-il cela en tête ? Elle n'osait pas encore lui poser la question... Il prit une inspiration un peu chaotique, réfléchissant un instant avant de répondre.
Kwai — Je vais en parler à Misako. Mais je ne pense pas que se soit impossible. D'autant plus si tu vas voir Misako... Elle sera ravit de t'accueillir chez elle...
Quoi de plus normal ? Elle ne pouvait pas prendre de décision sans revoir Io... Leur dernière rencontre avait été tellement brève... Quand à savoir s'il aimerait être sur place ce jour là, il en doutait. Peut-être valait-il mieux que Yen la voit seule ? Io ne pourrait ainsi pas se réfugier chez lui. Il posa les yeux sur son épaule en fermant les paupières et soupirant fortement. Qu'était-il en train de faire ? Malgré la pointe douloureuse qui lui serrait le cœur, il chassa la petite japonaise de son esprit et se décolla légèrement de Yen, reculant enfin franchement pour se remettre contre la tête de lit, caressant le bras de la jeune femme pour l'inviter à venir avec lui.
Kwai — Excuses moi... Je n'aurais pas dû en parler... C'est...
Il se tut soudainement en sentant de nouveau une pointe lui serrer la gorge sans qu'il ne sache vraiment pourquoi. Il avait l'impression d'avoir brisé la magie du moment avec ses interrogations et ses doutes... Elle se tourna vers lui, se glissant afin de le rejoindre en se blottissant. Son regard observait les courbes de son visage, en fronçant les sourcils légèrement.
Yen — Kwai, je ne veux pas de secret entre nous. Je ne veux pas que tu gardes ça pour toi. Combien de temps tu y penses ?
Elle avait fini par poser cette question, mais elle n'attendit pas vraiment sa réponse et poursuivra.
Yen — Oui, je ne m'attendais pas à ça. Mais, je pense que cela ne va pas être l'unique surprise que va nous réserver la vie. Il y a des choses qui arrive comme ça, sans prévoir... Je pense que Sora en est la preuve. Il va me falloir du temps, que j'arrive à répondre à mes nombreuses questions...
Elle détourna un instant les yeux, en soupirant avant de murmurer du bout des lèvres.
Yen — Je ne peux rien te promettre... Et je ne veux pas te blesser...
Sa gorge se noua sous l'émotion, sans savoir réellement ce qu'elle ressentait à cet instant. Le coréen passa distraitement la main sur son bras avant de doucement prendre la parole, dans un murmure.
Kwai — Tu ne me blesseras pas... Quoi que tu réponde... Je sais que ce n'est pas une question facile... Et je... Je ne m'attends pas spécialement à avoir une réponse positive...
Il avait dû s'y reprendre à deux fois pour finir sa phrase, mais il fallait qu'il s'y fasse. C'était entièrement sa faute s'il se donnait de faux espoirs à lui même et il n'y avait que lui à blâmer. Il passa volontairement sous silence le reste de ses questions, se laissant finalement glisser dans les draps en entraînant Yen avec lui.
Kwai — Merci... De considéré cette question quand même...
Elle l'embrassa tendrement avant de chercher une position confortable pour la nuit. Cependant, elle savait qu'elle allait avoir beaucoup de mal à s'endormir. Malgré ses paroles, elle savait qu'elle pourrait le blesser... Elle allait devoir en parler, elle avait besoin d'en parler, mais avec qui...
Merci au correcteur !
Des points pour Yen !
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